Un hommage bancal

Un Président

Donald Trump a publié une déclaration solennelle à l’occasion du 850e anniversaire du martyre de saint Thomas Becket. Le texte est ici. Traduction intégrale ici.

En voici le début : Nous célébrons aujourd’hui le 850e anniversaire du martyre de Saint Thomas Becket, le 29 décembre 1170. Thomas Becket fut homme d’État, érudit, chancelier, prêtre, archevêque ; et tel un lion, il défendit la liberté religieuse.   Avant même que la Grande Charte ne fût rédigée, avant que le droit au libre exercice de la religion ne fût inscrit comme la première liberté de l’Amérique dans notre glorieuse Constitution, Thomas donna sa vie pour que, comme il l’a lui-même dit, « l’Église parvienne à la liberté et à la paix ».   Fils d’un shérif londonien, qualifié un jour de « clerc de bas étage » par le roi qui le fit tuer, Thomas Becket allait devenir la plus haute autorité de l’Église en Angleterre. Lorsque la couronne a tenté d’empiéter sur les affaires de la maison de Dieu par le biais des Constitutions de Clarendon, Thomas refusa de signer le document offensant. Lorsque le roi Henri II, furieux, menaça de le faire condamner pour outrage à l’autorité royale, en lui demandant comment un prêtre aussi « pauvre et humble » osait le défier, Mgr Becket, alors archevêque, répondit : « Dieu est le souverain suprême, au-dessus des rois » et « nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ».

Plus loin :

La mort de Thomas Becket rappelle de manière puissante et impérissable à chaque Américain que le fait que nous soyons libres de la persécution religieuse n’est pas un simple luxe ou un accident de l’histoire, mais plutôt un élément essentiel de notre liberté. C’est notre trésor, notre héritage inestimable, acheté au prix du sang de martyrs.

Et encore :

En ce jour, nous célébrons et vénérons la courageuse prise de position de Thomas Becket en faveur de la liberté religieuse et nous réaffirmons notre appel à mettre fin aux persécutions religieuses dans le monde. Dans mon discours historique aux Nations unies l’année dernière, j’ai clairement indiqué que l’Amérique est aux côtés des croyants de tous les pays qui ne demandent que la liberté de vivre selon la foi qui est dans leur propre cœur. J’ai également déclaré que les bureaucrates mondiaux n’ont absolument pas à s’attaquer à la souveraineté des nations qui souhaitent protéger la vie des innocents, ce qui reflète la croyance des États-Unis et de nombreux autres pays selon laquelle chaque enfant – né et à naître – est un don sacré de Dieu.

Et aussi :

Nous prions pour les croyants partout dans le monde qui souffrent de persécution en raison de leur foi. Nous prions en particulier pour leurs pasteurs courageux et édifiants – comme le cardinal Joseph Zen de Hong Kong et le pasteur Wang Yi de Chengdu – qui sont des témoins infatigables de l’espérance.

Et enfin :

Une société sans religion ne peut pas prospérer. Une nation sans foi ne peut pas durer – parce que la justice, la bonté et la paix ne peuvent pas prévaloir sans la grâce de Dieu.

Note de la rédaction : On déplorera quand même le libéralisme du discours qui omet le fait qu’il n’y a qu’une seule vraie religion, qu’un seul vrai Dieu qi doit être honoré par tous les hommes et toutes les sociétés…...

Un hommage bancal

La seule solution

SAPIENTIAE CHRISTIANAE


LÉON XIII 10 Janvier 1890

DES PRINCIPAUX DEVOIRS DES CHRÉTIENS
 

À NOS VÉNÉRABLES FRÈRES LES PATRIARCHES, PRIMATS, ARCHEVÊQUES, ÉVÊQUES ET AUTRES ORDINAIRES, EN PAIX ET EN COMMUNION AVEC LE SAINT SIÈGE APOSTOLIQUE.
 


 Vénérables Frères, Salut et Bénédiction Apostolique
 

1 – Retourner aux. principes chrétiens et y conformer en tout la vie, les mœurs et les institutions des peuples, est une nécessité qui, de jour en jour, devient plus évidente. Du mépris où ces règles sont tombées sont résultés de si grands maux que nul homme raisonnable ne saurait soutenir, sans une douloureuse anxiété, les épreuves du présent, ni envisager sans crainte les perspectives de l’avenir.
 

2 – Il s’est fait, sans doute, un progrès considérable quant à ce qui regarde les jouissances et le bien-être du corps, mais la nature sensible tout entière, avec les ressources, les forces et les richesses qu’elle met à notre disposition, tout en multipliant les commodités et les charmes de la vie, ne suffit pas pour rassasier l’âme, créée à des fins plus hautes et plus glorieuses. Regarder vers Dieu et tendre à Lui, telle est la loi suprême de la vie de l’homme. Fait à son image et à sa ressemblance il est porté par sa nature même à jouir de son Créateur. Or, ce n’est par aucun mouvement ou effort corporel qu’on se rapproche de Dieu, mais par des actes propres à l’âme : par la connaissance et l’amour.
 

Dieu, en effet, est la vérité première et suprême, et la vérité n’est un aliment que pour l’intelligence. Il est la sainteté parfaite et le souverain bien, vers lequel la seule volonté peut aspirer et tendre efficacement à l’aide de la vertu.
 

3 – Mais ce qui est vrai de l’homme, considéré individuellement, l’est aussi de la société, tant domestique que civile. En effet, si la nature elle-même a institué la société, ce n’a pas été pour qu’elle fût la fin dernière de l’homme, mais pour qu’il trouvât en elle et par elle des secours qui le rendissent capable d’atteindre à sa perfection. Si donc une société ne poursuit autre chose que les avantages extérieurs et les biens qui assurent à la vie plus d’agréments et de jouissances, si elle fait profession de ne donner à Dieu aucune place dans l’administration de la chose publique et de ne tenir aucun compte des lois morales, elle s’écarte d’une façon très coupable de sa fin et des prescriptions de la nature. C’est moins une société qu’un simulacre et une imitation mensongère d’une véritable société et communauté humaine.

4 – Quant à ces biens de l’âme dont Nous parlons, et qui n’existent pas en dehors de la vraie religion et de la pratique persévérante des préceptes du christianisme, nous les voyons chaque jour tenir moins de place parmi les hommes, soit à cause de l’oubli dans lequel ils les tiennent, soit par le mépris qu’ils en font. On pourrait presque dire que plus le bien-être physique est en progrès, plus s’accentue la décadence des biens de l’âme. Une preuve évidente de la diminution et du grand affaiblissement de la foi chrétienne, ce sont les injures trop souvent répétées qu’on fait à la religion en plein jour et aux yeux du public, injures, en vérité, qu’un âge plus jaloux des intérêts religieux n’eut tolérées à aucun prix.
 

5 – Quelle multitude d’hommes se trouve, pour ces causes, exposée à la perdition éternelle, il serait impossible de le décrire, mais les sociétés elles-mêmes et les empires ne pourront rester longtemps sans en être ébranlés, car la ruine des institutions et des mœurs chrétiennes entraîne nécessairement celle des premières bases de la société humaine. La force demeure l’unique garantie de l’ordre et de la tranquillité publique. Mais rien n’est faible comme la force quand elle ne s’appuie pas sur la religion. Plus propre, dans ce cas, à engendrer la servitude que l’obéissance, elle renferme en elle-même les germes de grandes perturbations.
 

Déjà le présent siècle a subi de graves et mémorables catastrophes, et il n’est pas démontré qu’il n’y ait pas lieu d’en redouter de semblables. – Le temps lui-même dans lequel nous vivons nous avertit donc de chercher les remèdes là où ils se trouvent, c’est-à-dire de rétablir, dans la vie privée et dans toutes les parties de l’organisme social, les principes et les pratiques du christianisme ; c’est l’unique moyen de nous délivrer des maux qui nous accablent et de prévenir les dangers dont nous sommes menacés. Voilà, Vénérables Frères, à quoi nous devons nous appliquer avec tout le soin et tout le zèle dont nous pouvons être capables.
 

6 – C’est pourquoi, bien qu’en d’autres circonstances et toutes les fois que l’occasion s’en est présentée, Nous ayons déjà traité ces matières, nous estimons utile d’exposer avec plus de détails dans ces Lettres les devoirs des chrétiens, devoirs dont l’accomplissement exact contribuerait d’une manière admirable à sauver la société. Nous sommes engagés, sur des intérêts de premier ordre, dans une lutte violente et presque quotidienne, où il est très difficile qu’un grand nombre d’hommes ne soient pas trompés, ne s’égarent et ne se découragent. Notre devoir, Vénérables Frères, est d’avertir, d’instruire, d’exhorter chaque fidèle, d’une manière conforme aux exigences des temps, afin que personne ne déserte la voie de la vérité.
 

7 – On ne saurait mettre en doute que, dans la pratique de la vie, des devoirs plus nombreux et plus graves ne soient imposés aux catholiques qu’aux hommes mal instruits de notre foi ou totalement étrangers à ses enseignements. Après avoir opéré le salut du genre humain, Jésus-Christ, commandant à ses apôtres de prêcher l’Évangile à toute créature, imposa en même temps à tous les hommes l’obligation d’écouter et de croire ce qui leur serait enseigné. À l’accomplissement de ce devoir est rigoureusement attachée la conquête du salut éternel. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas sera condamné. Mais l’homme qui a, comme il le doit, embrassé la foi chrétienne est, par ce fait même, soumis à l’Église, sa Mère, et devient membre de la société la plus haute et la plus sainte que, sous Jésus-Christ, son chef invisible, le Pontife de Rome, avec une pleine autorité, a la mission de gouverner.
 

8 – Or, si la loi naturelle nous ordonne d’aimer d’un amour de prédilection et de dévouement, le pays où nous sommes nés et où nous avons été élevés en sorte que le bon citoyen ne craint pas d’affronter la mort pour sa patrie, à plus forte raison, les chrétiens doivent-ils être animés de pareils sentiments à l’égard de l’Église. Car elle est la cité sainte du Dieu vivant et la fille de Dieu lui-même, de qui elle a reçu sa constitution. C’est sur cette terre, il est vrai, qu’elle accomplit son pèlerinage; mais, établie institutrice et guide des hommes, elle les appelle à la félicité éternelle. Il faut donc aimer la patrie terrestre qui nous a donné de jouir de cette vie mortelle ; mais il est nécessaire d’aimer d’un amour plus ardent l’Église à qui nous sommes redevables de la vie immortelle de l’âme, parce qu’il est raisonnable de préférer les biens de l’âme aux biens du corps et que les devoirs envers Dieu ont un caractère plus sacré que les devoirs envers les hommes.
 

9 – Au reste, si nous voulons juger de ces choses sainement, nous comprendrons que l’amour surnaturel de l’Église et l’amour naturel de la patrie procèdent du même éternel principe. Tous les deux ont Dieu pour auteur et pour cause première ; d’où il suit qu’il ne saurait y avoir entre les devoirs qu’ils imposent de répugnance ou de contradiction. Oui, en vérité, nous pouvons et nous devons, d’une part, nous aimer nous-mêmes, être bons pour notre prochain, aimer la chose publique et le pouvoir qui la gouverne ; d’autre part, et en même temps, nous pouvons et nous devons avoir pour l’Église un culte de piété filiale et aimer Dieu du plus grand amour dont nous puissions être capables.
 

10 – Cependant la hiérarchie de ces devoirs se trouve quelquefois injustement bouleversée, soit par le malheur des temps, soit plus encore par la volonté perverse des hommes. Il arrive, en effet, que, parfois, les exigences de l’État envers le citoyen contredisent celles de la religion à l’égard du chrétien, et ces conflits viennent de ce que les chefs politiques tiennent pour nulle la puissance sacrée de l’Église ou bien affectent la prétention de se l’assujettir. De là, des luttes et, pour la vertu, des occasions de faire preuve de valeur. Deux pouvoirs sont en présence, donnant des ordres contraires. Impossible de leur obéir à tous les deux simultanément. Nul ne peut servir deux maîtres. Plaire à l’un, c’est mépriser l’autre. Auquel accordera-t-on la préférence ? L’hésitation n’est pas permise. Ce serait un crime, en effet, de vouloir se soustraire à l’obéissance due à Dieu pour plaire aux hommes, d’enfreindre les lois de Jésus-Christ pour obéir aux magistrats, de méconnaître les droits de l’Église sous prétexte de respecter les droits de l’ordre civil. Il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes. Cette réponse que faisaient autrefois Pierre et les apôtres aux magistrats qui leur commandaient les choses illicites, il faut, en pareille circonstance, la redire toujours et sans hésiter. Il n’est pas de meilleur citoyen, soit en paix, soit en guerre, que le chrétien fidèle à son devoir ; mais ce chrétien doit être prêt à tout souffrir, même la mort, plutôt que de déserter la cause de Dieu et de l’Église.
 

11 – Aussi, c’est ne pas bien connaître la force et la nature des lois que de blâmer cette fermeté d’attitude dans le choix entre des devoirs contradictoires et de la traiter de sédition. Nous parlons ici de choses très connues et que Nous avons Nous-mêmes déjà plusieurs fois exposées. La loi n’est pas autre chose qu’un commandement de la droite raison porté par la puissance légitime, en vue du bien général. Mais il n’y a de vraie et légitime puissance que celle qui émane de Dieu, souverain Seigneur et Maître de toutes choses, lequel seul peut investir l’homme d’une autorité de commandement sur les autres hommes. On ne saurait donner le nom de droite raison à celle qui est en désaccord avec la vérité et avec la raison divine ; ni, non plus, appeler bien véritable celui qui est en contradiction avec le bien suprême et immuable, et qui détourne et éloigne de Dieu les volontés humaines.
 

12 – Les chrétiens entourent donc d’un respect religieux la notion du pouvoir, dans lequel, même quand il réside dans un mandataire indigne, ils voient un reflet et comme une image de la divine Majesté. Ils se croient tenus de respecter les lois, non pas à cause de la sanction pénale dont elles menacent les coupables, mais parce que c’est pour eux un devoir de conscience, car Dieu ne nous a pas donné l’esprit de crainte. Mais, si les lois de l’État sont en contradiction ouverte avec la loi divine, si elles renferment des dispositions préjudiciables à l’Église ou des prescriptions contraires aux devoirs imposés par la religion, si elles violent dans le Pontife Suprême l’autorité de Jésus-Christ, dans tous ces cas, il y a obligation de résister et obéir serait un crime dont les conséquences retomberaient sur l’État lui-même. Car l’État subit le contrecoup de toute offense faite à la religion. On voit ici combien est injuste le reproche de sédition formulé contre les chrétiens. En effet, ils ne refusent, ni au prince, ni aux législateurs, l’obéissance qui leur est due ou, s’ils dénient cette obéissance, c’est uniquement au sujet de préceptes destitués d’autorité parce qu’ils sont portés contre l’honneur dû à Dieu, par conséquent en dehors de la justice, et n’ont rien de commun avec de véritables lois.
 

13 – Vous reconnaissez là, Vénérables Frères, la doctrine très autorisée de l’apôtre saint Paul. Dans son épître à Tite, après avoir rappelé aux chrétiens qu’ils doivent être soumis aux princes et puissances, et obéir à leurs commandements, il ajoute aussitôt : et être prêts à faire toutes sortes de bonnes œuvres. Par là, il déclare ouvertement que, si les lois des hommes renferment des prescriptions contraires à l’éternelle loi de Dieu, la justice consiste à ne pas obéir. De même, à ceux qui voulaient lui enlever la liberté de prêcher l’Évangile, le Prince des Apôtres faisait cette courageuse et sublime réponse : Jugez vous-mêmes s’il est juste devant Dieu de vous obéir plutôt qu’à Dieu, car nous ne pouvons pas ne pas dire ce que nous avons vu et entendu.
 

14 – Aimer les deux patries, celle de la terre et celle du ciel, mais de telle façon que l’amour de la patrie céleste l’emporte sur l’amour de la première et que jamais les lois humaines ne passent avant la loi de Dieu, tel est donc le devoir essentiel des chrétiens d’où sortent, comme de leur source, tous les autres devoirs. Le Rédempteur du genre humain n’a-t-il pas dit de lui-même : Je suis né et je suis venu au monde afin de rendre témoignage à la vérité, et encore : Je suis venu apporter le feu sur la terre et que veux-je, sinon qu’il s’allume ? C’est dans la connaissance de cette vérité qu’est la suprême perfection de l’intelligence ; c’est dans la charité divine, qui perfectionne la volonté, que résident toute la vie et la liberté chrétiennes. Cette vérité et cette charité forment le glorieux patrimoine confié, par Jésus-Christ à l’Église qui le défend et le conserve avec un zèle et une vigilance infatigables.
 

15 – Mais, avec quel acharnement et de combien de façons on fait la guerre à l’Église, il est à peine nécessaire de le rappeler. De ce qu’il a été donné à la raison, armée des investigations de la science, d’arracher à la nature un grand nombre de ses secrets les plus cachés et de les faire servir aux divers usages de la vie, les hommes en sont venus à ce degré d’orgueil qu’ils croient pouvoir bannir de la vie sociale l’autorité et l’empire du Dieu suprême.
 

16 – Égarés par leur erreur, ils transfèrent à la nature humaine cet empire dont ils prétendent dépouiller Dieu. D’après eux, c’est à la nature qu’il faut demander le principe et la règle de toute vérité ; tous les devoirs de religion découlent de l’ordre naturel et doivent lui être rapportés ; par conséquent, négation de toute vérité révélée, négation de la morale chrétienne et de l’Église. Celle-ci, à les entendre, n’est investie ni de la puissance d’édicter des lois, ni même d’un droit quelconque ; elle ne doit tenir aucune place dans les institutions civiles. Afin de pouvoir plus commodément adapter les lois à de telles doctrines et en faire la norme des mœurs publiques, ils ne négligent rien pour s’emparer de la direction des affaires et mettre la main sur le gouvernail des États. C’est ainsi qu’en beaucoup de contrées, le catholicisme est, ou bien ouvertement battu en brèche, ou secrètement attaqué. Les erreurs les plus pernicieuses sont assurées de l’impunité et de nombreuses entraves sont apportées à la profession publique de la vérité chrétienne.


17 – En présence de ces iniquités, il est tout d’abord du devoir de chacun de veiller sur soi-même et de prendre tous les moyens pour conserver intacte la foi dans son âme, en évitant ce qui la pourrait compromettre et en s’armant contre les fallacieux sophismes des incrédules. Afin de mieux sauvegarder encore l’intégrité de cette vertu, Nous jugeons très utile et très conforme aux besoins de nos temps, que chacun, dans la mesure de ses moyens et de son intelligence, fasse de la doctrine chrétienne une étude approfondie et s’efforce d’arriver à une connaissance aussi parfaite que possible des vérités religieuses accessibles à la raison humaine. Cependant, il ne suffit pas que la foi demeure intacte dans les âmes ; elle doit, de plus, y prendre de continuels accroissements, et c’est pourquoi il convient de faire monter très souvent vers Dieu cette humble et suppliante prière des Apôtres : Seigneur, augmentez notre foi.
 

18 – Mais, en cette même matière qui regarde la foi chrétienne, il est d’autres devoirs, dont le fidèle et religieux accomplissement, nécessaire en tous les temps aux intérêts du salut, l’est plus particulièrement encore de nos jours.
 

19 – Dans ce déluge universel d’opinions, c’est la mission de l’Église de protéger la vérité et d’arracher l’erreur des âmes, et cette mission, elle la doit remplir saintement et toujours, car à sa garde ont été confiés l’honneur de Dieu et le salut des hommes. Mais, quand les circonstances en font une nécessité, ce ne sont pas seulement les prélats qui doivent veiller à l’intégrité de la foi, mais, comme le dit saint Thomas : « Chacun est tenu de manifester publiquement sa foi, soit pour instruire et encourager les autres fidèles, soit pour repousser les attaques des adversaires ».
 

20 – Reculer devant l’ennemi et garder le silence, lorsque de toutes parts s’élèvent de telles clameurs contre la vérité, c’est le fait d’un homme sans caractère, ou qui doute de la vérité de sa croyance. Dans les deux cas, une telle conduite est honteuse et elle fait injure à Dieu ; elle est incompatible avec le salut de chacun et avec le salut de tous ; elle n’est avantageuse qu’aux seuls ennemis de la foi ; car rien n’enhardit autant l’audace des méchants que la faiblesse des bons.

21 – D’ailleurs, la lâcheté des chrétiens mérite d’autant plus d’être blâmée, que souvent il faudrait bien peu de chose pour réduire à néant les accusations injustes et réfuter les opinions erronées ; et, si l’on voulait s’imposer un plus sérieux labeur, on serait toujours assuré d’en avoir raison. Après tout, il n’est personne qui ne puisse déployer cette force d’âme où réside la propre vertu des chrétiens ; elle suffit souvent à déconcerter les adversaires et à rompre leurs desseins. De plus, les chrétiens sont nés pour le combat. Or, plus la lutte est ardente, plus, avec l’aide de Dieu, il faut compter sur la victoire : Ayez confiance, j’ai vaincu le monde. Il n’y a point à objecter ici que Jésus-Christ, protecteur et vengeur de l’Église, n’a pas besoin de l’assistance des hommes. Ce n’est point parce que le pouvoir lui fait défaut, c’est à cause de sa grande bonté qu’il veut nous assigner une certaine part d’efforts et de mérites personnels, lorsqu’il s’agit de nous approprier et de nous appliquer les fruits du salut procuré par sa grâce.
 

22 – Les premières applications de ce devoir consistent à professer ouvertement et avec courage la doctrine catholique, et à la propager autant que chacun le peut faire. En effet, on l’a dit souvent et avec beaucoup de vérité, rien n’est plus préjudiciable à la sagesse chrétienne que de n’être pas connue. Mise en lumière, elle a par elle-même assez de force pour triompher de l’erreur. Dès qu’elle est saisie par une âme simple et libre de préjugés, elle a aussitôt pour elle l’assentiment de la saine raison. Assurément, la foi, comme vertu, est un don précieux de la grâce et de la bonté divine ; toutefois, les objets auxquels la foi doit s’appliquer ne peuvent guère être connus que par la prédication : Comment croiront-ils à celui qu’ils n’ont pas entendu ? Comment entendront-ils si personne ne leur prêche ?… La foi vient donc de l’audition, et l’audition par la prédication de la parole du Christ. Or, puisque la foi est indispensable au salut, il s’ensuit nécessairement que la parole du Christ doit être prêchée. De droit divin, la charge de prêcher, c’est-à-dire d’enseigner, appartient aux docteurs, c’est-à-dire aux évêques que l’Esprit-Saint a établis pour régir l’Église de Dieu. Elle appartient par dessus tout au Pontife Romain, Vicaire de Jésus-Christ, préposé avec une puissance souveraine à l’Église universelle et Maître de la foi et des mœurs. Toutefois, on doit bien se garder de croire qu’il soit interdit aux particuliers de coopérer d’une certaine manière à cet apostolat, surtout s’il s’agit des hommes à qui Dieu a départi les dons de l’intelligence avec le désir de se rendre utiles.
 

23 – Toutes les fois que la nécessité l’exige, ceux-là peuvent aisément, non, certes, s’arroger la mission des docteurs, mais communiquer aux autres ce qu’ils ont eux-mêmes reçu, et être, pour ainsi dire, l’écho de l’enseignement des maîtres. D’ailleurs, la coopération privée a été jugée par les Pères du Concile du Vatican tellement opportune et féconde, qu’ils n’ont pas hésité à la réclamer. « Tous les chrétiens fidèles, disent-ils, surtout ceux qui président et qui enseignent, nous les supplions par les entrailles de Jésus-Christ et nous leur ordonnons, en vertu de l’autorité de ce même Dieu Sauveur, d’unir leur zèle et leurs efforts pour éloigner ces horreurs et les éliminer de la sainte Église ». – Que chacun donc se souvienne qu’il peut et qu’il doit répandre la foi catholique par l’autorité de l’exemple, et la prêcher par la profession publique et constante des obligations qu’elle impose. – Ainsi, dans les devoirs qui nous lient à Dieu et à l’Église, une grande place revient au zèle avec lequel chacun doit travailler, dans la mesure du possible, à propager la foi chrétienne et à repousser les erreurs.
 

24 – Les fidèles ne satisferaient pas complètement et d’une manière utile à ces devoirs, s’ils descendaient isolément sur le champ de bataille. Jésus-Christ a nettement annoncé que l’opposition haineuse faite par les hommes à sa personne se perpétuerait contre son œuvre, de façon à empêcher un grand nombre d’âmes de profiter du salut dont nous sommes redevables à sa grâce. C’est pour cela qu’il a voulu non seulement former les disciples de sa doctrine, mais les réunir en société et faire d’eux et de leur harmonieux assemblage un seul corps qui est l’Église et dont il serait le Chef. La vie de Jésus-Christ pénètre donc tout l’organisme de ce corps, entretient et nourrit chacun de ses membres, les unit entre eux et les fait tous conspirer à une même fin, bien qu’ils n’aient pas à remplir tous les mêmes fonctions. Il suit de là que l’Église, société parfaite, très supérieure à toute autre société, a reçu de son auteur le mandat de combattre pour le salut du genre humain comme une armée rangée en bataille.
 

25 – Cet organisme et cette constitution de la société chrétienne ne peuvent souffrir aucun changement. Il n’est permis à aucun de ses membres d’agir à son gré ou de choisir la manière qui lui plaît le mieux de combattre. En effet, quiconque ne recueille pas avec l’Église et avec Jésus-Christ dissipe, et ceux-là sont très certainement les adversaires de Dieu qui ne combattent pas en union avec lui et avec son Église.
 

26 – Pour réaliser cette union des esprits et cette uniformité dans la conduite, si justement redoutée des adversaires du catholicisme, la première condition à réaliser est de professer les mêmes sentiments. Avec quel zèle ardent et avec quelle singulière autorité de langage saint Paul, exhortant les Corinthiens, leur recommande cette concorde : Mes Frères, je vous en conjure par le nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dites tous la même chose ; qu’il n’y ait pas de divisions parmi nous ; ayez entre vous le plus parfait accord de pensées et de sentiments.
 

27 – La sagesse de ce précepte est d’une évidence immédiate. En effet, la pensée est le principe de l’action, d’où il suit que l’accord ne peut se trouver dans les volontés, ni l’ensemble dans la conduite, si chaque esprit pense différemment des autres. Chez ceux qui font profession de prendre la raison seule pour guide, on trouverait difficilement – si tant est qu’on la trouve jamais – l’unité de doctrine. En effet, l’art de connaître le vrai est plein de difficultés ; de plus, l’intelligence de l’homme est faible par nature et tirée en sens divers par la variété des opinions ; elle est souvent le jouet des impressions venues du dehors, il faut joindre à cela l’influence des passions, qui, souvent, ou enlèvent complètement, ou diminuent dans de notables proportions la capacité de saisir la vérité. Voilà pourquoi, dans le gouvernement politique, on est souvent obligé de recourir à la force, afin d’opérer une certaine union parmi ceux dont les esprits sont en désaccord.
 

28 – Il en est tout autrement des chrétiens : ils reçoivent de l’Église la règle de leur foi ; ils savent avec certitude qu’en obéissant à son autorité et en se laissant guider par elle, ils seront mis en possession de la vérité. Aussi, de même qu’il n’y a qu’une Église, parce qu’il n’y a qu’un Jésus-Christ, il n’y a et il ne doit y avoir entre les chrétiens du monde entier qu’une seule doctrine, un seul Seigneur, une seule foi. Ayant entre eux le même esprit de foi, ils possèdent le principe tutélaire d’où découlent, comme d’elles-mêmes, l’union des volontés et l’uniformité dans la conduite.
 

29 – Mais, ainsi que l’ordonne l’apôtre saint Paul, cette unanimité doit être parfaite.
 

30 – La foi chrétienne ne repose pas sur l’autorité de la raison humaine, mais sur celle de la raison divine ; car, ce que Dieu nous a révélé, « nous ne le croyons pas à cause de l’évidence intrinsèque de la vérité, perçue par la lumière naturelle de notre raison, mais à cause de l’autorité de Dieu, qui révèle et qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper». Il résulte de là que, quelles que soient les choses manifestement contenues dans la révélation de Dieu, nous devons donner à chacune d’elles un égal et entier assentiment. Refuser de croire à une seule d’entre elles équivaut, en soi, à les rejeter toutes. Car ceux-là détruisent également le fondement de la foi, qui nient que Dieu ait parlé aux hommes, ou qui mettent en doute sa vérité et sa sagesse infinie.
 

31 – Quant à déterminer quelles doctrines sont renfermées dans cette révélation divine, c’est la mission de l’Église enseignante, à laquelle Dieu a confié la garde et l’interprétation de sa parole ; dans l’Église, le docteur suprême est le Pontife Romain. L’union des esprits réclame donc, avec un parfait accord dans la même foi, une parfaite soumission et obéissance des volontés à l’Église et au pontife Romain, comme à Dieu lui-même.
 

32 – L’obéissance doit être parfaite, parce qu’elle appartient à l’essence de la foi, et elle a cela de commun avec la foi qu’elle ne peut pas être partagée. Bien plus, si elle n’est pas absolue et parfaite de tout point, elle peut porter encore le nom d’obéissance, mais elle n’a plus rien de commun avec elle. La tradition chrétienne attache un tel prix à cette perfection de l’obéissance, qu’elle en a toujours fait et en fait toujours le signe caractéristique auquel on peut reconnaître les catholiques. C’est ce que saint Thomas d’Aquin explique d’une manière admirable dans le passage suivant :
 

33 – « L’objet formel de la foi est la vérité première, en tant qu’elle est manifestée dans les Saintes Écritures et dans la doctrine de l’Église, qui procèdent de la vérité première. Il suit de là que quiconque n’adhère pas, comme à une règle infaillible et divine, à la doctrine de l’Église, qui procède de la vérité première manifestée dans les Saintes Écritures, n’a pas la foi habituelle, mais possède autrement que par la foi les choses qui sont de son domaine… Or, il est manifeste que celui qui adhère à la doctrine de l’Église comme à une règle infaillible donne son assentiment à tout ce que l’Église enseigne ; autrement, si, parmi les choses que l’Église enseigne, il retient ce qui lui plaît et exclut ce qui ne lui plaît pas, il adhère à sa propre volonté et non à la doctrine de l’Église, en tant qu’elle est une règle infaillible. La foi de toute l’Église doit être Une, selon cette parole de saint Paul aux Corinthiens (I Co 1) : Ayez tous un même langage et qu’il n’y ait pas de division parmi vous. Or, cette unité ne saurait être sauvegardée qu’à la condition que les questions qui surgissent sur la foi soient résolues par celui qui préside à l’Église tout entière, et que sa sentence soit acceptée par elle avec fermeté. C’est pourquoi à l’autorité du Souverain Pontife seul il appartient de publier un nouveau symbole, comme de décerner toutes les autres choses qui regardent l’Église universelle ».


34 – Lorsqu’on trace les limites de l’obéissance due aux pasteurs des âmes et surtout au Pontife Romain, il ne faut pas penser qu’elles renferment seulement les dogmes auxquels l’intelligence doit adhérer et dont le rejet opiniâtre constitue le crime d’hérésie. Il ne suffirait même pas de donner un sincère et ferme assentiment aux doctrines qui, sans avoir été jamais définies par aucun jugement solennel de l’Église, sont cependant proposées à notre foi, par son magistère ordinaire et universel, comme étant divinement révélées, et qui, d’après le Concile du Vatican, doivent être crues de foi catholique et divine. Il faut, en outre, que les chrétiens considèrent comme un devoir de se laisser régir, gouverner et guider par l’autorité des évêques, et surtout par celle du Siège Apostolique. Combien cela est raisonnable, il est facile de le démontrer. En effet, parmi les choses contenues dans les divins oracles, les unes se rapportent à Dieu, principe de la béatitude que nous espérons, et les autres à l’homme lui-même et aux moyens d’arriver à cette béatitude. Il appartient de droit divin à l’Église et, dans l’Église, au Pontife Romain, de déterminer dans ces deux ordres ce qu’il faut croire et ce qu’il faut faire. Voilà pourquoi le Pontife doit pouvoir juger avec autorité de ce que renferme la parole de Dieu, décider quelles doctrines concordent avec elle et quelles doctrines y contredisent. De même, dans la sphère de la morale, c’est à lui de déterminer ce qui est bien, ce qui est mal, ce qui est nécessaire d’accomplir et d’éviter si l’on veut parvenir au salut éternel ; autrement, il ne pourrait être ni l’interprète infaillible de la parole de Dieu, ni le guide sûr de la vie humaine.
 

35 – Il faut encore pénétrer plus avant dans la constitution intime de l’Église. En effet, elle n’est pas une association fortuitement établie entre chrétiens, mais une société divinement constituée et organisée d’une manière admirable, ayant pour but direct et prochain de mettre les âmes en possession de la paix et de la sainteté. Et, comme seule elle a reçu de la grâce de Dieu les moyens nécessaires pour réaliser une telle fin, elle a ses lois fixes, ses attributions propres et une méthode déterminée et conforme à sa nature de gouverner les peuples chrétiens.
 

36 – Mais l’exercice de ce gouvernement est difficile et donne lieu à de nombreux conflits. Car l’Église régit des nations disséminées dans toutes les parties du monde, différentes de races et de mœurs, qui, vivant chacune sous l’empire des lois de son pays, doivent à la fois obéissance au pouvoir civil et religieux. Ces devoirs s’imposent aux mêmes personnes. Nous avons déjà dit qu’il n’y a entre eux ni contradiction, ni confusion ; car les uns ont rapport à la prospérité de la patrie terrestre, les autres se réfèrent au bien général de l’Église ; tous ont pour but de conduire les hommes à la perfection.
 

37 – Cette délimitation des droits et des devoirs étant nettement tracée, il est de toute évidence que les chefs d’État sont libres dans l’exercice de leur pouvoir de gouvernement et, non seulement l’Église ne répugne pas à cette liberté, mais elle la seconde de toutes ses forces, puisqu’elle recommande de pratiquer la piété, qui est la justice à l’égard de Dieu, et qu’ainsi elle prêche la justice à l’égard du prince. Cependant, la puissance spirituelle a une fin bien plus noble, puisqu’elle gouverne les hommes en défendant le royaume de Dieu et sa justice, et qu’elle dirige vers ce but toutes les ressources de son ministère. – On porterait atteinte à l’intégrité de la foi si l’on mettait en doute que l’Église seule a été investie d’un semblable pouvoir de gouverner les âmes, à l’exclusion absolue de l’autorité civile. En effet, ce n’est pas à César, c’est à Pierre que Jésus-Christ a remis les clés du royaume des cieux. De cette doctrine sur les rapports de la politique et de la religion découlent d’importantes conséquences dont Nous voulons parler ici.
 

38 – Entre les gouvernements politiques, quelle que soit leur forme et le gouvernement de la société chrétienne, il y a une différence notable. Si la république chrétienne a quelque ressemblance extérieure avec les autres sociétés politiques, elle se distingue absolument d’elles par son origine, par son principe, par son essence. – L’Église a donc le droit de vivre et de se conserver par des institutions et par des lois conformes à sa nature. Étant d’ailleurs, non seulement une société parfaite en elle-même, mais une société supérieure à toute société humaine, elle refuse résolument de droit et par devoir à s’asservir aux partis et à se plier aux exigences muables de la politique. Par une conséquence du même principe, gardienne de son droit et pleine de respect pour le droit d’autrui, elle estime un devoir de rester indifférente quant aux diverses formes de gouvernement et aux institutions civiles des États chrétiens, et, entre les divers systèmes de gouvernement, elle approuve tous ceux qui respectent la religion et la discipline chrétienne des mœurs.
 

39 – Telle est la règle à laquelle chaque catholique doit conformer ses sentiments et ses actes. Il n’est pas douteux que, dans la sphère de la politique, il ne puisse y avoir matière à de légitimes dissentiments et que, toute réserve faite des droits de la justice et de la vérité, on ne puisse chercher à introduire dans les faits les idées que l’on estime devoir contribuer plus efficacement que les autres au bien général. Mais vouloir engager l’Église dans ces querelles des partis, et prétendre se servir de son appui pour triompher plus aisément de ses adversaires, c’est abuser indiscrètement de la religion. Au contraire, tous les partis doivent s’entendre pour entourer la religion du même respect et la garantir contre toute atteinte. De plus, dans la politique, inséparable des lois de la morale et des devoirs religieux, l’on doit toujours et en premier chef se préoccuper de servir le plus efficacement possible les intérêts du catholicisme. Dès qu’on les voit menacés, tout dissentiment doit cesser entre catholiques, afin que, unis dans les mêmes pensées et les mêmes conseils, ils se portent au secours de la religion, bien général et suprême auquel tout le reste doit être rapporté. Nous croyons nécessaire d’insister encore davantage sur ce point.
 

40 – L’Église, sans nul doute, et la société politique ont chacune leur souveraineté propre ; par conséquent, dans la gestion des intérêts qui sont de leur compétence, aucune n’est tenue d’obéir à l’autre dans les limites où chacune d’elles est renfermée par sa constitution. De là, il ne s’ensuit pas, cependant, que naturellement elles soient désunies et encore moins ennemies l’une de l’autre. La nature, en effet, n’a pas seulement donné à l’homme l’être physique : elle l’a fait un être moral. C’est pourquoi de la tranquillité de l’ordre public, but immédiat de la société civile, l’homme attend le moyen de se perfectionner physiquement, et surtout celui de travailler à sa perfection morale, qui réside exclusivement dans la connaissance et la pratique de la vertu. Il veut, en même temps, comme c’est son devoir, trouver dans l’Église les secours nécessaires à son perfectionnement religieux, lequel consiste dans la connaissance et la pratique de la religion véritable ; de cette religion appelée la reine des vertus, parce que, les rattachant à Dieu, elle les achève toutes et les perfectionne.
 

41 – Dès lors, ceux qui rédigent des constitutions et font des lois doivent tenir compte de la nature morale et religieuse de l’homme et l’aider à se perfectionner, mais avec ordre et droiture, n’ordonnant ni ne prohibant rien sans avoir égard à la fin propre de chacune des sociétés civile et religieuse. L’Église ne saurait donc être indifférente à ce que telles ou telles lois régissent les États, non pas en tant que ces lois appartiennent à l’ordre civil et politique, mais en tant qu’elles sortiraient de la sphère de cet ordre et empiéteraient sur ses droits. Ce n’est pas tout. L’Église a encore reçu de Dieu le mandat de s’opposer aux institutions qui nuiraient à la religion, et de faire de continuels efforts pour pénétrer de la vertu de l’Évangile les lois et les institutions des peuples. Et comme le sort des États dépend principalement des dispositions de ceux qui sont à la tête du gouvernement, l’Église ne saurait accorder ni son patronage ni sa faveur aux hommes qu’elle sait lui être hostiles, qui refusent ouvertement de respecter ses droits, qui cherchent à briser l’alliance établie par la nature même des choses entre les intérêts religieux et les intérêts de l’ordre civil. Au contraire, son devoir est de favoriser ceux qui ont de saines idées sur les rapports de l’Église et de l’État et s’efforcent de les faire servir par leur accord au bien général.
 

42 – Ces préceptes renferment la règle à laquelle tout catholique doit conformer sa vie publique. En définitive, partout où l’Église ne défend pas de prendre part aux affaires publiques, l’on doit soutenir les hommes d’une probité reconnue et qui promettent de bien mériter de la cause catholique, et pour aucun motif, il ne serait permis de leur préférer des hommes hostiles à la religion.
 

43 – On voit encore par là combien grande est l’obligation de maintenir l’accord entre les catholiques, surtout dans un temps où le christianisme est combattu par ses ennemis avec tant d’ensemble et d’habileté. Tous ceux qui ont à cœur d’être étroitement unis à l’Église, colonne et fondement de la vérité, éviteront facilement ces maîtres de mensonge qui promettent la liberté tandis qu’eux-mêmes sont les esclaves de la corruption. Bien plus, rendus eux-mêmes participants de la divine vertu qui est dans l’Église, ils triompheront par la sagesse des embûches des adversaires, et de leur violence par le courage. Ce n’est pas ici le lieu de rechercher si et combien l’inertie des dissensions intestines des catholiques ont favorisé le nouvel état de choses. Mais, on peut l’affirmer, les méchants seraient moins audacieux et ils n’auraient pas accumulé tant de ruines, si la foi qui opère par la charité avait été en général dans les âmes plus énergique et plus vivante, et s’il n’y avait pas un relâchement aussi universel dans la discipline des mœurs divinement établie par le christianisme. Puissent, du moins, les leçons du passé avoir le bon résultat d’inspirer une conduite plus sage pour l’avenir !
 

44 – Quant à ceux qui prendront part aux affaires publiques, ils devront éviter avec le plus grand soin deux écueils : la fausse prudence et la témérité. Il en est, en effet, qui pensent qu’il n’est pas opportun de résister de front à l’iniquité puissante et dominante, de peur, disent-ils, que la lutte n’exaspère davantage les méchants. De tels hommes sont-ils pour ou contre l’Église ? On ne saurait le dire. Car, d’une part, ils se donnent pour professer la doctrine catholique, mais, en même temps, ils voudraient que l’Église laissât libre cours à certaines théories qui lui sont contraires. Ils gémissent de la perte de la foi et de la perversion des mœurs ; mais, à de tels maux, ils n’ont aucun souci d’apporter aucun remède, et même il n’est pas rare qu’ils en augmentent l’intensité, soit par une indulgence excessive, soit par une pernicieuse dissimulation. Ils ne permettent à personne d’élever des doutes sur leur dévouement au Siège Apostolique, mais ils ont toujours quelques reproches à formuler contre le Pontife Romain.
 

45 – La prudence de ces hommes est bien celle que l’apôtre saint Paul appelle sagesse de la chair et mort de l’âme, parce qu’elle n’est pas et ne peut pas être soumise à la loi de Dieu. Rien n’est moins propre à diminuer les maux qu’une semblable prudence. En effet, le dessein arrêté des ennemis, et beaucoup d’entre eux ne craignent pas de s’en expliquer et de s’en glorifier ouvertement, c’est d’opprimer la religion catholique, la seule véritable. Pour réaliser un tel dessein, il n’est rien qu’ils n’osent tenter. Car ils savent très bien que, plus ils feront trembler leurs adversaires, et plus ils auront de facilités pour exécuter leurs perverses entreprises. Par conséquent, ceux qui aiment la prudence de la chair et qui font semblant d’ignorer que tout chrétien doit être un vaillant soldat du Christ, ceux qui prétendent obtenir les récompenses promises aux vainqueurs en vivant comme des lâches et en s’abstenant de prendre part au combat, ceux-là, non seulement ne sont pas capables d’arrêter l’invasion de l’armée des méchants, mais ils secondent ses progrès.
 

46 – Par contre, d’autres, et en assez grand nombre, mus par un faux zèle ou, ce qui serait encore plus répréhensible, affectant des sentiments que dément leur conduite, s’arrogent un rôle qui ne leur appartient pas. Ils prétendent subordonner la conduite de l’Église à leurs idées et à leur volonté, jusque-là qu’ils supportent avec peine et n’acceptent qu’avec répugnance tout ce qui s’en écarte. Ceux-là s’épuisent en vains efforts et ne sont pas moins répréhensibles que les premiers. Agir ainsi, ce n’est pas suivre l’autorité légitime, c’est la prévenir et transférer à des particuliers, par une véritable usurpation, les pouvoirs de la magistrature spirituelle, au grand détriment de l’ordre que Dieu lui-même a constitué pour toujours dans son Église, et qu’il ne permet à personne de violer impunément.
 

47 – Honneur à ceux qui, provoqués au combat, descendent dans l’arène avec la ferme persuasion que la force de l’injustice aura un terme, et qu’elle sera un jour vaincue par la sainteté du droit et de la religion ! Ils déploient un dévouement digne de l’antique vertu, en luttant pour défendre la religion, surtout contre la faction dont l’extrême audace attaque sans relâche le christianisme et poursuit de ses incessantes hostilités le Souverain Pontife, tombé en son pouvoir. Mais de tels hommes ont grand soin d’observer les règles de l’obéissance, et ils n’entreprennent rien de leur propre mouvement. Cette disposition à la docilité, unie à la constance et à un ferme courage, est nécessaire à tous les catholiques, afin que, quelles que soient les épreuves apportées par les événements, ils ne défaillent en rien. Aussi, souhaitons-nous ardemment de voir s’enraciner profondément dans les âmes de tous la prudence que saint Paul appelle la prudence de l’esprit. Dans le gouvernement des actions humaines, cette vertu nous apprend à garder un admirable tempérament entre la lâcheté, qui porte à la crainte et au désespoir, et une présomptueuse témérité.
 

48 – Il y a une différence entre la prudence politique relative au bien général et celle qui concerne le bien individuel de chacun. Celle-ci se montre dans les particuliers qui, sous leur propre conduite, obéissent aux conseils de la droite raison : celle-là est le propre des hommes chargés de diriger les affaires publiques, et particulièrement des princes qui ont pour mission d’exercer la puissance du commandement. Ainsi, la prudence civile des particuliers semble consister tout entière à exécuter fidèlement les préceptes de l’autorité légitime. Ces mêmes dispositions et ce même ordre doivent se retrouver au sein de la société chrétienne, et cela d’autant plus que la prudence politique du Pontife Suprême s’étend à un plus grand nombre d’objets. En effet, il n’a pas seulement à gouverner l’Église dans son ensemble, mais encore à ordonner et à diriger les actions des citoyens chrétiens en vue de la réalisation de leur salut éternel. On voit par là combien il est indispensable, qu’outre la parfaite concorde qui doit régner dans leurs pensées et dans leurs actes, les fidèles prennent toujours religieusement pour règle de leur conduite la sagesse politique de l’autorité ecclésiastique. Or, immédiatement après le Pontife Romain, et sous sa direction, le gouvernement des intérêts religieux du christianisme appartient aux évêques. S’ils ne sont pas placés au faîte de la puissance pontificale, ils sont cependant véritablement princes dans la hiérarchie ecclésiastique : et comme chacun d’eux est préposé au gouvernement d’une Église particulière, ils sont, dit saint Thomas, « comme les ouvriers principaux dans la construction de l’édifice spirituel », et ils ont les membres du clergé pour partager leurs travaux et exécuter leurs décisions. Chacun doit régler sa vie d’après cette constitution de l’Église qu’il n’est au pouvoir d’aucun homme de changer. Aussi, de même que, dans l’exercice de leur pouvoir épiscopal, les évêques doivent être unis au Siège Apostolique, de même les membres du clergé et les laïques doivent vivre dans une très étroite union avec leurs évêques.
 

49 – Quelqu’un de ceux-ci prêterait-il à la critique, ou dans sa conduite, ou par les idées qu’il soutient, il n’appartient à aucun particulier de s’arroger à son égard l’office de juge, confié par Notre-Seigneur Jésus-Christ au seul pasteur qu’il a proposé aux agneaux et brebis. Que chacun grave en sa mémoire le très sage enseignement du pape saint Grégoire le Grand. « Les sujets doivent être avertis de ne pas juger témérairement la vie de leurs supérieurs, alors même qu’il leur arriverait de les voir agir d’une façon répréhensible, de peur que la perspicacité avec laquelle ils reprennent le mal ne devienne en eux le principe d’un orgueil qui les fera tomber dans des actions plus coupables. Ils doivent être prémunis contre le péril de se constituer dans une opposition audacieuse vis-à-vis des supérieurs dont ils ont constaté les fautes. Ceux-ci ont-ils vraiment commis des actions blâmables, leurs inférieurs, pénétrés de la crainte de Dieu, ne doivent les juger au-dedans d’eux-mêmes, qu’avec la disposition d’avoir toujours pour eux une respectueuse soumission. Les actions des supérieurs ne doivent pas être frappées par le glaive de la parole, même quand elles paraissent mériter une juste censure ».
 

50 – Toutefois, ces efforts demeureront stériles si la vie n’est pas réglée conformément à la discipline des mœurs chrétiennes. Rappelons-nous ce que nos saints Livres nous disent de la nation des Juifs: Tant qu’ils n’ont pas péché contre leur Dieu, leur sort a été prospère ; car Dieu hait l’iniquité. Mais quand ils se sont écartés de la Voie que Dieu leur avait tracée, ils ont été vaincus dans les combats par un grand nombre de peuples. Or, la nation des Juifs était comme une ébauche du peuple chrétien, et les vicissitudes de leur ancienne histoire ont souvent été l’image prophétique de ce qui devait se réaliser plus tard, avec cette différence que la bonté divine nous a enrichis et comblés de bienfaits plus considérables, et que les péchés des chrétiens sont marqués au cachet d’une plus coupable ingratitude.
 

51 – Dieu n’abandonne jamais ni d’aucune manière son Église. Celle-ci n’a donc rien à redouter des attentats des hommes, mais les peuples qui ont dégénéré de la vertu chrétienne ne sauraient avoir la même garantie. Le péché rend les peuples misérables. Si les âges passés ont éprouvé la force expérimentale de cette vérité, de quel droit le nôtre serait-il l’objet d’une exception ? On peut reconnaître à bien des signes que nous commençons à subir les châtiments mérités par nos fautes. Que l’on examine l’état des sociétés modernes: un mal domestique en consume plusieurs ; nous n’en voyons aucune qui soit parfaitement en sûreté. Si les factions des méchants devaient poursuivre leur marche audacieuse, s’il leur réussissait de grandir en influence et en puissance, comme ils progressent en méchanceté et en inventions artificieuses, il serait à craindre qu’ils ne vinssent à démolir les fondements mêmes que la nature a donnés à l’édifice social. Les seules ressources humaines seront impuissantes à prévenir de si formidables dangers, surtout à l’heure présente, où un grand nombre d’hommes ont rejeté la foi chrétienne et subissent la juste peine de leur orgueil.
 

52 – Aveuglés par leurs passions, ils cherchent vainement la vérité. Elle les suit et ne leur laisse embrasser que l’erreur, et ils se croient sages lorsqu’ils appellent mal le bien et bien le mal, lorsqu’ils mettent les ténèbres à la place de la lumière et la lumière à la place des ténèbres. Il est donc de toute nécessité que Dieu intervienne, et que, se souvenant de sa miséricorde, il jette un regard compatissant sur la société humaine. C’est pourquoi Nous renouvelons ici l’instante exhortation que Nous avons déjà faite, de redoubler de zèle et de persévérance, en adressant au Dieu clément d’humbles supplications et en revenant à la pratique des vertus qui constituent la vie chrétienne. Il importe, par-dessus tout, d’exciter et d’entretenir la charité, qui est le fondement principal de la vie chrétienne et sans laquelle les autres vertus n’existent plus ou demeurent stériles. C’est pour cela que l’apôtre saint Paul, après avoir exhorté les Colossiens à fuir tous les vices et à s’approprier le mérite des diverses vertus, ajoute : Mais, par-dessus tout, ayez la charité, qui est le lien de la perfection. Oui, en vérité, la charité est le lien de la perfection ; car ceux qu’elle tient embrassés, elle les unit à Dieu lui-même ; par elle leur âme reçoit sa vie de Dieu, vit avec Dieu et pour Dieu. Mais l’amour de Dieu ne doit pas être séparé de l’amour du prochain, parce que les hommes ont été rendus participants de l’infinie bonté de Dieu et qu’ils portent en eux-mêmes l’empreinte de son visage et la ressemblance de son Être. Nous tenons de Dieu ce commandement : Que celui qui aime Dieu aime son frère, Si quelqu’un dit : J’aime Dieu et qu’en même temps il haïsse son frère, il ment. Ce précepte sur la charité a été qualifié de nouveau par son divin Auteur, non pas en ce sens qu’une loi antérieure ou la nature elle-même n’eût pas déjà commandé aux hommes de s’entr’aimer, mais parce que le précepte chrétien de s’aimer de la sorte était véritablement nouveau et sans exemple dans le monde.
 

53 – En effet, le même amour dont Jésus-Christ est aimé par son Père et par lequel il aime lui-même les hommes, il en a imposé l’obligation à ses disciples et à ses sectateurs, afin qu’ils puissent n’être qu’un cœur et qu’une âme, de même que, par nature, lui et son Père sont un. Personne n’ignore quelle a été la force de ce commandement, et avec quelle profondeur, dès le commencement, il s’implanta dans le cœur des chrétiens et avec quelle abondance il a produit des fruits de concorde, de bienveillance mutuelle, de piété; de patience, de courage. Pourquoi ne nous appliquerions-nous pas à imiter ces exemples de nos pères ? Le temps même où nous vivons ne doit pas nous exciter médiocrement à pratiquer la charité. Puisque les impies se remettent à haïr Jésus-Christ, que les chrétiens redoublent de piété à son égard et se renouvellent dans la charité, qui est le principe des grandes choses ! Si donc quelques dissensions ont éclaté parmi eux, qu’elles disparaissent: Qu’elles cessent aussi, ces luttes qui dissipent les forces des combattants sans profit aucun pour la religion. Que les intelligences s’unissent dans la foi, les cœurs dans la charité, afin que, comme cela est juste, la vie tout entière s’écoule dans la pratique de l’amour de Dieu et de l’amour des hommes !
 

54 – Nous ne voulons pas manquer ici d’exhorter spécialement les pères de famille à régler d’après ces préceptes le gouvernement de leurs maisons et la première éducation de leurs enfants. La famille est le berceau de la société civile, et c’est en grande partie dans l’enceinte du foyer domestique que se prépare la destinée des États. Aussi bien, ceux qui veulent en finir avec les institutions chrétiennes s’efforcent-ils de s’attaquer aux racines mêmes de la famille et de la corrompre prématurément dans ses plus tendres rejetons. Ils ne se laissent pas détourner de cet attentat par la pensée qu’une telle entreprise ne saurait s’accomplir sans infliger aux parents le plus cruel outrage, car c’est à eux qu’il appartient, en vertu du droit naturel, d’élever ceux auxquels ils ont donné le jour, avec l’obligation d’adapter l’éducation et la formation de leurs enfants à la fin pour laquelle Dieu leur a donné de leur transmettre le don de la vie. C’est donc une étroite obligation pour les parents d’employer leurs soins et ne négliger aucun effort pour repousser énergiquement toutes les injustes violences qu’on leur veut faire en cette matière, et pour réussir à garder exclusivement l’autorité sur l’éducation de leurs enfants. Ils doivent, d’ailleurs, pénétrer celle-ci des principes de la morale chrétienne et s’opposer absolument à ce que leurs enfants fréquentent les écoles où ils sont exposés à boire le funeste poison de l’impiété. Quand il s’agit de la bonne éducation de la jeunesse, on n’a jamais le droit de fixer de limites à la peine et au labeur qui en résultent, si grands qu’ils puissent être. Aussi ces catholiques de toutes nations qui, en dépensant beaucoup d’argent et plus encore de zèle ; ont créé des écoles pour l’éducation de leurs enfants, sont dignes d’être proposés à l’admiration de tous. Il convient que ce bel exemple soit imité partout où les circonstances l’exigent. Toutefois, et par dessus tout, qu’on tienne compte de l’influence considérable exercée sur les âmes des enfants par l’éducation de famille. Si la jeunesse trouve au foyer domestique les règles d’une vie vertueuse et comme l’école pratique des vertus chrétiennes, le salut de la société sera, en grande partie, garanti pour l’avenir.
 

55 – Nous croyons avoir indiqué aux catholiques de notre temps la conduite qu’ils doivent tenir et les périls qu’ils doivent éviter. Il reste maintenant, et c’est à Vous, Vénérables Frères, que cette obligation incombe, que Vous preniez soin de répandre partout Notre parole, et que Vous fassiez comprendre à tous combien il importe de mettre en pratique les enseignements contenus dans ces Lettres. Accomplir ces devoirs ne saurait être une obligation gênante et pénible, car le joug de Jésus-Christ est doux et son fardeau est léger. – Si toutefois quelques-uns de Nos conseils paraissaient d’une pratique difficile, c’est à Vous d’user de Votre autorité et d’agir par Votre exemple, afin de décider les fidèles à faire de plus énergiques efforts et à ne pas se laisser vaincre par les difficultés. Nous avons souvent Nous-mêmes donné cet avertissement au peuple chrétien. Rappelez-le lui ; les biens de l’ordre le plus élevé et les plus dignes d’estime sont en péril ; pour les conserver, il n’y a pas de fatigues qu’il ne faille endurer : ces labeurs auront droit à la plus grande récompense dont puisse être couronnée la vie chrétienne. Par contre, refuser de combattre pour Jésus-Christ, c’est combattre contre lui. Il l’a nettement proclamé : il reniera aux cieux devant son Père ceux qui auront refusé de le confesser sur la terre. – Quant à Nous et à Vous tous, jamais, assurément, tant que la vie Nous sera conservée, Nous ne Nous exposerons à ce que, dans ce combat, Notre autorité, Nos conseils, Nos soins puissent en quoi que ce soit faire défaut au peuple chrétien ; et il n’est pas douteux que, pendant toute la durée de cette lutte, Dieu n’assiste d’un secours particulier et le troupeau et les pasteurs.
 

Plein de cette confiance, et comme gage des dons célestes et de Notre bienveillance, Nous Vous accordons de tout cœur, dans Notre-Seigneur, à Vous, Vénérables Frères, à Votre clergé et à tout Votre peuple, la bénédiction apostolique.
 
 

Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 10 janvier de l’année 1890, de notre Pontificat la douzième.
 

LÉON XIII, PAPE
 

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Les raisons, simples et claires, pour lesquelles je ne me ferai pas vacciner contre la COVID-19

Anthropo-logiques
ven., 25 déc. 2020 20:27 UTC A n’en pas douter, c’est envers et contre tout Noël ! Après le texte remarquable du Dr Frédéric Badel, qu’il m’a donné à publier hier sur ce blog, c’est aujourd’hui la contribution de mon confrère anthropologue Jacques Pollini, chercheur associé à l’Université Mc Gill de Montréal, que je reçois.

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Un texte franc, honnête, parlant, la parole d’un homme et d’un scientifique qui ne cède pas sur la nécessité de voir les choses comme elles sont. Comme cette question risque de se poser pour chacun d’entre nous, les avis autorisés (les vrais, pas ceux qui sont achetés ou le reflet d’un simple conformisme idéologique, fût-il « scientifique ») comptent.

Je partage donc avec vous sans modération cet énoncé de raison, de valeurs et de bon sens.

Les raisons, simples et claires, pour lesquelles je ne me ferai pas vacciner contre la COVID-19

Sur la planète entière, les gens sont en train de débattre pour savoir s’ils vont se faire vacciner contre la COVID-19. Est-ce un débat ou une guerre de tranchées ? Il semble que l’on soit plutôt dans la deuxième situation. Comment en sortir ? Comment établir enfin un dialogue permettant à chacun de quitter son retranchement et faire un choix informé ? Il me semble que pour sortir de l’impasse, il faut réaliser que deux questions distinctes, mais liées, se posent : celle de l’efficacité et l’innocuité des vaccins, qui est une question scientifique, et celle de la confiance envers les décideurs, qui est une question politique.

Pour la première question, seules quelques poignées d’individus peuvent répondre. Un citoyen ordinaire ne dispose pas des compétences techniques lui permettant de juger si les vaccins COVID-19 seront efficaces et inoffensifs ou pas. Notre choix ne pourra donc se baser que sur la réponse que nous donnons à la deuxième question, c’est-à-dire sur notre confiance envers nos décideurs.

Cette question se pose de manière particulièrement aiguë car la technologie utilisée dans ces vaccins est nouvelle. Il s’agit de vaccins à ARN, c’est-à-dire que des fragments de code génétique seront injectés dans notre organisme, l’objectif étant que les protéines virales codées par cet ARN soient produites par les cellules de notre organisme, déclenchant ainsi une réponse immunitaire (Ulmer et al. 2012).

Cette technologie soulève de nombreuses interrogations, notamment concernant le risque que des fragments d’ARN contenus dans les vaccins soient transcrits en ADN et s’intègrent à notre génome (Velot 2020). L’intégration de code génétique étranger à l’ADN de cellules hôtes est un phénomène qui se produit couramment, comme le montre le fait que l’ADN humain contient des séquences héritées de virus. Des chercheurs ont d’ailleurs déjà découvert des ARN chimériques humains/SARS-CoV-2, laissant penser que des fragments d’ARN de SARS-CoV-2 (le virus qui transmet la COVID-19) auraient été transcrits et intégrés à l’ADN de cellules humaines (Zhang et al. 2020). Ce risque associé aux vaccins à ARN n’est donc pas quelque chose de nouveau.

Une chose est nouvelle, toutefois.

Dans la nature, l’intégration de fragments de codes génétiques étrangers au génome humain n’est pas liée à une intention humaine. Elle est le fruit du hasard ou de nécessités naturelles, tandis qu’avec la vaccination, il devient possible de choisir quel code injecter et sur quelle population l’injecter. Le vaccin à ARN, et les thérapies géniques de manière plus générale, rendent donc possible de modifier intentionnellement le code génétique humain. L’ingénierie entre dans une ère nouvelle dans laquelle elle ne porte plus seulement sur la transformation de l’environnement humain, mais peut porter sur la nature humaine, sur notre identité génétique.

C’est là que se trouve le virage fondamental et il soulève des questions éthiques qui sont négligées dans les débats en cours sur les vaccins.

Bien sûr, cela ne signifie pas que les vaccins COVID-19 modifieront notre génome ou que ceux qui les ont conçus ont cette intention. Mais presque personne n’a la compétence technique ou le pouvoir juridique permettant de vérifier ces deux points. Nous n’avons donc que la confiance, accordée ou pas aux décideurs, et a ceux qui ont développés ces vaccins, pour guider notre décision.

D’autre part, l’impact sur notre génome n’est qu’un des problèmes possibles. La facilitation de l’infection par les anticorps après la vaccination (Lee et al. 2020), phénomène déjà observé dans le cas d’un vaccin contre la dengue (Normile 2017) et qui peut conduire à des formes plus graves de la maladie, est souvent discutée. A noter que si une telle facilitation d’infection avait lieu, l’opprobre serait sans doute jeté sur les non vaccinés puisqu’ils faciliteraient la circulation du virus et donc les réinfections.

Un autre risque serait le développement de pathologies immunitaires en cas de réinfection par le virus après vaccination, phénomène observé sur les souris (Tseng et al. 2012). Le risque de réaction auto-immunes vis-à-vis de protéines placentaires, qui pourrait causer des stérilités, a également été évoqué, du fait de la similitude entre certaines protéines virales et placentaires. La liste des risques possibles est sans doute plus longue et certains médecins considèrent que les garanties apportées par les études réalisées par les fabriquant de vaccins ne sont pas suffisantes.

Enfin, nous n’en sommes pas à la première controverse sur les vaccins. La question des liens entre autisme et vaccins n’a toujours pas été clarifiée et aussi longtemps que le lanceur d’alerte Thompson, qui a dévoilé le masquage de ce problème par des autorités en charge de la santé aux USA, ne sera pas convoqué au Congrès américain pour témoigner sous serment, la confiance envers les vaccins et les firmes qui les fabriquent ne pourra pas être établie. Une autre affaire non élucidée concerne des vaccins contre la polio, administrés en Inde avec l’appui de la fondation Bill Gates, qui pourraient avoir causé des paralysies chez près de 500,000 enfants (Dhiman et al. 2018). Un vaccin contre la dengue développé par SANOFI et l’Institut Pasteur a également provoqué des décès aux Philippines, du fait d’une facilitation de l’infection pas les anticorps, phénomène évoqué ci-dessus.

Tout argument en faveur des vaccins COVID-19, entendu dans les médias, les instances de décisions, ou les réseaux sociaux, qui consisterait à invoquer des arguments techniques ou scientifiques pour nous convaincre que ces vaccins sont sûrs, est donc hors sujet car la question centrale est celle de la confiance, qui est perdue et pour de bonnes raisons. Sans cette confiance, ces arguments techniques ne peuvent conduire qu’à des polémiques stériles d’autant plus que pratiquement personne, voire personne, ne peut réellement trancher.

Personnellement, comme beaucoup de citoyens, je n’ai pas cette confiance. Donc je ne me ferai pas vacciner. Pourquoi je n’ai pas cette confiance ? Pour les raisons mentionnées si dessus, mais aussi parce que depuis 10 mois, notre gouvernement a fait preuve d’une incompétence totale dans cette épidémie, son conseil scientifique se montrant anti-scientifique en niant ou ignorant les acquis de la science. Et parce que les algorithmes des réseaux sociaux et les « fact-checkers » sont devenus des instruments de censure et de propagande qui maintiennent nos administrations et nos médias dans le déni des faits rapportés par la science.

Pour illustrer ce déni des faits scientifiques, j’aborderai la question des traitements précoces, que j’ai suivie de près. A ce jour, plusieurs traitements précoces contre la COVID ont montré leur efficacité. Il y a eu d’abord l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine et au zinc ; puis l’azithromycine seule ou d’autre antibiothérapies ; puis l’ivermectine associée à la doxycycline ; puis la prévention par la vitamine D voire le zinc ; et enfin d’autres molécules révélées récemment comme la fluvoxamine (Lenze et al 2020) ou la bromhexine (Ansarin et al 2020). Le point commun de ces approches est qu’elles consistent à repositionner des molécules peu couteuses et déjà connues, non protégées par des brevets, et que les traitements doivent être apportés très tôt, dès la déclaration des premiers symptômes, pour avoir leur maximum d’efficacité. Des centaines de publications, dont la liste est disponible sur ce site, ont montré l’efficacité de ces traitements, les plus prometteurs étant la combinaison azithromycine/hydroxychloroquine (Risch 2020), et l’ivermectine (Kory et al. 2020), éventuellement associée à la doxycycline, traitement dont on n’entend parler ni au niveau des autorités de santé ni au niveau des médias. D’après ces publications, l’efficacité de ces traitements est telle que s’ils étaient utilisés, il n’y aurait besoin ni de confinement généralisé, ni de vaccination généralisée. La gravité de la pandémie COVID-19 deviendrait celle d’une épidémie de grippe. Malheureusement, la censure par les algorithmes des réseaux sociaux et le discrédit par les médias et les « fact-checkers » ont rendu ces résultats quasiment inaudibles, malgré des tentatives de « fact-checking » des « fact-checkers » !

Comment a-t-on pu en arriver là ? Ne soyons pas naïfs. Le repositionnement de molécules ne génère pas de profits élevés pour l’industrie pharmaceutique, contrairement aux molécules nouvelles telles le remdesivir qu’elle a réussi à nous vendre malgré l’absence de preuves de son efficacité, et contrairement aux vaccins. Cette logique mercantile, qui a été à l’œuvre dans la pandémie et qui nous a privé de traitements, débouchant sur des centaines de millier de morts inutiles, est un crime contre l’humanité et les responsables devront être jugés. Je ne vois pas pourquoi la même logique n’agirait pas dans le cas des vaccins. Je ne vois pas pourquoi l’industrie pharmaceutique ne ferait pas passer ses profits avant l’intérêt des patients. Je ne vois pas comment je pourrais lui faire confiance quant à l’innocuité de ses produits, d’autant plus que les vaccins ont été développés très rapidement, et que leurs effets secondaires dans le long terme n’ont pas été évalués puisque les tests ont démarré il n’y a que quelques mois. L’industrie pharmaceutique est en outre exemptée d’indemnisation des patients en cas d’effets secondaires aux USA, ou cela était déjà la norme, et devra être indemnisée par les états membres en Europe si certains types de problèmes, non spécifiés, apparaissent, dans le cadre d’accords spéciaux et en dérogation aux règles habituelles.

Ainsi, à toute personne qui tenterait de me convaincre de me faire vacciner contre la COVID-19, je répondrai, clairement et simplement :

« Si c’est ma santé qui vous préoccupe, donnez-moi de l’azithromycine et de l’hydroxychloroquine, ou de l’ivermectine et de la doxycycline, ainsi que de la vitamine D et du zinc, car je sais, publications scientifiques et témoignages de médecins de renommée internationale à l’appui, que ces traitements fonctionnerons si j’attrape la COVID-19, et je n’ai donc pas besoin d’être vacciné. Si vous n’êtes pas convaincu par ce que je dis, voici la liste des publications sur le sujet : https://c19study.com/. Si vous n’êtes toujours pas convaincu, lancez des essais randomisés testant ces traitements en médecine ambulatoire. Et si vous voulez que les gens fassent à nouveau confiance aux vaccins, mobilisez des commissions d’enquêtes indépendantes pour mesurer leurs liens possibles avec l’autisme et permettre aux lanceurs d’alerte de témoigner sous serment. Et dans la foulée, demandez la mise en œuvre d’une vaste enquête internationale sur les liens et conflits d’intérêt entre industrie pharmaceutique et pouvoirs publics ».

Il y aurait beaucoup à dire sur les vaccins contre la COVID-19 mais je m’arrêterais la, car ces arguments, aussi simples soient-ils, me paraissent irréfutables et suffisants pour justifier un refus de se faire vacciner. Sans doute nos gouvernants ne voudront pas les entendre, car choisir l’ivermectine et la doxycycline plutôt que les vaccins, c’est supprimer, dans la fraction de seconde où se fait ce choix, les centaines de milliards de dollars de profits que l’industrie pharmaceutique et ses actionnaires se préparent à recevoir. Ces gens feront bien évidement tout ce qu’ils peuvent pour empêcher toute décision en défaveur des vaccins. J’espère donc que nous serons nombreux à partager cette résistance non pas aux vaccins (je ne suis absolument pas un anti-vaccin) mais a ce vaccin dans ce contexte. Nous devons faire entendre raison à nos gouvernants afin de rendre enfin disponible, massivement, les traitements contre la COVID-19, ce qui rendrait la vaccination inutile ou quasiment-inutile, pour une prise en charge précoce des patients COVID-19, notamment dans les maisons de retraite ou ils continuent de mourir non pas de la COVID-19, mais des erreurs de décideurs et Comités qui n’ont pas pris le temps de lire la littérature scientifique.

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Pour votre santé et votre intégrité évitez la thérapie génique

Un Sauveur nous est né

La lumière va resplendir aujourd’hui sur nous : car le Seigneur nous est né : et on l’appellera l’Admirable, le Dieu fort, prince de la paix, Père du siècle à venir : car son règne n’aura pas de fin Is. 9, 2 et 6

Un enfant nous est né, un fils nous est donné : la souveraineté repose sur son épaule : et on l’appellera le Messager d’en haut.

Aujourd’hui la Vierge immaculée nous a donné un Dieu, sous les membres délicats d’un enfant ; elle a eu l’honneur de l’allaiter. Adorons tous le Christ qui vient nous sauver.

Réjouissons-nous tous, ô fidèles ! Notre Sauveur est né en ce monde. Aujourd’hui a paru le rejeton de la Majesté sublime, et la pudeur de la mère est demeurée intacte.

O Dame du monde, fille de race royale, le Christ est sorti de votre sein, comme l’époux de la chambre nuptiale ; il est étendu dans la crèche, Celui qui régit les astres.

Dieu tout puissant, l’incarnation de votre Verbe vient de nous inonder d’une lumière nouvelle : faites, s’il vous plaît, resplendir dans nos vies cette lumière qui brille par la foi en nos intelligences.

Un Sauveur nous est né

Stop mensonge

VACCIN COVID-19: PROJET D’UN GÉNOCIDE PLANÉTAIRE

Chers frères et chers amis, nous trouvons important de mettre à votre disposition la transcription d’une petite vidéo de Frédéric CHAUMONT, qui met le monde entier en garde contre le vaccin du Covid-19, qui n’est autre chose que l’extermination de la race humaine par les démons qui contrôlent le monde. Cet avertissement est assez clair et assez documenté, pour convaincre les plus sceptiques. Vous trouverez la vidéo elle-même soit sur le site de Frédéric, soit sur le site mcreveil.org. Pour votre bien et pour celui de votre famille, prenez ce message au sérieux, et partagez-le au maximum. Le monde entier doit être alerté pendant qu’il est encore temps.

Le monde tend vers sa fin et la marque de la bête annoncée dans la Bible il y a quelques milliers d’années, est sur le point d’être effective, avec l’entrée en scène du règne de l’antéchrist. Pour en savoir plus, veuillez lire l’Enseignement intitulé « La Marque de la Bête », qui se trouve sur le site http://www.mcreveil.org dans le menu Enlèvement. Bonne lecture!

Alerte Vaccin – L’Entière Vérité

Frédéric Chaumont, pour le site verite-covid19.fr. Bonjour à tous. Voici la vérité sur le vaccin que le Nouvel Ordre Mondial veut nous imposer à tous. Avant d’aller plus loin, un avertissement sur cette vidéo nous semble nécessaire. Tout ce que vous allez voir et entendre sur cette vidéo a fait l’objet de recherches très poussées grâce au concours du Professeur Jean-Bernard Fourtillan, et grâce au Docteur Christian Tal Schaller. Tout ce que vous allez entendre est entièrement vérifiable sur les liens qui figurent sous cette vidéo, et également sur le site http://www.verite-covid19.fr.

Observons ce brevet: WO 2020/060606 A1 dont le demandeur n’est autre que la société Microsoft créée entre autres par Bill Gates. Ce document date du 26 mars 2020. Ce brevet couvre une très grande quantité de pays. En fait, la quasi-totalité de la planète. Observons ce schéma de plus près. Système de cryptocurrency utilisant les données d’activité corporelle. Qu’est-ce que c’est?

Le petit bonhomme en bas à gauche, c’est vous, c’est moi, le premier venu.

Le Sensor, ce sont les nanoparticules qui seront ajoutées dans le flacon du vaccin. C’est un peu comme la puce que l’on implante sous la peau de votre chat ou de votre chien. La différence, c’est que l’on va en retrouver des milliers, voire des millions, dans une seule dose vaccinale. Une fois injectées avec le vaccin, vous les garderez jusqu’à la mort et même après. Impossible de s’en débarrasser, vous êtes marqués à vie.

Le User Device, qu’est-ce que c’est? C’est votre téléphone portable. Celui-ci va pouvoir communiquer avec les nanoparticules qui circuleront dans vos veines. Bien entendu, votre téléphone portable est connecté à internet avec… Avec quoi? Avec les nouveaux réseaux 5G! Dès lors, vous êtes repérables, localisables par les autorités, à tout moment du jour ou de la nuit.

Voilà qui est énervant. Vous voulez jeter votre portable dans une rivière? Vous voulez le faire exploser dans un four à micro-onde? C’est dangereux. Mais attention, si vous croisez une personne qui a un téléphone portable, vous êtes repérés de nouveau. Et oui! Tous les téléphones portables qui vous entourent vous repèrent. Pour ne plus être repérés, il faudra aller au milieu de l’océan, au milieu du désert, ou dans une forêt, à condition de ne croiser personne qui aurait un téléphone portable. Et si tout le monde jette son portable? Oui, mais il ne faut pas oublier que les relais 5G peuvent sans problèmes se retrouver dans les compteurs électriques, dans les structures de mobiliers urbains, les arrêts d’autobus, dans les radars, les feux rouges, … Dès lors, pour ne plus être repérés, il faudra changer de planète.

Simplifions maintenant notre schéma.

Le vaccin et les nanoparticules sont mélangés dans la seringue. Et le vaccin et les nanoparticules sont donc injectés simultanément dans votre corps. Dès cet instant, votre téléphone portable vous localise aussitôt. Et par la magie des réseaux 5G, votre localisation n’est plus un secret pour les autorités.

Qu’y-a-t-il au menu de ce vaccin? Voici un résumé des calamités du vaccin qu’ils veulent vous injecter dans votre corps:

– 4 fragments du VIH1: le virus du SIDA qui donne aux personnes vaccinées, le syndrome du SIDA et l’immunodéficience qui en résulte.

– Des séquences d’ADN du germe de la malaria qui donnent le paludisme aux personnes vaccinées.

– 157 séquences supplémentaires d’ADN et de protéines, (voir brevet US 8.243.718 B2) dont la présence et le rôle sont inexpliqués.

– Des nanoparticules qui permettront un contrôle définitif des personnes vaccinées grâce à la 5G.

Le vaccin ChAdOx1 nCov-19 qu’ils souhaitent injecter dans votre corps contient:

– ChAdOx1 nCov-19: Coronavirus Covid-19 porté par le vecteur adéno-virus ChAdOx1.

– Les nanoparticules décrites dans le brevet Microsoft PCT/ US 2019 / 038084, qui permettront de vous contrôler grâce à la 5G.

– Des désinfectants conservateurs, soit le Thimerosal ou le Formaldehyde, et des antibiotiques.

Le Covid-19 est un coronavirus artificiel fabriqué en France par l’Institut Pasteur, à partir du Coronavirus naturel Sars-CoV. Covid-19 est le fruit de plusieurs manipulations génétiques effectuées sur une souche de Coronavirus Sars-CoV, associée au syndrome respiratoire aigu sévère SRAS, résultant d’un échantillon répertorié sous le numéro 03 15 89, collecté à partir de lavage broncho-alvéolaires de patients infectés par le Coronavirus Sars-CoV, par des scientifiques de l’Institut Pasteur avant 2003, à l’hôpital français de Hanoï, au Viêtnam.

Première étape: Sars-CoV1 a été produit par un premier brevet 2003, brevet européen EP 1 694 829 B1 et le brevet US 012 8224 A1, à partir de Sars-CoV collecté à Hanoï avant 2003.

Deuxième étape: Sars-CoV2 était une continuation du premier brevet US 012 8224 A1, protégé par le deuxième brevet US 8 243 718 B2, en 2011, à partir de Sars-CoV1.

Troisième étape: Covid-19 a été produit à partir de Sars-CoV2, en insérant dans son génome quatre séquences du HIV, virus du SIDA, à ARN. Le père du Covid-19 est le docteur Frédéric Tangy, directeur de l’innovation vaccinale à l’Institut Pasteur.

Finalement, le Covid-19 a été fabriqué en France, par des scientifiques français de l’Institut Pasteur, à partir du Coronavirus naturel Sars-CoV, puis transféré à Wuhan, où des français de l’Institut Pasteur l’ont délibérément relâché à l’insu des scientifiques du laboratoire de Wuhan et du gouvernement chinois. Quand elle dit: « Le Covid-19 n’est pas un virus chinois », la Chine Ne Ment Pas!

Le vaccin, une fois injecté, n’aura pas d’effets dans l’immédiat. Ce n’est que plus tard que vous mourrez de paludisme, du SIDA, ou de n’importe quelle autre maladie contre laquelle votre système immunitaire ne pourra plus rien faire. Finalement, par la création forcée d’une immunodéficience, ce vaccin va vous enlever tout moyen de guérir d’une quelconque maladie, le crime parfait contre l’humanité.

Vous mesurez donc bien le degré de perversité de cette arme vaccinale. Nous invitons toutes les personnes qui considèrent les informations de cette vidéo comme des fake-news, à vérifier leur exactitude sur les liens fournis sous cette vidéo.

Ainsi se termine cette séquence vidéo, que je vous suggère de télécharger sans modération et de partager largement. Je vous remercie pour votre attention, et je vous souhaite bonne chance à tous.

Les Promoteurs de ce vaccin satanique sont Bill Gates et ses alliés:

Bill Gates, Emmanuel Macron, Jacques Attali, Agnès Buzyn, Yves Lévy, Olivier Véran, Jérôme Salomon, Dominique Martin, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Anthony Fauci, Frédéric Tangy, Adrian Hill.

Voilà! Le peuple sait ce qui l’attend! Il ne lui reste plus qu’à agir en conséquence…

Professeur Jean-Bernard FOURTILLAN

Docteur Serge RADER

Docteur Christian Tal SCHALLER

Frédéric CHAUMONT

Conclusion

Chers frères et chers amis, sachez qu’il n’y a jamais eu de bon vaccin, comme vous pouvez le lire dans l’article intitulé « Le Vaccin: Un Poison Extrêmement Dangereux », que vous trouverez sur le site http://www.mcreveil.org, dans la Rubrique Santé. Mais, contrairement aux autres vaccins qui étaient destinés au génocide de quelques groupes de personnes seulement, ce vaccin contre le Covid-19 a ceci de particulier qu’il vise la destruction de toute l’humanité. Sauvez-vous de cette génération perverse. Les temps sont finis. Nous vivons ce que la Bible appelle la Fin des Temps. Les prophéties bibliques sont en train de s’accomplir sous nos yeux. Pour ceux qui ne croyaient pas à la Bible, il est temps d’y prêter attention. Nous vous conseillons, même par curiosité, de lire ce que la Bible a annoncé il y a plusieurs milliers d’années de cela, par rapport à la fin des temps. Lisez Matthieu le chapitre 24, Luc le chapitre 17, et parcourez le livre d’Apocalypse.

Maintenant qu’il est démontré que le vaccin contre le Covid-19 est un poison dont les effets pernicieux seront irréversibles, il ne vous reste plus qu’à le fuir. N’acceptez le vaccin contre le Covid-19 pour rien au monde. Ce poison satanique ne détruira pas que votre corps, il détruira aussi votre âme. Sachez que tous ces méchants qui vous encouragent à prendre ce vaccin, sont des vampires. Ils ont vendu leur âme au diable, et ne veulent pas périr seuls. Ce sont des démons. Ne les écoutez pas! Si vous voulez comprendre la nature de ces gens, et pourquoi ils sont si méchants, lisez l’enseignement intitulé « Le Discernement », que vous trouverez sur le site http://www.mcreveil.org.

Avertissement: Lorsque le vaccin satanique du Covid-19 sera lancé, vous verrez plusieurs dirigeants de ce monde se donner en spectacle à la télévision, en se faisant vacciner devant tout le monde. Ne tombez pas dans le piège de ces hypocrites. Certains se feront faire leur propre vaccin différent du vaccin qu’ils vous imposent, d’autres feront juste semblant de se faire vacciner. N’oubliez pas que ces gens sont de vraies crapules, des gens à ne jamais prendre au sérieux. Donc, même si vous les voyez se faire vacciner, ne les imitez pas. N’acceptez jamais ce vaccin poison de la mort éternelle. Ce vaccin vous conduira à la mort physique et à la mort spirituelle. NE LE PRENEZ PAS!

Que Dieu vous bénisse!

Stop mensonge

La trahison et le silence

60 ANS DE CROIX de « saint » Jean XXIII à François l’Amazonien

« A la grande douleur et à l’embarras des chrétiens du monde entier, l’accord entre le Parti communiste chinois et le Vatican place l’Église, et en particulier le pape François qui en est le principal responsable, du mauvais côté de l’histoire ». C’est le début de la lettre qu’Arthur Tane, directeur du

Council on Middle East Relations , a envoyée au cardinal Pietro Parolin, sans toutefois recevoir de réponse. Concernant l’accord, Tane écrit entre autres : « François se fait entendre sur le changement climatique et pour condamner le capitalisme économique, mais son silence sur la violation des droits de l’homme par la Chine, y compris la liberté religieuse, est assourdissant ». La dénonciation du directeur exécutif du

Council on Middle East Relations (dont le siège est à Canberra, en Australie) est commentée par Mgr Carlo Maria Viganò avec une réflexion dans laquelle l’accord secret sino-vatican, fortement souhaité par le pape Bergoglio et renouvelé il y a quelques semaines, s’inscrit dans un cadre plus large, marqué par

l’apostasie de la hiérarchie catholique et le soutien aux forces du Nouvel Ordre mondial qui ont la Chine pour bras armé. Aldo Maria Valli

Suit la traduction en italien de la lettre d’Arthur Thane.

Et voici la tribune de Mgr Vigano, dans « La Verità »

Ces jours-ci est parue la nouvelle que Bergoglio se consacre à une série télévisée intitulée « La Sagesse du temps » [voir ici, ndt] produite par Netflix qui a publié hier encore un post sur Twitter résumant sa référence idéologique : Praise Satan (Loué soit Satan). Et il n’est pas nécessaire de rappeler à quel point cette multinationale est impliquée dans la propagation de l’immoralité et du vice, y compris l’exploitation sexuelle des mineurs.

De même, le Saint-Siège et les Nations unies ont récemment signé un accord visant à promouvoir la durabilité et l’égalité de genre, tout en soutenant une organisation qui promeut l’avortement et la contraception. Le 8 décembre 2020, jour dédié à l’Immaculée Conception, presque comme un outrage indigne à la Vierge Marie, le nouveau partenariat entre le Vatican et le Council for Inclusive Capitalism , promu par Lynn Forester de Rothschild, une grande amie d’Hillary Clinton et de Jeffrey Epstein, a été officialisé, après avoir envoyé un message d’éloge à Klaus Schwab, président du Forum économique mondial et théoricien du Great Reset. Et pour ne pas donner lieu à des équivoques, après de nombreux appels à l’obéissance aux autorités dans l’urgence psycho-pandémique, il semble que le vaccin Covid sera rendu obligatoire pour tous les fonctionnaires de la Cité du Vatican, malgré le fait qu’il soit fabriqué à partir de matériel fœtal avorté et ne donne aucune garantie d’efficacité ou d’innocuité.

Je crois qu’il est désormais compris au-delà de tout doute raisonnable que les dirigeants de la hiérarchie catholique actuelle se sont mis au service de l’Oligarchie et de la Franc-maçonnerie mondialistes : le culte idolâtre de la pachamama dans la Basilique du Vatican est maintenant accompagné d’une crèche sacrilège, dont le symbolisme semble faire allusion aux anciens rites égyptiens et aux aliens. Seul un naïf ou un complice peut nier que dans toute cette concaténation d’événements il n’y a pas une cohérence idéologique très claire et un esprit diabolique lucide.

Mais comme je l’ai déjà souligné, il serait trompeur de se limiter à une évaluation des événements au sein de l’Église sans les replacer dans le contexte politique et social plus large : il n’y a qu’une seule direction dans laquelle les acteurs principaux et les figurants suivent le même scénario. Le but est maintenant déclaré : détruire les nations de l’intérieur par le Deep State et l’Église du Christ par la Deep Church afin d’établir le royaume de l’Antéchrist avec l’aide du faux prophète.

L’accord secret entre le Vatican et la Chine, fortement souhaité par Bergoglio et renouvelé il y a quelques semaines, s’inscrit parfaitement dans ce tableau inquiétant, confirmant le pactum sceleris qui condamne les catholiques chinois à la persécution, les dissidents à la rééducation, les églises à la démolition, les Saintes Écritures à la censure et à l’adultération. Ce n’est pas un hasard si cet Accord, toujours rejeté avec indignation par les Pontifes, a été rendu possible grâce aux bons offices de l’ex-cardinal McCarrick et de ses complices, avec l’aide décisive des Jésuites: les acteurs, nous le savons, sont toujours les mêmes. Corrompus et corrupteurs, soumis à des chantages et faisant chanter, unis par la rébellion contre la doctrine et la morale et tous indistinctement soumis à des pouvoirs anticatholiques, voire antichrétiens.

La Chine communiste est le bras armé du Nouvel Ordre Mondial, tant dans la diffusion d’un virus mutant créé en laboratoire que dans l’ingérence dans les élections présidentielles américaines et dans l’enrôlement de cinquièmes colonnes au service du régime de Pékin. Et en favorisant l’apostasie dans les dirigeants de l’Église, l’empêchant de proclamer l’Évangile et d’agir comme remparts contre l’attaque de l’élite. Que cela entraîne des avantages économiques pour le Vatican rend encore plus honteuse la soumission de la secte bergolienne à ce plan infernal, créant un contrepoint important au business des migrants, qui fait également partie du processus de dissolution de la société autrefois chrétienne. Il est déconcertant qu’une trahison aussi scandaleuse de la mission de l’Église catholique ne mérite pas la condamnation ferme et courageuse de l’Épiscopat, qui – face à l’évidence d’une apostasie poursuivie avec toujours plus de détermination – n’ose pas élever la voix par lâcheté ou par un faux concept de prudence.

Les mots du Dr Arthur Tane, directeur du Council on Middle East Relations, peuvent paraître audacieux et forts, mais ils ont le mérite de mettre en évidence sans fausses craintes la subversion opérée sous ce « pontificat » des plus malheureux. Il faut espérer qu’avec la publication de la lettre de Tane au cardinal Parolin, certains ouvriront enfin les yeux, avant que le plan des conspirateurs ne soit mis à exécution. Pour cette raison, la dénonciation que le cardinal Burke a lancé il y a quelques jours, concernant l’utilisation de Covid pour les besoins du Great Reset est la bienvenue: une dénonciation qui va de pair avec celle que j’ai formulée depuis mai dernier et répétée plusieurs fois, et avec celle d’autres Pasteurs fidèles à la Parole de Dieu et soucieux de leur troupeau.

La lettre d’Arthur Tane au secrétaire d’État se termine par une citation très appropriée de l’Évangile : Si l’Église ne comprend pas le sens de sa mission, elle deviendra un temple de changeurs de monnaie. Car Jésus a dit : « Il est écrit que ma maison sera appelée maison de prière, mais vous en avez fait une caverne de voleurs (Mt 21, 12-13) ».

En tant qu’évêques, nous ne pouvons nous taire : notre silence constituerait une connivence et une complicité intolérables avec ces mercenaires qui, abusant d’un pouvoir usurpé, renient le Christ et livrent des âmes à l’ennemi du genre humain.

La trahison et le silence

État d’urgence : Le virus collabo

Dictature sans limites

« Le Premier ministre peut, le cas échéant (…) subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transport ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif. »

Autrement dit le Premier ministre peut interdire les déplacements de n’importe qui, n’importe où, n’importe quand, pour absence de test ou de vaccination, pour n’importe quelle maladie (ou non-maladie), sans limite de temps.

Il y a donc des hauts fonctionnaires, spécialistes des lois, qui osent pondre un texte pareil. Il y a tout un conseil des ministres pour l’approuver (avec bien sûr l’aval du président), il y a un Premier ministre pour en assumer la paternité, et pour le transmettre immédiatement à l’Assemblée nationale.

S’il y a encore en France un petit reste d’état de droit, il va de soi qu’un tel texte ne passera pas. Mais le fait qu’il existe montre assez que tous les petits pions stalinoïdes qui nous gouvernent ne se sentent plus pisser. Pardon pour la trivialité du propos, mais elle me semble adéquate.

➡️ https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3714_projet-loi

Voici une partie du contenu, lisez bien l’alinéa 6. Le gouvernement pourra faire des personnes non vaccinées des citoyens de seconde zone!

Art. L. 3131‑9. – Dans les circonscriptions territoriales où l’état d’urgence sanitaire est déclaré, les pouvoirs prévus à l’article L. 3131‑4 sont applicables de plein droit.

« Le Premier ministre peut également, par décret pris sur le rapport du ministre chargé de la santé, prendre aux seules fins de garantir la santé publique les mesures suivantes :

« 1° Réglementer ou interdire la circulation des personnes et des véhicules et réglementer l’accès aux moyens de transport et les conditions de leur usage ; 
« 2° Interdire aux personnes de sortir de leur domicile, sous réserve des déplacements strictement indispensables aux besoins familiaux ou de santé ; 
« 3° Ordonner la fermeture provisoire et réglementer l’ouverture, y compris les conditions d’accès et de présence, d’une ou plusieurs catégories d’établissements recevant du public ainsi que des lieux de réunion, en garantissant l’accès des personnes aux biens et services de première nécessité ; 
« 4° Limiter ou interdire les rassemblements sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public ainsi que les réunions de toute nature, à l’exclusion de toute réglementation des conditions de présence ou d’accès aux locaux à usage d’habitation ; 
« 5° En tant que de besoin, prendre toute autre mesure limitant la liberté d’entreprendre. 
« 6° Le Premier ministre peut, le cas échéant dans le cadre des mesures prévues aux 1° à 5°, subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif. Le décret mentionné au deuxième alinéa du présent article précise l’étendue de cette obligation ainsi que ses modalités d’application s’agissant notamment des catégories de personnes concernées.

État d’urgence : Le virus collabo

De l’unité de l’Église

L’APPARTENANCE À L’ÉGLISE : L’UNION AU CEP (LE CHRIST)

Ce qui préoccupe saint Augustin, ce n’est pas tant la question de la validité des sacrements conférés par les donatistes que le souci de l’unité de l’Église. Les donatistes divisent l’Église, ils en nient l’unité et la catholicité. Pour leur répondre, Augustin retourne leurs arguments contre eux. Les donatistes se disent saints, face à l’Église supposée impure, or par là ils font preuve d’orgueil. Ils se prétendent fidèles, ils croient être le petit troupeau resté fidèle, mais par le fait même ils se séparent de l’Église. Certes, ils ne sont pas hérétiques, ils ne refusent pas de croire un article révélé par Dieu et enseigné par l’Église, en adhérant à de nouveaux dogmes, mais ils sont schismatiques. La faute du schismatique est une désobéissance, une communion rompue. « Car le sarment garde la forme, même s’il est coupé de la vigne. Mais à quoi leur sert cette forme s’ils ne puisent leur vie du cep ? » [2].

La marque du sacrement ne suffit donc pas pour appartenir à l’Église. Les donatistes, mais aussi les catholiques qui ne le sont que de nom, peuvent ne pas appartenir à l’Église, car une appartenance purement formelle ne suffit pas pour recevoir la grâce. « Une branche peut avoir la forme extérieure du sarment de la vigne même en dehors de la vigne, mais elle ne peut avoir la vie secrète et invisible qui vient de la racine qu’autant qu’elle est unie à la vigne » [3].

Car l’Église n’est pas d’abord une institution. Elle est avant tout le Corps du Christ. Dans l’Église, ce n’est pas le prêtre qui agit, c’est le Christ à travers le prêtre. L’Église est donc moins communion des sacrements que communion des saints [4]. Son unité n’est pas d’ordre simplement humain. Elle n’est pas le fruit d’une négociation et d’un accord sur l’essentiel. C’est une réalité bien plus haute, qui a sa source en Dieu même.

L’Esprit Saint, unité et charité, est principe d’unité et de charité en l’Église

Comment les fidèles sont-ils unis en une communion ? Le lien ne vient pas d’eux-mêmes, mais de Dieu. Pour comprendre comment s’opère l’unité de l’Église, Augustin part de ce qu’est l’unité de la Sainte Trinité, de Dieu un et trine.

Dieu est Père, Fils et Esprit Saint. Il n’est pas trois, mais un seul Dieu. Or, dit saint Augustin, le Père est Père du Fils, le Fils est Fils du Père, mais l’Esprit Saint n’est pas seulement Esprit du Père ou Esprit du Fils, il est Esprit du Père et du Fils [5]. Il est donc ce qui est commun au Père et au Fils. Il est ce lien, cette unité entre les deux autres Personnes.

Or, poursuit Augustin, Dieu a créé l’homme à son image. Il l’a créé fait pour l’unité. Cela a deux conséquences. D’une part, cette unité ne peut se réaliser que par Lui : « Toute unité n’a pour principe que l’auteur même de toute unité » [6]. En même temps, cette unité réalisée en l’homme est à l’image de l’unité de Dieu même. Si en Dieu l’unité est une Personne, l’Esprit Saint, l’unité en l’homme ne peut être que ce même Esprit Saint. Dieu n’est donc pas seulement l’auteur de cette unité, il est cette unité même. Car « c’est par ce lien commun qui unit le Père et le Fils qu’ils ont voulu nous unir, entre nous et avec eux ; ils ont voulu nous amener à l’unité par ce don qui leur est commun, c’est-à-dire par l’Esprit Saint qui est Dieu et le Don de Dieu » [7]. L’Esprit Saint unit l’Église par le principe même qui unit les trois Personnes divines dans l’unité, il est le principe de l’unité spirituelle de l’Église.

L’unité de l’Église est donc l’œuvre de l’Esprit Saint, elle ne peut se faire sans Lui. « La société unique de l’Église de Dieu, en dehors de laquelle on ne peut obtenir la rémission des péchés, est considérée comme l’œuvre propre de l’Esprit Saint ; avec le concours toutefois du Père et du Fils, parce que le Saint Esprit est comme le lien qui unit le Père et le Fils ». Ne peut donc appartenir à l’Église celui qui ne reçoit pas l’Esprit Saint.

Recevoir l’Esprit Saint comporte pour l’homme une autre exigence. L’Esprit Saint est le lien entre les Personnes de la sainte Trinité, unies en une communion éternelle. Dieu est substantiellement relation, l’amour en Dieu est une substance : « Dieu est amour », répète par deux fois Jean dans sa première épître [8]. L’amour est une Personne : « L’amour, c’est l’Esprit Saint » [9]. L’Esprit Saint est la sainteté des deux autres Personnes divines. Il est leur amour [10].

De même que l’Esprit Saint est la source de toute unité, il est donc la source de toute charité : « N’est-il pas évident que l’œuvre de l’Esprit en l’homme, c’est de mettre en lui la dilection et la charité ? » [11]. Ne peut donc être empli de l’Esprit, et appartenir à l’Église, que celui qui a la charité. C’est la charité, par l’Esprit, qui fait l’unité. C’est là le vrai critère d’appartenance à l’Église. Ainsi les donatistes « peuvent bien tous se signer du signe de la croix du Christ, tous répondre “amen”, tous chanter “alléluia”, être tous baptisés, entrer dans les églises, bâtir les murs des basiliques : les fils de Dieu ne se discernent des fils du diable que par la charité. Ceux qui ont la charité sont nés de Dieu, ceux qui ne l’ont pas ne sont pas nés de Dieu. Là est le grand signe, le grand principe de discernement » [12].

Et Dieu n’est pas seulement le principe de tout amour, il est cet amour même. Aimer son frère, c’est avoir la charité ; or puisque la charité, c’est Dieu même, tout amour nous rend participants de l’amour de Dieu. C’est Dieu présent en nous qui nous donne le pouvoir d’aimer Dieu, plus intérieur à nous-mêmes que nous-mêmes : « Commences-tu à aimer ? Dieu commence à habiter en toi » [13]. Dieu est donc le sujet de tout amour.

En même temps, aimer son frère, c’est aimer en lui le Christ, qui est ainsi l’objet de tout amour : « Celui qui aime les fils de Dieu aime le Fils de Dieu. (…) En aimant, il devient lui aussi un de ses membres, il est entré par la dilection dans l’unité du Corps du Christ : et il n’y aura qu’un seul Christ qui s’aime lui-même » [14].

Aimer le Christ, c’est donc aimer ses membres. Et bafouer ses membres, c’est bafouer le Christ : les donatistes manquent à la charité puisqu’ils déchirent l’Église par leurs divisions, ils brisent son unité. « A quoi bon croire si en même temps tu outrages ? Tu l’adores en sa tête, tu l’outrages en son corps » [15].

L’Esprit Saint est donc à la fois principe de toute unité, de toute charité et de toute sainteté. Et l’Église est à la fois communion des saints et lieu de sanctification, puisque l’Esprit en est l’âme : « Ce qu’est l’âme pour le corps, cela même est l’Esprit Saint pour le Corps du Christ qu’est l’Église » [16]. Appartient donc à l’Église celui qui a l’Esprit Saint en lui, l’Esprit sanctificateur, l’Esprit union et amour du Père et du Fils.

Parce que Dieu a choisi d’unir son Église par le Principe même qui est son unité, et parce que c’est le même Esprit qui sanctifie et qui unifie, unité et charité sont les deux signes essentiels de l’action de l’Esprit. L’œuvre de l’Esprit est de rendre l’homme semblable à Dieu, de le configurer à Dieu qui est un et trine, unité et relation d’amour.

L’homme, à son image, ne peut appartenir à l’Église que s’il réalise en lui l’unité et la catholicité de l’Église, pour pouvoir recevoir la sainteté de l’Esprit Saint. Nulle sainteté n’est possible sans l’Esprit sanctificateur, en dehors de la charité et de l’unité. Si l’une manque, la communion est imparfaite : le pécheur dans l’Église a l’unité sans la charité, les justes hors de l’Église ont la charité sans l’unité.

Une vision dynamique de l’Église

Si Augustin définit clairement ces deux critères d’appartenance à l’Église que sont l’unité et la charité, il se refuse cependant à effectuer dès ici-bas la séparation entre le bon grain et l’ivraie. La question essentielle est de savoir qui doit effectuer ce tri. Pour les donatistes, c’est l’Église qui a le pouvoir de sanctifier, c’est elle qui est juge de qui lui appartient ou non. Ils reprochent donc à l’Église d’accepter en son sein tant les justes que les pécheurs, et ainsi de n’être plus l’Église sainte, la colombe sans tache [17], le jardin clos et la fontaine scellée [18] : le péché des uns entache la communion entière.

Augustin répond à cette accusation en recentrant sur le Christ toute l’œuvre de salut qu’accomplit l’Église. Ce n’est pas elle qui baptise, qui donne les sacrements, c’est le Christ qui est, à travers elle, l’auteur des sacrements. Ce n’est pas à elle qu’il appartient de juger les justes et les pécheurs, c’est à Dieu. Augustin reprend la parabole du filet [19]. Ce filet qui tire les poissons vers le rivage, c’est l’Église. Or les pêcheurs, qui sont les prêtres, ignorent ce que contient le filet jusqu’à ce qu’on le tire sur le rivage pour trier. Ce moment du tri sur le rivage est la fin du monde : c’est Dieu, ce n’est pas l’Église, qui est juge de qui appartient ou non à l’Église.

En conséquence, puisque seul le jugement dernier effectue une séparation définitive, la vision ecclésiologique d’Augustin n’est pas statique mais essentiellement dynamique : tout n’est pas joué d’avance, il n’y a pas de prédestination. L’Église comporte des hommes unis à elle par les sacrements, mais qui ne lui appartiennent pas dans l’ordre de la grâce, qui ne feront pas partie de la communion des saints. A l’inverse, certains, qui n’appartiennent pas à l’Église de façon visible pourront et sont appelés à faire partie de cette communion des saints, de la Cité de Dieu achevée. C’est l’homme de bonne foi, celui qui croit ce qu’on lui a enseigné, mais dont l’adhésion à cette croyance n’est pas un acte conscient, fruit d’un choix personnel : « On ne doit pas compter au nombre des hérétiques ceux qui, sans animosité et sans opiniâtreté, défendent une doctrine même fausse et perverse, surtout lorsque, cette doctrine n’étant pas le fruit de leur audace et de leur présomption, mais un héritage de leurs pères induits en erreur, ils cherchent avec sollicitude la vérité et sont prêts à se corriger dès qu’ils l’auront trouvée » [20].

De fait, les deux cités sont encore mêlées sur la terre, et doublement mêlées. D’une part, les justes restent mêlés aux pécheurs comme le bon grain à l’ivraie : « Elle n’en doit pas moins se souvenir que parmi ses ennemis mêmes se cachent plusieurs de ses futurs concitoyens (…), de même qu’au cours de son pèlerinage en ce monde, la cité de Dieu compte dans son sein des hommes unis à elle par la participation aux sacrements, qui ne partageront pas avec elle la destinée éternelle des saints (…). De fait, les deux cités sont mêlées et enchevêtrées l’une dans l’autre en ce siècle, jusqu’au jour où le dernier jugement les séparera » [21].

Mais, plus fondamentalement, sur terre, la frontière entre la Cité de Dieu et la cité terrestre passe moins entre les justes et les pécheurs qu’à l’intérieur même du cœur de l’homme. Les deux cités se pénètrent mutuellement en l’homme qui n’est pas encore parvenu à la perfection : « Quant aux progressants, qui ne sont pas encore parfaits, il est possible qu’ils luttent contre un autre, de la manière dont tout homme bon est en lutte contre lui-même ; car en chacun la chair convoite contre l’esprit et l’esprit contre la chair » [22].

Aimer ses ennemis pour en faire des frères

Les ennemis de l’Église, ou les incroyants, doivent être considérés comme de futurs chrétiens. Non seulement le grand critère de la charité doit s’appliquer à ceux qui sont actuellement éloignés ou ennemis de l’Église, mais ce critère devient condition de l’unité, du rassemblement de tous les hommes dans le même Corps mystique, le Corps du Christ qu’est l’Église. Il convient donc de les aimer avant même qu’ils appartiennent à l’Église, et afin qu’ils en fassent partie.

De fait, le Christ n’a pas attendu que nous soyons purifiés pour aimer l’homme pécheur, mais c’est son amour même, s’appliquant à des êtres qui n’avaient rien d’aimable, qui nous a purifiés. L’amour ne constate pas, il anticipe. L’amour est premier, et il est totalement gratuit : le Christ se donne sans attendre au préalable une réponse de notre part.

De même, le chrétien aime du même amour un ennemi et un frère, il aime en son ennemi un frère : « Même en aimant des ennemis, ce sont des frères que vous aimez » [23], et il l’aime pour qu’il devienne un frère : « Aimez tous les hommes, même vos ennemis, non parce qu’ils sont vos frères, mais pour qu’ils soient vos frères » [24]. Le grand critère de la charité ne se limite donc pas à l’amour des membres du Corps du Christ, il s’étend à l’amour des ennemis pour en faire des frères. Il n’est donc pas d’apostolat qui soit possible sans voir dans l’athée, l’agnostique ou le représentant d’une autre religion un futur frère.

***

En définitive, l’Église est moins une réalité institutionnelle et transitoire, destinée à prodiguer à l’homme les sacrements et à édifier la réalité permanente de la Cité de Dieu, qu’une réalité spirituelle. Elle n’est pas un moyen de la grâce, mais l’unité de ceux qui sont en Dieu, le Corps du Christ, formant avec le Christ, qui en est la tête, une seule personne mystique, le Christ total. Et être en Dieu nécessite de devenir le réceptacle de l’Esprit Saint, dispensateur de toute grâce, principe de toute sainteté, artisan de charité et d’unité parce qu’il est lui-même cette charité et cette unité.

C’est donc la charité qui est le critère essentiel d’appartenance à l’Église, puisque la charité n’est pas possible en dehors de l’Esprit Saint, qui agit dans l’Église et en est l’âme. Mais l’Église ici-bas est en pèlerinage, la Cité de Dieu n’est pas encore achevée. L’apport essentiel d’Augustin aux prises avec la querelle donatiste est bien de passer de la vision statique opposant les croyants aux non croyants à une vision dynamique : les non croyants sont appelés à faire partie de cette communion des saints, les frontières de l’Église visible ne coïncident pas totalement avec celles de la réalité spirituelle qu’est l’Église invisible. Car l’Église est dans le temps « du déjà et du pas encore ». Elle est ce qu’elle est appelée à être, elle est ce Corps du Christ, achevé en sa tête, mais encore en croissance, sous l’action de l’Esprit Saint, durant son pèlerinage sur la terre.

Françoise d’Harcourt, Née en 1979. Maîtrise de Lettres Classiques à Paris IV Sorbonne. Études à Sciences-Po Paris.

[1] Augustinum Hipponensem, 1986, éd. Téqui, p. 34.

[2] « (…) quia ipsam formam habet sarmentum, et quod praecisum est de uite. Sed quid illis prodest forma, si non uiuant de radice ? », Augustin, Psalmus contra partem Donati, 234-235, Traité anti-donatistes I, BA 28, Paris, Desclée de Brouwer, 1963, trad. G. Bouissou, p.182-183.

[3] « Potest enim esse uisibilis forma palmitis etiam praeter uitem : sed inuisibilis uita radicis haberi non potest, nisi in uite », Augustin, Sermo 71, XIX, 32, Œuvres complètes de saint Augustin, t. XVI, Paris, 1871, trad. M. Pérone, éd. Louis Vivès p. 522.

[4] Cf. par ex. Epist. 98, 5 : « Societas sanctorum atque fidelium tota Mater Ecclesiae quae in sanctis est » ; Sermo 149, IX, 10 : « (…) ut pertineant ad sociÉtatem communionemque sanctorum ».

[5] Cf. Augustin, Sermo 71, XII, 18 ; Sermo 7, VI.

[6] Cf. Augustin, De Vera Religione, 34.

[7] « Quod ergo commune est Patri et Filio, per hoc nos uoluerunt habere communionem et inter nos et secum, et per illum donum nos colligere in unum quod ambo habent unum, hoc est per Spiritum sanctum Deum et donum Dei », Augustin, Sermo 71, XII, 18. Œuvres complètes, t. XVI, 1871, p. 510.

[8] 1Jn 4, 8.16.

[9] « In dilectione Spiritum sanctum esse », Augustin, Tractatus in ep. Io. VII, 6, SC 75, Cerf, Paris, 1994 (réimpr.), trad. P. Agaësse, p. 322-323.

[10] « Siue enim sit unitas amborum, siue sanctitas, siue charitas, siue ideo unitas quia charitas, et ideo charitas quia sanctitas », Augustin, De Trinitate, VI, 5, 7, BA 15, 1991, p. 482-485.

[11] « Nonne manifestum est quia hoc agit Spiritus sanctus in homine, ut sit in illo dilectio et caritas ? », Augustin, Tractatus in ep. Io. VI, 9, SC 75 (réimpr.), p. 296-297.

[12] « Signent se omnes signo crucis Christi ; respondeant omnes : Amen ; cantent omnes : Alleluia ; baptizentur omnes ; intrent Ecclesias ; faciant parietes basilicarum : non discernuntur filii Dei a filiis diaboli, nisi caritate. Qui habent caritatem, nati sunt ex Deo ; qui non habent, non sunt nati ex Deo. Magnum indicium, magna discretio », ibid. V, 7, p. 260-261.

[13] « Coepisti diligere ? Coepit in te Deus habitare », ibid.VIII, 12, p. 366-367.

[14] « Ergo qui diligit filios Dei, Filium Dei diligit. Et diligendo fit et ipse membrum, et fit per dilectionem in compage corporis Christi ; et erit unus Christus amans seipsum », ibid. X, 3, p. 414-415.

[15] « Quid prodest quia credis et blasphemas ? Adoras illum in capite, blasphemas in corpore », ibid. X, 8, p. 430-431.

[16] « Quod autem est anima corpori hominis, hoc est Spiritus sanctus corpori Christi quod est Ecclesia », Augustin, Sermo 267, IV. Œuvres complètes, t. XVIII, 1872, p. 377.

[17] Cf. Ct 5,2 ; 6,9.

[18] Cf. Ct 4,12.

[19] Augustin, Psalmus contra partem Donati, 9-19, BA 28, p. 150-153, citant Mt 13,47-50.

[20] Augustin, Epistula 43, I, 1. Œuvres complètes, t. IV, 1873, p. 392.

[21] « Meminerit sane in ipsis inimicis latere cives futuros (…), sicut ex illorum numero etiam Dei ciuitas habet secum, quamdiu peregrinatur in mundo, conexos communione sacramentorum, nec secum futuros in aeterna sorte sanctorum (…). Perplexae quippe sunt istae duae ciuitates in hoc saeculo inuicemque permixtae, donec ultimo judicio dirimantur », Augustin, De Civitate Dei, I, 35, BA 33, 19594, trad. G. Combès, p. 298-301.

[22] « Proficientes autem nondumque perfecti ita possunt, ut bonus quisque ex ea parte pugnet contra alterum, qua etiam contra semet ipsum ; et in uno quippe homine caro concupiscit aduersus spiritum et spiritus adversus carnem », ibid. XV, 5, BA 36, 19604, p. 48-49, avec référence in fine à Ga 5,17.

[23] « In eo etiam quod diligitis inimicos, fratres diligitis », Augustin, Tractatus in ep. Io. VIII, 10, SC 75, p. 360-361.

[24] « Omnes homines etiam inimicos uestros diligatis : non quia sunt fratres, sed ut fratres sint », Augustin, ibid. X, 7, p. 428-429.

De l’unité de l’Église

De la tyrannie

Méfaits de la tyrannie.

C’est ce qu’on voit encore très clairement si l’on considère les maux qu’engendre la tyrannie : le tyran recherche son bien privé au mépris du bien commun. Par suite, il accable de diverses façons ses sujets, selon qu’il est en proie à diverses passions qui lui font convoiter certains biens.

Méfaits dans l’ordre temporel.

Car celui que la cupidité possède ravit les biens de ses sujets. De là cette parole de Salomon, Proverbes XXIX,4 : Un roi juste fait la grandeur de son pays tandis qu’un homme cupide en fait la ruine.

D’autre part, s’il est sujet à s’irriter, il verse le sang pour des motifs qui n’en sont pas, ce qui fait dire à Ézéchiel, XXII, 27 : Ses princes sont au milieu d’[Israël] comme des loups qui ravissent une proie pour en répandre le sang.

C’est donc de fuir un tel gouvernement que nous conseille le Sage lorsqu’il dit, Ecclésiastique IX, 18 : Tiens-toi loin de l’homme qui peut te faire mourir, parce qu’il emploie sa puissance à tuer, non dans l’intérêt de la justice, mais par frénésie d’autorité. Dans ce cas il n’y a nulle sécurité ; tout est incertain lorsqu’on s’éloigne du droit ; on ne peut s’appuyer sur ce qui dépend d’une volonté étrangère, — je dis « volonté » pour ne pas répéter le mot « frénésie ».

Méfaits dans l’ordre spirituel.

Et le tyran ne se borne pas à accabler ses sujets dans les choses corporelles : il empêche jusqu’à leurs biens spirituels. Car ceux qui ambitionnent davantage de commander que de contribuer à l’intérêt général, paralysent tout essor chez leurs sujets ; toute supériorité chez ceux-ci leur donne le soupçon d’un préjudice causé à leur domination inique. Les tyrans suspectent les bons plus que les méchants ; et toujours la vertu d’autrui leur paraît redoutable.

En conséquence, voici à quoi s’appliquent les efforts de tels tyrans : à étouffer chez leurs sujets l’éveil de cette grandeur d’âme, fruit de la vertu, qui les empêche de supporter leur domination inique ; puis à empêcher entre ces sujets l’affermissement de tout lien d’amitié et la naissance de cette joie qu’engendrent les avantages réciproques de la concorde ; afin que, de la sorte, toute confiance mutuelle étant détruite, disparaisse la possibilité de tramer aucun complot contre leur oppression.

Dans ce but, les tyrans sèment les dissensions et les alimentent lorsqu’elles naissent ; ils empêchent les manifestations qui peuvent unir les hommes : tels les noces et les festins et tout ce qui, de la même façon, engendre habituellement parmi les hommes l’amitié et la confiance.

Les tyrans font encore effort pour que leurs sujets ne deviennent pas riches ou puissants. Car, soupçonnant chez leurs sujets la même malice qu’ils sentent en eux-mêmes, comme eux-mêmes se servent de leur puissance et de leur richesse, pour nuire, ils craignent pareillement de voir la puissance et les richesses de leurs sujets tourner à leur propre détriment. Aussi est-il dit du tyran dans Job, XV, 21 : Un bourdonnement de terreur ne quitte pas ses oreilles et lorsque la paix règne autour de lui (c’est-à-dire lorsque personne ne cherche à lui faire du mal), il soupçonne toujours des pièges.

Il en résulte que, les chefs qui devraient conduire leurs sujets à la vertu étant assez iniques pour haïr au contraire la vertu chez leurs sujets et empêcher ceux-ci de l’acquérir, on trouve peu d’hommes vertueux sous la domination des tyrans. Car, selon la sentence du Philosophe, on rencontre les hommes de valeur auprès de ceux qui honorent toute valeur éminente ; et, comme dit Cicéron, les vertus que tout le monde condamne sont rabaissées et perdent la meilleure part de leur vigueur.

Il est naturel en outre que les hommes nourris dans la crainte abaissent leur âme jusqu’à la servilité et deviennent lâches à l’égard de toute action virile et exigeant tant soit peu de hardiesse. L’expérience le constate aisément dans les pays longtemps soumis à des tyrans. C’est ce qui fait dire à l’Apôtre, Épître aux Colossiens, III, 21 : Pères, ne provoquez pas d’irritation chez vos enfants, de peur qu’ils ne perdent courage.

La considération de ces méfaits du tyran fait dire au roi Salomon, Prov. XXVIII, 12 : Le règne des impies est une ruine pour les hommes, c’est-à-dire que la méchanceté des tyrans éloigne les hommes de la pratique progressive des vertus.
Il dit encore, XXIX, 2 : Lorsque les impies ont saisi l’autorité, le peuple gémit, comme s’il était emmené en servitude ; et encore, XXVIII, 28 : Que les impies lèvent la tête, les hommes se cachent, pour échapper à la cruauté des tyrans.

Cela n’est pas étonnant, d’ailleurs, car l’homme qui commande sans obéir à la raison mais en se laissant entraîner par sa passion ne diffère en rien de la bête, ce qui fait dire à Salomon : Un lion rugissant et un ours affamé, tel est le prince impie dominant sur le peuple appauvri (Ibid. , XXVIII, 15).

C’est pourquoi les hommes se cachent des tyrans comme de bêtes cruelles et cela revient au même, semble-t-il, d’être soumis à un tyran et exposé à une bête furieuse. Saint Thomas d’Aquin De regimine principum III

De la tyrannie

Jupiter et ses maîtres veulent vous dépouiller

Que penser de la menace voilée de Macron sur Brut?

Par Dominique Muselet Mondialisation.ca, 18 décembre 2020 Région : L’Europe Thème: Désinformation médiatique, Droits humains et État policier, Loi et Justice Analyses: COVID-19

 En réponse à une question du journaliste de Brut sur les élections présidentielles de 2020, Macron a répondu : « Peut-être que je ne pourrai pas être candidat. Peut-être que je devrai faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures, parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je puisse être candidat. » Une déclaration sibylline et quelque peu menaçante qui n’a évidemment pas du tout intéressé les médias officiels mais qui a fait couler beaucoup d’encre sur les médias sociaux et dans la dissidence, comme j’appelle tout ce qui met en furie l’Establishment.

 Vrai ou fake

Je ne pensais pas que Sud radio faisait partie de la dissidence, jusqu’à ce que ce media soit épinglé par l’émission Vrai ou fake de France info, la TV de Macron. Cette émission s’est donné pour mission de ramener vers le droit chemin de la Pensée unique, les brebis égarées dans le « complotisme » (en clair, qui doutent des versions officielles). Ces fake journalistes, mais vrais propagandistes, vont, dans leur zèle, jusqu’à poser de malheureux lycéens-potiches sur le plateau pour les endoctriner en public et servir d’exemples à tous les jeunes qui seraient tentés d’écouter les sirènes de la déviance. Un spectacle écœurant !

Donc, le 10 décembre, les petits soldats du ministère de la Vérité de France-info ont lancé l’anathème sur tous ceux qui osent exprimer une opinion différente de la version du gouvernement sur l’épidémie de Covid et sur tous ceux qui osent leur donner la parole comme Sud radio et André Berkoff qu’ils ont accusé de voyager « avec allégresse dans ce monde de désinformation ». Plus aveugles que le clergé catholique sur la disparition de la foi, ces fanatiques de la Pensée officielle ne comprennent pas pourquoi malgré, tous leurs efforts, « la galaxie fake-news est en expansion ». Qui sait quelle inquisition ils nous préparent pour en venir à bout…

L’ambition des nouveaux maîtres du monde

C’est donc le « dissident » André Berkoff qui invite, le 14 décembre, Olivier Piacentini, un ancien banquier qui vient de publier « Le mirage mondialiste – Comment l’oligarchie manipule l’opinion ». Il nous explique, en deux mots, comment le système néolibéral fonctionne : « Les Etats se surendettent de plus en plus pour pallier aux effets de la mondialisation (désindustrialisation, chômage, etc), donc peu à peu les Etats s’appauvrissent, les grands groupes s’enrichissent et tiennent les Etats en dépendance par la dette ».

Ce rapport de force très favorable aux nouveaux maîtres du monde, ceux qui ont l’argent, décuple leur ambition de s’emparer du pouvoir politique. Cela se fait de manière insidieuse parce que les peuples ne sont pas d’accord.

 Et on les comprend ! C’est bien beau la société de consommation, des loisirs et du divertissement, tant qu’on a de l’argent. Mais à mesure que le travail passe en Asie, où il revient moins cher aux multinationales, nous avons de moins en moins de pognon, comme dit Macron. D’après Philippe Herlin, les Français ont perdu 25% de leur pouvoir d’achat depuis les années 1980.

 Aujourd’hui, constate Olivier Placentini, les Français ne sortent plus de chez eux et les grands groupes ponctionnent ce qui leur reste d’argent après que l’Etat soit passé, grâce notamment aux abonnements (internet, portable, netflix, etc.)

Le moins qu’on puisse dire est que notre ex-banquier ne porte pas l’Union Européenne dans son cœur. C’est, selon lui, un « laboratoire du futur gouvernement mondial. Conçue pour assurer la prospérité de l’Europe et lui donner les moyens de rivaliser avec la Chine, la Russie, les Etats-Unis », elle est, en fait, au service des multinationales comme Gilead (à qui elle a acheté sans sourciller pour un milliard d’euros de Remdesivir nocif !) et ne fait même pas le poids devant une puissance moyenne comme la Turquie…

Cependant tout n’est pas perdu, nous affirme-t-il. Devant la montée des populismes, les puissances d’argent accélèrent leur programme et du coup, elles se démasquent (pendant qu’elles nous masquent, on appréciera l’humour de la situation !!!) et deviennent plus faciles à combattre.

Les « choses dures »

Mais revenons à nos moutons, à savoir la réponse « subliminale et très mystérieuse » que Macron a faite à Brut. Pour Olivier Piacentini, il ne peut pas s’agir des contre-réformes habituelles (retraites, chômages, droit du travail, privatisations). Cette manière de dépouiller les Français est de la routine pour Macron, ses homologues et ses commanditaires depuis 50 ans, il doit s’agir de quelque chose d’inédit, de grandiose, en un mot de jupitérien.

Quelque chose qui mette la dernière touche au « projet de Macron », c’est-à-dire « au projet de ceux qui ont financé sa campagne, à savoir les grandes multinationales », c’est-à-dire au projet « d’exproprier les Français de leur travail et de leur indépendance économique », comme on le voit avec l’interdiction de travailler faîte aux commerçants, à la culture, aux restaurants, etc.

Alors ? Eh bien Olivier Piacentini pense « qu’il va être amené dans les prochains mois à déclencher la Directive européenne BRRD » que Sapin a fait rentrer dans la loi française en 2015 (Macron était alors ministre de l’économie) et qui permet à l’Etat de se servir directement dans l’épargne de Français pour renflouer les banques. « L’information est passée en toute discrétion » note le Figaro. Quelle surprise !

 Le site Thaïlande.fr s’est ému de ce qu’il a qualifié d’« épée de Damoclès sur l’épargne des Français » et, ironie du sort, leur conseille de déposer leurs économies dans les banques thaïlandaises pour les soustraire à la rapacité de l’aristocratie stato-financière occidentale.

 En fait, la formule n’est pas tout à fait inédite. L’Union européenne l’a testée à Chypres. Vous vous souvenez ? Quand les Chypriotes ont été dépouillés nous n’avons rien dit, nous n’étions pas Chypriotes. Quand la Grèce a été pillée et les Grecs réduits à la misère noire, nous n’avions rien dit non plus, nous n’étions pas Grecs. Maintenant c’est notre tour, hélas, comme dit le pasteur Niemoller, « il ne reste plus personne pour dire quelque chose ».

 Il faut reconnaître que c’est tentant. Selon la Banque de France, le montant total de l’épargne des ménages s’élevait à 5 367 milliards d’euros au troisième trimestre 2019. Et il n’a fait qu’augmenter avec l’épargne « forcée » des consommateurs, enfermés chez eux pendant l’épidémie et de plus en plus inquiets pour l’avenir.

Début avril, les députés PS ont ouvert la danse en proposant « un prélèvement exceptionnel de solidarité sur les encours d’assurance-vie supérieurs à 30.000 euros ».

Même les quelques sous que les plus modestes d’entre nous ont déposé sur des livrets A ne sont pas à l’abri. « Est-ce que l’Etat pourrait dire demain je prends 10% sur tous les livrets A? En termes de prélèvement fiscal, rien ne l’interdirait», assure Philippe Crevel.

Capture d’écran : Distribution de nourriture organisée par les Restos du cœur, place de la République, à Paris, le 11 avril. 

 Le principe de précaution et le grand inquisiteur

Olivier Piacentini, qui se défend à plusieurs reprises d’être complotiste, note avec finesse que « l’hystérie covid frappe surtout les pays sous domination étasunienne ». Eh oui, comme par hasard, elle est surtout orchestrée dans les pays d’Europe encore prospères dirigés par des adeptes fanatiques du néo-libéralisme à la solde des multinationales. Autrement dit, les pays les plus susceptibles de constituer le fer de lance d’un gouvernement mondial au service des monopoles privés.

Et comme par hasard, il se trouve que les populations de ces mêmes pays sont soumises au Principe de précaution. Les sociologues Jean-Claude Paye et Tülay Umay analysent, dans un excellent article intitulé Coronavirus : une nouvelle inquisition, toute la perversité de cette invention des dirigeants occidentaux pour fuir leurs responsabilités et se protéger des peuples qu’ils spolient toujours davantage.

Apparu dans les années 1970 en droit allemand, le principe de précaution a depuis lors été inscrit au niveau international dans de nombreux traités, au niveau européen dans le traité de Maastricht, et au niveau national dans l’ordre juridique interne de certains États membres.

 Voilà ce que nos deux sociologues en disent :

« Nous sommes ici dans l’incertitude d’un risque, dont la réalisation est elle-même incertaine. Le principe de précaution nous interdit de penser. Il s’oppose à toute possibilité d’observation, en supprimant la notion même de causalité, comme succession temporelle de causes et d’effets. Sous la forme du délire, le discours sur la coronavirus colonise notre vie individuelle et notre réalité sociale. Il fonde un nouveau Réel, il porte sur quelque chose dont nous ne pouvons rien dire et sur lequel nous n’avons pas de prise ».

Nous constatons tous que cette épidémie, en nous privant de notre liberté et de notre libre-arbitre, nous réduit à l’état de troupeau, comme

« à chaque fois que la population s’est trouvée totalement démunie, placée dans une position de détresse par rapport au pouvoir. La détresse des individus résulte d’une perte des repères et surtout d’une impossibilité de faire face, de dire non aux injonctions qui leur sont adressées. Confrontées au fait de « ne pouvoir attendre l’aide de personne », les populations sont alors plongées dans une radicale impuissance ».

 Jean-Claude Paye et Tülay Umay comparent notre situation à celle qui est décrite dans Les frères Karamazov.Dostoïevski,

« en situant l’action dans la période historique de l’inquisition, fait ressortir une problématique qui rappelle étrangement ce que nous vivons présentement. L’organisation de l’inquisition repose sur le personnage du grand Inquisiteur qui considère l’humanité comme un troupeau. Il conçoit que l’homme ne peut trouver son salut qu’en renonçant à sa subjectivité et en se dépersonnalisant.

 Si l’humanité doit être réduite à l’état de troupeau docile, l’individu, en déléguant sa liberté au grand inquisiteur, redevient un « infans », coupable de renoncer à sa liberté. Il devient alors complètement dépendant d’un pouvoir qui lui dicte sa conduite. Si bien que le grand Inquisiteur peut affirmer : « Oh, nous arriverons à les convaincre qu’ils ne deviendront libres qu’au moment où ils renonceront pour nous à leur liberté et ils se soumettront ». Dans cette « pandémie », il est signifié aux individus qu’ils ne redeviendront «libres » qu’au moment où ils auront acceptés le vaccin et qu’ils auront abandonné toute volonté d’avoir une maîtrise de leur existence. »

 Le gouvernement de la terreur

 Geoffroy de Lagasnerie explique, dans une interview à Reporterre, comment Macron met en place un gouvernement par la terreur :

 « Macron détruit tout ce qui protège de l’exposition au pouvoir arbitraire, par plein de petites réformes : le démantèlement du droit de travail qui a augmenté la soumission des employés à leurs patrons, l’augmentation du pouvoir des préfets pour le contrôle des manifestations, l’accroissement des possibilités de rétention… Le macronisme démantèle les protections juridiques, syndicales… Et il expose les individus à de plus en plus de pouvoirs arbitraires : le pouvoir du patron, le pouvoir du préfet, le pouvoir du ministre, le pouvoir du directeur d’établissement… Cette multiplication des petits pouvoirs soumet les individus à une forme de terreur continue, la peur des sanctions qu’on peut subir si l’on dévie, si l’on conteste, si l’on est indocile.

 Et la peur du policier dans la rue… ajoute Hervé Kempf de Reporterre,

 Et bien sûr, la peur du policier. Quand vous multipliez les zones dans lesquelles les sujets politiques sont terrifiés, vous les soumettez à un ordre psychique extrêmement puissant en termes de conformation. La conséquence de cela à long terme est de ne même plus voir qu’il y a des problèmes parce que les gens se seront entièrement autocensurés ».

Et Lagasnerie de conclure : « Le macronisme fonctionne à l’élimination systématique — sociale, pénale, carcérale, économique — des indésirables ».

C’est aussi ce que semble penser le Dr Ebstein qui a été convoqué par le Conseil de l’ordre, en juin dernier, pour avoir refusé d’appliquer le protocole sanitaire des 4D : Doliprane, Domicile, Dodo, Décès.

 Conclusion

 L’instrumentalisation de l’épidémie pour tétaniser et terroriser les populations a permis aux puissances d’argent d’engranger des profits considérables aux dépens des populations paralysées et d’augmenter leur pouvoir. Elle a permis de réduire les libertés individuelles et d’habituer les populations à vivre sous la botte de la police, au gré d’ordres arbitraires et iniques. Si cela ne suffit pas à faire passer des « choses dures », il reste toujours à Macron l’Article 16 qui donne les pleins pouvoirs au président de la République.

A condition qu’il ne perde pas l’appui de la police et/ou de l’armée, il pourra alors faire absolument tout ce qui lui plaît, pas seulement des petites sauteries entre hommes à l’Elysée en plein couvre-feu, mais « repousser » les élections présidentielles, instaurer un état d’urgence illimité et, pourquoi pas, mettre en place une dictature à la chilienne.

« Ces gens-là n’ont donc pas de conscience ! », s’indignait dernièrement un de mes amis. Eh non ! Lord Acton nous avait prévenus : « Le pouvoir tend à corrompre et le pouvoir absolu corrompt absolument ».

Si donc y a des élections et que Macron ne puisse pas se représenter tant il s’est fait haïr des Français, il n’aura pas tout perdu pour autant. Outre que ses amis banquiers le récompenseront généreusement pour ses bons et loyaux services, l’histoire ne l’oubliera pas à la différence de Sarkozy et Hollande, les présidents petits bras à usage unique qui l’ont précédé.

Pour être célèbre, il est, en effet, infiniment plus sûr d’être un super héros du mal que du bien. Comme dit William Shakespeare : « Le mal que fait un homme vit après lui ; souvent ses bonnes actions vont dans la terre avec ses os ».

 Voyez Néron…

 Dominique Muselet

Jupiter et ses maîtres veulent vous dépouiller