De Ecclesia

Chapitre dixième — Du neuvième article du Symbole

JE CROIS LA SAINTE ÉGLISE CATHOLIQUE, LA COMMUNION DES SAINTS.

Pour comprendre immédiatement avec quel soin, avec quelle attention les pasteurs devront travailler à bien expliquer aux fidèles ce neuvième article du Symbole, deux considérations sont nécessaires et suffisantes. La première, c’est que, suivant la remarque de Saint Augustin, les prophètes ont parlé plus clairement et plus longuement de l’Église que de Jésus Christ, car ils prévoyaient qu’il y aurait beaucoup plus d’erreurs volontaires et involontaires, sur ce point que sur le mystère de l’Incarnation. En effet, il ne devait point manquer d’impies pour prétendre, à l’imitation du singe qui veut faire croire qu’il est homme, pour prétendre avec autant d’orgueil que de méchanceté qu’eux seuls sont catholiques, que l’Église Catholique est parmi eux, et seulement parmi eux. — La seconde considération, c’est que celui qui aura gravé profondément dans son cœur la foi à la vérité de l’Église, n’aura pas de peine à éviter le terrible danger de l’hérésie. On n’est pas hérétique par le fait seul qu’on pèche contre la Foi, mais parce qu’on méprise l’autorité de l’Église, et qu’on s’attache avec opiniâtreté à des opinions mauvaises. Si donc il est impossible qu’un Chrétien soit atteint de cette horrible peste de l’hérésie, tant qu’il continue à croire ce que cet article propose à sa Foi, les Pasteurs doivent redoubler d’efforts pour instruire les Fidèles de ce mystère, les prémunir par là même contre les artifices de l’ennemi, et les aider à persévérer dans la Foi. Au reste cet article dépend du précédent. Après avoir montré que toute sainteté vient de l’Esprit Saint comme de sa source et de son Auteur, nous reconnaissons maintenant, par voie de conclusion, que la sainteté qui est dans l’Eglise ne peut sortir que de Lui.

§ I — CE QUE C’EST QUE L’ÉGLISE

Le mot Église vient du grec. les Latins l’ont emprunté à cette langue, et après la publication de l’Évangile, ils l’ont consacré exclusivement aux choses saintes. Voyons quel en est le sens. Il signifie proprement convocation. Mais avec le temps les auteurs l’ont emprunté souvent pour désigner une assemblée, une réunion d’hommes, sans examiner si ces hommes admiraient le vrai Dieu, ou les fausses divinités. nous lisons au livre des actes que le greffier de la ville d’Éphèse, après avoir apaisé le peuple, lui dit: [1] Si vous avez quelque autre affaire à proposer, nous pourrons la traiter dans une assemblée légitime. Ainsi l’assemblée du peuple d’Éphèse est appelée légitime, bien que ce peuple fût adonné au culte de Diane. Et non seulement ce nom d’Église est donné aux nations qui ne connaissent pas Dieu, mais quelquefois même il est appliqué aux assemblées des méchants et des impies. Je hais l’Église des méchants, dit le prophète, [2] et je ne m’assiérai point avec les impies. Mais dans la suite, l’usage ordinaire de la Sainte Écriture fut de consacrer ce mot à désigner uniquement la société chrétienne et les assemblées des fidèles, c’est à dire de ceux qui ont été appelés par la foi, à la lumière de la vérité et à la connaissance de Dieu, qui ont dissipé les ténèbres de l’ignorance et de l’erreur, qui adorent avec piété et sainteté, le Dieu Vivant et Véritable, et qui le servent de tout leur cœur. Enfin, pour tout dire en un mot, l’Église, selon S Augustin [3], c’est le peuple fidèle répandu dans tout l’univers. Mais ce mot de l’Église renferme de véritables mystères, et des mystères très importants. En effet, si nous l’entendons dans le sens de convocation, nous voyons aussitôt briller à nos yeux la douceur et la lumière de la Grâce divine, et nous sentons combien l’Eglise diffère de toutes les autres sociétés. Celles-ci ne se soutiennent que par la raison et la prudence humaines ; celle là repose sur la Sagesse et le Conseil de Dieu même. Car Dieu nous a appelés intérieurement par l’inspiration de son Saint Esprit, qui ouvre les cœurs, et extérieurement par les soins et le ministère des Pasteurs et des prédicateurs. Et nous voyons bientôt que la fin de cette vocation, c’est la connaissance et la possession des choses éternelles, si seulement nous remarquons qu’autrefois le peuple fidèle, sous la loi de Moïse, se nommait synagogue, c’est-à-dire troupeau. Car, dit Saint Augustin, [4] ce nom lui avait été donné parce que, comme les animaux qui cherchent à se grouper pour vivre, il n’avait en vue que des biens terrestres et périssables. Au contraire, le peuple chrétien s’appelle non pas synagogue, mais assemblée, ou convocation, parce qu’il méprise les choses terrestres et périssables, pour ne s’attacher qu’aux biens célestes, et qui ne passent pas.

Il est encore d’autres noms mystérieux qui servent à désigner la Société des Chrétiens. Ainsi l’Apôtre Saint Paul l’appelle la Maison et l’Édifice de Dieu. Je vous écris, dit-il à Timothée, [5] afin que, si je viens à tarder trop longtemps, vous sachiez comment vous devez vous conduire dans la maison du Dieu Vivant, la colonne et le fondement de la Vérité. L’Église est appelée ici maison parce qu’elle est comme une famille, qui n’est gouvernée que par un seul, le Père de famille, et dans laquelle tous les biens spirituels sont communs. On lui donne encore le nom de troupeau des brebis de Jésus-Christ [6] qui en est le Pasteur et en même temps la porte de la bergerie ; celui d’épouse de Jésus-Christ: [7] Je vous ai fiancés, dit l’Apôtre aux Corinthiens, à un Époux unique, Jésus-Christ, pour vous présenter à Lui comme une vierge pure. Ecoutons-le dire aux Éphésiens: [8] Maris, aimez vos épouses, comme Jésus-Christ aime l’Église. Puis, en parlant du Mariage: Ce Sacrement est grand, je dis en Jésus-Christ et dans l’Église. Et enfin celui de Corps de Jésus-Christ, comme on peut le voir dans les Épitres aux Éphésiens [9] et aux Colossiens [10]. Ces différents noms sont très propres à exciter les Fidèles à se rendre dignes de la Clémence et de la Bonté infinie de Dieu, qui les a choisis pour en faire son peuple.

§ II. — DEUX PARTIES DE L’ÉGLISE, L’UNE TRIOMPHANTE, L’AUTRE MILITANTE.

Après ces explications, il sera nécessaire d’énumérer les diverses parties qui composent l’Église, et de marquer les différences qui existent entre chacune d’elles. Ainsi les Fidèles connaîtront mieux la nature, les propriétés, les dons et les grâces de cette Église, si chère à Dieu, et ils ne cesseront de louer son nom trois fois Saint.

Il y a dans l’Église deux parties principales: l’une que l’on appelle triomphante, et l’autre militante.

L’Église triomphante est cette Société si brillante et si heureuse des esprits célestes, et de tous ceux qui ont remporté la victoire sur le monde, la chair, et le démon notre ennemi acharné, et qui maintenant délivrés sans retour des misères de la vie, jouissent de la Béatitude éternelle.

L’Église militante est la Société de tous les Fidèles qui vivent encore sur la terre. On l’appelle militante parce qu’elle est obligée de soutenir une guerre incessante contre les ennemis les plus cruels, le inonde, la chair et Satan.

Toutefois, il ne faut pas pour cela croire qu’il y a deux Églises. non, l’Église est une, mais elle est composée de deux parties. De ces deux parties, l’une a précédé l’autre, et elle est déjà en possession de la céleste Patrie. La deuxième marche chaque jour à la suite de la première, jusqu’à ce que, enfin, elle se réunisse à notre Sauveur, et se repose au sein de l’Éternelle Félicité.

L’Église militante renferme deux sortes de personnes, les bons et les méchants. Les méchants participent aux mêmes Sacrements et professent la même Foi que les bons ; mais ils diffèrent d’eux par la conduite et les mœurs. Les bons ne sont pas ceux qui sont unis seulement par la profession de la même Foi et la participation aux mêmes Sacrements, mais ceux qui sont attachés les uns aux autres par l’esprit de Grâce et le lien de Charité. C’est d’eux qu’il est dit: [11] Le Seigneur connaît ceux qui sont à Lui. Les hommes peuvent bien aussi, d’après certaines conjectures, présumer qui sont ceux qui doivent être rangés parmi les bons, mais ils ne peuvent jamais l’affirmer avec certitude. Aussi faut-il se garder de penser que Notre-Seigneur Jésus Christ a voulu parler de cette portion de l’Église, lorsqu’il nous renvoie à l’Église et nous ordonne de lui obéir. Puis qu’elle est inconnue, comment savoir, sans crainte de se tromper, à quel tribunal il faudra recourir, et à quelle autorité on devra se soumettre ? L’Église comprend donc indistinctement les bons et les méchants, comme la sainte Écriture et les Pères nous l’enseignent, et comme l’Apôtre le marquait en disant: [12] Il n’y a qu’un corps et qu’un esprit. Ainsi entendue, l’Église est connue de tout le monde. C’est [13] la ville située sur la montagne, et que l’on aperçoit de toutes parts. Elle ne doit être ignorée de personne, puisque tous doivent lui obéir. Et ce qui prouve encore qu’elle comprend non seulement les bons, mais même les méchants, c’est ce que l’Évangile nous apprend par plusieurs paraboles, par exemple quand il nous dit que le Royaume des cieux, c’est-à-dire l’Église militante, [14] est semblable à un filet jeté dans la mer, [15] à un champ dans lequel on a semé l’ivraie sur le bon grain, [16] à une aire où l’on garde la paille avec le froment, [17] à dix vierges dont les unes sont folles, et les autres prudentes. Et, longtemps auparavant, l’Arche de Noé [18] où étaient renfermées toutes les espèces d’animaux, purs ou impurs, était déjà la figure et l’image de l’Eglise. Cependant quoique la Foi catholique enseigne comme une vérité constante et hors de doute, que les méchants aussi bien que les bons font partie de l’Eglise, elle veut aussi que l’on montre aux Fidèles combien leur condition est différente. Les méchants en effet ne sont dans l’Église que comme la paille confondue dans l’aire avec le bon grain, ou comme des membres morts sur un corps vivant.

§ III. — QUI SONT CEUX QUI N’APPARTIENNENT PAS A L’ÉGLISE.

De ce que nous venons de dire il résulte que trois sortes de personnes seulement sont exclues de l’Église: premièrement les infidèles, ensuite les hérétiques et les schismatiques, et enfin les excommuniés. — Les infidèles, parce que jamais ils n’ont été dans son sein, qu’ils ne l’ont point connue, et qu’ils n’ont participé à aucun Sacrement dans la société des Chrétiens. — Les hérétiques et les schismatiques, parce qu’ils l’ont abandonnée, et que dès lors ils ne peuvent pas plus lui appartenir qu’un déserteur n’appartient à l’armée qu’il a quittée. Cependant, on ne saurait nier qu’ils ne restent sous sa puissance. Elle a le droit de les juger, de les punir, de les frapper d’anathème. — enfin les excommuniés, parce qu’elle les a chassés de son sein par sa Communion, tant qu’ils ne se convertissent pas. Pour tous les autres, quelque méchants et quelque criminels qu’ils soient, il n’est pas douteux qu’ils font encore partie de l’Eglise. Et c’est une vérité qu’on ne saurait trop redire aux Fidèles, afin que si par malheur la vie de leurs Chefs spirituels devenait scandaleuse, ils sachent bien que même de tels Pasteurs appartiendraient toujours à l’Église, et ne perdraient rien de leur autorité.

Il est assez ordinaire de donner le nom d’Église à de simples parties de l’Église universelle. Ainsi l’Apôtre parle de l’Église de Corinthe, de la Galatie, de Laodicée, de Thessalonique. Il appelle même Eglise des familles particulières de Chrétiens. Ainsi il ordonne [19] de saluer l’Eglise domestique de Prisca et d’Aquila, et dans un autre endroit, [20] Aquila et Priscilla, dit-il, avec l’Église qui est dans leur maison, vous saluent très affectueusement dans le Seigneur. II s’exprime de la même manière en écrivant à Philémon. [21]

Quelquefois le mot d’Église ne désigne que les Prélats et les Pasteurs. [22] S’il ne vous écoute pas, dit Jésus Christ, dites-le à l’Église, c’est-à-dire à ses Pasteurs. Enfin, le lieu où s’assemble le peuple pour entendre la Parole de Dieu, ou pour accomplir quelque devoir religieux, ce lieu même est appelé l’église: Mais dans cet article, l’ensemble de tous les chrétiens bons et méchants, ceux qui doivent obéir aussi bien que ceux qui commandent, tous sont également compris sous le nom d’Église.

§ IV. — CARACTÈRES PROPRES DE L’ÉGLISE, UNITÉ.

Le moment est venu de faire connaître aux Fidèles les propriétés et les caractères de l’Église. Rien n’est plus propre à leur faire sentir quel immense bienfait Dieu leur a accordé en les faisant naître et grandir dans son sein.

Le premier caractère que lui donne le Symbole, de Nicée, c’est l’Unité. [23] Ma colombe est unique, dit l’Epoux des Cantiques, elle seule est belle. Or, lorsque nous disons qu’une si grande multitude d’hommes, répandue en tant de lieux divers, est une, c’est parce que, comme le dit l’Apôtre écrivant aux Éphésiens, [24] Il n’y a qu’un Seigneur, une Foi, un Baptême. En effet, l’Église n’a qu’un seul Chef, un seul conducteur invisible, Notre-Seigneur Jésus-Christ, établi par le Père Eternel, [25] Chef (ou tête) de toute l’Église qui est son corps ; et un seul Chef visible qui est le successeur légitime de Saint Pierre sur le siège de Rome.

Tous les Pères sont unanimes sur ce point que ce Chef (cette tête) visible de l’Église était nécessaire pour établir et conserver son unité. Saint Jérôme l’avait admirablement compris, et il le dit très bien contre Jovinien, [26] un seul est choisi, afin que le Chef une fois constitué, il n’y ait plus de prétexte au schisme. Et dans sa lettre au Pape Saint Damase: que l’envie, que l’ambition et la grandeur romaine disparaissent I je parle au successeur d’un pécheur et au disciple de la Croix. ne suivant d’autre premier Chef que Jésus-Christ, je suis uni de communion à votre Sainteté, c’est-à-dire à la Chaire de Saint Pierre. Je sais que l’Église a été bâtie sur cette pierre. Quiconque mange l’Agneau hors de cette Maison est un profane ; tous ceux qui ne seront pas dans l’Arche de Noé au temps du déluge, périront dans les eaux.

Longtemps avant Saint Jérôme, Saint Irénée avait parlé dans le même sens ; [27] et Saint Cyprien traitant à son tour de l’Unité de l’Eglise s’exprime ainsi: [28] Le Seigneur dit à Pierre: [29] « Moi, je dis à toi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. » — Ainsi Il bâtit son Église sur un seul. Et si, après sa Résurrection, Il accorde un pouvoir égal à tous ses Apôtres ; s’Il leur dit: [30] comme mon Père M’a envoyé, Je vous envoie ; recevez le Saint-Esprit ; cependant pour rendre l’unité plus frappante, il veut dans son Autorité souveraine, que cette unité, dés son origine, ne découle que d’un seul.

Optat de Milève dit à Parménion: [31] Vous ne pouvez vous excuser sous prétexte d’ignorance ; car vous savez que la chaire épiscopale de Rome a été donnée d’abord à Saint Pierre, qui l’a occupée comme Chef de tous les Apôtres. C’est dans cette chaire unique que l’unité devait être conservée par tous, de peur que chacun des Apôtres ne prétendit se rendre indépendant dans la sienne. Dés lors celui-là est nécessairement schismatique et prévaricateur, qui ose élever une autre chaire contre celle-ci qui est unique.

Puis c’est Saint Basile qui écrit: [32] Pierre a été placé pour être le fondement. Il avait dit à Jésus-Christ: vous êtes le Christ, Fils du Dieu Vivant: et à son tour il lui fut dit qu’il était Pierre, quoiqu’il ne fût pas pierre de la même manière que Jésus-Christ, qui est la figure immobile, mais seulement par la Volonté de Jésus-Christ. Dieu communique aux hommes ses propres dignités. Il est prêtre, et Il fait des prêtres, Il est pierre, et Il donne la qualité de pierre, rendant ainsi ses serviteurs participants de ce qui lui est propre.

Écoutons enfin Saint Ambroise: Si quelqu’un objecte à l’Eglise qu’elle peut se contenter de Jésus-Christ pour Chef et pour Epoux unique, et qu’il ne lui en faut point d’autre, la réponse est facile. Jésus-Christ est pour nous non seulement l’Auteur mais encore le vrai Ministre intérieur de chaque Sacrement. C’est vraiment Lui qui baptise et qui absout, et néanmoins, Il n’a pas laissé de choisir des hommes pour être les ministres extérieurs des Sacrements. Ainsi, tout en gouvernant Lui-même l’Église par l’influence secrète de son esprit, Il place aussi à sa tête un homme pour être son Vicaire et le dépositaire extérieur de sa Puissance. A une Église visible, il fallait un Chef visible. Voilà pourquoi notre Sauveur établit Saint Pierre Chef et Pasteur de tout le troupeau des Fidèles, lorsqu’il lui confia la charge de paître ses brebis. toutefois Il le fit en termes si généraux et si étendus qu’il voulut que ce même pouvoir de régir toute l’Église passât à ses successeurs.

Au surplus c’est un seul et même esprit, écrit l’Apôtre aux Corinthiens, [33] qui communique la grâce aux Fidèles, comme l’âme anime tous les membres d’un même corps. Travaillez, disait-il aux Éphésiens, en les exhortant à conserver l’unité, [34] travaillez avec soin à conserver l’unité de l’esprit dans le lien de la paix, vous ne faites qu’un corps et qu’un esprit. De même en effet que le corps humain se compose de plusieurs membres, et que tous ces membres sont animés par une seule âme qui communique aux différents organes leurs propriétés spéciales, aux yeux celle de voir, aux oreilles celle d’entendre, ainsi le Corps mystique de Jésus-Christ, qui est l’Église, est composé de tous les Fidèles.

Il n’y a également qu’une seule Espérance à laquelle nous sommes tous appelés comme l’atteste encore l’Apôtre au même endroit, [35] puisque nous espérons tous la même chose, à savoir la Vie Éternelle et Bienheureuse. Il n’y a qu’une seule Foi que tous doivent garder et professer publiquement. [36] Qu’il n’y ait point de schismes parmi vous, dit Saint Paul. Il n’y a qu’un Baptême enfin [37] qui est le sceau de la Foi chrétienne.

§ V. — SAINTETÉ DE L’ÉGLISE.

Le second caractère de l’Église, c’est la Sainteté. Vous êtes la race choisie, dit Saint Pierre, la nation Sainte. — Or, nous disons que l’Eglise est sainte :

1° Parce qu’est est vouée et consacrée à Dieu. C’est l’usage en effet d’attribuer cette qualité aux objets corporels ou matériels, par le fait qu’ils sont destinés et employés au culte de Dieu. Ainsi, par exemple, dans la Loi ancienne, les vases, les vêtements et les autels, aussi bien que les premiers-nés qui étaient consacrés au très-Haut. étaient appelés Saints.

Et il ne faut pas nous étonner que l’Église soit appelée sainte quoiqu’elle renferme beaucoup de pécheurs. Les Fidèles sont saints, parce qu’ils sont devenus le peuple de Dieu, et qu’ils sont consacrés à Jésus-Christ par la Foi, et par le Baptême qu’ils ont reçu ; ils sont saints, bien que trop souvent ils commettent des fautes et ne tiennent pas tout ce qu’ils ont promis. Ainsi ceux qui ont embrassé un art, continuent de porter le nom de leur profession, alors qu’ils n’en observent pas les règles. Voilà pourquoi Saint Paul donne aux Corinthiens le nom de sanctifiés et de saints, tout en trouvant au milieu d’eux des Chrétiens qu’il traitait de charnels, et à qui il adressait des reproches encore plus sévères. [38]

L’Église est sainte parce qu’elle est unie à un Chef saint dont elle est le Corps [39] ; à Notre-Seigneur Jésus Christ, Source de toute Sainteté, qui répand sur elle les dons du Saint-Esprit et les trésors de la Bonté divine. Aussi Saint Augustin, expliquant ces paroles du Prophète David : « Conservez mon âme, parce que je suis saint », dit-il admirablement: [40] « Qu’il ne craigne pas, ce corps mystique de Jésus-Christ, qui ne fait vraiment qu’un seul homme, qu’il ne craigne plus d’élever la voix de toutes les parties de la terre, et de dire avec son Chef, et sous son Chef: je suis saint ; car il a reçu la grâce de la Sainteté, la grâce du Baptême et de la Résurrection des péchés. » Et un peu plus loin: « S’il est vrai que tous les Chrétiens et les Fidèles baptisés en Jésus-Christ aient revêtu Jésus Christ comme l’Apôtre l’assure dans ses paroles: Vous tous qui avez été baptisés en Jésus-Christ, vous avez revêtu Jésus-Christ [41] ; s’il est vrai qu’ils soient devenus les membres de son Corps, et que cependant ils osent dire qu’ils ne sont pas saints, ils font injure au Chef dont les membres sont saints. » [42]

3° enfin, l’Église est sainte parce qu’elle seule possède le culte du Sacrifice légitime et le salutaire usage des Sacrements, ces instruments efficaces de la Grâce divine par lesquels Dieu nous communique la Sainteté. En dehors d’elle, il est impossible d’être vraiment saint. II est donc de toute évidence que l’Église est sainte [43]. Oui, et elle est sainte, précisément parce qu’elle est le Corps de Jésus Christ qui la sanctifie, et qui la purifie dans son Sang [44].

§ VI. — L’ÉGLISE EST CATHOLIQUE.

Le troisième caractère de l’Église, c’est qu’elle est catholique, c’est-à-dire Universelle. Et ce nom lui convient parfaitement, car, dit Saint Augustin, [45] par la lumière seule de la Foi, elle s’étend depuis l’orient jusqu’au couchant. Elle n’est point comme les Etats de la terre, ou les diverses hérésies, bornée aux frontières d’un royaume ou à une race d’hommes, Scythes ou barbares, libres ou esclaves, homme ou femme, [46] elle renferme tout dans les entrailles de, sa charité. C’est pourquoi il est dit de notre Seigneur : [47] Vous nous avez rachetés et rendus à Dieu dans votre Sang, en nous tirant de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, de toute nation, et vous avez fait de nous un Royaume à notre Dieu. C’est de l’Église que David disait: [48] Demandez-moi, et je vous donnerai les nations pour héritage, et les limites de la terre pour bornes de votre empire. Et ailleurs: [49] Je me souviendrai de Rahal et de Babylone qui me connaîtront, et une multitude de nations naîtront dans son sein.

D’ailleurs tous les Fidèles qui ont existé depuis Adam jusqu’aujourd’hui, tous ceux qui existeront tant que le monde sera monde, en professant la vraie Foi [50] appartiennent à cette même Église établie sur les Apôtres et les Prophètes. Car tous ont été placés et fondés sur Jésus Christ, la Pierre angulaire, qui des deux peuples n’en a fait qu’un, et qui a annoncé la Paix à ceux qui étaient loin. — Une autre raison qui fait nommer l’Église Catholique, c’est que tous ceux qui désirent obtenir leur Salut éternel, doivent s’attacher à elle, et entrer dans son sein, comme autrefois il fallut entrer dans l’arche [51], pour éviter de périr dans les eaux du déluge: C’est donc là une des marques les plus certaines pour distinguer la véritable Eglise de celles qui sont fausses.

§ VII. — L’ÉGLISE EST APOSTOLIQUE.

Voici un dernier caractère propre à nous faire distinguer la véritable Église, elle vient des Apôtres, dépositaires du grand bienfait de la révélation. Sa doctrine n’est point une chose nouvelle, et qui commence, non, c’est la vérité transmise autrefois par les Apôtres, et répandue par eux dans tout l’univers. Il est donc évident pour tous que le langage impie des hérétiques d’aujourd’hui est absolument contraire à la Foi de la véritable Église, puisqu’il est si opposé à la doctrine prêchée par les Apôtres, et depuis eux jusqu’à nous. Voilà pourquoi les Pères du Concile de Nicée, pour faire comprendre à tous quelle était l’Église catholique, ajoutèrent au symbole, par une inspiration divine, le mot Apostolique. Et en effet, le Saint-Esprit qui gouverne l’Église, ne la gouverne que par des ministres apostoliques (c’est-à-dire par les successeurs légitimes des Apôtres). Cet esprit fut d’abord donné aux Apôtres, mais ensuite, grâce à l’infinie Bonté de Dieu, il demeura toujours dans l’Eglise [52]. Et comme elle est la seule qui soit gouvernée par le Saint-Esprit, elle est aussi la seule qui soit infaillible dans la Foi et dans la règle des mœurs. Au contraire toutes les autres qui usurpent le nom d’églises sont sous la conduite de l’esprit du démon, et tombent nécessairement dans les plus funestes erreurs de doctrine et de morale.

§ VIII. — FIGURES DE L’ÉGLISE DANS L’ANCIEN TESTAMENT.

Les figures de l’Ancien testament possèdent une vertu merveilleuse pour toucher le cœur des Fidèles, et pour leur remettre en mémoire les vérités les plus importantes. Aussi les Apôtres n’ont-ils pas manqué de s’en servir dans ce but. Voilà pourquoi à leur tour, les Pasteurs se garderont bien de négliger un moyen d’instruction si utile.

Or, parmi toutes ces figures, la plus expressive est l’Arche de Noé [53]. Construite par l’ordre formel de Dieu, elle était par là même une figure de l’Église. Sur ce point aucun doute n’est possible. Dieu a établi et fondé son Église dans des conditions telles que ceux qui y entreraient par le Baptême seraient préservés de la mort éternelle, tandis que ceux qui demeureraient hors de son sein périraient ensevelis sous leurs crimes ; tel fut le sort de ceux qui n’étaient point dans l’Arche.

Une autre figure encore, c’est cette grande cité de Jérusalem dont les saintes Écritures emploient souvent le nom pour signifier la sainte Église. C’était dans ses murs seulement qu’il était permis d’offrir des sacrifices à Dieu. C’est également dans la Sainte Eglise de Dieu, et nulle part ailleurs, que se trouve le véritable culte, le véritable Sacrifice, le seul qui Lui soit agréable.

§ IX. — COMMENT LA VÉRITÉ DE L’ÉGLISE EST UN ARTICLE DE FOI.

Enfin, les Pasteurs auront soin d’apprendre aux Fidèles pourquoi c’est un article de Foi de croire à l’Église. La raison et le sens sont bien suffisants pour s’assurer qu’il y a sur la terre une Eglise c’est-à-dire une société d’hommes dévoués et consacrés à Jésus-Christ. Pour en être convaincu, la Foi ne semble pas nécessaire. Les Juifs et les turcs eux-mêmes savent que l’Église existe. Mais pour les Mystères qu’elle renferme, — ceux dont nous venons de parler, et ceux dont nous parlerons dans le sacrement de l’Ordre — l’esprit a besoin d’être éclairé par la Foi pour les saisir et la raison seule ne saurait l’en convaincre. Ainsi cet article ne surpasse pas moins que les autres la portée naturelle et les forces de notre esprit. nous avons donc raison de dire que ce n’est point par l’intelligence, mais par les lumières de la Foi que nous connaissons l’origine, les dons et l’excellence de l’Eglise. C’est qu’en effet cette Église n’est pas l’œuvre de l’homme. C’est le Dieu immortel qui l’a fondée sur la pierre inébranlable. Le Prophète David nous le dit expressément: [54] Le très-Haut l’a établie Lui même. Aussi est-elle appelée l’héritage de Dieu [55] et le peuple de Dieu [56]. Son pouvoir ne lui vient pas non plus des hommes, mais de Dieu, et de même que la nature est incapable de lui donner ce pouvoir, de même aussi, c’est la Foi et non la nature qui nous fait admettre qu’elle a reçu les clefs du Royaume des cieux [57], la puissance de remettre les péchés [58] d’excommunier les pécheurs [59], de consacrer le vrai corps de Jésus-Christ [60], et enfin que les citoyens qui demeurent dans son sein, n’ont point ici-bas de demeure permanente, mais qu’ils cherchent la cité future où ils doivent habiter un jour [61].

Nous sommes donc rigoureusement tenus de croire que l’Eglise est Une, Sainte et Catholique.

Mais si, en croyant aux trois personnes de la Sainte Trinité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, nous mettons en elles notre Foi et notre confiance, ici au contraire, nous parlons autrement, et nous faisons profession de croire une Église Sainte, et non pas en une Eglise sainte. Et par cette manière différente de nous exprimer, nous conservons la distinction nécessaire entre le Créateur et les choses qu’il a créées, et nous attribuons à sa divine bonté tous les dons que l’Eglise possède.

§ X. — LA COMMUNION DES SAINTS.

Saint Jean l’Évangéliste, écrivant aux Fidèles sur les mystères de la Foi, leur donne la raison pour laquelle il les instruit de ces vérités ; [62] c’est afin, leur dit-il, que vous entriez en société avec nous, et que notre société soit avec le Père et avec Jésus-Christ son Fils. Or, cette société est la Communion des Saints, dont il est question dans cet article. Et plût à Dieu que les Pasteurs eussent le même cèle que Paul et les autres Apôtres, pour répandre cet enseignement ! Car ce n’est pas seulement une sorte de développement de l’article précédent, et une doctrine féconde par elle-même en fruits excellents, cet enseignement est aussi pour nous un guide et un maître dans l’usage que nous devons faire des vérités contenues dans le symbole. En effet, nous ne devons les étudier et les sonder, ces vérités, que pour nous rendre dignes d’être admis dans cette grande et heureuse Société des Saints, et pour y persévérer ensuite constamment, remerciant avec joie Dieu le Père, de nous avoir rendus dignes, par la lumière de la Foi, du sort et de l’héritage des Saints [63].

Il convient donc de bien montrer tout d’abord aux Fidèles que cette partie de l’article est un développement plus complet de ce que nous avons dit précédemment de la Sainte Église catholique. Comme cette Eglise est gouvernée par un seul et même esprit, tous les biens qu’elle a reçus deviennent nécessairement un fonds commun.

Le fruit de tous les Sacrements appartient à tous. Car les Sacrements, et surtout le Baptême qui est comme la porte par laquelle les hommes entrent dans l’Église, sont autant de liens sacrés qui les unissent tous et les attachent à Jésus-Christ.

Et ce qui prouve que la Communion des Saints n’est rien autre chose que la Communion des Sacrements, ce sont ces paroles des Pères du Concile de Nicée ajoutées au Symbole: Je confesse un seul Baptême [64]. Car tous les autres Sacrements, et l’Eucharistie en particulier, sont inséparables du Sacreraient de Baptême. Et même le nom de communion peut s’appliquer à chacun d’eux, car chacun d’eux nous unit à Dieu, et nous rend participants de la nature divine, par la grâce qu’il nous communique. Mais ce nom convient mieux à l’Eucharistie qu’à tout autre, parce que c’est elle principalement qui consomme cette communion.

Il est encore une autre espèce de communion à considérer dans l’Église. La Charité en est le principe. En effet, comme cette vertu ne cherche jamais ses intérêts propres [65], elle l’ait tourner au profit de tous les œuvres saintes et pieuses de chacun. Ainsi l’enseigne Saint Ambroise, en expliquant ces mots du Psalmiste: [66] Je suis uni de cour à tous ceux qui vous craignent. « Comme un membre, dit-il, participe à tous les biens du corps, ainsi celui qui est uni à ceux qui craignent Dieu, participe à toutes les bonnes œuvres. » C’est pourquoi Notre-Seigneur Jésus-Christ, dans la Prière qu’Il nous a enseignée, nous ordonne de dire notre pain et non pas mon pain, et ainsi du reste, pour nous montrer que nous ne devons pas seulement penser à nous, mais encore au bien et au salut de tous les autres.

Pour marquer cette communauté de biens dans l’Eglise, nos Saints Livres emploient souvent la comparaison si juste des membres du corps humain. En effet, il y a plusieurs membres dans le corps de l’homme [67], et néanmoins, ils ne font qu’un seul corps. Et ils remplissent tous, non la même fonction, mais la fonction particulière qui leur est propre. tous non plus n’ont pas la même dignité, et leurs fonctions ne sont ni également utiles, ni également honorables ; cependant aucun d’eux ne se propose son avantage et son utilité particulière, mais l’avantage et l’utilité du corps tout entier. D’autre part, ils sont si étroitement unis et si bien associés entre eux, que si l’un de ces membres éprouve une douleur quelconque, tous les autres l’éprouvent de même par affinité et par sympathie. Si au contraire il est heureux, tous les autres partagent son bonheur [68]. Or nous pouvons contempler ce spectacle dans l’Eglise. Elle renferme bien des membres différents et des nations diverses, des Juifs, des Gentils, des hommes libres et des esclaves, des riches et des pauvres. Mais dès qu’ils ont reçu le Baptême, ils ne font tous qu’un seul corps, dont Jésus-Christ est le Chef.

De plus, chacun dans l’Église a sa fonction déterminée [69]. Les uns sont apôtres, les autres sont docteurs, mais tous sont établis pour l’avantage de la Société entière. Les uns ont la charge de commander et d’enseigner, les autres ont le devoir d’obéir et de se soumettre.

Cependant ces biens si précieux et si multiples, ces dons de la divine Largesse vont toujours à ceux qui vivent chrétiennement, gardent la Charité, pratiquent la Justice, et sont agréables à Dieu.

Quant aux membres morts, c’est-à-dire les malheureux esclaves du péché et privés de la grâce de Dieu, ils ne perdent pas, malgré tout, l’avantage de faire encore partie du corps de l’Église ; mais comme ils sont morts, ils ne reçoivent point les fruits spirituels qui appartiennent aux Chrétiens vraiment justes et pieux. néanmoins, par cela seul qu’ils sont toujours membres de l’Église, ils se trouvent aidés, pour recouvrer la Grâce qu’ils ont perdue et la Vie spirituelle, par ceux qui vivent de la vie de l’esprit ; et ils recueillent certains fruits de salut, dont demeurent privés ceux qui sont entièrement retranchés du sein de l’Église.

Les biens qui sont ainsi communs à tous, ne sont pas seulement les dons qui nous rendent justes et agréables à Dieu. Ce sont encore les grâces gratuites, comme la science, le don de prophétie, le don des langues et des miracles, et les autres dons de même nature. Ces privilèges qui sont accordés quelquefois même aux méchants, ne se donnent jamais pour un intérêt personnel, mais pour le bien et l’édification de toute l’Église. Ainsi le don des guérisons n’est point accordé pour l’avantage de celui qui en jouit, mais au profit des malades qu’il guérit. Enfin tout ce que le vrai Chrétien possède, il doit le regarder comme un bien qui lui est commun avec tous, et toujours il doit être prêt et empressé à venir au secours de l’indigence et de la misère du prochain. Car [70] si celui qui possède, voit son frère dans le besoin, sans le secourir, c’est une preuve manifeste qu’il n’a pas la Charité de Dieu en lui.

De là il est évident que ceux qui font partie de cette Communion jouissent déjà d’un bonheur appréciable, et peuvent répéter en toute vérité avec le Prophète David: [71] Que vos tabernacles sont aimables, Seigneur, Dieu des vertus ! Mon âme soupire et tombe comme en défaillance en pensant à la Maison du Seigneur. Heureux, ô mon Dieu, ceux qui habitent dans votre Maison ! [72]

[1] Ac, 19,39.

[2] Ps. 25,5.

[3] S. Aug. in Psal. 149.

[4] Saint Aug. in Psal., 77 et 81.

[5] Tm., 3, 5.

[6] Ez., 34, 3. ———-  Jn., 29, 7.

[7] 2 Cor., 11, 2

[8] Ep., 5, 25.

[9] Ep., 1, 23.

[10] Col., 1, 24.

[11] 2 Tm., 2, 19.

[12] Ep, 4, 4.

[13] Mt., 5, 14.

[14] Mt., 13, 47.

[15] Mt., 13, 24.

[16] Lc., 3, 17.

[17] Mt, 25, 1, 2.

[18] Gn., 7, 2. ———-  1 Pet., 3, 20.

[19] Rm., 16, 4, 5.

[20] 1 Cor., 16, 19.

[21] Ph., 1, 2.

[22] Mt., 18, 17.

[23] Ct., 6, 8.

[24] Ep., 4, 4.

[25] Ep., 1, 22.

[26] S. Hier. Lib. 1. Conf. Jov.

[27] S. Iren. Lib. 3. cont. Her. et Epist., 57.

[28] S. Cyp. Lib. De Unit. Eccl.

[29] Mt., 16, 18.

[30] Jn, 20, 21.

[31] 1, 2 ad Parm.

[32] Hom. 29.

[33] 1 Cor., 12, 11, 12.

[34] Ep., 4, 3, 4.

[35] Ep., 4, 4.

[36] 1 Cor., 1, 10.

[37] Ep., 4, 5.

[38] Cor., 1, 2; 5, 1.

[39] Ep., 4, 15, 16.

[40] in Ps. 85.

[41] Ga., 3, 27.

[42] Ep., 5, 26, 27, 20.

[43] Ep., 1, 1, 4.

[44] Eph., 1, 7, 23.

[45] S. Aug. Serm., 23.

[46] Gal., 3, 28.

[47] Ap., 5, 9, 10.

[48] Ps., 2, 8.

[49] Ps., 86, 4.

[50] Ep., 2, 10, 14, 17.

[51] Ge., 7, 7.

[52] Saint Aug. cont. Cresc.

[53] Gs., 6, 14.

[54] Ps., 86, 5. 57.

[55] Ps., 2, 3. 58.

[56] Os., 2, 1. 59.

[57] Mt., 16, 19.

[58] Jn., 20, 23.

[59] Mt., 18, 17.

[60] He., 13, 19.

[61] He., 13, 14.

[62] 1 Jn., 1, 3.

[63] Col., 1, 12.

[64] Saint J. Dam. De fid. orth. C, 12. 66.

[65] 1 Cor., 13, 5.

[66] Saint Amb. in Psal., 118. Serm., 3.

[67] 1 Cor., 12, 14.

[68] Saint Aug. in Psal., 70. Serm., 2.

[69] 1 Cor., 12, 28. Eph., 4, 11.

[70] 2 Jn., 3, 17.

[71] Ps., 83, 2.

[72] Ps., 83, 5.

 

De Ecclesia

Une bonne lecture de Carême

Pour mieux comprendre la crise dans l’Église

1) La Conjuration antichrétienne T1 (Le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les ruines de l’église catholique).
2)
La Conjuration antichrétienne T2 (Le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les ruines de l’église catholique).
3) La Conjuration antichrétienne T3 (Le Temple Maçonnique voulant s’élever sur les ruines de l’église catholique).

Une bonne lecture de Carême

Vers l’abîme

URGENCE ABSOLUE – LES CATHOLIQUES SONT INVITES A PRENDRE PART AU DEBAT ET A LA REFLEXION SUR LA REVISION 2018 DE LA LOI BIOETHIQUE …

VIDEOS

Magnifique film l’Odyssée de la vie.
Déjà de nombreuses questions et réponses et surtout l’émerveillement !

Les catholiques sont invités à prendre part au débat et à la réflexion
« Notre souhait est surtout de repartir des fondamentaux : qu’est-ce que l’homme dans sa globalité ? Et que voulons-nous pour lui demain ? »
Chers lecteurs voici l’article de presse qui a incité notre collectif à saisir la balle au bond et entrer dans l’initiative voulue par nos évêques.

bioethiquecatholique.blogspot.ro

Blog de réflexions et d’échanges initié par le Collectif Bioéthique Catholique rassemblant laïcs et experts pluridisciplinaires pour répondre en conscience à l’appel du CEF, aider à réfléchir et avancer sur la question posée par les Lois Bioéthiques, la Procréation, les Manipulations Génétiques, le Clonage de l’Humain: « Quels Repères ? Quels Fondements de Homme ? Quels enfants ? … voulons-nous laisser à la planète dont nous sommes aujourd’hui responsables ? »

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samedi 17 février 2018

Les catholiques sont invités à prendre part au débat et à la réflexion

Les catholiques sont invités à prendre part au débat et à la réflexion « Notre souhait est surtout de repartir des fondamentaux : qu’est-ce que l’homme dans sa globalité ? Et que voulons-nous pour lui demain ? »
Chers lecteurs voici l’article de presse qui a incité notre collectif à saisir la balle au bond et entrer dans l’initiative voulue par nos évêques.

Article La Croix du 23 janvier 2018, itw Mgr Gosselin
extrait :

Mgr Gosselin : « Quels enfants voulons-nous laisser à la planète ? »
Propos recueillis par Anne-Bénédicte Hoffner23/01/2018 à 17h05

La Croix : Comment la Conférence des évêques de France (CEF) s’est-elle organisée pour participer aux états généraux sur la bioéthique ?
Mgr Hervé Gosselin :
La CEF a mis en place une commission de travail sur la bioéthique, composée de six évêques et deux prêtres, sous la direction de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes (1). L’une des premières choses que nous avons décidées est cette journée de formation, qui s’est tenue samedi 20 janvier au Collège des Bernardins.
Nous avons proposé à tous les évêques d’y envoyer une ou deux personnes de leur diocèse, déjà sensibilisées au sujet et désireuses de se former davantage. Un peu moins de 50 diocèses étaient représentés. Cela nous a permis de commencer une réflexion ensemble, alimentée par une bibliste, une juriste, une psychanalyste, un moraliste… Et les participants ont maintenant pour mission de solliciter des rencontres dans leur diocèse, ou de participer à celles qui s’y tiennent : ils doivent sensibiliser les chrétiens, et les autres.
Dans les semaines qui viennent, notre cellule va recevoir et écouter des hommes politiques, des scientifiques, des juristes etc. Nous consacrerons aussi aux thèmes des états généraux une partie de notre prochaine Assemblée plénière à Lourdes : nous y rendrons compte de nos avancées. En nous appuyant sur tout ce travail, et sur les débats locaux et les remontées des diocèses, nous devrions publier un texte, vraisemblablement au troisième trimestre, qui exprimera la position de l’Église sur ces sujets.

Sur le fond, comment avez-vous décidé de prendre part au débat ? Avec quels arguments et quelle stratégie ?
Mgr Hervé Gosselin : Nous souhait est surtout de repartir des fondamentaux : qu’est-ce que l’homme dans sa globalité ? Et que voulons-nous pour lui demain ? Nous ne voulons pas traiter les sujets les uns après les autres – procréation, euthanasie, intelligence artificielle… – mais ensemble, car tous touchent à la question de l’homme.
Notre réflexion doit être à la fois philosophique – elle peut d’ailleurs être partagée par d’autres croyants et hommes de bonne volonté – et éthique. Je me réjouis de voir que de plus en plus de nos contemporains se demandent quelle planète nous souhaitons laisser à nos enfants. Mais nous devons aussi nous interroger sur les enfants que nous voulons laisser à la planète ! On ne peut pas traiter l’homme sans son environnement, et réciproquement, et donc traiter les questions de bioéthique en faisant l’économie d’une réflexion sur l’écologie. Celle-ci, au sens où le pape François l’envisage dans son encyclique Laudato Si’, en est le fondement.

Cette manière de vous positionner n’est-elle pas un moyen de sortir de l’accusation selon laquelle vous ne parleriez qu’au nom de votre foi ?
Mgr Hervé Gosselin : Notre participation à ces états généraux n’est pas seulement une question de foi, mais de vie ou de mort. Elle peut donc rejoindre celle de beaucoup d’autres de nos concitoyens.
Mon souhait est que les chrétiens se forment suffisamment pour prendre conscience de l’enjeu de ce débat. Certains peuvent se dire que ces sujets « sont trop complexes, que c’est une affaire pour des médecins ». D’autres peuvent ne voir que la protection de la planète, des espèces végétales ou animales. D’autres encore succombent à un certain fatalisme, déjà convaincus que « c’est fichu ».
Il y a un parti pris d’espérance dans ce débat : nous devons être convaincus que nous pouvons progresser dans la découverte de ce qu’est l’homme, à la lumière de l’Esprit Saint. Il ne s’agit pas, lors d’un échange avec un juriste ou un médecin, de mettre en avant un verset biblique en le présentant comme un commandement de Dieu. Nous avons encore constaté samedi combien le langage biblique est moderne, combien nous pouvons en recueillir non pas seulement des commandements mais des principes qui se justifient humainement. C’est de cela qu’il faut savoir parler.

Note de la rédaction : Il y a un grand absent, sans lequel on ne peut rien faire……
Vers l’abîme

Le vrai visage de la république

« Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents ; l’éducation consiste à les porter hors de leur foyer »

Propos hallucinant de Laurence Rossignol, sénatrice de l’Oise, lors de la discussion de la proposition de loi contre les écoles libres hier au Sénat :

LR-2012-Hémicycle« […] le contrôle des établissements hors contrat est une question régalienne. Le précédent gouvernement avait d’ailleurs pris des dispositions dans le projet de loi Égalité et citoyenneté, que le Conseil constitutionnel a retoquées pour des questions de forme.

Si je ne suis pas une observatrice acérée du nouveau monde, je sais que le monde de 2018 n’est pas celui de la loi Debré de 1959. Les parents ne peuvent priver leurs enfants de ce à quoi ils ont droit. Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents ; l’éducation consiste à les porter hors de leur foyer. (Marques d’impatience sur les bancs des groupes UC et LesRépublicains) Je l’ai déjà dit – cela a fait le buzz médiatique – et je l’assume : les enfants n’appartiennent pas à leurs parents. »

Les enfants n’appartiennent pas non plus à l’État. Néanmoins, ce sont les parents qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants, pas l’État, qui est là pour suppléer, selon le principe de subsidiarité, en cas de disparition ou de défaillance grave des parents. Les autres pays où l’Éducation nationale est une question régalienne sont l’URSS et la Chine communiste…et la Corée du Nord….Source le Salonbeige

Note de la rédaction : Nous sommes dans la logique révolutionnaire, de l’État sans Dieu et contre Dieu.

Le vrai visage de la république

La terrible Fenêtre d’Overton (comment légaliser n’importe quoi)

La terrible Fenêtre d’Overton (comment légaliser n’importe quoi)
Luis Segura 15 février 2018
Source adelantelafe.com/la-terrible-ven…

La Fenêtre d’Overton est une théorie politique qui décrit avec une exactitude qui fait frémir comment l’on peut changer la perception de l’opinion publique pour que des idées qui auparavant étaient considérées comme insensées soient acceptées au fil du temps.

En principe aucun tabou n’échapperait à l’efficacité de cette technique. De sorte que l’on pourrait changer radicalement la valeur que la société donne actuellement à l’euthanasie, l’inceste, la zoophilie (ndt l’auteur emploie le mot bestialisme), la pédérastie ou le cannibalisme, pour ne donner que quelques exemples. Pour ce faire, on n’appliquerait pas directement un lavage de cerveau, mais une série de techniques avancées dont la société ne se rendrait pas compte du déploiement.
Pour montrer de quelle manière cette théorie explique comment atteindre les effets désirés, il convient de nous centrer sur un tabou concret. Par exemple le cannibalisme. Donc, comment serait-il possible de rendre acceptable l’ingestion de personnes ? Comment s’opère ce changement dans les consciences depuis la phase d’aversion jusqu’à la pleine conformité ? Nous allons le décrire dans la suite de ce texte en cinq étapes successives.

PREMIÈRE ÉTAPE : DE L’IMPENSABLE AU RADICAL

À ce premier stade, l’approbation du cannibalisme est encore quelque chose d’impensable. La pratique qui consiste à manger la chair de sa propre espèce se trouve au niveau le plus bas de l’acceptation de la fenêtre de possibilités d’Overton (une fenêtre très étroite encore, pour ne dire fermée à double tour), étant donnée que la société considère cette action comme répugnante et étrangère à la morale publique. C’est-à-dire que pour le moment la fenêtre est fermée.

Pour modifier cette appréciation, – et en s’abritant sous la liberté d’expression -, on transposera cette question à la sphère scientifique, en suggérant que pour les scientifiques il ne devrait exister de sujets tabous. Dans ce cas, on pourrait organiser un symposium ethnologique sur les rituels exotiques des cultures ancestrales, pour obtenir des déclarations autorisées sur des coutumes cannibales, en forçant ainsi la transition depuis l’attitude négative et intransigeante d’origine de la société à une attitude plus positive et ouverte.

En même temps, on créera un groupe radical de cannibales afin d’être remarqué et mentionné par de nombreux médias. Avec cela on aura déjà atteint l’objectif de la première phase: le tabou est éliminé puisque l’on commence à discuter de la question à l’origine inacceptable.

SECONDE ÉTAPE : DU RADICAL À L’ACCEPTABLE

Dans cette seconde étape, on recherche déjà ouvertement l’approbation du cannibalisme. Pour qu’il puisse être accepté il faut continuer à faire connaître les conclusions des « scientifiques » et insister sur la pertinence de ne pas avoir de préjugés sur le sujet en traitant d’intransigeants ceux qui ne veulent pas acquérir un savoir sur le sujet traité.
Ceux qui résistent doivent commencer à être vus comme des fanatiques qui s’opposent à la science et à l’esprit des Lumières. Alors que les intolérants sont condamnés publiquement, il faut créer un euphémisme dans le but de faire perdre la signification trop directe du terme d’origine et ses connotations négatives, en remplaçant l’expression cannibalisme par anthropophagie, d’abord, puis par finalement, anthropophilie.

En parallèle, on créera un précédent, historique, mythologique, ou inventé, qui servira de référence et pourra être utilisé comme preuve que l’anthropophilie est parfaitement légitime.
L’utilisation combiné des médias et de groupes de pressions transformera en acceptable, plus vite qu’on ne l’aurait cru, le fait qu’il y ait des personnes qui incluent dans leur menu quotidien de la chair (ndt en espagnol le mot peut être le même pour viande et chair !) de sa propre espèce. Ce qui au début était complètement inacceptable. La sentence appropriée pourra être la suivante : «un homme libre a le droit de décider ce qu’il mange».

TROISIÈME ÉTAPE : DE L’ACCEPTABLE AU RAISONNABLE

Pour transformer en raisonnable ce qui, en principe est totalement inacceptable, la suite ce sera de proposer que l’ingestion de chair humaine soit un droit de tout homme libre.
Simultanément il s’en suivra qu’il deviendra absolument nécessaire de marginaliser ceux qui pensent différemment, c’est à dire, tant qu’ils contestent la consolidation de ce prétendu droit. De sorte que l’on traitera de radicales ces personnes qui haïssent l’anthrophilie, on les traitera de réactionnaires qui jetteraient au bûcher s’ils le pouvaient, non seulement les cannibales, mais aussi les membres de n’importe quelle minorité.
Comme nous vous en avions avertis, le but de cette troisième étape est que le cannibalisme soit considéré comme une coutume raisonnable.

QUATRIÈME ÉTAPE : DU RAISONNABLE AU POPULAIRE

Ensuite, on doit mettre toute la machine du pouvoir au service de l’idéal suprême. À cet instant les médias secondés par les gens célèbres et les autorités parlent ouvertement de l’anthrophilie . Le cannibalisme est désormais devenu un sujet de prédilection de l’industrie du divertissement. Le phénomène pointe pour la première fois son nez dans les films, les textes des chansons commerciales, des romans et des spectacles télévisuels. Aussitôt se produit l’apologie des personnages en vue qui dans l’histoire ont pratiqué l’anthropophilie, en servant de modèle aux masses.
Le phénomène devient rapidement incontrôlable et collectif. En outre, pour renforcer son image positive, les cannibales sont présentés devant l’opinion publique comme des victimes de la société répressive, une société qui les empêche de satisfaire leurs appétits et de manger ce que leur corps leur demande. L’idéal est déjà à portée de main.

CINQUIÈME ÉTAPE : DU POPULAIRE AU POLITIQUE

Dans sa dernière étape, la fenêtre des possibilités d’Overton, totalement fermée au début, est désormais à quelques centimètres de l’ouverture de part en part. L’accélération brutale et définitive consiste à prépare la législation pour légaliser le phénomène. Les partisans de la légalisation du cannibalisme, incorporés à des groupes de pression, se consolident dans le pouvoir et créent des enquêtes afin de montrer un haut pourcentage de partisans de la légalisation du phénomène. Et de façon automatique, comme le fruit mûr qui tombe de lui-même de l’arbre, ils finissent pas établir dans la conscience collective de nouveaux dogmes incontestables : «Est interdite l’interdiction de manger des personnes»; «manger des personnes est un droit» ; «qui s’oppose à l’anthropophilie encourt un délit d’anthropophobie »…

Comme nous le voyons, le mouvement des fenêtres est une stratégie parfaitement définie. Nous avons vu l’arc complet qui va du rejet absolu du cannibalisme (comme un usage totalement étranger à la morale publique) à sa légalisation et son approbation populaire et politique.

Nous disions au départ que la Fenêtre d’Overton est une théorique politique qui décrit avec une épouvantable exactitude comment l’on peut changer la perception de l’opinion publique pour que des idées auparavant considérées comme insensées soient acceptées au fil du temps. Et nous avons décrit comment cela est possible. En effet le mouvement des fenêtres, – qui, comme il apparaît évident, est extrapolable à tout phénomène, non seulement a été expérimenté avec succès dans le passé, mais continue à être appliqué avec succès dans le présent…

Postscriptum: qu’on pense, au minimum, que parmi les très graves conséquences qu’entraîne avec elle cette diabolique stratégie de manipulation avancée des masses, il y a celle de provoquer une fracture sociale pratiquement irrécupérable. Son corollaire le plus nuisible, étant, cependant, la dégradation de la société moyennant l’exaltation des aberrations en tout genre, qui finissent, comme nous l’avons vu, par être assumées et même être considérées comme naturelles.

La terrible Fenêtre d’Overton (comment légaliser n’importe quoi)

Un discours réaliste

« Pour nous, c’est la Hongrie d’abord »

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Viktor Orbán a prononcé hier son traditionnel discours sur l’état de la nation. Extraits du discours et du résumé officiel :

« Nous, les Hongrois, aurons un avenir si nous restons hongrois, si nous cultivons la langue hongroise, si nous protégeons notre culture chrétienne et hongroise et si nous préservons notre indépendance et la liberté hongroise. »

De l’avis de M. Orbán, le modèle hongrois fonctionne et il réussit parce que des millions de Hongrois y croient. Il a souligné que la valorisation du travail, le soutien aux familles, le maintien de l’identité nationale et la préservation de l’indépendance sont les éléments de l’avenir, et cet avenir peut être celui de la Hongrie.

« Actuellement nous avons notre indépendance, mais ce n’est pas comme la confiture : elle ne se conserve pas indéfiniment sur l’étagère, et elle doit être défendue de temps en temps. » Il a exhorté son public à ne pas oublier que le sort du pays ne doit pas être confié à des internationalistes.

Le Premier ministre a attiré l’attention sur le fait que la Hongrie a gagné en prestige et que « notre réputation, notre visibilité et notre influence sont plus grandes que ce que justifierait la taille du pays ou notre économie ». Selon lui, cela est principalement dû au fait que, depuis huit ans, la coalition Fidesz-KDNP a « arrêté net le politiquement correct en Hongrie. L’Euroblabla, la grandiloquence libérale et les platitudes politiquement correctes ont été abandonnés. Nous avons renvoyé la muselière à Bruxelles et la laisse du chien au FMI. »

« Nous sommes ceux qui croient que le dernier espoir pour l’Europe est le christianisme. » Parlant sur un podium portant le slogan « Pour nous, c’est la Hongrie d’abord« , M. Orbán a déclaré que les « nuages noirs » que l’immigration a fait s’amasser sur l’Europe sont une indication montrant que le nombre d’immigrants dans les pays d’Europe occidentale va augmenter à un rythme accéléré.

D’après des rapports de l’OTAN, d’ici à 2020, soixante millions de personnes partiront pour l’Europe, a-t-il noté, ajoutant que la plupart de ces immigrants viendront de pays islamiques.

« Si les choses continuent comme ça, il y aura une nette majorité musulmane dans les grandes villes d’Europe, et Londres ne sera pas un cas particulier, mais une pionnière », a-t-il dit.

Le Premier ministre a également évoqué le différend entre l’Europe occidentale et l’Europe centrale, expliquant que l’Europe occidentale est devenue une zone d’immigration et un milieu métissé, tandis que l’Europe centrale se dirige vers un avenir totalement différent avec un développement nouveau.

M. Orbán a déclaré que la Hongrie avait défendu avec succès ses frontières méridionales grâce à la construction de la barrière, à la mise en œuvre de défenses physiques et juridiques, et à la fermeté exemplaire de la police des frontières. « Nous nous tenons sur des fondations solides », a-t-il déclaré, « mais aussi absurde que cela puisse paraître », la menace qui pèse actuellement sur la Hongrie vient de l’Occident.

Selon le Premier ministre, le danger vient des politiciens de Bruxelles, de Berlin et de Paris qui veulent que la Hongrie adopte leurs politiques : « les politiques qui ont fait d’eux des pays d’immigration et ont ouvert les portes au déclin de la culture chrétienne et à la propagation de l’Islam ».

Aujourd’hui, le « mantra à la mode » est que l’Europe centrale doit devenir comme eux, parce que cela constituerait une solidarité, a-t-il remarqué. En réponse, a déclaré M. Orbán, il doit être clairement indiqué que « la Hongrie est solidaire des peuples et des dirigeants d’Europe occidentale qui veulent sauver leur pays et leur culture chrétienne ».

Le Premier ministre a déclaré qu’à son avis, les pays du groupe de Visegrád (V4) sont fermes. Il a également souligné le fait que l’Autriche s’est également engagée dans une direction patriotique et chrétienne, et qu’une résistance intellectuelle et politique s’est développée en Bavière sous la direction de la CSU. Il attend également avec impatience les résultats de l’élection italienne et le tournant qui en résultera, par lequel « le sens commun, l’identité nationale et culturelle italienne et Silvio Berlusconi pourront une fois de plus revenir à une position de gouvernement: Forza Italia! »

Il a également mentionné les politiciens européens qui, ces dernières années, « ont planté leurs crocs sur nous, mais qui ont fini par se casser les dents ». Parmi ceux-ci, il a énuméré les anciens chanceliers autrichiens Werner Faymann et Christian Kern, le Premier ministre italien Matteo Renzi et le Premier ministre croate Zoran Milanović. Il a également mentionné le politicien allemand Martin Schulz, qui, selon M. Orbán, était obsédé par le fait de devenir tout, mais finalement n’est devenu rien. « La liste est loin d’être exhaustive, et je crois qu’il y a encore des places vacantes », a-t-il noté.

Le Premier ministre a critiqué l’un des principaux idéologues du réseau Soros, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, qui a « laissé échapper » qu’un programme secret avait été lancé il y a quelques années pour « engendrer une race de type Soros ». « De leur point de vue, nous, natifs de notre propre patrie, de notre propre patrie, de notre propre culture et de notre propre religion […] du point de vue de Soros, nous sommes des individus hors rédemption, qui ne peuvent être convertis », a souligné M. Orbán. Il a ajouté : « Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que les gens complotent pour mettre en œuvre le plan Soros et, si nécessaire, nous déploierons un arsenal juridique de plus en plus fort. »

Dans un premier temps, le Premier ministre a cité le paquet législatif « Stop Soros », expliquant qu’il promulguerait les mesures suivantes : subordonner les activités liées à la migration et aux migrants à une licence ; réaffecter une partie du financement étranger reçu par les ONG pro-migrantes à la protection des frontières ; ordonner un examen financier complet de ces organisations ; et stipuler que ceux qui n’abandonnent pas leurs plans dangereux seront simplement bannis du pays – « peu importe leur puissance et leur richesse ».

Un discours réaliste

Le combat spirituel

Selon un ancien « grand sorcier » sataniste :

« Nous devons combattre l’avortement avec des armes spirituelles »

Texte original de Liane LAURENCE, LifeSiteNews | 2018-11-01| Traduit par Campagne Québec-Vie

Zachary King, un ancien grand sorcier d’une église satanique, qui s’est converti par l’intervention miraculeuse de la Vierge Marie, proclame que l’avortement est une bataille spirituelle qui doit être menée avec des armes spirituelles.

« Je sais que l’avortement est un sacrifice satanique », déclara Z.King lors d’une conférence, sur la guerre spirituelle, organisée par Serviam Ministries à Toronto.

« Pourquoi le diable tente-t-il de tuer l’enfant à naître ? », demanda-t-il. « Satan a peur de certaines choses. L’innocence en est une. Vous ne pouvez atteindre plus innocent que le bébé dans le ventre de sa mère. »

Zachary King, qui est aveugle à cause du diabète, raconta à 800 personnes, lors d’une conférence le 28 octobre 2017, son remarquable cheminement vers l’Église catholique. Élevé dans une maison baptiste, Zachary King se passionna pour la magie à l’âge de 10 ans, agressé sexuellement par une enseignante à l’âge de 11 ans, il rejoint formellement un groupe satanique et « vendit son âme au diable » à l’âge de 13 ans. Trois mois avant ses 15 ans, il assista à son premier avortement rituel, où l’objectif était d’avoir du sang sur les mains.

À l’âge de 21 ans, il était grand sorcier dans une église satanique, l’un des rares au monde, et à ce qu’on dit, ceux-ci seraient sélectionnés par Satan. Au moment de sa conversion, Zachary King avait participé à 146 avortements. « Pour tout sortilège, nous commettions un avortement », avoua-t-il pendant la conférence. « Plus vous demandez au diable, plus vous devez faire pour le diable afin de l’obtenir… Un sortilège requiert un bébé avorté. »

Une délivrance miraculeuse

Zachary King raconta comment une femme vint au kiosque de bijoux, où il travaillait, et lui dit que la Sainte Vierge le voulait dans son armée, et lui donna une médaille miraculeuse. Zachary pratiquait encore la magie, mais avait abandonné son rôle de grand sorcier et s’était enfui de l’église satanique trois ans auparavant parce qu’il ne voulait plus être dedans davantage. Il pouvait avoir tout ce qu’il voulait, mais rien ne le satisfaisait, et il croyait avoir vendu son âme au diable et qu’il se dirigeait vers enfer. Zachary raconta que quand son poing se referma sur la médaille miraculeuse, il se retrouva dans un vide sombre avec la femme en face de lui, qui lui raconta tout ce qu’il avait fait, et que ça venait « du diable ». Dès qu’il s’est rendu compte que « la Mère bénie » était la Mère de Dieu, il dit : « elle est apparue ». « Elle m’a souri. Je n’ai pas mérité ce sourire, » continua-t-il, et elle lui prit la main, lui dit de se retourner et il vit Jésus-Christ. « Je savais que je n’avais pas vendu mon âme quand j’avais 13 ans », dit King, parce qu’elle ne m’appartenait pas. « Je savais que Jésus était mon Seigneur et Sauveur. »

« Servez-vous de ce que vous connaissez » pour mettre fin à l’avortement

Zachary King a immédiatement commencé à aller à la messe, et « à la consécration, j’ai vu Jésus », a-t-il affirmé. Il pensait que tout le monde avait la même expérience que lui. De même, quand il a entendu parler de l’adoration perpétuelle du Saint Sacrement, où il « pouvait aller voir Jésus à tout moment », il était choqué de voir qu’il n’y eût « aucune file d’attente pour entrer ». Il a commencé à passer jusqu’à 18 heures d’adoration, a suivi des cours et a été reçu dans l’Église catholique en 2008. Mais quand elle lui est apparue, la Vierge lui a aussi dit : « ton travail est de m’aider à mettre fin à l’avortement. » Zachary n’avait aucune idée de la manière dont il fallait qu’il s’y prenne, et il demanda à Jésus pendant l’adoration : « Ta mère m’a demandé de l’aider à mettre fin à l’avortement, mais je ne sais pas comment faire. » Marie lui apparut et lui dit : « Sers-toi de ce que tu connais. » L’avortement est légal aux États-Unis depuis 1973, et « il semble que nous ne pouvons l’arrêter », a-t-il déclaré à la foule. En effet, si tout le monde sur Terre marchait contre l’avortement, le lendemain, les centres d’avortements seraient encore ouverts, affirma Zachary. Il savait que c’était une bataille spirituelle. « C’est une guerre spirituelle mais nous combattons physiquement », expliqua-t-il. « Vous ne pouvez pas vaincre un ennemi spirituel avec des armes physiques. » Aussi, Zachary King, qui dirige le All Saints Ministries, a fait un CD en décembre 2015 pour les prêtres et les évêques, intitulé L’avortement est un sacrifice satanique, et prévoit également de publier un livre. Dans le CD, il raconte son expérience et suggère des méthodes pour fermer les centres d’avortements.

Processions eucharistiques, messe et exorcismes

Zachary King suggéra de tenir des processions eucharistiques à l’extérieur des centres d’avortements et d’apporter l’image de Notre-Dame de Guadalupe. « Imaginez que vous êtes dans un endroit où il y a des démons partout. Vous venez avec Jésus… C’est une mauvaise journée pour les démons », dit-il. Il conseilla également aux prêtres d’effectuer des exorcismes et de dire la messe devant les centres d’avortements, ce qui constituerait une « raclée majeure » pour le diable et ses serviteurs. « La prière la plus forte que je puisse dire est le chapelet », assura-t-il. La messe est la « prière la plus forte de l’Église ». Satan n’a aucune défense contre elle. Soit dit en passant, Zachary conseille à toute personne dont un ami a un problème de faire dire une messe pour cet ami ; pour beaucoup de « problèmes », il faut faire dire « des messes perpétuelles », souligne-t-il. « Que se passerait-il si les gens faisaient ces choses? » demanda-t-il. Les centres d’avortements seraient fermés, comme ils l’ont fait au Texas, en Louisiane et en Floride, fut sa réponse. King connaît un prêtre qui pratiquait des exorcismes et disait la messe dans une camionnette garée devant un centre d’avortements. Le centre qui était ouvert sept jours par semaine est passé à trois jours et le nombre d’avortements qui s’y pratiquaient est tombé de 70 à quelques-uns. Quand un prêtre tint des processions eucharistiques avec les 40 Jours pour la vie, le centre d’avortements ferma ses portes en trois ans, dit-il. Quand un évêque fit de même à un autre centre d’avortements, ses portes ont fermé en deux semaines. Les gens peuvent donner son CD aux prêtres et aux évêques, déclara-t-il également à LifeSiteNews. « Nous avons distribué des centaines de CD L’avortement est un sacrifice satanique cette année et l’année dernière, nous en avons vendu plusieurs. Nous avons eu un prêtre qui a acheté 100 exemplaires ». Et si les prêtres ne sont pas prêts, « ranimez le zèle des évêques » conseilla-t-il. Son propre évêque organisait une procession eucharistique, un exorcisme et une messe devant un centre d’avortements de Wichita, au Kansas, annonça-t-il à la conférence. Il ne s’attend pas à ce que ça reste ouvert longtemps. « J’espère que je rends la Vierge heureuse », dit-il à la foule, « parce que c’est ce que je connais. »

Le combat spirituel

Entre hétérodoxes

François/Bergoglio fait de la pub pour Anselm Grün

 

Le 15 février, le pape François a parlé aux prêtres de son diocèse dans la basilique romaine Saint Jean de Latran. Il leur a dit de lire un livre du père bénédictin allemand ultralibéral Anselm Grün. Le style d’écriture de Grün est caractérisé par un sentimentalisme et un relativisme marqués, similaires à la façon de penser de François.

Grün est influencé par le psychologue Carl Gustav Jung et les techniques de méditation asiatiques. Même les évangélistes protestants l’accusent de syncrétisme et de promotion du chamanisme.

Bien que toujours moine dans le monastère allemand de Münsterschwarzach, Grün est complètement sorti de la foi catholique. Il relativise l’importance des miracles ou de la mort du Christ. Selon lui, il n’y a pas de différence entre la Sainte Messe et la dernière Cène protestante. Pour lui, Notre Dame ne diffère en rien des autres chrétiens. Il voudrait se débarrasser de l’Immaculée Conception. Grün est un fervent défenseur du pape François.

Entre hétérodoxes

Le « modèle  » suédois

Les musulmans de Växjö, en Suède, ont demandé aux autorités le droit de diffuser l’appel à la prière, le vendredi, depuis la moquée.

Réaction du soi-disant « évêque » de Växjö :

Je me réjouis de cette demande et j’ai hâte d’entendre dans notre ville à la fois les cloches de l’église et l’appel à la prière.

Ci-dessous le soi-disant évêque, avec la grande archevêquesse de la soi-disant église de Suède qui l’a soi-disant consacré, en 2015 :

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Le grand argument de la pensée unique suédoise (comme partout) est évidemment que si les chrétiens ont le droit de sonner les cloches les musulmans ont le droit de faire l’appel à la prière. Toujours ce faux parallèle, comme si l’islam était, ou était d’abord, une religion. Cela dit, puisque les Suédois ont accepté ce minaret, manifestement prévu pour le soi-disant appel à la prière (qui est un appel au jihad : « les minarets sont nos baïonnettes »)…

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Source YDaoudal

Le « modèle  » suédois