Une hypothèse saugrenue : le mentevacantiste

LE MONDE N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI MAUVAIS IL EST DONC NORMAL QUE LES PAPES LE SOIENT AUSSI !!!!!!Ils sont mauvais mais canonisés et béatifiés!!!!

Le monde a toujours fait de mauvais Papes, mais jamais aussi mauvais

Que dans le monde actuel, qui est d’une corruption sans précédent.

À chaque fois qu’une prétention est mise en avant à l’effet que les Papes conciliaires soient au moins en partie de bonne foi [Mais ce n’est pas la bonne foi qui sauve, mais la foi intègre et catholique, un pape, de par sa fonction de conserver le dépôt et de confirmer ses frères ne peut être seulement « en partie » catholique], il y a généralement des Catholiques qui protestent. Ils diront que les Papes sont des hommes d’Église intelligents et bien éduqués ; il est donc impossible qu’ils ne prennent pas pleinement conscience de ce qu’ils font. Pour ces mêmes critiques, la théorie « mentévacantiste » selon laquelle ces Papes ont l’esprit vacant ou sont en partie ignorants des conséquences de leurs propres actions, est absurde. On peut comprendre l’objection, mais laissez-moi citer un ami qui comprend le « mentévacantisme » comme il doit être compris :—

« Que des Papes puissent en toute bonne foi avoir tort, parce qu’ils tiennent que certaines erreurs ne sont pas opposées à la Foi, c’est une idée qui jouit de peu de considération, car les gens se font une idée de la papauté qui est trop détachée du monde, alors que toute l’histoire des Papes est celle d’hommes de leur temps sujets en tout aux bonnes et aux mauvaises habitudes et aux vices de leur époque. La différence se trouve dans la force de l’erreur, laquelle n’a jamais été aussi formidable qu’aujourd’hui, la race humaine n’ayant jamais été aussi dégénérée qu’elle l’est à l’heure présente, il ne faut pas l’oublier.

« En effet, le libéralisme est maintenant partout et il écrase tout. Il n’est plus simplement une pensée ou façon de penser, il est devenu une véritable manière d’être qui pénètre chaque homme existant, qu’il soit en lui-même un libéral absolu ou un agent du libéralisme et de sa subversion, ou simplement un de ses instruments. Tel est le cas des Papes Conciliaires. Ils croient qu’ils se rapprochent du monde pour le rétablir. Ils ne comprennent pas que c’est le monde qui se les attire pour les infecter et les contrôler. [Ils ne savent pas qui est le Prince de ce monde ?]

« Dans une telle situation, on peut certainement parler de Papes libéraux mais pas de Papes non-catholiques, dans la mesure où manque le nécessaire pour une telle condamnation, à savoir la volonté personnelle de leur part d’être libéraux et non pas catholiques. Tout ce que l’on peut faire c’est de reconnaître qu’il y a chez ces Papes la volonté personnelle d’être catholiques et non pas des libéraux anti-catholiques, puisque pour eux il n’y a aucune contradiction entre les deux, loin de là. Selon leur théologien et penseur, Joseph Ratzinger, le libéralisme est l’un des dérivés heureux du catholicisme [Mais c’est justement là, son hérésie, son errance], n’ayant besoin que d’être purifié de certaines distorsions allogènes pour être catholique. Ainsi, quant à la destruction de l’Église, il est évident – cela s’impose à la raison – que des Papes qui croient dans un catholicisme aussi compromis ne peuvent pas s’empêcher d’avoir comme une des conséquences de leurs actions la destruction de l’Église.

« En ce qui concerne Monseigneur Lefebvre, étant donné qu’il a grandi dans une Église bien différente de celle d’aujourd’hui, je peux seulement conclure que pour lui il était impossible qu’un catholique servant d’instrument de la subversion ne pût avoir conscience de ce qu’il faisait. ENCORE MOINS UN PAPE NE POUVAIT-IL PAS S’EN RENDRE COMPTE [Donc vous êtes infidèle à la pensée de Mgr Lefebvre]. Lisant entre les lignes de certains écrits de Monseigneur, je crois que, bien que sa vision du monde inclût certainement le fait d’une dégénération continue jusqu’à la fin du monde, cette vision n’a pas envisagé que ce processus pût clairement affecter l’Église elle-même. »

Je peux très bien m’imaginer l’objection de certains lecteurs à ce genre d’analyse : « Oh ! Excellence, s’il vous plaît, cessez de prendre la défense des Papes Conciliaires. C’est noir ou blanc. S’ils sont noirs, je serai un heureux sédévacantiste. S’ils sont blancs, un joyeux libéral. Vos zones d’ombre ne font que m’embrouiller ! »

Cher lecteur, le noir est noir, le blanc blanc, mais rarement dans la vie réelle trouvons-nous du pur blanc, et jamais du pur noir (le pire qui soit a la bonté d’être) [Oui, mais la foi est intègre ou n’est pas]. Si vous désirez comprendre cette justification relative des Papes conciliaires, la clef en est de bien comprendre que le monde n’a jamais été si profondément mauvais qu’aujourd’hui [Car tout ce qui est dans le monde, la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais du monde 1Jn 2, 16 Donc, c’est pour cela que l’ouverture au monde est une erreur mortifère]. De cette dégénérescence sans précédent, il doit être évident qu’à cet égard les Papes conciliaires qui s’écartent de la Foi sont plus excusables qu’aucun de leurs prédécesseurs. [Parce que tout ce qui est né de Dieu remporte la victoire sur le monde; et la victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi. Qui est celui qui est vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu? 1Jn 5, 4-5 Des papes qui s’écartent de la foi restent papes et en plus sont excusables, voilà qui est fort de café] Kyrie eleison. Mgr Williamson – Initiative St Marcel – 23 mai 2015

Le « mentevacantisme » consiste à dire qu’un pape peut, s’écarter de la foi, être libéral, moderniste, poser des actions qui démolissent l’église, et cela en toute bonne foi, en croyant être catholique, et être excusables de tout cela; mais cette théorie est démentie par celui dont on prétend être le fidèle disciple et dans la citation même qui est faite. De plus, cette théorie est toute subjective et donc à saveur éminemment moderniste.
Une hypothèse saugrenue : le mentevacantiste

La grande pitié de l’église de France

LE PRIMAT DES GAULES À PROPOS DU VOTE IRLANDAIS FAVORABLE AUX UNIONS CONTRE NATURE

 « L’archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin, a réagi aux résultats du référendum en disant que l’Église devait à la fois « trouver un nouveau langage pour parler aux gens » et « ouvrir les yeux ». Que signifient ces deux impératifs pour l’Église, au-delà de l’Irlande ?

Il me semble que ce “nouveau langage” est une référence au fait que l’on a faussé, durci, rétréci le langage de la Bible [Le châtiment de Sodome et Gomorrhe est assez clair cependant]. Il faut se souvenir que la parole de Dieu n’est pas un ensemble de règlements [Celui qui garde mes commandements, c’est celui là qui m’aime] : elle est une parole de liberté, une condition de la liberté. Oui, il nous faut « ouvrir les yeux », c’est-à-dire écouter, entendre le désir des personnes homosexuelles, ne pas détourner le visage lorsqu’elles viennent nous voir. Nous devons non seulement leur dire qu’elles sont aimées de Dieu, mais aussi leur montrer la place qu’elles ont dans l’Église. L’Église doit reconnaître qu’elles ont de la valeur.

Comment l’Église peut-elle promouvoir son enseignement sur le mariage, dans des sociétés où elle est de plus en plus marginalisée ? N’a-t-elle pas perdu sa crédibilité ?

Je n’aime pas ce mot de crédibilité : je ne cherche pas à vendre une marchandise. Si je considère que la parole de Dieu est éclairante, il faut que je la dise. Mais pour qu’elle touche les cœurs, je dois comprendre la personne en face de moi.

Plusieurs fois, des couples homosexuels sont venus me voir, en toute sincérité, me disant qu’ils avaient été blessés par des prêtres, lors d’une confession. À la fois, certains voient que ce qu’ils vivent n’est pas conforme à la parole de Dieu, et en même temps, ils se présentent à l’Église tels qu’ils sont, vivant leur engagement l’un à l’égard de l’autre dans la sincérité. Je ne conteste pas cela, pas plus que l’authenticité de leur désir, mais je leur dis qu’il y a plus de vie et de vérité dans la parole de Dieu que dans leurs désirs.

L’Église n’essaye pas de faire passer un discours à toute force. C’est à nous, chrétiens, de l’incarner, tout en reconnaissant que nous ne sommes pas parfaits et que cette parole est aussi valable pour nous. C’est sans doute ce à quoi fait référence l’archevêque de Dublin lorsqu’il dit que nous vivons dans une « zone grise », et non pas dans un monde « en noir et blanc ».

Cela signifie-t-il que l’Église doit reconnaître du « bon » dans le couple homosexuel ?

Dans toute personne, il y a des choses bonnes [son être créé par Dieu, et des mauvaises, le mauvais usage du don de Dieu]. Chez les couples homosexuels que je connais, il y a des aspects que j’admire : leur combat, leur foi, leur générosité. Je ne conteste pas non plus qu’il y ait entre eux des gestes de charité et de bonté. Certains sont également d’extraordinaires messagers de Jésus. D’ailleurs, lorsque j’écris un texte sur le sujet, il m’arrive souvent de le faire relire par des personnes homosexuelles, et même si elles ne sont pas d’accord avec moi sur le fond, elles ont assez de charité pour me signaler tel ou tel mot qui pourrait blesser inutilement.

Toutefois, lorsque l’on me demande une bénédiction, je ne bénis pas les unions mais j’accorde la bénédiction à chaque personne, individuellement. Nous prions ensemble pour que le Seigneur fasse son travail dans les cœurs, et que chacun distingue la volonté de Dieu, et non la sienne. ». Source La Croix Entrevue avec le cardinal Barbarin

 

La grande pitié de l’église de France

LA SUBVERSION CONTINUE IL RESTE ENCORE UN PEU DE MORALE À ÉLIMINER

 

FAIRE BASCULER LE SYNODE VERS L’ACCEPTATION DES UNIONS HOMOSEXUELLES

C’était le but de la rencontre informelle et très discrète de certains évêques à Rome, autour du très controversé (voir ici, ici, ici et ) cardinal Marx, selon le vaticaniste Edward Pentin. Il a rendu compte dans le National Catholic Register de cette rencontre confidentielle. Jeanne Smits a traduit ce qu’en dit Pentin :

« La rencontre a rassemblé une cinquantaine de participants : des théologiens, des évêques et même des représentants des médias, à l’invitation des présidents des conférences épiscopales d’Allemagne, de Suisse et de France, soit le cardinal Marx, Mgr Markus Büchel et Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille. Tout cela, on le sait, en revanche, la réunion s’est tenue à huis-clos et l’un des thèmes clefs, selon des participants qui ont tout de même parlé, était de déterminer comment  l’Église peut mieux accueillir les personnes se trouvant au sein d’unions stables de même sexe. Il semblerait que « personne » ne se soit opposé à la reconnaissance par l’Église de ces unions comme étant valides.

— S’il y avait des représentants des médias, la rencontre ne peut pas avoir été confidentielle et discrète, et encore moins secrète !, direz-vous.

Mais si, justement. Un journaliste sait se taire, c’est même une de ses principales et paradoxales qualités. Il sait quoi dire, et jusqu’où. Il semble, s’il faut en croire Edward Pentin, ou plutôt un observateur qu’il cite, que ces représentants des médias soient importants dans le dispositif, leur rôle étant de promouvoir les thèmes soulevés et leur traitement, conformément aux choix de ce Rhineland Group qui pivote autour de l’épiscopat allemand, dans les semaines qui précéderont le synode sur la famille à l’automne prochain. Pour la France, des journalistes de La Croix  et d’I-Media étaient présents selon The New Catholic Register qui affirme être en possession de la liste complète des participants.

Quoi qu’il en soit la rencontre aura été à la fois une opération discrète et une opération de communication. S’agit-il de préparer les esprits à une tentative massive de modification de l’enseignement multi-séculaire – et surtout certain ! – de l’Église catholique ?

Outre le nouveau regard sur les unions homosexuelles, les participants ont évoqué, selon Pentin, la nécessité de « développer » l’enseignement de l’Église sur la sexualité humaine, afin de remplacer la « théologie du corps » de saint Jean-Paul II par une « théologie de l’amour ». […]

Mais poursuivons avec Pentin. « Un prêtre suisse a mis en avant « l’importance de la libido humaine » ; un autre participant, parlant de la communion pour les divorcés remariés, demande : « Comment pouvons-nous la refuser, comme si c’était une punition pour les gens qui ont eu un échec et qui ont trouvé un nouveau partenaire avec qui commencer une nouvelle vie » […]

Edward Pentin rapporte que le cardinal Reinhard Marx est sorti de la réunion en insistant sur le fait qu’elle n’était pas « secrète », mais pressé de questions sur le manque de publicité qui lui avait été donnée, il s’est irrité, affirmant qu’il était là de manière « privée » et qu’il avait tous les droits de s’y rendre comme il voulait.

Personne ne se trompe en tout cas sur les grands objectifs de la rencontre, discrète ou pas, puisque le cardinal Marx ne cache pas sa volonté de voir modifier l’approche de l’Église vis-à-vis des homosexuels : dimanche dernier, jour de la Pentecôte, son homélie appelait à une « culture de l’accueil » de la part de l’Église à l’égard des homosexuels : « Ce ne sont pas les différences qui comptent, mais ce qui nous unit. »

Parmi les participants, Edward Pentin évoque la présence du chef de la conférence épiscopale suisse, Mgr Büchel de Sankt-Gallen qui préconise l’ordination des femmes. Mgr Pontier, également présent, ne brille pas par la rigueur de ses déclarations. Le Père jésuite Hans Langendörfer, secrétaire général de la conférence épiscopale d’Allemagne, a été la cheville ouvrière de lois du travail allemandes qui permettent aux divorcés remariés et aux couples homosexuels de travailler au sein d’institutions catholiques.

Une mention spéciale pour le P. Eberhard Schockendorff, théologien moral : les catholiques allemands de tournure plus traditionnelle y voient le « cerveau » des attaques contre l’enseignement certain de l’Église au sein de l’épiscopat allemand. Il est connu comme critique de Humanae vitae et comme soutien du clergé homosexuel, ainsi que de tous ceux qui demandent une modification de l’éthique sexuelle. Dès 2010, il donnait une interview où il rendait hommage à la permanence et à la solidarité que l’on constate au sein de certaines unions homosexuelles, d’une réelle « valeur éthique », disait-il. Toute évaluation des actes homosexuels « doit être reléguée au siège arrière » parce que les fidèles se distancient toujours davantage de la « morale sexuelle catholique » qui leur paraît « irréaliste et hostile », disait-il. Le pape et les évêques « doivent prendre cela au sérieux et ne pas rejeter ces idées comme laxistes », disait-il. Sans surprise, il propose de « libérer » la théologie morale de la « loi naturelle » et que la conscience doit s’appuyer sur « l’expérience de vie des fidèles »Il est partisan de l’accès des divorcés remariés à la communion au motif que cela « ne remet pas sérieusement en cause l’indissolubilité du mariage », ce qui est le signe soit d’un ramollissement cérébral soit d’une totale absence de foi en la présence réelle de Notre Seigneur dans l’Eucharistie…

Edward Pentin cite encore parmi les présents Marco Impagliazzo, président de la communauté laïque Sant’Egidio, le père jésuite Andreas Battlogg, professeur de philosophie et de théologie, rédacteur en chef du journal de gauche Zimmen der Zeit, et le salésien Mgr Markus Graulich, auditeur prélat de la Rote romaine, l’un des rares représentants officiels de la Curie à prendre part à ce qu’il faut bien appeler cet exercice subversif. […] »

LA SUBVERSION CONTINUE IL RESTE ENCORE UN PEU DE MORALE À ÉLIMINER

LA GUERRE HYBRIDE

Les 15 et 16 mai 2015, le Magazine Realnoe Vremia a publié en deux parties le compte rendu de l’intervention-fleuve de Sergueï Glaziev [conseillier économique de Vladimir Poutine, NDLR.] lors d’une vidéoconférence à l’occasion d’un séminaire de cadres du parti Russie Unie, sur les «Perspectives de développement économique de la Russie sous le régime des sanctions». Le texte ci-dessous est la traduction d’un extrait de cette intervention. Il porte sur la guerre menée actuellement contre la Russie et indique la ressource qui peut permettre de remporter cette guerre.

 Aujourd’hui, la forme même des activités militaires entre pays, que les spécialistes ont déjà baptisée guerre hybride, diffère radicalement de celle des guerres que nous avons menées jusqu’ici, en ce que la force militaire n’intervient qu’en dernière instance, lorsque l’adversaire est déjà vaincu et qu’il reste à le punir. Mais pour vaincre l’adversaire, il est indispensable de créer le chaos.

Ainsi, cette technologie des révolutions oranges, technologie de manipulation de la conscience est une manifestation contemporaine de la démarche technologique liée au nouvel environnement technologique et à sa capacité d’agir au moyen de l’information sur la conscience collective. Sous nos yeux, elle a plongé le Proche Orient dans le chaos et est ensuite arrivée jusqu’à nous.

S’appuyant sur une base élaborée pendant deux décennies, les Américains sont parvenus, littéralement en deux ans, grâce aux méthodes de la guerre psychologique et informationnelle, à une manipulation massive de la conscience collective, imposant dans celle-ci des images cognitives destructrices, poussant non seulement l’Ukraine dans le chaos, mais transformant également le peuple ukrainien en quelque chose de tout à fait inhabituel pour nous et à tout le moins stupéfiant de point de vue de la mythologie qui a jeté son emprise sur les esprits.

Ici, nous sommes confrontés à une manifestation complètement archaïque de la conscience, dans le cadre de laquelle les gens sont prêts à recourir à la violence et à commettre des crimes. Ces formes archaïques de la conscience collective sont engendrées par le système qui a manipulé celle-ci, en vue de créer un chaos duquel émergera un ordre nécessaire au commanditaire, en l’occurrence, les Américains.

Ceux-ci ont besoin d’un poste avancé leur permettant de poursuivre leur agression contre la Russie. Concrètement, ils transforment une partie du Monde russe en un monde anti-Russie, c’est-à-dire ce que ne parvinrent pas à réaliser les Allemands à la fin du XIXe siècle, les Autrichiens lors de la Première Guerre Mondiale, et de nouveau les Allemands ensuite. Et cela, malgré que le nazisme en Ukraine a toujours été un phénomène marginal et qu’à l’époque du pouvoir soviétique, personne ne voulait parler l’Ukrainien, être ukrainien. Et même pendant les années de guerre, les hitlériens ne purent prendre appui que sur un groupe marginal de gens, constitué de «déclassés» louant leur supériorité idéologique sur les Russes, mais s’agenouillant devant les Européens de façon de façon à affirmer leur autonomie vis-à-vis de la force même qui s’opposait à eux.

Aujourd’hui, cette technologie de manipulation des masses constitue un exemple d’application du nouvel environnement technologique en politique, dans la lutte pour diriger le monde, pour préserver une hégémonie dans le monde globalisé, qui se déroule aujourd’hui entre l’Amérique et l’Asie. Il s’agit également d’une lutte pour le contrôle de la périphérie car la lutte directe entre deux hégémonies est très risquée. Dès lors, ceux-ci commencent par une lutte pour la périphérie : l’ancien leader essaie de renforcer sa puissance en prenant le contrôle de sa périphérie. Et depuis le début des années ’90, nous faisons partie de la périphérie du système financier américain. Ils ne veulent pas que nous sortions de cette situation et utilisent toutes les possibilités de manipulation de notre système financier et économique, afin de servir leurs intérêts. Et dans une situation de tension politique et militaire de niveau moyen, cette manipulation augmente radicalement : les américains ont absolument besoin de prendre le contrôle de la Russie, pas tant pour y engranger des bénéfices que pour priver la Chine de la possibilité d’avoir à sa disposition les richesses naturelles de la Russie. Le contrôle sur la Russie garantit automatiquement le contrôle sur l’Asie Centrale, qui revêt également une importance stratégique dans la lutte entre Américains et Chinois. Et le déclenchement d’une guerre en Europe représente un moyen de renforcer le contrôle sur celle-ci. La lutte se déroule sur de nombreux fronts.

Aujourd’hui, le capital humain est essentiel.

(…) En principe notre situation n’est pas aussi mauvaise qu’elle puisse paraître. La Russie demeure le pays le plus riche au monde en termes de richesse nationale par habitant. Nous dépassons tous les autres, y compris les États-Unis. Notre problème consiste en ce que la base de cette richesse, c’est notre potentiel de ressources naturelles. Dans les autres pays, sa part s’élève à 4% environ, et dans notre économie, elle atteint 40%. Mais ce qui s’appelle capital fixe, fonds d’exploitation, et appareil de production, garantissant le développement économique, cela représente chez nous au plus 10% de la structure de la richesse nationale. Dans les pays avancés, cela d’élève à 20%.

Mais aujourd’hui, l’essentiel est le capital humain. Au début des années ’60 du siècle dernier, les investissements dans la personne, dans l’enseignement, les sciences et la culture commencèrent à dépasser en valeur absolue les investissements dans le «matériel». Et après la transition vers le régime technologique de l’information et des communications, de «l’économie du savoir», cette tendance se renforça nettement. Voici 60 ou 70 ans, après la guerre, nous sommes passés sur une voie de développement nouvelle ; le progrès technique devint le facteur principal de croissance économique. Aujourd’hui, environ 90% de l’augmentation du revenu national et du produit intérieur brut proviennent du progrès technique et des nouvelles technologies, augmentant l’efficacité et permettant de s’approprier de nouvelles possibilités. On débouche ainsi sur la constatation selon laquelle la richesse nationale essentielle, c’est le capital humain. Et de ce point de vue, nous sommes moyens, notre situation n’est pas désespérée, néanmoins, les autres pays disposent d’une part de développement du capital humain supérieure à la nôtre. La raison principale réside en ce que notre capital humain ne croît pas suite à la vive diminution du financement des sciences et de l’enseignement opérée dès le début des années ’90. Si on examine la structure des dépenses budgétaires, on constate que nous portons ces «taches de naissance» issues de la dégradation des années ’90. Notre part des dépenses consacrées à l’enseignement est 1,5 fois inférieure à la moyenne mondiale, et le tableau est identique en matière de soins de santé. Si l’on compare avec les pays développés, notre part des dépenses consacrées à la croissance de notre capital humain est de deux fois inférieure. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons plus nous permettre d’essayer de réaliser des économies sur le compte de notre capital humain. Sa croissance est essentielle.

Source via russiesujetgeopolitique.ru

LA GUERRE HYBRIDE

LA LIBERTÉ DE L’ERREUR EST FATALE À LA VÉRITÉ ou ceux qui n’ont rien compris

EUROPE: LA LIBERTÉ RELIGIEUSE, CLÉ DE VOÛTE DES DÉMOCRATIES

Conclusion du Saint-Siège à la Conférence de l’OSCE sur la prévention et la lutte contre l’intolérance et la discrimination des chrétiens en Europe.

« La liberté religieuse et la liberté d’expression sont deux des clés de voûte des démocraties modernes… les deux sont nécessaires », rappelle Mgr Janusz Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Le diplomate est intervenu au cours de la Conférence de l’OSCE sur la prévention et la lutte contre l’intolérance et la discrimination des chrétiens, en se concentrant sur les crimes haineux, l’exclusion, la marginalisation et le déni des droits, à Vienne, le 18 mai 2015.

Au cours de la session conclusive, il a souhaité une « prise de conscience généralisée du problème » en Europe et dans le monde : si ces incidents commis contre les chrétiens en Europe « ne peuvent être comparés avec la persécution et le meurtre de chrétiens dans d’autres régions du monde », ils doivent cependant être éradiqués « afin d’éviter certains scénarios indésirables ».

Pour le Saint-Siège, c’est en effet « de la négation de la liberté religieuse, de l’intolérance et de la discrimination que naît presque toujours la violence » [Nego, c’est du refus de la soumission à la Vérité incarnée, au Seul vrai Dieu et à sa loi]. Une liberté religieuse amoindrie « crée un climat où les tensions sont exacerbées et la violence augmente au lieu de diminuer ».

« Afin d’empêcher la violence, il est très important de promouvoir et de consolider la liberté religieuse, y compris la liberté de conscience » et que personne ne soit « obligé d’embrasser des idées ou des comportements contraires à ses convictions les plus intimes ».

Mais cette question « n’appartient pas exclusivement au christianisme… la liberté religieuse, d’une part, et la liberté d’opinion et d’expression, d’autre part, sont deux des clés de voûte des démocraties modernes » : « les deux sont nécessaires pour maintenir nos sociétés ».

C’est pourquoi, pour le Saint-Siège, il est « extrêmement préoccupant qu’aujourd’hui, en Europe et dans la région de l’OSCE, dans de nombreux endroits et à bien des égards, la liberté des chrétiens semble être objectivement en danger ».

« Agir et parler publiquement comme un chrétien n’a jamais été plus menacé », a déploré Mgr Urbanczyk : « les chrétiens devraient être autorisés à exprimer leur identité religieuse publiquement, sans aucune pression [leur demandant] de se cacher ou de se déguiser ».

« La discrimination contre les chrétiens, même là où ils sont une majorité, doit être affrontée comme une grave menace pour l’ensemble de la société et doit être combattue, comme cela a été fait, à juste titre, dans le cas de l’antisémitisme et de l’intolérance envers les musulmans », a-t-il conclu en appelant de ses vœux l’adoption d’« une Déclaration ministérielle sur les crimes haineux, l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens » en décembre prochain à Belgrade.  Rome, 21 mai 2015 ZENIT

LA LIBERTÉ DE L’ERREUR EST FATALE À LA VÉRITÉ ou ceux qui n’ont rien compris

L’activisme gay fait partie du plan de domination Illuminati

L’homosexualité est étrange et répugnante aux yeux de ceux qui n’éprouvent pas d’attraction pour le même sexe, les privant effectivement de progéniture. Le pourquoi et le comment de l’homosexualité n’est pas le problème. Le problème repose sur son utilisation par les élites et les LGBT pour l’établissement d’un gouvernement mondial.

Le mouvement LGBT est né dans les années 90 aux US et a atteint la France dans les années 2000.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lesbiennes,_gays,_bisexuels_et_transgenres

Les sites tels que Gay Romeo comptent des millions de membres, et représentent plus de 100 000 visites par heure. C’est à travers de tels sites que le mouvement gay international fonctionne.

Le discours du militant homosexuel, de droite comme de gauche, fait progresser l’élimination des nations en identifiant les gays avec un Ordre Mondial Unique. Les LGBT sont très impliqués dans le processus de destruction de la notion de famille, de la patrie, et des racines chrétienne de l’Occident…

L’activisme gay est une des nombreuses marionnettes des lobbies juifs et francs-maçons. La formule est mathématique, plus les lobbies juifs et francs-maçons sont puissants, plus le lobby gay et la promotion de la bisexualité, l’idéologie féministe, l’abortion, l’immigration et ainsi de suite sont également forts. En d’autres termes, plus l’attaque contre toute société saine et cohésive se fait sentir.

Il s’agit véritablement d’une guerre contre la civilisation, antichrétienne et antimusulmane. La religion est un obstacle naturel à un Nouvel Ordre Mondial. L’activisme LGBT, en particulier le gauchisme, fait partie de ce programme subversif.

Le flot de pornographie submerge les masses, les rendant encore plus animales et ainsi encore plus malléable. Notons également l’infantilisme et le développement arrêté qui frappent beaucoup de jeunes gays, très sensibles au mirage de la société de consommation.

Une surévaluation malsaine de la jeunesse et une crainte de la vieillesse et de la mort contaminent toute civilisation.

Le mouvement LGBT, constitué prétendument d’agents de libération est extrêmement dangereux pour les cultures traditionnelles. Tandis que certains pays sont parvenus à intégrer ouvertement l’homosexualité et la transsexualité (la Thaïlande etc.), d’autres les ont rejetées.

Les activistes gay sont ainsi chargés de créer une subdivision de la franc-maçonnerie, une nouvelle branche du lobby. Notons que toutes les formes ténébreuses de sexualité, y compris le sadomasochisme, sont aussi honorées. Toutes les stars d’Hollywood sont pro-gay. Si une célébrité adopte une opinion différente ou critique l’homosexualité, cela fait scandale. Toute carrière politique ou artistique peut en pâtir ou être immédiatement détruite. Il existe ce que j’appelle une nouvelle forme stalinienne de politiquement correct, et une sorte de politburo rose qui en fait partie. Les anciennes victimes sont les nouveaux bourreaux.

En France, des organisations comme SOS racisme, la LICRA, le MRAP, dirigées et créées par des groupes juifs, surveillent et contrôlent la pensée et terrorisent quiconque ne se conforme pas à leur diktat. SOS homophobie poursuit la même tendance. Il ne s’agit pas d’un appel à la tolérance ; mais de faire la promotion de l’homosexualité aux hétérosexuels.

Ce que ces mouvements, tous sponsorisés par l’état français, appellent de la tolérance est en fait une défense du pouvoir favorable à la cause juive Illuminati d’un gouvernement mondial.

Les juifs Illuminati et francs-maçons contrôlant la France donnent beaucoup de gages aux activistes gays. Le mouvement LGBT est une nouvelle forme d’esclavage se faisant passer pour une libération. La fierté gay est elle-même une mascarade grotesque. Le sexe gay est une forme de prison que la plupart des hétérosexuels ne peuvent soupçonner.

L’homosexualité sera promue dans le Nouvel Ordre Mondial, tout spécialement parce que beaucoup de membres de la communauté juive Illuminati sont également francs-maçons et gay (Pierre Berger, Bertrand Delanoë, Jack Lang) – et souvent séropositifs. Ils veulent faire des gays des petits juifs, des partenaires dans l’oppression. Le mouvement LGBT fait semblant de ne pas comprendre le défi qu’il représente pour la communauté humaine. En cela, la propagande LGBT ne trompe qu’elle-même !

UN DOUBLE OBJECTIF

Parmi les nombreuses similitudes entre le NOM et les cercles gays, nous trouvons :

– L’idolâtrie à l’égard des célébrités, des chanteurs et acteurs / actrices, véritables marionnettes servant le sommet de la pyramide.

– L’infantilisme

– L’adoration de la société de consommation et de ses côtés les plus stupide (« journée gay » à Disneyland Paris, par exemple)

– Surévaluation du plaisir sexuel

– La destruction des valeurs familiales

– La décadence spirituelle

– La surévaluation des jeunes écervelés au détriment de la sagesse des anciens

– L’identification avec une minorité opprimée (comme les juifs Illuminati dirigent en fait le système financier, et ainsi le monde entier)

– L’identification avec « une orientation sexuelle » et non un pays ou une culture…

– La vision d’un monde sans frontière, et l’espoir de l’établissement d’une « organisation internationale gay » (et pourquoi pas une terre future ?)

– Une sous culture pornographique qui canalise « l’énergie » des masses.

– L’adoption d’enfants étrangers par les couples gay, qui conduit à l’aggravation d’une population en substituant une nouvelle forme d’immigration et ainsi une culture du métissage.

– La mascarade de la fierté gay et l’expression d’une joie trompeuse

– La destruction des sites naturels et des frontières entre le féminin et le masculin.

– Le narcissisme

– La sexualité ténébreuse qui conduit parfois à des formes de spiritualité sombre, comme le satanisme… (http://www.gayromeo.com) sur ce site par exemple, beaucoup de profils utilisent des symboles diaboliques et le site lui-même utilise une décoration « 666 » sur un gâteau pour leur 6ème anniversaire. D’autres sites comme « gaynok » font ouvertement la promotion du sexe gay sans protection.

Source  henrymakow le

Un examen approfondi du mouvement LGBT et des dangers qu’il représente pour l’humanité s’avèrera absolument nécessaire dans les années qui viennent.

L’activisme gay fait partie du plan de domination Illuminati

DES PRÊTRES ET DES ÉVÊQUES DOUTEUX

Des prêtres des évêques non seulement douteux dans leur doctrine, libérale, moderniste, évolutive et œcuménique, mais aussi dans ce qui les constituent ontologiquement prêtres et évêques. Chacun se souvient de la déclaration d’invalidité des ordinations anglicanes par Léon XIII dans son encyclique Apostolicae Curae, or nous sommes ici dans un cas fort semblable.

 LE PÈRE PIERRE-MARIE À CHANGÉ DE POSITION SEL DE LA TERRE n° 92, printemps 2015

 Conclusion

L’abbé Calderôn pense que le nouveau rite est très probablement valide, parce que non seulement la forme signifie ce qu’elle doit signifier, mais aussi parce que la majeure partie de ses éléments sont tirés de rites reçus par l’Église.

En cela, il se distancie de l’abbé Cekada qui prétend prouver l’invalidité du nouveau rite, mais au prix de deux erreurs. D’abord il s’appuie exclusivement sur Sacramentum ordinis de Pie XII, alors qu’il faudrait prendre en compte autant, sinon d’avantage, Apostolicæ curæ de Léon XIII ; ensuite il nie arbitrairement que la nouvelle forme puisse signifier, même de façon ambiguë, l’ordre épiscopal : il est allé chercher le sens du mot principalis dans les dictionnaires, les Pères de l’Église, etc., et il conclut que ce mot ne signifie pas le pouvoir épiscopal, mais il aurait dû commencer par regarder ce qu’il signifie dans les rites copte et maronite où il a ce sens !

Cependant, l’abbé Calderôn conclut qu’on ne peut avoir une certitude de la validité à cause de deux défauts :

Un défaut canonique (son illégitimité, voir ci-dessus).

Un défaut théologique : tout en ressemblant à des rites reçus par l’Église, il en est différent. Ces rites sont déjà moins précis dans leurs concepts que l’ancien rite romain ; et de plus les différences introduites par le nouveau rite proviennent de l’influence d’une mauvaise doctrine.

Dans ces conditions, et en attendant une sentence définitive du magistère, l’abbé Calderôn soutient la position pratique [une position pratique implique obligatoirement une position doctrinale à moins d’être dans la confusion totale] de la Fraternité Saint-Pie X :

La validité très probable du rite rend moralement acceptable d’assister occasionnellement à la messe (traditionnelle) célébrée par un prêtre ou un évêque ordonnés selon le nouveau rite, et même de communier à ces messes (remarque du recenseur : cette dernière affirmation nous semble discutable : soit on a un doute et on ne doit pas communier, soit on n’a pas de doute). On peut les traiter comme des évêques ou des prêtres, et non comme des laïcs déguisés. On peut leur permettre de célébrer dans nos maisons. Car les ombres qui flottent sur la validité ne sont que des ombres, et nous n’engageons pas notre responsabilité au sujet de l’exercice du sacerdoce.

 …Mais les défauts positifs et objectifs dont souffre le nouveau rite justifient une réordination sous condition des prêtres ordonnés par ces « nouveaux évêques » et une reconsécration sous condition des évêques sacrés avec le nouveau rite. Frère PIERRE-MARIE

 Donc, ce rite est illégitime et douteusement valide, ce qui le rend moralement inacceptable. Ils sont douteusement prêtres et évêques et nécessitent une ré-ordination ou une re-consécration et il faudrait ajouter un recyclage théologique et philosophique car leur doctrine libérale moderniste évolutive et œcuménique est aussi plus que douteuse.

 Pie XII venait de déterminer avec précision et clarté, quelles étaient les formes et les matières des sacrements dans Sacramentum ordinis de 1947, soit moins de vingt années auparavant.

Léon XIII dans Apostolicae curae enseigne que le formel de l’invalidité des ordres anglicans vient de l’intention viciée des réformateurs, qui n’est pas de faire ce que fait l’Église catholique, or l’intention des « réformateurs » modernistes était clairement œcuménique (la preuve est la participation des «observateurs» protestants) et contre ce que venait de faire Pie XII, ERGO

« Lorsque le rite est modifié dans le dessein néfaste d’en introduire un autre, non reçu par l’Église, et de rejeter ce que l’Église fait et qui, de par l’institution du Christ, fait partie de la nature du sacrement, il est clair alors que non seulement l’intention nécessaire pour le sacrement fait défaut, mais que bien plus il y a là une intention contraire et opposée au sacrement ».» (LÉON XIII, Apostolicæ Curæ : DS 3318).

DES PRÊTRES ET DES ÉVÊQUES DOUTEUX

Y A – T – I L U N E É G L I S E C O N C I L I A I R E ?

Mgr Tissier de Mallerais  LE SEL DE LA TERRE No 85, ÉTÉ 2013

 « ….Que la hiérarchie catholique gouverne à la fois l’Église catholique et une société qui a l’allure d’une contrefaçon d’Église semble répugner [répugne] à l’assistance promise par le Christ à Pierre et à ses successeurs, garantissant l’inerrance du magistère et l’indéfectibilité de l’Église (Mt 16, 17-19 ; 28,

20). Si le pape dirige une autre Église, il est apostat, il n’est plus pape et l’hypothèse sédévacantiste est vérifiée. – Il suffit de répondre que « Prima sedes a nemine judicatur » et que, par conséquent, nulle autorité ne peut prononcer l’obstination, déclarer la pertinacité d’un souverain pontife dans l’erreur ou la déviance [Il suffit de constater les faits et les dires pour voir que cela n’est plus catholique] ; et que, d’autre part, en cas de doute, l’Église suppléerait au moins le pouvoir exécutif du pontife apparent (can. 209 du CIC de 1917) 2. Quant au magistère, il n’est assisté que s’il a l’intention de transmettre le dépôt de la foi et non des nouveautés profanes 1. Et quant à l’indéfectibilité de l’Église, elle n’empêche pas que l’Église ne puisse en venir, suite à une grande apostasie comme celle annoncée par saint Paul (2 Th 2, 3), à être réduite à un très modeste nombre de vrais catholiques. Par conséquent aucune des difficultés soulevées contre l’existence d’une véritable société appelée Église conciliaire et dirigée par le pape et la hiérarchie catholique n’est décisive. Il est toutefois préférable d’éviter ces réponses extrêmes. On peut alors s’efforcer de nier l’existence de l’Église conciliaire comme société organisée et dirigée par la hiérarchie de l’Église catholique, ou d’exténuer 2 l’appartenance des membres à cette Église conciliaire….[…]

 Hélas, le pape fidèle a jusqu’ici manqué à ce pusillus grex ! Les papes postconciliaires, élus papes de l’Église catholique, ont été surtout papes de l’Église de la publicité ! De tout ce que nous venons de considérer, il appert que l’Église conciliaire n’est pas seulement une maladie, ni une théorie, mais qu’elle est une association de hiérarques catholiques qui, inspirés par des penseurs libéraux et modernistes, veulent, dans des fins mondialistes, réaliser un nouveau type d’Église, avec de nombreux prêtres et fidèles catholiques qui sont plus ou moins gagnés par cet idéal. Elle n’est pas une pure association de victimes. Formellement considérée, l’Église conciliaire est une secte qui occupe l’Église catholique. Elle a ses fauteurs et acteurs organisés comme les eut le modernisme condamné par saint Pie X, qu’il faut citer…..[…]

Cinquante ans vont passer ; malgré Pascendi de saint Pie X en 1907 et Humani generis de Pie XII en 1950, la secte des modernistes va monter à l’assaut des postes d’influence dans l’Église et, à l’occasion du concile Vatican II, va imposer à l’Église et présenter au monde le nouveau type d’Église que nous avons décrit par sa forme et sa fin, et cette secte va , par le magistère et les réformes des papes se réclamant du Concile, mettre en œuvre ce nouveau système d’Église. Les rôles de Paul VI, le pape libéral et contradictoire, et celui de Jean-Paul II, le pape philosophe et œcuménique, sont indéniables dans l’établissement de ce qui est l’Église conciliaire, avec sa hiérarchie qui, à de rarissimes exceptions, est exactement celle de l’Église catholique….[..]

 L’Église conciliaire, ouvrage d’un plan maçonnique

Qu’on nous permette un regard en arrière, quelque cent trente ans avant le concile ; une telle rétrospective nous fera comprendre que l’établissement de l’Église conciliaire est le fruit d’un plan ourdi par la franc-maçonnerie, laquelle n’osait même pas croire à l’accomplissement de ses desseins. Citons des extraits des correspondances internes des Carbonari, francs-maçons italiens du 19e siècle, publiées par les papes Grégoire XVI et Pie IX :

 Ce que nous devons demander, ce que nous devons chercher et attendre comme les juifs attendent le Messie, c’est un pape selon nos besoins. […] Vous voulez établir que le clergé marche sous vos étendards en croyant marcher sous les bannières apostoliques. […] Vous aurez prêché une révolution en tiare et en chape, marchant avec la croix et la bannière, une révolution qui n’aura besoin que d’être un tout petit peu aiguillonnée pour mettre le feu aux quatre coins du monde.

 Voilà encore un extrait d’une lettre de Nubius à Volpe (noms codés pour garder le secret qui est de règle en franc-maçonnerie), du 3 avril 1824 :

 On a chargé vos épaules d’un lourd fardeau, cher Volpe. Nous devons faire l’éducation immorale de l’Église et arriver, par de petits moyens bien gradués, au triomphe de l’idée révolutionnaire par un pape. Dans ce projet qui m’a toujours semblé un calcul surhumain, nous marchons encore en tâtonnant. Le triomphe de l’idée révolutionnaire par un pape, c’est vraiment l’attentat suprême, comme le dit Mgr Lefebvre en citant ces documents dans son livre Ils l’ont découronné 1 et en les commentant ainsi : Calcul surhumain, dit Nubius ; il veut dire calcul diabolique ! Car c’est calculer la subversion de l’Église par son chef lui-même, ce que Mgr Delassus appelle l’attentat suprême, parce que l’on ne peut imaginer rien de plus subversif pour l’Église, qu’un pape gagné aux idées libérales, qu’un pape utilisant le pouvoir des clefs de saint Pierre au service de la Contre-Église ! Or n’est-ce pas ce que nous vivons actuellement, depuis Vatican II, depuis le nouveau Droit canon ? Avec ce faux œcuménisme et cette fausse liberté religieuse promulgués à Vatican II et appliqués par les papes avec une froide persévérance malgré les ruines que cela provoque.

 L’Église occupée, statut incontestable

de l’Église des cinquante dernières années Mgr Lefebvre disait encore :

A quelle Église avons-nous affaire ? Si j’ai affaire à l’Église catholique, ou si j’ai affaire à une autre Église, à une Contre-Église, à une contrefaçon de l’Église ? Or je crois, sincèrement, que nous avons affaire à une contrefaçon de l’Église et non pas à l’Église catholique. Ils n’enseignent plus la foi catholique. Ils enseignent autre chose, ils entraînent l’Église dans autre chose que l’Église catholique. Ce n’est plus l’Église catholique. Ils sont assis sur le siège de leurs prédécesseurs…, mais ils ne continuent pas leurs prédécesseurs. Ils n’ont plus la même foi, ni la même doctrine, ni la même morale que leurs prédécesseurs. Alors ce n’est plus possible. Et principalement, leur grande erreur, c’est l’œcuménisme. Ils enseignent un œcuménisme qui est contraire à la foi catholique. […] L’Église est occupée par cette Contre-Église que nous connaissons bien et que les papes connaissent parfaitement, et que les papes ont condamnée tout au long des siècles : depuis maintenant bientôt quatre siècles, l’Église ne cesse de condamner cette Contre-Église qui est née avec le protestantisme surtout, qui s’est développée avec le protestantisme, et qui est à l’origine de toutes les erreurs modernes, qui a détruit toute la philosophie, et qui nous a entraînés dans toutes les erreurs que nous connaissons, que les papes ont condamnées : libéralisme, socialisme, communisme, modernisme, sillonnisme. Nous en mourons. Les papes ont tout fait pour condamner cela, et voilà que maintenant ceux qui sont sur les sièges de ceux qui ont condamné cela sont d’accord avec ce libéralisme et cet œcuménisme. Alors on ne peut accepter cela. Et plus les choses s’éclairent, plus nous nous apercevons que ce programme, […] toutes ces erreurs ont été élaborées dans les loges maçonniques.

[…]Les papes conciliaires Jean-Paul II et Benoît XVI ont participé activement au Concile, le premier comme Père conciliaire, le second comme expert conciliaire, et l’ont orienté dans le sens de la nouvelle théologie, celle d’une rédemption universelle et d’une foi évolutive. Et ils ont comme papes appliqué ces erreurs. Mais s’ils ont appliqué ce programme conciliaire, rien ne prouve que ce sont eux qui l’ont conçu, et rien n’empêche qu’ils n’aient fait qu’appliquer, consciemment ou non, une politique qui venait d’ailleurs. Les dirigeants de la Haute-Vente, qui préparaient l’avènement d’un pape selon leur dessein, avaient bien précisé qu’ils ne souhaitaient pas que ce pape soit un membre de leur secte. [avec ou sans tablier, le fait que ces « papes » enseignent et promeuvent cette nouvelle religion les fait déchoir de leur pontificat, ils cessent d’être catholiques et cessent d’être papes cela semble évident]

 Appartenance formelle et appartenance matérielle

L’influence de l’esprit maçonnique, ou du moins la pénétration de l’esprit libéral, naturaliste, œcuménique et mondialiste chez les membres de l’Église conciliaire n’est évidemment pas la même chez tous. Parmi les clercs et les religieux, la plupart des évêques, des supérieurs religieux, des professeurs de séminaires et d’universités, ainsi que les prêtres âgés, adhèrent formellement, c’est-à-dire consciemment et de bon gré aux fins précitées, tandis qu’une minorité de jeunes prêtres ou religieux et de séminaristes ne veulent rien entendre du Concile ou ne lui prêtent nulle attention et désirent le retour à la théologie de saint Thomas, à la messe traditionnelle, à la discipline classique et aux vertus chrétiennes. Ces derniers, de cœur, n’appartiennent pas à l’Église conciliaire. Entre ces deux extrêmes, se situe la masse des catholiques, conciliaires par habitude, conformisme ou commodité, comme on l’a dit plus haut, qui ont une appartenance plutôt purement matérielle à l’Église conciliaire. Le flou des limites entre ces catégories n’aide pas à la délimitation claire des deux Églises.[l’Église et la secte, que l’on ne puissent identifier chacun, n’enlève pas le fait que la secte occupe l’Église et surtout par sa partie la plus influente]

Faut-il concevoir deux Églises matériellement distinctes : la catholique et la conciliaire ?

De ce qui précède, il convient de tirer deux conclusions concernant les rapports entre les deux Églises. Tout d’abord l’Église conciliaire n’est pas matériellement séparée de l’Église catholique. Elle n’existe pas indépendamment de l’Église catholique. Il y a distinction, certes, entre elles, distinction formelle, sans séparation matérielle absolue. La hiérarchie de l’Église conciliaire coïncide presque exactement avec la hiérarchie de l’Église catholique, les membres de l’Église conciliaire [Qui est une secte] sont tous membres au moins matériellement de l’Église catholique. De même qu’on a pu dire (avec un grain de sel) que le libéralisme est une hérésie catholique, en ce sens qu’elle ne naît qu’au sein de l’Église catholique et qu’elle n’existe et ne se développe qu’aux dépens de l’Église catholique [Comme toutes les hérésies], de même on peut dire que l’Église conciliaire naît de la corruption de l’Église catholique et qu’elle ne peut vivre que de cette corruption, comme un parasite qui ne vit qu’aux dépens de l’organisme parasité, en pompant la substance de son hôte pour construire sa propre substance.

Il y a une sorte de transfert de substance [Nego, il y a une sortie de la foi, donc de l’Église], si j’ose dire, de l’une à l’autre, dans un sens évidemment métaphorique et non philosophique. Pour devenir conciliaire, il n’est pas besoin de se séparer de l’Église catholique [Si justement], il suffit de se laisser corrompre par le poison conciliaire et de laisser absorber sa substance par le parasite conciliaire. Il suffit de pratiquer la messe de la nouvelle religion et d’adhérer, formellement ou matériellement, à l’œcuménisme libéral qui en est la forme. D’autre part, l’Église conciliaire ne coïncide pas nécessairement avec l’Église catholique, ni dans ses chefs ni dans ses membres. Les chefs de l’une ne sont pas toujours les chefs de l’autre. Les membres de la première peuvent, par l’hérésie, avoir cessé d’être membres de la seconde, mais ce n’est pas nécessaire. L’Église catholique est la seule vraie Église, la seule Église fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ. Mais cela n’empêche pas l’Église conciliaire d’être une réalité sociale : pas seulement un parti, mais une contrefaçon d’Église, menée par une secte de dirigeants, une secte ayant son système ou idéologie qui est la forme de cette Église conciliaire, et qui la manœuvre à ses fins, avec ses relais et avec ses exécutants, [Comme le parti communiste ou la secte maçonnique sont des réalités sociales] et qui groupe une vaste partie de la hiérarchie et des fidèles catholiques plus ou moins conscients et consentants au détournement diamétral qu’elle opère. C’est en ce sens que le père Calmel a pu parler de « l’Église des pirates » ; cette métaphore dit tout.

 Quoi de plus clair ! Désormais c’est à l’Église conciliaire qu’il faut obéir et être fidèle, et non plus à l’Église catholique. C’est précisément tout notre problème. Nous sommes suspens a divinis par l’Église conciliaire et pour l’Église conciliaire, dont nous ne voulons pas faire partie. Cette Église conciliaire est une Église schismatique, parce qu’elle rompt avec l’Église catholique de toujours. Elle a ses nouveaux dogmes, son nouveau sacerdoce, ses nouvelles institutions, son nouveau culte, déjà condamnés par l’Église en maints documents officiels et définitifs. C’est pourquoi les fondateurs de l’Église conciliaire insistent tant sur l’obéissance à l’Église d’aujourd’hui, faisant abstraction de l’Église d’hier, comme si celle-ci n’existait plus. […] L’Église qui affirme de pareilles erreurs est à la fois schismatique et hérétique. Cette Église conciliaire n’est donc pas catholique. Dans la mesure où le pape, les évêques, prêtres ou fidèles adhèrent à cette nouvelle Église, ils se séparent de l’Église catholique [Or ils adhèrent à 100% pour la plupart, Ergo]. L’Église d’aujourd’hui n’est la véritable Église que dans la mesure où elle continue et fait corps avec l’Église d’hier et de toujours. La norme de la foi catholique, c’est la Tradition.

 Face à l’Église conciliaire, que devient l’Église catholique ?

Mgr Lefebvre semble admettre la transmutation de l’Église catholique en l’Église conciliaire. Que devient l’Église catholique ? – Mgr Lefebvre répond que c’est dans la mesure où, selon le degré avec lequel les chefs et les baptisés adhèrent au nouveau type d’Église, qu’ils constituent une Église nouvelle, caractérisée par ses buts terrestres, humanistes, naturalistes, socialistes, œcuméniques et mondialistes, de telle sorte que cette nouvelle Église se conçoit elle-même comme plus vaste et plus universelle que l’Église catholique. Il faut ajouter la distinction entre l’adhésion exclusive des chefs sectaires à ces fins profanatrices d’une part, et la recherche d’un compromis entre ces fins et la fin catholique d’autre part, un compromis qu’exprime bien le texte conciliaire de Lumen Gentium (§ 1) : « L’Église est dans le Christ en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain.» Cette ambivalence complique singulièrement le problème de la distinction des deux Églises. Le texte de Mgr Lefebvre doit être entendu avec cette précision : c’est dans la mesure où les conciliaires adhèrent exclusivement aux buts profanateurs susdits, qu’ils quittent l’Église catholique. Et de cette mesure, nous ne sommes pas juges. Malgré son style polémique, avec ces précisions, le texte de Mgr Lefebvre est irréprochable. C’est avec la même précision que sa dernière phrase doit être comprise :

 « L’Église d’aujourd’hui n’est la véritable Église que dans la mesure où elle continue exclusivement et fait corps exclusivement avec l’Église d’hier et de toujours. » Une Église qui convoiterait à la fois un but terrestre et mondialiste et le but surnaturel du salut éternel des âmes, cette Église n’est plus catholique, c’est l’Église conciliaire dans son statut viral atténué et vulgaire 1. Et à côté de cette Église conciliaire vulgaire, que reste-t-il de l’Église catholique ? Nous répondons que, même réduite au nombre modeste de la partie saine de ses fidèles et peut-être à un seul évêque fidèle, comme pourra l’être, selon le père Emmanuel, l’Église de la fin des temps, l’Église catholique reste l’Église catholique.

Comment l’Église conciliaire a été canonisée

Six ans vont encore passer, et la promulgation par Jean-Paul II d’un nouveau code de Droit canon va justifier les vues de l’archevêque sur cette Église conciliaire. Dans sa constitution apostolique, le pape déclare clairement imposer à l’Église « une nouvelle ecclésiologie » :

[Ce] code […] a mis en acte l’esprit du Concile dont les documents présentent l’Église, « sacrement universel du salut », comme le peuple de Dieu, et où sa constitution hiérarchique apparaît fondée sur le collège des évêques uni à son chef. […] En un certain sens, on pourrait même voir dans ce code un grand effort pour traduire en langage canonique cette doctrine même de l’ecclésiologie conciliaire. […] Il en résulte que ce qui constitue la nouveauté essentielle du concile Vatican II, dans la continuité avec la tradition législative de l’Église, surtout en ce qui concerne l’ecclésiologie, constitue également la nouveauté du nouveau code. Parmi les éléments qui caractérisent l’image réelle et authentique 2 de l’Église, il nous faut mettre en relief surtout les suivants : la doctrine selon laquelle l’Église se présente comme le peuple de Dieu (Lumen gentium 2) et l’autorité hiérarchique comme service (Lumen gentium 3) ; la doctrine qui montre l’Église comme une communion et qui par conséquent indique quelles sortes de relations doivent exister entre les Églises particulières et l’Église universelle et entre la collégialité et la primauté ; la doctrine selon laquelle tous les membres du peuple de Dieu, chacun selon sa modalité, participent à la triple fonction du Christ : les fonctions sacerdotale, prophétique et royale. A cette doctrine se rattache celle concernant les devoirs et les droits des fidèles et en particulier des laïcs ; et enfin l’engagement de l’Église dans l’œcuménisme 1.Ce tableau de l’Église conciliaire montre la ruine qu’elle opère de l’exercice personnel de l’autorité reçue de Dieu, l’abaissement de la hiérarchie au profit de la base ; l’omission volontaire de la nécessité de l’appartenance à l’Église catholique pour être sauvé ; la réduction du sacerdoce et de l’identité sacerdotale noyés dans le sacerdoce commun des baptisés ; l’aspiration à une unité universelle plus vaste que celle de l’Église catholique. Voilà ce que nous appelions la forme de cette société qu’est l’Église conciliaire. Plutôt que société, il faut l’appeler dissociété, c’est-à-dire la ruine résultant de la dissolution de cette société divine et humaine qu’est l’Église catholique, ou mieux : si l’on peut dire, la désagrégation érigée en principe de nouvelle congrégation. N’est-ce pas évoquer le mot d’ordre de la révolution, « Solve, coagula » : d’abord dissoudre ce qui existe, puis réunir les morceaux sous un autre chef, selon un nouveau principe ? Et cette dissociété qu’est l’Église conciliaire existe ; le pape, la quasi-totalité de la hiérarchie catholique, la masse consciente ou non des baptisés catholiques en sont les membres, formels ou matériels. Cependant, cette dissociété vouée à l’autodestruction se « tient » par la force de ses agents. Dans le coagula, il y a un pacte des fauteurs de cette dissociété : il faut exiger de tous l’adhésion au Concile et aux réformes conciliaires, de telle manière que ceux qui ne l’acceptent pas sont « hors de la communion » ou « hors de la pleine communion » avec l’Église conciliaire. Cette Église conciliaire se maintient donc par la crainte et la violence ; l’Église catholique, elle, se maintient par la foi et la charité.

Les méthodes par lesquelles subsiste l’Église conciliaire

Vouée à l’autodémolition, l’Église conciliaire n’en subsiste pas moins vigoureusement. En quoi consiste sa ténacité ? En ce que sa hiérarchie use de tout le pouvoir de la hiérarchie catholique qu’elle occupe, détient et dévoie [en réalité la secte n’a aucun pouvoir car elle usurpe cette place]. Depuis l’instauration de la messe de Paul VI, elle a continuellement persécuté les prêtres fidèles à la vraie messe, au vrai catéchisme, à la vraie discipline sacramentelle, et les religieux fidèles à leur règle et à leurs vœux. [C’est le signe incontestable qu’elle n’est pas l’Église] Nombreux sont les prêtres qui sont morts de chagrin de devoir, par obéissance, croyaient-ils, adopter les nouveaux rites et usages. Nombreux aussi sont ceux qui sont morts dans l’ostracisme, la relégation canonique et psychologique, mais heureux de porter un témoignage inflexible au rite catholique, à la foi intègre, au Christ-Roi. Les menaces, la crainte, les censures et autres punitions ne les ont pas ébranlés. Mais hélas, combien sont ceux qui ont cédé à ces méthodes de violence, au chantage de la «désobéissance» [Mgr Fellay est aussi assez fort dans ce domaine] et de la destitution exercé sur eux par leurs supérieurs. C’est là qu’on touche du doigt la malice libérale de ces chefs : ne dit-on pas à raison qu’il n’y pas plus sectaire qu’un libéral ? N’ayant pas de principes pour faire régner l’ordre, ils font régner un régime de soumission par la terreur. La malice de la hiérarchie conciliaire est achevée par l’usage qu’elle fait du mensonge et de l’équivoque [C’est le signe incontestable qu’elle n’est pas l’Église]. Ainsi le motu proprio du pape Benoît XVI déclarant que la messe traditionnelle n’a jamais été supprimée et que sa célébration est libre, assortit cette liberté de conditions contraires à cette dernière, et va jusqu’à qualifier la messe authentique et sa contrefaçon moderniste de «formes extraordinaire et ordinaire du même rite romain». Le mensonge se poursuit dans la soi-disant « levée » des excommunications, soi-disant encourues par les quatre évêques consacrés par S. E. Mgr Lefebvre en 1988, comme si elles avaient été réellement encourues.[Mais dont on a fêté la levée avec des Te Deum]

Mais, par un surprenant contraste, la hiérarchie conciliaire n’a jamais été capable de faire respecter le cinquième commandement de Dieu, «Tu ne tueras pas», qui ne fut guère prêché par les évêques : les pays naguère catholiques sont ceux où l’avortement est le plus en cours ; et l’encyclique Humanæ vitæ du pape Paul VI n’a guère été relayée par les évêques, si bien que la pilule anticonceptionnelle est d’usage courant chez la plupart des jeunes filles et des femmes dans l’Église catholique [Dans la secte conciliaire]. Les mœurs immondes du monde actuel ne sont que le débordement du vice auquel la hiérarchie conciliaire n’a su opposer aucun obstacle. Cette Église conciliaire attire dans sa pseudo-communion une masse de chrétiens vivant en réalité dans le péché et le paganisme pratique.

 Ne pas appartenir à l’Église conciliaire est une grâce et un témoignage providentiel

Bienheureux ceux qui ne sont pas de cette «communion des profanes», qui en sont providentiellement exclus ou sont menacés d’en être exclus ! Heureuse relégation ou déréliction ! La vocation de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, depuis son érection par l’Église catholique en 1970 et le décret de louange qui l’a honorée en 1971, n’a jamais été de recevoir les bénédictions et reconnaissances de cette Église conciliaire ![Cependant le Supérieur Général nous dit qu’elle est l’Église catholique] Il était sans doute nécessaire que cette société sacerdotale, avec toute la famille de la Tradition, fût comme le flambeau allumé et qu’on ne met pas sous le boisseau conciliaire, mais sur le chandelier du pilori, afin qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison de Dieu. Il était probablement préférable, selon les voies de la Providence, que cette partie saine de l’Église, devenue, comme le divin Maître, pierre de scandale, pierre rejetée par les bâtisseurs de la dissociété ecclésiale conciliaire, devienne la pierre angulaire et la clé de voûte 1 de la cathédrale catholique indestructible. Notre témoignage inflexible envers la vraie Église de Jésus-Christ, envers le sacerdoce et la royauté du Christ prêtre et roi exige sans doute, de la part de l’Église conciliaire, l’exclusion et l’ostracisme prononcés contre nous et ce que nous représentons. Mais de même que saint Joseph dans son exil d’Égypte portait l’Enfant Jésus et sa divine Mère, qui constituaient le germe de l’Église, de même, dans son exil, la famille de la Tradition porte l’Église en elle, sans avoir sans doute l’exclusive de cette glorieuse fonction, mais en en ayant la moelle et le cœur, l’intégrité et l’incorruption. Elle porte par conséquent en elle le pontife romain, en qui le successeur de Pierre se libérera un jour d’une longue captivité 1 et sortira du somme de ses grandes illusions, pour proclamer comme jadis le premier pape à Césarée de Philippe à l’adresse de son Maître : « Tu es Christus, Filius Dei vivi ! » Dès lors, si nous sommes compliqués, nous regretterons d’être privés de la communion conciliaire ou de son apparence de communion ecclésiale et nous serons malheureux et inquiets, sans cesse en quête d’une solution. Si en revanche nous avons une foi et une simplicité d’enfant, nous chercherons simplement quel témoignage rendre à la foi catholique. Et nous trouverons : c’est d’abord le témoignage de notre existence, de notre permanence, de notre stabilité, avec celui de notre profession de foi catholique intégrale et de notre refus des erreurs et des réformes conciliaires. Un témoignage est absolu. Si je rends témoignage à la messe catholique, au Christ Roi, il faut que je m’abstienne des messes et des doctrines conciliaires. C’est comme le grain d’encens aux idoles : c’est un seul grain ou pas du tout. Donc c’est « pas du tout ». Et puis ce témoignage, c’est aussi la persécution, c’est normal de la part des ennemis de cette foi, qui veulent réduire notre opposition diamétrale à la nouvelle religion, et aussi longtemps qu’il plaira à Dieu qu’ils persévèrent dans leurs desseins pervers. N’est-ce pas Dieu lui-même qui pose cette inimitié entre l’engeance du diable et les fils de Marie ? Inimicitias ponam !

Alors, dès que, dans le recueillement de l’oraison, on a perçu cette vocation propre qui est la nôtre, adaptée par Dieu à la crise actuelle, on y acquiesce en parfaite droiture et grande paix : droiture incapable d’avoir une quelconque complicité avec l’ennemi, paix sans amertume. On y court, on y bondit et on s’écrie comme sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, « Dans l’Église ma Mère, j’ai trouvé ma vocation ! » Et on demande à la sainte magnanime : « Obtenez-moi la grâce d’avoir dans l’Église et pour l’Église une âme de martyr ou au moins de confesseur de la foi ! »

 Commentaire
Mgr Tissier de Mallerais accorde le statut d’église, a la secte occupante, à la dissociété qui cherche à se faire passer pour l’Église catholique et ceci après avoir rappeler les dénonciations clairvoyantes de Mgr Lefebvre sur la Contre-Église, sur le complot de la Haute-Vente, il va même jusqu’à lui accorder un pouvoir qu’elle ne détient nullement, de par son hérésie et son schisme. Son point de vue est aussi parfaitement incompatible avec celui de Mgr Fellay, Supérieur Général, pour qui es deux églises ne font qu’une.
Certaines considérations sur, par exemple, la FSSPX portant le pape dans son exil, sont indignes d’un évêque, d’un théologien, de même l’appel à la simplicité et à la non recherche de solution ne font guère honneur à sa charge de pasteur de suppléance ; plus grave il assimile la FSSPX à la pierre angulaire, la clef de voûte de la « cathédrale catholique indestructible » ce qui n’appartient qu’à Jésus-Christ Lui-même.
Y A – T – I L U N E É G L I S E C O N C I L I A I R E ?

L’ESCROQUERIE DE LA FAUSSE MISÉRICORDE

ISLAM EN EUROPE: MESSAGE FINAL DE L’ASSEMBLÉE DE SAINT-MAURICE

La 4ème Rencontre des évêques et délégués pour les rapports avec les musulmans en Europe se conclut par un message qui évoque la joie et les fatigues du dialogue, dans le sillage du décret conciliaire Nostra Aetate.

« Cette année, alors que nous célébrons le cinquantième anniversaire de Nostra Aetate, nous sommes plus que jamais convaincus que le dialogue interreligieux et, dans notre cas, le dialogue entre chrétiens et musulmans, n’est pas seulement nécessaire pour construire la paix, mais c’est un impératif de notre foi. L’Islam est une religion riche et diversifiée dans sa tradition, avec plusieurs courants de pensée. Cependant, comme toutes les religions, il se trouve à aborder les défis de la radicalisation dans le contexte contemporain. Pour dépasser la radicalisation, nous avons besoin de la liberté de religion et de son principe fondamental: la liberté de conscience.

L’éducation religieuse joue un rôle important dans le renforcement de l’identité religieuse, dans le respect le plus total des convictions religieuses des autres. Cela aide également à construire la solidarité avec les personnes marginalisées, persécutées, et avec les victimes de la radicalisation, indépendamment de leur credo. 

Le fruit de notre réflexion sur ces défis consiste à renouveler et approfondir notre engagement à l’égard du dialogue du point de vue religieux, culturel et social. Nous souhaitons renouveler notre engagement pour une rencontre dynamique avec les musulmans, aussi bien en matière intellectuelle-académique qu’en matière de vie quotidienne.

Cela exige un examen personnel approfondi et une réflexion théologique sur notre foi et sur la pratique chrétienne, notamment à la lumière des défis posés par la sécularisation et par les mouvements populistes aussi bien pour le Christianisme que pour l’Islam. Un dialogue authentique exige que nos communautés chrétiennes continuent d’être les témoins vivants de la Parole de Dieu, communautés de prière et d’accueil de « l’autre » qui vit parmi nous. Le Jubilé de la Miséricorde nous offre une opportunité unique de montrer qu’il est possible de vivre ensemble et de partager des aspirations communes. La Miséricorde ne domine pas. LA MISÉRICORDE FAIT «PLACE » À LA DIVERSITÉ ET À L’ACCEPTATION DE L’AUTRE. »

Durant les trois journées de travail, le réseau européen des responsables pour le dialogue avec les communautés musulmanes du continent ont abordé le thème de l’origine et des causes du phénomène de radicalisation de certaines communautés musulmanes en Europe. Ils ont également présenté un certain nombre d’expériences de dialogue en cours, notamment en Espagne, Suisse, Allemagne, France et Bosnie-Herzégovine.

Parmi les experts qui ont alimenté la réflexion, nous pouvons citer le prof. Olivier Roy de l’Institut Universitaire Européen de Florence, M. Omero Marongiu-Perriasociologue des religions et membre du Centre Interdisciplinaire d’études de l’Islam dans le Monde Contemporain (CISMOC – Université de Louvain, Belgique).

Les travaux ont été guidés par l’archevêque de Bordeaux, le cardinal Jean-Pierre Ricard, et accompagnés par le cardinal Jean-Louis Tauran, Président du Conseil pontifical pour le dialogue Interreligieux.  La rencontre s’est tenue à St. Maurice, suite à l’invitation de la conférence épiscopale suisse.

Les participants ont prié avec la communauté des Augustins de l’abbaye de Saint-Maurice, dont cette année nous célébrons le 1500ème anniversaire de sa fondation. Les origines de l’Abbaye et les effets pastoraux de l’année jubilaire ont été expliqués dans le détail durant les travaux par Fr. Joseph Roduit, Administrateur apostolique de l’Abbaye de St. Maurice d’Augaune. Mgr Diego Causero, Nonce apostolique pour la Suisse a également pris part à la rencontre : il a été nonce à Damas.

Le Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) réunit les 33 Conférences Épiscopales Européennes actuelles, représentées par leurs présidents, les archevêques de Luxembourg et de la Principauté de Monaco, l’archevêque de Chypre des Maronites, l’évêque de Chişinău (Rép. de Moldavie), l’évêque éparchial de Mukachevo et par l’administrateur apostolique d’Estonie.

Son Président actuel est le cardinal Péter Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest, Primat de Hongrie; ses vice-présidents sont le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes, et Mgr Angelo Massafra, archevêque de Scutari-Pult, en Albanie. Le Secrétaire général du CCEE est Mgr Duarte da Cunha. Le siège du secrétariat se trouve à Saint-Gall (Suisse). Suisse, 15 mai 2015 ZENIT

L’ESCROQUERIE DE LA FAUSSE MISÉRICORDE

UNE LEÇON CHINOISE

RAPPROCHEMENT CHINE-VATICAN : « IL N’Y A AUCUNE RAISON POUR ÊTRE OPTIMISTE »

Je ne suis pas un lecteur de « l’Homme nouveau », ni de la nouvelle religion conciliaire mais cet article est intéressant et révélateur à plus d’un titre.

L’Homme Nouveau a interrogé le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong. Extraits :

On entend dire que les relations entre la Chine et le Saint-Siège se réchauffent. Le Secrétaire d’État, le cardinal Parolin, estime que les relations avec la Chine prennent un tour prometteur. Qu’en pensez-vous ?

C’était une vraie surprise pour nous d’apprendre que Pékin veut renouer avec Rome. Même étonnement d’apprendre que les perspectives soient considérées comme très prometteuses du côté du Vatican. Peut-être y a-t-il quelque secret que nous ne connaissons pas. À regarder les choses de plus près, il n’y a aucune raison pour être optimiste. Le gouvernement chinois reste totalitaire et la liberté religieuse n’existe pas. Récemment ils ont retiré la croix de nombreuses églises et ils en ont démoli d’autres. Deux évêques sont encore en prison. On dit que l’un d’entre eux est mort mais les nouvelles sont tellement contradictoires qu’on ne sait plus rien. Un jour il a été annoncé aux parents qu’il était mort. Puis comme la famille s’inquiétait de récupérer son corps, on lui a dit que celui qui avait lancé la nouvelle était ivre. Ensuite il y eut des rumeurs que le gouvernement avait donné de l’argent à la famille pour qu’elle reste calme mais la rumeur a ensuite été réfutée. Les choses sont loin d’être idylliques comme vous le voyez.

Qui donc a enclenché cette ivresse d’optimisme ?

Ce sont les journaux communistes de Hong Kong qui ont lancé l’affaire. En Chine tout est politique. Et politique rime avec lutte de pouvoir. Tout le monde sait qu’aujourd’hui il y a une lutte au sommet entre Xi Jinping et Jiang Zemin [Xi Jinping est le chef du parti communiste et Président de la République populaire de Chine ; Jiang Zemin, un de ses prédécesseurs, dispose d’une énorme influence au travers d’un réseau d’alliés dans le parti, l’armée et l’économie]. […] Je suis très inquiet. Beaucoup de gens ne peuvent rien dire. Moi je suis cardinal et ma voix porte. Alors je n’ai pas peur. Peut-être est-ce la voix qui crie dans le désert mais je dois dire ce que j’ai à dire.

Je ne dis pas qu’il faut refuser le dialogue : le dialogue est nécessaire. Mais on peut s’interroger sur la bonne volonté du gouvernement chinois. C’est en commençant à dialoguer, qu’on verra s’ils sont de bonne volonté. Mais en attendant il faut rester ferme. Ce n’est pas à nous de changer, c’est à eux. Ces dernières années, l’Église a suivi une stratégie beaucoup trop timide faite de peur et de volonté de composer. Le gouvernement en profite. Les choses se sont dégradées dans les années 2000. Jusqu’en 2001, la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples est présidée par le cardinal Tomko. Il venait de Tchécoslovaquie et connaissait très bien le communisme. Quand il prit sa retraite en 2001, arriva le cardinal Sepe. Sepe n’avait aucune connaissance ni de la Chine ni du communisme. Rien ne s’est passé pendant cette période. Puis vint le pape Benoît XVI. Benoît XVI est un pape merveilleux mais le personnel qu’il a choisi ne lui fut d’aucune aide. Beaucoup de bonnes choses qu’il a encouragées ont été gâchées car on ne le suivait pas. À la fin de son pontificat, il changea finalement son personnel. C’est à cette époque qu’est apparu ce projet d’accord avec le gouvernement chinois. Aujourd’hui le gouvernement pousse à ce qu’il soit signé. Il faut donc que le Vatican continue de refuser car un tel accord n’est pas acceptable si je me fie aux informations que j’ai pu avoir. Malheureusement, le nouveau secrétaire d’État est plein d’espoir : pourquoi le cardinal Parolin s’est-il cru obligé de louer le cardinal Casaroli ? Et pourquoi croit-il encore aux miracles de l’Ostpolitik alors que cela a été un échec, un grand échec ? Je ne comprends pas pourquoi ils ne prennent pas les leçons de l’Histoire. En Hongrie, cela a été un échec complet.

[…] Le discours officiel du gouvernement autour des ordinations d’évêques est toujours le même. Selon eux, tout se passe de la manière la plus transparente possible : il y a des élections puis les élections sont approuvées ; et enfin le gouvernement demande au Vatican d’accepter. Concrètement, le Vatican fait quelques recherches puis approuve. Savez-vous ce qu’est une élection en Chine ? Il n’y a pas de vraie élection en Chine. Vous connaissez la blague. Le citoyen du pays X dit : « Notre gouvernement est très efficace car nous connaissons le résultat des élections le lendemain du vote ». Le citoyen du pays Y réagit et dit : « C’est mieux chez nous car nous connaissons le résultat le jour même avant minuit ». C’est alors que le citoyen chinois intervient et conclut la dispute en disant : « Nous nous faisons encore mieux car nous connaissons les résultats avant même que le vote n’ait eu lieu ».

C’est comme cela que cela marche également pour l’Église car l’Église officielle est complètement dans les mains du gouvernement. Les élections en vue de la nomination d’un évêque sont toutes manipulées : il n’y a pas de règle. Puis la nomination est approuvée par la Conférence épiscopale. Mais il n’y a pas de Conférence épiscopale : ce ne sont que des noms. Le président de la Conférence épiscopale est un évêque illégitime. Certes ce n’est pas un mauvais homme mais il a peur et est subjugué par le gouvernement.

Vous vous rappelez il y a deux ans, le tout nouvel évêque de Shangaï, Mgr Ma Daqin. Lors de son sacre, il refusa l’allégeance à l’Église patriotique. Ils pensaient qu’ils lui avaient lavé le cerveau mais ce n’était pas le cas. C’est un homme très intelligent. Peut-être aurait-il dû attendre quelque temps avant de s’annoncer. Aujourd’hui, il est en résidence surveillée. Le lendemain de son ordination, il a été révoqué. Qu’ont-ils dit ? Nous avons réuni la Conférence épiscopale et nous l’avons révoqué. Et ils montrèrent une photo de la Conférence épiscopale. Le chef des Affaires cultuelles présidait cette réunion. C’est lui le patron de la Conférence épiscopale. On le voyait sourire pendant que les deux évêques qui sont à la tête de la Conférence apparaissaient tout piteux. Tout est faux en Chine. En 2010 il y a eu neuf ordinations épiscopales. Tout le monde a salué cette nouvelle : voilà que la Chine accepte les évêques proposés par le Vatican. Mais c’était le contraire qui se produisait. C’est le Vatican qui acceptait les évêques nommés par le gouvernement. Le Saint-Siège fait trop de concessions et il approuve parfois des candidats qui ne sont pas bons.

[…] L’Église clandestine est encore très forte. Il est difficile d’avoir des chiffres mais on peut estimer que l’Église se partage pour moitié entre l’Église officielle et l’Église clandestine. Quand on dit clandestine, les situations sont très contrastées selon les endroits. Shangaï par exemple est une ville ouverte. L’Église clandestine est vraiment clandestine. La messe est dite dans des bâtiments privés. Vous ne pouvez pas avoir d’église. Mais dans le nord du pays, l’Église clandestine est très puissante. Elle possède des églises et même de grandes églises. Le gouvernement laisse faire. L’Église est clandestine non pas parce qu’elle n’a pas pignon sur rue mais parce qu’elle est hors la loi. L’Église clandestine a été affaiblie par le Vatican. En favorisant l’Église officielle, le Vatican affaiblit l’Église clandestine : le Vatican donne de nombreux évêques à l’Église officielle mais très peu pour l’Église clandestine. Le Saint-Siège demande aux catholiques de se rapprocher de l’Église officielle mais comment pouvez-vous demander à l’Église clandestine d’obéir à un évêque officiel ? Nous crions notre révolte mais ils ne comprennent pas. Il y a des séminaires clandestins mais ils ont beaucoup de difficultés. Dans certains diocèses, les évêques officiels n’obéissent pas au gouvernement comme à Shangaï. Ce sont de bons évêques : ils combattent le gouvernement. […] »

UNE LEÇON CHINOISE