Pourquoi la Russie n’est pas consacré au Cœur Immaculé de la Très Sainte Vierge

Pourquoi cette consécration, si simple en soi, est-elle si difficile à réaliser en pratique ?

Notre-Dame a demandé que la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé soit réalisée par le pape et les évêques du monde entier [1]. Elle a expliqué que si cela était fait, il y aurait la paix dans le monde ; sinon la Russie répandrait ses erreurs, c’est-à-dire le communisme, dans le monde. Cette consécration n’a pas été réalisée telle qu’elle a été demandée. C’est pourquoi le communisme s’est propagé sur toute la terre. Pourquoi cette consécration, si simple en soi, est-elle si difficile à réaliser en pratique ?

Première raison. La consécration au Cœur Immaculé de Marie est un acte religieux qui porte sur une nation, c’est-à-dire sur une réalité politique. Elle est donc contraire au libéralisme politique des États, prôné par Vatican II dans Dignitatis humanae.

Deuxième raison. De plus, une consécration à Marie n’est rien d’autre qu’une « préparation au Règne de Jésus-Christ » [2]. Or, depuis le Concile, la Rome moderniste n’a cessé de découronner socialement Jésus-Christ. En effet, c’est elle qui a organisé systématiquement l’apostasie des nations catholiques au nom de Vatican II [3].

Troisième raison. Cette consécration entraînerait le retour des schismatiques à l’Église catholique [4]. Elle est donc contraire à la théorie conciliaire des « églises-soeurs » (le subsistit in de Lumen gentium), selon laquelle les églises catholique, orthodoxe et protestante sont trois parties de l’Église du Christ.

Quatrième raison. Cette consécration est un acte de dévotion à la Sainte Vierge. C’est un appel à sa Médiation universelle de toutes grâces. Or, depuis le Vatican II, les hommes d’Église pensent que la Vierge est un « motif de polémique » vis-à-vis des protestants, qui viendrait contrarier l’œcuménisme [5].

Cinquième raison. Cette consécration vise une conversion en vue du salut. Cela est contraire à la doctrine contenue dans les documents conciliaires Lumen gentium et Unitatis redintegratio qui enseignent la valeur salvifique des religions au-delà des limites visibles de l’Église.

Sixième raison. Outre l’orthodoxie, trois religions sont officiellement considérées comme appartenant à la tradition russe : le judaïsme, l’islamisme et le bouddhisme. Rechercher la conversion de la Russie est donc contraire à la doctrine conciliaire contenue dans Nostra aetate relative à ces religions.

Septième raison. Cette consécration doit être faite au Cœur Immaculé de Marie. C’est rappeler l’Immaculée Conception et, du même coup, le péché originel ; c’est donc dénoncer la fausse dignité humaine et le culte de l’homme promus par Vatican II.

Huitième raison. Cette consécration est annoncée comme remède au communisme « intrinsèquement pervers » [6]. Or, Vatican II, pour des raisons « pastorales », a refusé de condamner le communisme. Cette consécration est donc contraire au caractère prétendu « pastoral » du concile Vatican II.

Neuvième raison. Cette consécration a pour but d’obtenir la paix dans le monde par un autre moyen que les réunions interreligieuses dont le prototype fut celle du 27 octobre 1986 à Assise. Cette consécration s’oppose donc à ce que les hommes d’Église appellent « l’esprit d’Assise ».

Dixième raison. L’origine de cette consécration est surnaturelle. Elle est demandée au pape et aux évêques unis au pape comme à leur chef. Puisqu’elle s’accomplirait par voie hiérarchique, c’est-à-dire sur injonction du Ciel, via le pape, elle ne serait pas le fruit d’une démarche synodale et collégiale du peuple de Dieu si chère au pape actuel.

Vatican II est donc le principal obstacle à la consécration de la Russie au Cœur immaculé de Marie. Ainsi, tant que Rome restera attachée au Concile et à ses réformes, cette consécration sera moralement impossible… Cependant, un miracle peut toujours être obtenu par la prière et la pénitence [7].

Source : Le Combat de la Foi / La Porte Latine (11 novembre 2016)

Notes de bas de page

  1. Demande annoncée en 1917 à Fatima, mais explicitée à Tuy en 1929.[]
  2. Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, n° 227.[]
  3. Cf. Les nombreux exemples apportés par Daniel Leroux dans Pierre m’aimes-tu ? Éditions Fideliter, 1988, pp. 20-21.[]
  4. C’est la thèse du père Pierre Caillon, fatimologue français renommé.[]
  5. Cf. Courrier de Rome, si si no no de novembre 1997, p. 4.[]
  6. Cf. l’encyclique Divini Redemptoris de Pie XI du19 mars 1937.[]
  7. C’est le but de la croisade lancée par Mgr Fellay entre le 15 août 2016 et le 22 août 2017 (12 millions de chapelets et cinquante millions de sacrifices).[]

Abbé Guy Castelain FSSPX

Source La porte Latine

Note de la rédaction : Mais par qui Vatican a-t-il été convoqué ? Qui a refusé de condamner le communisme, parce qu’il avait fait avec eux les accords de Metz ? Qui a décidé que ce concile serait soi-disant pastoral, alors qu’à l’évidence le but était tout autre ? Qui sont ces curieux papes qui résistent à la Mère de Dieu ? Notons aussi que les erreurs de la Russie sont, en fait; peu Russe.

Pourquoi la Russie n’est pas consacré au Cœur Immaculé de la Très Sainte Vierge

Sans masque et sans gel

Ukraine : pourquoi Poutine ne se contentera pas de prendre Kiev

Éric Verhaeghe
Le courrier des stratèges
jeu., 24 fév. 2022 19:01 UTC

L’offensive éclair de Poutine en Ukraine était annoncée depuis plusieurs jours, et même plusieurs semaines, dans la grande incrédulité d’une bonne partie de l’opinion occidentale. Après la sidération du COVID, la sidération de la guerre avec la Russie ! Au-delà des premiers jugements moraux, qui annoncent une nouvelle mise de l’opinion sous le boisseau de la censure, se pose la seule question qui vaille : quel intérêt objectif Vladimir Poutine aurait-il à ne pas affronter directement l’Occident, au besoin avec une escalade nucléaire ?

russia

Beaucoup d’Européens sont encore incrédules devant l’invasion de l’Ukraine (pourtant logique et prévisible) par Poutine, ce matin. Il faut dire que, depuis la crise du COVID, l’opinion publique a forgé une véritable méfiance vis-à-vis de la propagande officielle, de telle sorte que les appels au loup ne sont plus guère entendus.

ukraine

L’aveuglement des « géo-politiciens » européens

À la décharge de l’opinion publique, ajoutons que la petite communauté des « géo-politiciens » occidentaux qui commentent la vie internationale avec une arrogance qui n’a d’égal que sa cécité, soutient depuis des mois qu’un coup de main russe en Ukraine est absolument impossible.

Toute voix discordante sur ce sujet a été systématiquement disqualifiée dans le Landerneau.

Face à un tel « consensus des analystes », qui rappelle les gloses des analystes financiers enthousiastes avant un krach boursier, il a été difficile de dire ce qui semblait évident, à savoir que la Russie a depuis plusieurs mois les meilleures raisons du monde d’en découdre ouvertement avec l’Occident.

Pourquoi les « géo-politiciens » se sont trompé

Les « géo-politiciens » forment une petite caste hautaine, comme on en connaît tant dans d’autres domaines : les économistes, les juristes, les médecins de plateaux, etc. Ils partent du principe qu’ils sont les seuls à maîtriser les problèmes et qu’ils sont détenteurs du savoir universel.

Comme cette coterie est surtout composée de fonctionnaires (enseignants, rédacteurs du Quai d’Orsay, etc.), ils conçoivent le monde à l’image de l’administration qu’ils connaissent : vieillotte, lente à réagir, indécise.

Ils n’ont donc rien compris à la fulgurance que la maîtrise des armes hypersoniques ouvre dans le bouleversement stratégique. Dans leur esprit, le rapport de force international n’évolue pas plus vite qu’une procédure administrative.

Grave erreur !

La révolution stratégique du missile hypersonique

Depuis les années 50, la paix entre l’Est et l’Ouest tient à une expression bien connue : l’équilibre par la terreur, c’est-à-dire la dissuasion nucléaire.

Dès lors que l’URSS d’abord, la Russie ensuite, disposait des mêmes technologies que les États-Unis, technologies permettant d’annihiler l’autre, aucune des deux parties n’avait intérêt à déclarer une guerre frontale.

Contrairement aux élucubrations de Macron et de sa caste incompétente, la paix en Europe n’a pas été maintenue grâce à l’Union Européenne, mais grâce à la dissuasion nucléaire.

Or, il se trouve qu’une révolution technologique modifie en profondeur, depuis quelques mois, l’équilibre des forces et la doctrine de la dissuasion nucléaire : l’invention des missiles hypersoniques. Ces missiles ultra-rapides, qui peuvent porter des têtes nucléaires, peuvent mettre en échec tous les parapluies nucléaires existants.

Il se trouve aussi que deux pays ont acquis la maîtrise de cet armement : la Russie, et, partiellement, la Chine. Les États-Unis devraient rapidement (et c’est bien le problème) recoller au peloton de tête.

L’avantage stratégique éphémère de Poutine

Récapitulons : pendant quelques mois, l’armée russe dispose d’un avantage inédit, qui fait d’elle la force la plus destructrice du monde. Cette supériorité systémique, qui pourrait disparaître en 2023, se mesure essentiellement en cas de conflit nucléaire.

Concrètement, en cas de recours à des armes nucléaires de destruction massive, la Russie pourrait écraser les États-Unis sans subir de dommage équivalent.

Bien entendu, le géo-politicien moyen, pour qui le monde est bâti comme une université française, c’est-à-dire sclérosée et incapable d’agir, disserte volontiers sur cet avantage stratégique temporaire de la Russie sans imaginer les conséquences qu’un homme d’action peut en tirer : à savoir que c’est le moment où jamais de prendre ses bénéfices et de ne surtout pas se poser de question morale.

L’opération qui se déroule en Ukraine le démontre.

Malgré cette évidence, nous entendons depuis des semaines tant de voix « expertes » nous garantir que la Russie n’a surtout pas intérêt à… faire ce qu’elle fait en ce moment, c’est-à-dire envoyer 150.000 hommes aguerris prendre Kiev pour y (re)planter le drapeau russe.

L’évidente stratégie de Poutine

Ce qui se passe en Ukraine est un jeu d’enfant à comprendre.

Après la chute du mur de Berlin, en 1989, l’URSS a dû manger son chapeau. 30 ans plus tard, et un sacré démantèlement subi, elle est de retour avec une vraie capacité militaire à dominer les Etats-Unis en cas de confrontation.

Que feriez-vous à la place de Poutine, sachant que votre avantage ne durera pas ? Vous reprenez votre bien, et vous en profiter pour mettre les Etats-Unis à genoux.

Idéalement, vous poussez votre avantage pour tirer le maximum de bénéfices de la situation : vous envahissez toute l’Ukraine, au besoin vous asticotez ses voisins, la Pologne, la Roumanie, par exemple, pour tester la capacité de réaction de l’OTAN.

Et vous attendez patiemment que le ton monte car vous savez, qu’en bout de course, vous écraserez votre adversaire.

Le jeu beaucoup trop dangereux de l’Occident

Sans surprise, aux premières menaces sur l’Ukraine, les Occidentaux ont commencé un jeu de moulinets dans les airs, qui a débouché sur du vide. Avant même que les chars russes n’entrent dans le Donbass, Biden et l’UE avaient expliqué que leur réaction n’irait pas au-delà de sanctions économiques.

Face à une telle inertie, envahir l’Ukraine est d’une évidence biblique. Même sans tenir compte de la supériorité de l’armement russe, le rapport de force parle tout seul : Poutine a rassemblé 150.000 soldats d’active épaulés par 1.200 chars de combat, et des centaines d’avions de combat. La flotte ukrainienne se limite à 125 avions.

Si l’invasion de l’Ukraine ne se fera pas sans dégât pour l’armée russe, la victoire finale promet d’être écrasante.

En contrepartie, l’Occident a la tentation de ne réagir que par des sanctions économiques, comme l’exclusion de la Russie hors de la zone Swift, ce qui romprait le commerce international avec le pays.

Cette stratégie d’étouffement économique est le vrai poison du chaos, car il ne peut que pousser la Russie à se faire justice elle-même en la contraignant à prendre ce qu’on ne lui vend plus.

La Chine et Taiwan

Un autre pays dispose de l’avantage stratégique temporaire du missile hypersonique sur les Etats-Unis : la Chine.

On notera, comme l’avait pressenti la couverture de The Economist, que la stratégie de Biden a consisté à pousser la Russie dans le « camp » de la Chine.

En réalité, depuis le début de la pandémie de coronavirus, la stratégie américaine vise à passer d’un Yalta avec la Russie à un Yalta avec la Chine, qui aurait une autorité de fait sur la Russie.

Dans ce cadre général, rien n’exclut que la Chine se laisse inspirer par la Russie, en menant l’opération suprême de reconstruction de son unité territoriale : l’invasion de Taïwan. Ce coup serait assez logique si l’on interprète la période que nous visons comme une confrontation globale entre le monde occidental et le reste.

Les humiliations issues de la seconde guerre mondiale puis de la chute du Mur sont en train d’être lavées.

Le risque du parachute en torche

Résumons. D’un côté, la Russie et la Chine, des puissances militaires dominantes qui ont une revanche à prendre sur des humiliations sévères. De l’autre, un ordre occidental en pleine déconfiture, notamment sous le fait de l’idéologie mondialiste.

En Occident, personne ne veut mourir pour Kiev, ni pour Taïwan. Mais tout le monde est (partiellement) d’accord pour que la Russie soit exclue du commerce international (à condition que le gaz continue à arriver car il fait froid en hiver). En revanche, pour la Chine, compte tenu de notre état de dépendance vis-à-vis de l’industrie locale, c’est plus compliqué.

Toute notre difficulté est de comprendre la folie qui agite notre élite dirigeante. Son intention est-elle de garantir une vie harmonieuse dans les pays qu’elle dirige, ou bien consiste-t-elle à exécuter un plan absurde que j’appelle l’agenda du chaos, consistant à provoquer le désordre pour justifier la tyrannie ?

La question est ouverte et, en réalité, on peut craindre le pire, si l’on en juge par ce qu’on a vu lors de la crise du COVID.

Une page d’histoire se tourne

Dans tous les cas, nous pouvons diagnostiquer la traversée d’une étrange période, historique, rare, où des puissances s’apprêtent à tourner une page de l’histoire et à venger leur humiliation séculaire.

Cette période commence probablement par un immense malentendu.

Du côté occidental, le Deep State américain semble convaincu qu’il pourra contenir l’axe sino-russe absurdement constitué ou fomenté par l’Occident à un espace qu’il contrôlera.

Du côté sino-russe, l’ambition est probablement d’une nature différente : prendre ses revanches, récupérer ses frontières naturelles, étendre sa domination.

Le Deep State américain, qui est à la manœuvre tant sur le COVID que sur l’affaire russe, est-il capable de comprendre qu’il peut se faire « rouler » dans la farine par ses adversaires qu’il imagine être des partenaires ?

C’est là que nous avons un problème. Dont l’hybris Mc Kinsey, ajoutons-le.

Pour mémoire :

La mère de Poutine est Shelomova Maria Ivanovna, d’origine Hébraïque ce qui fait de Poutine un juif de sang.
Poutine est également Franc-Maçon membre des Ur-Lodges ou Super-Loges réservés à l’élite maçonnique internationale.
Cette guerre en Urkaine fait partie du plan du NOM.

Sans masque et sans gel

Une guerre de civilisation

Ukraine: C’est une guerre de civilisation

Qu’on ne s’y trompe pas, l’Ukraine en elle-même n’est pas le principal problème. L’Ukraine n’est que le moyen utilisé par les responsables du « problème ».

2014, pendant les Jeux Olympiques de Sochi (Russie) les États-Unis, à la manœuvre depuis quelques années déjà en Ukraine, organisent de violents mouvements de rue et provocations. Le pouvoir ukrainien tombe et un ancien clown inconnu du monde politique est élu président, immédiatement reconnu par l’ensemble des pays occidentaux qui mettent alors la main sur le pays en y injectant des milliards.

C’est un des plus beaux résultats de la CIA qui, depuis la chute de l’Union Soviétique, rêve d’asservir la Russie pour mettre la main sur ses matières premières. Souvenez-vous, Eltsine était choyé par les américains qui pouvaient alors piller le pays sans demi-mesure! Manque de chance pour eux, Eltsine dans un éclair de lucidité démissionne et nomme un inconnu au Kremlin, un certain Vladimir Poutine. Très vite ce dernier met au pas la rébellion islamiste du Caucase en liquidant les terroristes de Tchétchénie (soutenus par les américains…), et dans le même temps s’attaque aux agents des occidentaux, ces traitres russes qui bradent les richesses du pays en s’enrichissant, les fameux « oligarques ». Certains sont éliminés, d’autres emprisonnés, d’autres ont le temps de se réfugier à l’étranger, en Angleterre, Allemagne et France qui les accueillent à bras ouverts avec leur fortune volée au peuple russe.

L’Ukraine donc, le plus étendu des pays d’Europe, historiquement très proche de la Russie, est une proie de choix pour les occidentaux qui en 2014 mettent la main sur le pays. Le président Zelenski est complètement pris en main et sous la houlette des américains, façonne l’Ukraine à l’image des pays occidentaux: Libéralisme à tout va, décadence totale avec l’apparition des LGBT et autres malades, mais aussi financement de groupes extrémistes avec l’arrière-pensée de s’en servir contre la Russie. Le gouvernement ukrainien, sous la houlette des américains, met en place des programmes de « dérussification » dont sont victimes les citoyens d’origine russe y vivant. Sur le plan économique, l’Ukraine applique les mesures libérales ayant fait leurs preuves et le résultat est quasi-immédiat: Chômage en forte hausse, énorme inflation, niveau de vie en forte baisse, appauvrissement de la population qui ne pense qu’à s’expatrier… en Russie pour la plupart, en Pologne pour une petite minorité.

Les russes d’Ukraine, regroupés principalement dans la région du Donbass, petit à petit s’organisent pour résister aux mesures d’asservissement du gouvernement de Kiev, et à la faveur du putsch de 2014, décident de prendre leur indépendance, galvanisés par la réunification de la Crimée et de la Russie. Ils seront aidés par des volontaires venus du monde entier, et par la Russie où un énorme mouvement de citoyens organise des convois de matériel humanitaire hebdomadaires. Les Républiques de Donetsk (DNR) et de Lugansk (LNR), que l’on résume souvent par LDNR, sont nées. Les « accords de Minsk » seront signés, qui mettent en principe fin aux combats et obligent les signataires (dont l’Ukraine) à negocier un « statut spécial » pour les DNR et LNR.

L’Ukraine, vaincue militairement par ces combattants, décide de leur couper l’eau, l’électricité et tous services bancaires, sociaux etc. Les indépendantistes reconstruiront tout eux-mêmes avec l’aide de la Russie qui, toutefois, ne les « reconnait » pas officiellement mais propose aux citoyens d’obtenir la nationalité Russe. Des centaines de milliers deviennent donc citoyens de la Fédération de Russie.

Dans le même temps les pays occidentaux sombrent dans un naufrage économique et idéologique total: Explosion du chômage, inflation, invasions migratoires, émeutes racistes aux États-Unis, apparition des BLM et explosion du « racisme anti-blancs », négation des valeurs religieuses, développement des mouvements LGBT et des réseaux pédophiles, etc etc, jusqu’à la crise du « covid ».

Or la Russie résiste à cette évolution et ne suit pas le même chemin que les pays occidentaux, malgré la présence en son sein d’une « 5-ème colonne » inféodée aux « valeurs occidentales ». Cette résistance contrarie les plans de ceux qui veulent instaurer un « Nouvel Ordre Mondial » et la Russie est alors désignée « ennemi numéro 1 » en Europe et aux États-Unis, et commence l’ère des « sanctions »: Au départ pour « punir » la Russie d’avoir accepté le résultat du referendum de Crimée et intégré la province à la Fédération, puis ensuite pour tout et n’importe quoi.

Limitations des exportations vers la Russie de divers produits, restrictions financières, etc etc. Au grand dam des occidentaux pourtant ces « sanctions » ne changent rien, la Russie continue sa route. Pire même, elle profite de ces « sanctions » pour développer sa production locale. Dans le même temps, ses réserves financières en devises, or et diamant, explosent et son déficit budgétaire est microscopique face aux trillions de dollars du déficit américain.

Sur le plan militaire, alors que des accords avaient été passés à la chute de l’URSS précisant que l’OTAN ne s’élargirait pas « à l’est » (donc vers la Russie), en pratique quasiment tous les pays de l’ex-URSS rejoignent l’Alliance Atlantique, et hébergent donc bases militaires et matériel d’attaque américain. La Biélorussie, état tampon entre l’OTAN et la Russie, est courtisée par les pays occidentaux, mais en vain: Le président Lukashenko reste fidèle à la Russie.

Revenons au Donbass: Son indépendance depuis 2014 donc, est toujours mal accepté par l’Ukraine qui, poussée par les américains, repassent à l’attaque début 2022. Ils n’avaient jamais totalement cessé les escarmouches, mais début 2022 de gros moyens sont utilisés et les populations civiles sont bombardées quasi quotidiennement par les forces de Kiev, poussées par les américains qui ont chez eux d’énormes problèmes (explosion du chômage, inflation, émeutes raciales, révolte des « antivax » etc) et aimeraient bien détourner l’attention. De plus ils savent que la Russie soutient le Donbass, et que donc les attaques de Kiev créeront un problème pour le Kremlin.

C’est donc le début de nouvelles attaques ukrainiennes contre les populations civiles. La Russie en apparence ne riposte que diplomatiquement mais en fait Vladimir Poutine a compris que l’Ukraine n’appliquera jamais les accords de Minsk et que son but, poussé par les américains, est de reprendre les territoires du Donbass, maintenant peuplés par des citoyens… russes! Zelensky de son côté multiplie les déclarations agressives, allant même jusqu’à parler d’armes nucléaires. Vladimir Poutine, en dirigeant fort de son expérience, a compris que les États-Unis pousseront l’Ukraine au bout, jusqu’à une guerre totale, afin de provoquer une riposte militaire russe qui fera alors mettre la Russie au ban des Nations.

Le calcul est simple:

La Russie au ban des Nations comme « agresseur » de l’Ukraine,
= nouvelles « sanctions », cette fois très dures
= chute de l’économie de la Russie
= chute du niveau de vie des citoyens russes
= révolte des citoyens russes
= chute de Vladimir Poutine, bête noire des occidentaux
= mise en place d’un régime pro-occidental en Russie
= mainmise sur ses matières premières.

Mais Vladimir Poutine sait aussi que, de toute manière, il y aura plus de « sanctions » comme depuis plusieurs années, et qu’au bout la situation reviendra au même. On se souvient qu’il y a quelques années il avait déclaré lors d’une conférence que, lorsqu’on sait qu’il y aura une « bagarre », le mieux est d’y frapper le premier. Ici, en plus sont en jeu la vie des citoyens russes du Donbass, régulièrement bombardés et plus le temps passe, plus il y aura de morts. C’est ainsi qu’entouré de quelques-uns de ses plus proches conseillers (Shoigu, Patrushev, Ivanov), Vladimir Poutine décide de prendre les choses en main: Le 21 février, Vladimir Poutine déclare que la Russie « reconnait » les LDNR et signe un accord de coopération, d’entraide et d’amitié. Le soir même, les LDNR demandent l’aide militaire de la Russie et des troupes russes y entrent, pour assurer la sécurité à ses frontières. La suite est connue: L’Ukraine ne tient pas compte de ce changement et continue les bombardements des LDNR. La Russie intervient sur l’ensemble du territoire le 24 février au matin, déclenchant une tempête diplomatique et des promesses de « sanctions »… comme prévu.

Alors que peut-il se passer maintenant? D’abord il est totalement exclu que le conflit se s’étende au-delà de l’Ukraine: D’une part l’OTAN et les US ont déclaré ce soir encore qu’elles ne combattraient pas la Russie, d’autre part la Russie n’est pas intéressée par une extension du conflit. Son seul but est d’une part d’éliminer la menace d’une Ukraine « porte-avions américain » à ses portes, d’autre part et surtout de montrer au monde qu’elle n’accepte pas et n’acceptera pas d’être « occidentalisée » de force, qu’elle a les moyens de faire respecter sa volonté de suivre une autre voie.

Sur le terrain il ne fait aucun doute que l’Ukraine tombera très vite. Il faut noter que les forces russes ne frappent que les installations militaires en Ukraine, ce n’est pas une « guerre », contrairement aux bombardements ukrainiens au Donbass… Il est évident, et des manifestations de joie dans les villes ou l’armée russe passe le montrent, qu’une grande partie des citoyens ukrainiens voient cette arrivée de russes d’un bon œil. Les forces russes n’ont de toute manière pas vocation à rester en Ukraine et se retireront une fois qu’un gouvernement ukrainien indépendant et non soumis aux occidentaux s’y installera.

Les « sanctions », on les a et on les aura. Nous avons appris à vivre avec et à les utiliser à notre profit.

Comme me disait un haut responsable politique russe, la meilleure solution serait que Biden disparaisse. « Avec Trump jamais il n’y aurait pas eu de guerre, Trump et Poutine se comprennent très bien et ont les mêmes espoirs de développement pour leurs pays et peuples ».

Souhaitons donc « courte vie » à Biden.

Boris Guennadevitch Karpov
https://boriskarpov.tvs24.ru

Une guerre de civilisation

Pas de complot juste un protocole

PROTOCOLE INTÉRESSANT

19 février 2022


Numéro DCCLXII (762

 
Seigneur Dieu, s’il te plaît, donne-nous correctement pour comprendre,

Le Covid passe par les hommes, mais de Votre propre Main !


Les Protocoles des Sages de Sion est un livre qui mérite d’être mieux connu avant de redevenir, sous un régime communiste, une infraction capitale pour en posséder un exemplaire. C’est parce que c’est un plan du monde moderne, et si quelqu’un se demande comment le monde moderne est devenu ce qu’il est, le livre fournit un certain nombre de réponses, aussi étranges que ces réponses puissent paraître à première vue. Ces « commentaires » ont présenté plus tôt (5 décembre 2020) un résumé utile des 24 protocoles. La semaine dernière, ils ont fait référence à la fin du protocole n ° 10 comme ayant très probablement une incidence sur le Covid-nonsense, le « scamdemic ».
Voici la fin de ce dixième Protocole –

« . . . Par de telles mesures, nous obtiendrons le pouvoir de détruire petit à petit, pas à pas, tout ce qu’au début, lorsque nous entrerons dans nos droits, nous sommes obligés d’introduire dans les Constitutions des États pour préparer la transition vers une abolition imperceptible de toute sorte de Constitution, et alors le temps est venu de transformer toute forme de gouvernement en notre despotisme.
« La reconnaissance de notre despote peut aussi venir avant la destruction de la Constitution ; le moment de cette reconnaissance viendra où les peuples, totalement fatigués par les irrégularités et l’incompétence – une question que nous arrangerons – de leurs dirigeants, réclameront : « Partez avec eux et donnez-nous un roi sur toute la terre qui nous unira et anéantira les causes des discordes – frontières, nationalités, religions, dettes de l’État – qui nous donnera la paix et la tranquillité, que nous ne pouvons pas trouver sous nos propres dirigeants et représentants.

Mais vous-mêmes (les Sages de Sion étant adressés à leur réunion) savez parfaitement que pour produire la possibilité de l’expression de tels souhaits par toutes les nations, il est indispensable de troubler dans tous les pays les relations des peuples avec leurs gouvernements afin d’épuiser complètement l’humanité par la dissension, la haine, la lutte, l’envie, et même par l’usage de la torture, par la famine, par l’inoculation des maladies, par le besoin, de sorte que les GOYIM (Gentils) ne voient pas d’autre issue que de se réfugier dans notre pleine souveraineté dans l’argent et dans tout le reste.

Mais si nous donnons aux nations du monde un répit, le moment auquel nous aspirons n’arrivera probablement jamais. » (Fin du Protocole # 10)

Pour tout nouveau venu dans les Protocoles, il peut être nécessaire de lire plusieurs fois ces quatre paragraphes pour saisir le message essentiel, mais cela vaut la peine de réaliser pleinement qui sont les cerveaux et la force motrice derrière le « scamdemic » ou le « plandemic » ou le « Covid-nonsense » ou peu importe comment on se soucie de l’appeler. La dernière de ses véritables horreurs à émerger est les longs caillots sanguins sans précédent qui sont maintenant extraits des veines des cadavres de morts « vaccinés » par des embaumeurs vidant les veines pour préparer les cadavres à l’enterrement. Cependant, le Protocole # 10 pourrait bien suggérer que pour ses concepteurs, plus les horreurs du Covid, mieux il préparera les GOYIM à réclamer leur propre domination complète par – les Sages de Sion.

Les Sages eux-mêmes ont toujours âprement contesté l’authenticité des Protocoles, affirmant qu’ils sont soit une compilation partielle des siècles précédents, soit une contrefaçon complète. Mais comme l’a dit Henry Ford, le célèbre constructeur automobile américain, « Si vous voulez savoir si les Protocoles sont authentiques, regardez autour de vous.» En effet, tout le monde moderne correspond au plan des Sages dans les Protocoles.

En 1899, le pape Léon XIII a écrit la Prière de la consécration du monde au Sacré-Cœur qui comprenait les lignes suivantes, souvent omises aujourd’hui par peur des Sages. Prions-les, contre le Covid.

« Regarde, enfin, avec des yeux de pitié les enfants de cette race, qui fut pendant si longtemps Ton peuple élu ; et que Ton Sang, qui était autrefois invoqué sur eux dans la vengeance, descende maintenant sur eux aussi dans un flot purificateur de rédemption et de vie éternelle.


Kyrie eleison

Note de la rédaction : Nous ne partageons pas toutes les idées de Mgr Williamson, mais certaines parfois visent juste.

Pas de complot juste un protocole

Intimatif ou narratif

Le nouveau Missel de Paul VI est défectueux au point de devenir équivoque au niveau de l’expression de la Loi de la croyance, et d’encourir le risque d’invalidité sur le plan de l’efficacité du sacrement. Dans sa vingt-deuxième session, qui se tint le 17 septembre 1562, le concile de Trente affirme que « dans ce divin sacrifice qui s’accomplit à la messe, le Christ est contenu et immolé de manière non sanglante, lui qui s’est offert une fois pour toutes de manière sanglante sur l’autel de la croix (Hb, IX, 14 ; IX, 27) [1]. Et pour insister sur la valeur propitiatoire de ce sacrifice, le concile précise encore que « c’est, en effet, une seule et même victime, c’est le même qui, s’offrant maintenant par le ministère des prêtres, s’est offert alors lui-même sur la Croix, la manière de s’offrir étant seule différente. Les fruits de cette oblation – celle qui est sanglante – sont reçus abondamment par le moyen de cette oblation non sanglante ; tant il s’en faut que celle-ci ne fasse en aucune façon tort à celle-là »[2]. La messe n’est donc pas un autre sacrifice que le sacrifice du Calvaire. Elle est ce même sacrifice,accompli sous mode autre, non plus physique mais sacramentel. Cela signifie qu’elle en est le signe efficace : la messe réalise réellement le sacrifice même du Calvaire dans la mesure exacte où elle le signifie, par un ensemble de paroles et de gestes qui constitue précisément le rite. Le missel est l’expression littérale (ou la mise par écrit) de ce rite. Le Missel traditionnel dit « de saint Pie V » en est l’expression la plus exacte que l’Église ait pu donner à ses fidèles jusqu’à ce jour, moyennant toute la signification requise à cette réalisation sacramentelle du sacrifice non sanglant.2. Le nouveau Missel de Paul VI, quant à lui, « s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXIIe session du Concile de Trente ». Tel est le verdict du Bref examen critique, présenté au Pape Paul VI par les cardinaux Ottaviani et Bacci. Pour en illustrer le bien fondé, donnons en exemple la diminution impressionnante des signes de croix dans ce Novus Ordo Missae de Paul VI. L’Institutio generalis, dans sa dernière version révisée de 2002, en prévoit seulement deux en dehors du Canon : un premier au tout début de la messe (n° 124) comme rite d’entrée lorsque le célébrant se signe en même temps que les fidèles et un deuxième tout à la fin (n° 167) comme rite de conclusion, lorsque le célébrant donne la bénédiction aux fidèles. Dans le Canon (c’est-à-dire dans ce que le Missel de Paul VI désigne désormais comme « Prière eucharistique ») il n’en reste plus qu’un seul, au tout début, lorsque le prêtre fait un signe de croix à la fois sur le pain et sur le calice (« Ut benedicas haec dona » dans la Prière eucharistique I ; « ut nobis Corpus et Sanguis fiant Domini nostri Jesu Christi » dans la prière eucharistique II ; « ut Corpus et Sanguis fiant Filii tui Domini nostri Jesu Christi » dans la Prière eucharistique III ; « ut Corpus et Sanguis fiant Domini nostri Jesu Christi » dans la Prière eucharistique IV).3. Dans le seul Canon du Missel dit « de saint Pie V », il y avait vingt-six signes de croix. La raison d’être de ces signes de croix est unique et elle est d’ordre représentatif : « Le prêtre », explique saint Thomas, « lors de la célébration de la messe, accomplit les signes de croix pour évoquer la Passion du Christ, qui l’a conduit à la Croix »[3]. D’après l’explication donnée par le Docteur commun de l’Église, les différents signes de croix accomplis par le célébrant lors de la messe correspondent à une progression logique de la signification, pour représenter les neuf étapes de la Passion, signifiant clairement par là que le messe est identique au sacrifice du Calvaire. Premièrement, le Christ fut livré : par Dieu, par Judas, et par les juifs. Ce que symbolise le triple signe de croix sur ces paroles : « Haec dona haec munera haec sancta sacrificia illibata + ». Deuxièmement, le Christ fut vendu : aux prêtres, aux scribes, et aux pharisiens. Pour le symboliser, le prêtre fait encore un triple signe de croix sur ces paroles : « benedictam + adscriptam ratam + » ; ou bien pour montrer le prix du marché, qui fut de trente deniers. Et le prêtre ajoute un double signe de croix sur ces paroles : « ut nobis Corpus et Sanguis fiat », pour désigner la personne de Judas qui vendit, et celle du Christ qui fut vendu. Troisièmement, la préfiguration de la Passion du Christ fut accomplie à la Cène. Pour la désigner, le prêtre fait une troisième fois deux croix, l’une dans la consécration du Corps, l’autre dans la consécration du Sang, où il dit chaque fois « benedixit ». Quatrièmement, la Passion même du Christ comporte les cinq plaies et pour les représenter, le prêtre fait en quatrième lieu un quintuple signe de croix sur ces paroles : « hostiam puram hostiam sanctam hostiam immaculatampanem sanctum vitae aeternae et calicem salutis perpetuae + ». Cinquièmement, le prêtre représente l’écartèlement du corps, et l’effusion du sang, et le fruit de la Passion par le triple signe de croix qui se fait sur ces paroles : « ut quotquot ex hac altaris participatione sanscrosanctum Filii tui Corpus et Sanguinem sumpserimus omni benedictione caelesti et gratia repleamur ». Sixièmement, le prêtre représente la triple prière que fit le Christ en croix : la première pour ses persécuteurs, quand il dit : « Père, pardonne-leur », la seconde pour être délivré de la mort, quand il dit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » ; la troisième se rattache à son entrée dans la gloire, quand il dit : « Père, entre tes mains je remets monesprit ». Et pour symboliser cela, le prêtre fait un triple signe de croix sur ces paroles : « sanctificas vivificas benedicis et praestas nobis ». Septièmement, le prêtre représente les trois heures où Jésus resta suspendu à la croix, de la sixième jusqu’à la neuvième heure. Et pour le symboliser il fait encore un triple signe de croix à ces paroles : « per Ipsum + et cum Ipso+et in Ipso+». Huitièmement, le prêtre représente la séparation de l’âme et du corps par les deux signes de croix qu’il fait ensuite hors du calice en disant « est tibi Deo Patri omnipotenti in unitate Spiritus Sancti ». Neuvièmement, le prêtre représente la Résurrection accomplie au troisième jour, par les trois croix qu’il fait à ces paroles : « Pax Domini sit semper vobiscum + ».4. Ces explications ne sont pas divinement révélées et elles ne s’imposent pas à l’adhésion de notre foi. Elles font l’objet d’une tradition héritée des Pères de l’Église et des théologiens. Mais au-delà de tel ou tel détail de l’explication, l’idée foncière, elle, s’impose à notre adhésion, car c’est l’idée définie par le concile de Trente : la messe est la réalisation sacramentelle du sacrifice de la Croix. Elle en est le signe efficace, et elle le reproduit dans la mesure exacte où elle le signifie. De ce point de vue, les gestes du rite, dont font partie les signes de croix que trace le prêtre, représentent un élément essentiel et nécessaire. Avec la réforme de Paul VI, le rite de la messe est passé, dans le seul Canon, de vingt-six signes de croix à un seul. Une pareille diminution – impressionnante – représente une grave altération du signe. Cette reductio ad unum n’est pas anodine. A cause d’elle, en effet, le nouveau rite de Paul VI ne signifie plus que de façon très diminuée cette vérité essentielle, que l’offrande qui est faite à la messe est celle d’une victime immolée sur la Croix. Il ne signifie plus aussi clairement que jusqu’ici que le sacrifice de la messe est la réalisation non sanglante du sacrifice même de la Passion. Cet exemple nous permet de mieux comprendre toute la portée du jugement formulé par le Bref examen critique : la nouvelle messe de Paul VI « s’éloigne » de la définition catholique de la messe. Cet éloignement a toute son importance – et représente une gravité considérable – si l’on songe que le Saint Sacrifice de la messe ne diffère du sacrifice de la Croix que selon le mode d’être : physique pour le Calvaire, sacramentel pour la messe.5. Cette nature essentiellement sacramentelle du sacrifice de la messe signifie deux choses. Elle signifie tout d’abord que le sacrifice de la messe est comme une image qui représente le sacrifice passé de la Croix et, de ce point de vue, la messe n’est pas la seule représentation possible, car les rites figuratifs de l’Ancienne Alliance étaient eux aussi des représentations du sacrifice futur de la Croix. Mais cela signifie ensuite et surtout que le sacrifice de la messe cause réellement les mêmes effets que le sacrifice de la Croix et de ce point de vue la messe est l’unique moyen établi par Dieu pour communiquer aux hommes les fruits du sacrifice rédempteur du Christ. Le sacrifice sacramentel de la messe, comme tout sacrement, est ainsi le signe efficace des fruits du Sacrifice de la Croix. Le mystère de cette efficacité sacramentelle (qui est l’efficacité d’un signe) va cependant au-delà de la seule communication des fruits du sacrifice de la Croix, puisque le signe de la double consécration réalise ce qu’il signifie à travers la double présence réelle du Corps et du Sang du Christ, sacramentellement séparés. La messe n’est donc pas seulement un sacrement au sens où elle nous applique et produit efficacement les fruits du Sacrifice de la Croix, à l’instar de tous les autres sacrements ; elle l’est aussi au sens où elle produit efficacement la réalité même du Sacrifice de la Croix, sous un mode distinct : elle est le renouvellement non sanglant de l’immolation sanglante. De la sorte, et entre autres détails significatifs, l’autel est la représentation de la Croix, de même que le sacrifice non sanglant est la représentation du sacrifice sanglant. Et pareillement, le ministre célébrant la messe est la représentation du Christ accomplissant le sacrifice sur la Croix.6. Tout cela ne peut manquer alors de soulever une redoutable question : les paroles de la consécration, qui constituent la forme du sacrement de l’Eucharistie, sont-elles, dans le nouveau Missel de Paul VI, une expression suffisamment signifiante ? L’antique formule de la consécration est en effet une formule proprement sacramentelle, du type intimatif et non du type narratif. Le mode narratif est celui où le signe produit seulement une connaissance. Par exemple, la lecture des passages des Évangiles qui nous relatent l’institution de l’Eucharistie, le soir du Jeudi Saint, correspond à ce mode narratif : il y a là le récit de l’institution de l’Eucharistie. Le mode intimatif est celui où le signe réalise effectivement ce qu’il fait connaître. Par exemple, le rite sacramentel de la messe a ceci de particulier et d’unique qu’il réalise, de manière instrumentale physique, le propre Sacrifice du Christ sur la Croix, dont il est le renouvellement non sanglant : le rite de la messe rend sacramentellement présent l’unique Sacrifice de la Croix qu’il exprime par des signes, dans la mesure même où il le signifie. C’est justement pourquoi ce mode intimatif (et non pas narratif) ne reprend pas la teneur littérale exacte du récit des Évangiles ; les paroles de la consécration prononcées par le prêtre lors de la célébration de la messe ne correspondent pas exactement aux paroles prononcées par le Christ le soir du Jeudi saint. Ceci a été délibérément voulu par l’Église pour bien marquer que ces paroles de la consécration sont tout autre chose que le simple récit des Évangiles : elles procèdent selon le mode intimatif et non selon le mode narratif. Elles doivent dire ce qui est requis pour réaliser le Sacrifice de la Croix du Vendredi Saint et non pour raconter la Cène du Jeudi Saint. Nous avons là toute la différence entre la messe proprement dite (mode intimatif) et, par exemple, la lecture de l’Épître de la messe de la Fête Dieu (mode narratif).7. Le Bref examen critique indique trois preuves de la nature proprement sacramentelle et de type intimatif des paroles de la consécration dans le Missel traditionnel. Premièrement, le texte du récit de l’Écriture n’y est pas repris à la lettre. L’insertion paulinienne : « mysterium fidei » est une confession de foi immédiate du prêtre dans le mystère réalisé par le Christ dans l’Église au moyen de son sacerdoce hiérarchique. Deuxièmement, la ponctuation et les caractères typographiques. Dans le Missel romain dit « de saint Pie V », le texte liturgique des paroles sacramentelles de la Consécration est ponctué et mis en évidence d’une manière propre. Le HOC EST ENIM est en effet séparé par un point à la ligne de la formule qui le précède : « …manducate ex hoc omnes ». Ce point à la ligne marque le passage du mode narratif au mode intimatif qui est propre à l’action sacramentelle. Les paroles de la Consécration, dans le Missel romain, sont imprimées en caractères typographiques plus grands, au centre de la page ; souvent en une couleur différente. Tout cela manifeste que les paroles consécratoires ont une valeur propre et par conséquent autonome. Troisièmement, l’anamnèse[4] du Canon romain se réfère au Christ en tant qu’il est opérant, et non pas seulement au souvenir du Christ ou de la Cène comme événement historique. HÆC QUOTIESCUMQUE FECERITIS, IN MEI MEMORIAM FACIETIS signifie en grec : « tournés vers ma mémoire ». Cette expression n’invite pas simplement à se ressouvenir du Christ ou de la Cène : c’est une invitation à refaire ce qu’Il fit, de la même manière qu’Il le fit. Et c’est par voie de conséquence qu’il y aura, de surcroît, et dans la dépendance de la réalisation non sanglante du sacrifice du Calvaire, le souvenir et le mémorial de la réalisation sanglante de ce même sacrifice. La réalisation non sanglante du sacrifice fait souvenir non tant du sacrifice que de sa réalisation sanglante. Mais le sacrifice même du Calvaire n’en est pas moins réellement accompli, sous ce mode non sanglant. A cette formule traditionnelle du Missel romain, le rite nouveau substitue une formule de saint Paul : « Hoc facite in meam commemorationem » qui sera proclamée quotidiennement en langue vernaculaire. Elle aura pour effet inévitable, surtout dans ces conditions, de déplacer l’accent, dans l’esprit des auditeurs, sur le souvenir du Christ. La « mémoire » du Christ se trouvera désignée comme le terme, comme l’objet propre et spécifique de l’action eucharistique, alors qu’elle en est la conséquence. « Faire mémoire du Christ » ne sera plus qu’un but humainement poursuivi. A la place de l’action réelle, d’ordre sacramentel, s’installera l’idée de « commémoration ».8. Dans le nouvel Ordo Missae le mode narratif (et non plus sacramentel) est explicitement signifié dans la description organique de la « prière eucharistique », au numéro 78 de l’Institutio generalis (dans la version révisée de 2002), par la formule : « récit de l’institution » ; et encore, au même endroit, par la définition de l’anamnèse : « L’Église fait mémoire (memoriam agit) de ce même Christ ». La conséquence de tout cela est d’insinuer un changement du sens spécifique de la Consécration. Selon le Novus Ordo Missae, les paroles de la Consécration seront désormais énoncées par le prêtre comme une narration historique, et non plus comme affirmant un jugement catégorique et intimatif proféré par Celui en la Personne de qui le prêtre agit : HOC EST CORPUS MEUM et non Hoc est Corpus Christi. Enfin, l’acclamation dévolue à l’assistance aussitôt après la Consécration : « Nous annonçons ta mort, Seigneur… jusqu’à ce que tu viennes », introduit, sous un déguisement eschatologique, une ambiguïté supplémentaire sur la Présence réelle. On proclame en effet, sans solution de continuité, l’attente de la venue du Christ à la fin des temps, juste au moment où Il est venu sur l’autel où Il est substantiellement présent : comme si la venue véritable était seulement à la fin des temps, et non point sur l’autel. Cette ambiguïté est encore renforcée dans la formule d’acclamation facultative proposée en appendice: « Chaque fois que nous mangeons ce pain et buvons ce calice, nous annonçons ta mort, Seigneur, jusqu’à ce que tu viennes ». L’ambiguïté atteint ici au paroxysme, d’une part entre l’immolation et la manducation, d’autre part entre la Présence réelle et le second avènement du Christ.9. On pourrait opposer à cela ce que dit saint Thomas[5] : « Il n’y a pas à objecter que le prêtre profère les paroles de la consécration par manière de récit, comme dites par le Christ. Car, à cause de la vertu infinie du Christ […] parce que ces paroles ont été émises par le Christ, elles ont obtenu une vertu consécratoire, quel que soit le prêtre qui les prononce, comme si le Christ les proférait présentement ». Mais, justement, cette remarque consiste à dire que les paroles de la consécration ne sont que matériellement récitatives : elles sont faites d’éléments issus d’un récit évangélique, mais formellement, de par la vertu instrumentale qui leur est communiquée, elles ont une valeur intimative. On peut ajouter que le problème est aussi ailleurs : prises dans le contexte de tout le rite et comme éléments formels de celui-ci, les paroles de la consécration du nouvel Ordo Missae inclinent (« favent ») vers l’hérésie. C’est ici qu’il convient de situer les choses en fonction de la valeur significative du rite de la messe, rappelée plus haut. 10. Le Bref examen critique dit de ce point de vue que le modus significandi des paroles de la consécration de la nouvelle messe rend douteuse la valeur proprement sacramentelle de celles-ci. Cette notion de modus significandi a toute son importance et saint Thomas la souligne lorsqu’il fait la distinction entre la res significata et ce qu’il appelle le modus significandi correspondant. Il dit par exemple que « pour s’exprimer avec vérité, il ne suffit pas de considérer les réalités signifiées par les termes, il faut aussi tenir compte de la manière dont elles sont signifiées par les termes »[6]. Dans le cas présent, le modus significandi est celui d’un rite. Or, à ce niveau de la manière de signifier, propre à un rite, l’ambiguïté du nouvel Ordo est telle que deux significations sont également possibles, celle de la valeur sacramentelle de la messe catholique et celle de la valeur commémorative de la Cène protestante. Le Bref examen critique montre en effet, par une description aussi complète que possible, qu’ainsi considérées ces paroles (prises telles que dans le nouveau rite) signifient de manière douteuse la fin d’une véritable messe. Et il conclut en ces termes : « La portée des paroles de la consécration telles qu’elles figurent dans le Novus ordo y est conditionnée par tout le contexte. Ces paroles peuvent assurer la validité en raison de l’intention du ministre, mais elles ne le font pas ex vi verborum ou plus exactement en vertu du modus significandi qui leur est associé dans le Canon de saint Pie V. Il se peut donc que ces paroles n’assurent pas la validité de la consécration »[7]. Sans doute le nouveau rite de Paul VI comporte-t-il matériellement les paroles de la consécration, comme un élément parmi d’autres. Mais ces paroles prennent leur sens si et seulement si on les considère formellement, d’une part non pas comme un élément isolé, mais comme une partie intégrante du nouveau rite, c’est à dire telles qu’elles signifient en convergence avec tous les autres éléments de ce rite et d’autre part selon leur mode propre, qui est un mode non plus intimatif mais narratif. Et de ces deux points de vue, ces paroles ne signifient pas de façon suffisamment claire et efficace ce qu’elles signifient dans la messe dite « de saint Pie V », à savoir le résultat visé par le sacrement, qui est la réalisation non sanglante du sacrifice sanglant du Calvaire. Le Novus ordo, sans nier ce résultat et cette fin, ne le signifie plus explicitement et efficacement. Par exemple, le nouveau rite de Paul VI réduit l’action sacrificielle aux seules paroles de la consécration, alors que tous les rites catholiques (d’Orient ou d’Occident) évoquent toujours cette action non seulement dans les paroles de la consécration mais encore avant (à l’offertoire) et après (à l’épiclèse)[8]. Il en va ainsi car la liturgie ignore le temps : le rite de la messe n’est pas une succession chronologique ; il est un ensemble de signes qui indiquent à plusieurs reprises, et de façon solidaire, la même idée d’un sacrifice propitiatoire. L’offertoire de la nouvelle messe représente le cas absolument unique d’une prière empruntée à un bénédicité juif : on peut alors se demander si le nouveau rite de Paul VI n’obéit pas à la logique d’un récit historique, présenté selon une succession chronologique : récit historique ou mémorial de la Cène.11. C’est pourquoi, les paroles de la consécration peuvent agir dans le Novus ordo comme la forme valide du sacrement, mais elles ne le font que dans la mesure où le ministre possède au préalable non seulement l’intention de réaliser le rite de la nouvelle messe, mais encore l’intention (supplémentaire) d’obtenir le résultat visé par le rite de l’ancienne messe. Si le ministre veut ainsi faire de manière explicite et spécifique ce que ce nouveau rite ne manifeste pas suffisamment, alors le sacrement sera valide. Mais si le ministre est dépourvu de cette intention et s’il se fie au seul rite de Paul VI, ce rite de la nouvelle messe ne suffit plus à assurer la validité. Voilà justement pourquoi le Bref examen critique prévoit le cas étrange de ces prêtres qui pourront faire référence à un rite antérieurement connu (celui du Missel dit « de saint Pie V ») pour remédier aux déficiences du nouveau rite du Missel de Paul VI, et lever son indétermination[9]. Et le Bref examen critique prévoit aussi l’autre cas de ces prêtres qui n’auront aucune connaissance de ce que signifie le rite catholique de la messe et qui seront incapables de lever l’indétermination du nouveau rite : ces prêtres « qui dans un proche avenir n’auront pas reçu la formation traditionnelle et qui se fieront au Novus ordo pour faire ce que fait l’Église, consacreront-ils validement ? Il est légitime d’en douter ».12. Mgr Lefebvre insistait sur l’importance de ce jugement : « J’ai eu l’occasion […] de relire le petit fascicule que vous connaissez bien, évidemment, le Bref Examen critique du Novus ordo missæ, qui a été approuvé par les cardinaux Ottaviani et Bacci. Il y a une note dans ce petit fascicule qu’il est bien utile de relire à propos des paroles de la consécration, qui, depuis l’introduction du nouvel ordo, ont été l’occasion de discussions et de considérations multiples. Je puis vous dire que ce qui s’y trouve représente ce que personnellement j’ai toujours considéré comme l’appréciation la plus exacte sur la validité ou l’invalidité du Novus ordo missæ. Cela a une certaine importance, en raison des discussions actuelles sur ce sujet » [Mgr cite le passage ci-dessus]. Voyez, c’est ce que je crois avoir toujours affirmé : il y aura de plus en plus de messes invalides à cause de la formation des jeunes prêtres qui n’auront plus l’intention véritablement de faire ce que fait l’Église. Faire ce que fait l’Église, ça veut dire faire ce qu’a toujours fait l’Église, ce que fait l’Église d’une manière – je dirais presque si l’on pouvait le dire – éternelle. Alors ces jeunes prêtres n’auront pas l’intention de faire ce que fait l’Église, parce qu’on ne leur aura pas enseigné que la messe est un véritable sacrifice. Ils n’auront pas l’intention de faire un sacrifice ; ils auront l’intention de faire une Eucharistie, un partage, une communion, un mémorial, ce qui n’a rien à voir avec la foi dans le sacrifice de la messe. Donc à ce moment-là, à mesure que ces prêtres déformés n’auront plus du tout l’intention de faire ce que fait l’Église, les messes seront de plus en plus invalides évidemment »[10].13. Ce risque d’invalidité découle en dernière analyse d’une déficience qui se situe sur le plan du signe. La messe est, par définition, un signe, comme tout sacrement. Elle est, pour reprendre l’heureuse expression du père Gigon[11] le « sacrement du Sacrifice de la Croix », sacrificii crucis sacramentum. Le nouveau Missel de Paul VI est défectueux précisément en ce qu’il « s’éloigne » de cette définition catholique de la messe : cet éloignement est celui d’un signe diminué, au point d’en devenir équivoque, au niveau de l’expression de la Loi de la croyance, et d’encourir le risque d’invalidité, sur le plan de l’efficacité du sacrement.14. Voilà pourquoi ce nouveau Missel de Paul VI ne saurait abroger le Missel dit « de saint Pie V », en usage dans la sainte Eglise jusqu’à la réforme liturgique qui a suivi le concile Vatican II. L’attachement au Missel traditionnel s’en trouve ainsi justifié pour de véritables et sérieuses raisons, qui sont d’abord des raisons d’ordre doctrinal, doublement fondées sur le plan du dogme et de la théologie.Source : Courrier de Rome n°649Notes de bas de page

  1. Décret sur le saint sacrifice de la messe, chapitre II, DS 1743.[]

    Ibidem.[]

    Somme théologique, tertia pars, question 83, article 5, ad 3.[]

    Le mot anamnèse (du grec : souvenir, commémoration) désigne pour les liturgistes une formule spéciale du Canon de la messe qui suit immédiatement les paroles de la consécration et qui équivaut aux paroles : « haec quotiescumque, etc ».[]

    Somme théologique, Tertia pars, question 78, article 5 : « Non obstat quod sacerdos etiam recitative profert quasi a Christo dicta. Quia propter infinitam virtutem Christi […] ex prolatione ipsius Christi haec verba virtutem consecrativam sunt consecuta a quocumque sacerdote dicantur ac si Christus ea praesentialiter proferret ».[]

    Somme théologique, 1a pars, question 39, article 5.[]

    Cardinaux Ottaviani et Bacci Bref examen critique, note 15, page 30.[]

    Somme théologique, Tertia pars, question 83, article 4, ad 9.[]

    Cette situation correspond par exemple aujourd’hui à celle des prêtres biritualistes, qui célèbrent habituellement la messe de saint Pie V et occasionnellement la nouvelle messe. Mais on peut bien se demander si le Motu proprio Traditionis custodes ne condamne pas à disparaître cette espèce de célébrants …[]

    Conférence spirituelle à Écône, 8 février 1979, reprise dans le livre réalisé sous la direction de monsieur l’abbé Troadec, La Messe de toujours, p. 372-374.[]

    André-Charles Gigon, op (1892-1977) fut professeur d’histoire ecclésiastique et de droit canonique au couvent de Saint-Maximin puis professeur de théologie à l’Université de Fribourg en Suisse. Une partie de son cours est zeeparu sous forme de fascicules, aux Editions Saint Pierre Canisius, de Fribourg. On y trouve notamment un De sacramentis in communi (1945), un De missa prout est sacrificii crucis sacramentum (1945) et un De sacramento ordinis (1945).[]

Abbé Gleize FSSPX

Note de la rédaction : Au-delà de la validité de la Messe se pose évidement la question de la validité des ordinations et des sacres, sur laquelle on est curieusement plus discret.

Intimatif ou narratif

Libres mais dans la vérité


Trudeau annonce l’esclavage mondial. En Italie, il y a ceux qui résistent et réagissent,
mais les infiltrations trompeuses sont un danger constant et répandu.

Il existe maintenant une nouvelle réalité : libres dans la Vérité.

Par Massimo Viglione

 
La menace du Premier ministre canadien Trudeau de geler les comptes bancaires des camionneurs en émeute, c’est-à-dire de les faire mourir de faim, est la quintessence de la mise en œuvre progressive du Nouvel ordre mondial mondialiste, très réaliste et pas du tout conspirationniste.
La chinisation de l’humanité progresse inexorablement. Trudeau nous montre ce qui nous attend, par étapes successives : 1) l’abolition de l’argent liquide, qui marquera la mort de toute forme minimale de liberté humaine et personnelle ; 2) la réduction virtuelle de l’argent, qui sera ainsi entièrement géré par le pouvoir mondialiste ; 3) le contrôle à distance de chaque être humain (du Passeport Vert à la puce électronique), qui fera de nous des marionnettes aux mains de l’élite synarchique.

Il ne sera même plus possible de protester. Et tout cela se fera progressivement, avec le soutien politique des partis actuels, ainsi qu’à travers la propagande de masse implacable et martelante menée par les médias de masse, les pro-intellectuels et le clergé complice.
Ceux qui veulent rester libres et sains d’esprit doivent cesser de suivre les traîtres, les mainteneurs et les complices de ce pouvoir infernal, et rejoindre la lutte réactionnaire pour la liberté.

Mais ils doivent le faire dans la Vérité, pour ne pas tomber dans les pièges de tant de trompeurs qui ont pollué le monde de la résistance au totalitarisme sanitaire depuis le début, et encore plus dans les erreurs du libéralisme ou du socialisme, antichambre du mondialisme comme de tous les totalitarismes.

Si la finance mondialiste est en fait l’hypertrophie du libéralisme capitaliste, son projet ultime est en fait la communisation de l’humanité. C’est un passage essentiel à comprendre.
L’idéologie synarchique, sous-jacente au mondialisme de la super finance, est par nature une synthèse dialectique de la liberté et de l’égalité, c’est-à-dire du libéralisme et du socialisme égalitaire. En effet, les maîtres économiques de la planète veulent abolir la propriété privée des individus, nous rendre tous « libres et égaux » en supprimant l’argent liquide, la mort de la libre entreprise et l’instauration d’un revenu citoyen mondial : nous serons comme des fourmis, de surcroît contrôlées à distance.

« A chacun sera donné selon ses besoins », comme le disait Karl Marx et non Adam Smith. Par conséquent, quiconque s’appuie sur le socialisme (ou vice versa) pour combattre le néolibéralisme (qui n’est pas si « néo » que ça), tombe de la poêle à frire dans le feu. C’est pourquoi il ne faut pas suivre les intellectuels qui font l’éloge de Marx ou de Gramsci : ce sont des trompeurs, exactement comme ceux qui parlent dans une langue qui n’est rien d’autre que l’expression de la gnose éternelle. C’est-à-dire du « Nouvel Âge » du Nouvel Ordre Mondial.

Nous devons ouvrir les yeux ! Ouvrez nos yeux sur ce qui se passe, dans le monde et en Italie. Avant qu’il ne soit trop tard.

Mais nous n’avons pas besoin de suivre les agresseurs qui ont infiltré les mouvements de résistance au pouvoir totalitaire qui sont nés ces deux dernières années.
Nous n’avons pas besoin de suivre ces partis ou mouvements qui disent les bonnes choses sur le problème du totalitarisme sanitaire, mais dont les programmes incluent la transition écologique, ou acceptent l’abolition de l’argent liquide, ou promeuvent le gender ou l’immigrationnisme, et ainsi de suite.

Nous devons savoir faire la part des choses pour ne pas continuer à tomber dans les pièges.
Nous ne devons plus suivre les esclaves – clercs, politiciens, journalistes, intellectuels, etc. – de ce mondialisme, surtout les plus traîtres et les plus complices, à commencer par les partis d’entretien de Draghi. Mais nous ne devons pas non plus suivre les trompeurs qui ont infiltré les mouvements de résistance au pouvoir totalitaire qui ont émergé ces deux dernières années.
De même qu’il ne faut pas suivre ces partis ou mouvements qui disent les bonnes choses sur le problème du totalitarisme sanitaire, mais qui portent ensuite dans leur programme la transition écologique, ou acceptent l’abolition de l’argent liquide, ou promeuvent la théorie du genre ou l’immigration, et ainsi de suite.

Nous devons savoir faire la part des choses pour ne pas continuer à tomber dans les pièges.
Nous devons être à nouveau libres, mais pas comme nous l’avons été mensongèrement pendant des décennies, une liberté polluée qui nous a conduits à l’esclavage actuel. Une liberté dans la Vérité.

Le Comité Liberi in Veritate, né avec ces intentions précises, a défini en 25 points programmatiques, dans lesquels s’exprime, sans hésitations, concessions ou expressions équivoques, une vision de la société et de la politique pleinement fidèle à l’Évangile, à la Doctrine de l’Église catholique et à la Tradition de notre civilisation.

Suivez-nous et rejoignez-nous, pour nous donner et vous donner la force de résister et de réagir en Vérité.

Liberi in Veritate (www.liberiinveritate.it – liberiinveritate@protonmail.com). Suivez-nous, participez, soutenez, appuyez, organisez territorialement avec nous. (MV)

 
Publié à l’origine le 21 février 2022, à l’adresse

Libres mais dans la vérité

UNE QUESTION CRUCIALE

Les nouveaux ordres selon les nouveaux rites réformés de Vatican II sont-ils valides ? Pourquoi cruciale, parce qu’il ne sert à rien de célébrer la « messe de Saint Pie V » par un prêtre invalidement ordonné, comme cela se passe parfois chez les anglicans.

François n’est ni prêtre, ni évêque, n’a jamais célébré la Sainte Messe, et ne prêche, pas même, la doctrine catholique, c’est douloureux, inimaginable pour certains, mais c’est un fait constatable par tous. Contra factum non fit argumentum.

Preuve: Mgr Lefebvre et à sa suite Mgr Williamson ré-ordonnent ceux qui rejoignent la Tradition. Comme à son habitude la praxis prime, et la justification théorique n’est pas toujours au rendez-vous, cependant la coutume a force de loi.

Pourquoi modifier les rites ?

Il n’y avait aucune raison de modifier les rites qui venaient d’être précisés, dans leur matière et leur forme, par Pie XII à peine vingt en plus tôt dans Sacramentum Ordinis en1947.

De plus, l’Église, le Pape n’a pas autorité pour modifier substantiellement des sacrements institués par Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même.

Invalidité prouvée par :

-La forme : les formules employées, travail sérieux et documenté de Rore Sanctifica prouve le travail hétérodoxe et désinvolte des « réformateurs » et la fabrication de formules imprécises, soi-disant antiques.

L’intention vicieuse, contraire et opposée au sacrement, des « réformateurs », qui est la cause de l’invalidité des ordres anglicans dénoncée par Léon XIII dans Apostolicae Curae 18 septembre 1896 : « Ne sachant que trop la relation nécessaire qui existe entre la foi et le culte, entre la loi de croyance et la loi de prière, ils ont grandement défiguré l’ensemble de la liturgie conformément aux doctrines erronées des novateurs, sous prétexte de la ramener à sa forme primitive. Aussi, dans tout l’Ordinal, non seulement il n’est fait aucune mention expresse du sacrifice, de la consécration, du sacerdoce, du pouvoir de consacrer et d’offrir le sacrifice, mais encore les moindres traces de ces institutions, qui subsistaient encore dans les prières du rite catholique en partie conservées, ont été supprimées et effacées avec le soin signalé plus haut. …..A ce vice de forme intrinsèque, se lie le défaut d’intention : or, la forme et l’intention sont également nécessaires à l’existence du sacrement. La pensée ou l’intention, en temps qu’elle est une chose intérieure, ne tombe pas sous le jugement de l’Église ; mais celle-ci doit en juger la manifestation extérieure. Ainsi, quelqu’un qui, dans la confection et la collation d’un sacrement, emploie sérieusement et suivant le rite la matière et la forme requises, est censé, par le fait même, avoir eu l’intention de faire ce que fait l’Église.

C’est sur ce principe que s’appuie la doctrine d’après laquelle est valide tout sacrement conféré par un hérétique ou un homme non baptisé, pourvu qu’il soit conféré selon le rite catholique. Au contraire, si le rite est modifié dans le dessein manifeste d’en introduire un autre non admis par l’Église et de rejeter celui dont elle se sert et qui, par l’institution du Christ, est attaché à la nature même du sacrement, alors, évidemment, non seulement l’intention nécessaire au sacrement fait défaut, mais il y a là une intention contraire et opposée au sacrement.… 

Nous décrétons que cette Lettre et tout ce qu’elle renferme ne pourra jamais être taxé ou accusé d’addition, de suppression, de défaut d’intention de Notre part ou de tout autre défaut ; mais qu’elle est et sera toujours valide et dans toute sa force, qu’elle devra être inviolablement observée par tous, de quelque grade ou prééminence qu’on soit revêtu, soit en jugement soit hors jugement ; déclarant vain et nul tout ce qui pourrait y être ajouté de différent par n’importe qui, quelle que soit son autorité et sous n’importe quel prétexte, sciemment ou par ignorance, et rien de contraire ne devra y faire obstacle. »

Le Cardinal Franzelin s.j., écrit en 1875 (Votum du Saint-Office) que la modification de la forme d’un rite sacramentel dans l’« intention expresse de la tourner vers une autre » rend un rite sacramentel invalide.

L’intention des réformateurs est par eux clairement exprimée :

Le maitre d’œuvre, prêtre lazariste, et liturgiste moderniste zet franc-maçon, Annibale Bugnini, nommé par Paul VI Secrétaire général du Consilium, c’est-à-dire Chef des équipes de « Réformateurs » liturgistes, avait déclaré officiellement le 15 mars 1965 à l’Osservatore Romano, un an après l’institution du Consilium le 25 mars 1964, et plus de trois ans avant la promulgation fallacieuse de Pontificalis Romani le 18 juin 1968 :

« Nous devons dépouiller nos prières Catholiques et la Liturgie Catholique de tout ce qui pourrait représenter l’ombre d’une pierre d’achoppement pour nos frères séparés, c’est-à-dire pour les Protestants »

Et pour se mieux faire il y eut ces fameux experts protestants qui participèrent à l’élaboration de ces nouveaux rites peu catholiques.

Un témoignage :

«….A genoux sur les marches glacées de l’autel avant d’aller à l’école en hiver, transpirant sous ma robe d’enfant de chœur dans la canicule de certains jours d’été. Je l’avais oubliée, cette Messe, bien qu’elle fût celle de mon Ordination, le 24 mars 1968 : une époque où l’on percevait déjà les signes de cette révolution qui sous peu allait priver l’Église de son trésor le plus précieux pour imposer un rite contrefait. Eh bien, cette Messe, que la réforme conciliaire a effacée et interdite dans mes premières années de Sacerdoce, demeurait comme un souvenir lointain, comme le sourire d’un être cher éloigné, le regard d’un parent disparu, le son d’un dimanche avec ses cloches, ses voix amicales.

 …Le théologien me dira qu’il s’agit de la doctrine commune, et que la Messe est exactement cela, quel que soit le rite. Je ne le nie pas, rationnellement. Mais alors que la célébration de la Messe tridentine est un rappel constant d’une continuité ininterrompue de l’œuvre de la Rédemption parsemée de Saints et de Bienheureux, il ne me semble pas qu’il en soit de même avec le rite réformé. Si je regarde la table versus populum, j’y vois l’autel luthérien ou la table protestante ; si je lis les paroles de l’Institution de la Dernière Cène sous la forme d’un récit, j’y entends les changements du Common Book of Prayer de Cranmer, et le service de Calvin ; si je fais défiler le calendrier réformé, j’y trouve expurgés les mêmes Saints que les hérétiques de la Pseudo-Réforme ont effacés. De même pour les cantiques, qui horrifieraient un Catholique anglais ou allemand : entendre sous les voûtes d’une église les chants de ceux qui ont martyrisé nos prêtres et piétiné le Saint Sacrement au mépris de la “superstition papiste” devrait faire comprendre le fossé qui sépare la Messe catholique de sa contrefaçon conciliaire. Sans parler de la langue : les premiers à abolir le latin furent précisément les hérétiques, au nom d’une meilleure compréhension des rites pour le peuple ; un peuple qu’ils ont trompé, remettant en cause la Vérité révélée et propageant l’erreur. Tout est profane dans le Novus Ordo. Tout est momentané, tout est accidentel, tout est contingent, variable, changeant. Il n’y a rien d’éternel, car l’éternité est immuable, tout comme la Foi est immuable. Comme Dieu est immuable…..» Abbé Vigano Dilecta mea 2 janvier 2022

Objection :

Si l’ordre avait été perdu en 1969 ou 1970, alors les portes de l’Enfer auraient prévalu et des dizaines de millions d’âmes auraient été trompées notamment dans la confession de leurs péchés et sur l’extrême onction.

Réponse :

Les portes de l’Enfer n’ont pas prévalu car la Tradition et le sacerdoce ont été conservé par quelques évêques et prêtres qui ont refusé l’aggiornamento

Dans le cas de la confession, selon l’erreur commune, l’Église supplée.

Ce qui est certain c’est que : « Depuis le Concile Vatican II, cette église profonde a réussi à faire digérer aux fidèles une nouvelle religion, en leur faisant croire qu’ils sont toujours catholiques. Aujourd’hui encore, cette église profonde a réussi à faire digérer aux fidèles une nouvelle religion, en leur faisant croire qu’ils sont toujours catholiques.» « Mgr » Vigano in Interview de l’archevêque Carlo Maria Viganò par Christina Bobb pour OANN TV le 5 décembre 2021.

Ce qui est certain c’est que des millions d’âmes se sont perdues depuis le concile.

Mgr Lefebvre parlait justement de troisième guerre mondiale, plus meurtrière que les deux premières. Et c’est pour cela que l’on ne peut, en aucun cas, être complice de cette nouvelle religion, ce qu’a très bien compris bien que tardivement « Mgr » Vigano. On ne peut pas faire l’autruchien.

UNE QUESTION CRUCIALE

L’art de l’embrouille

Les instituts ne sont pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes

Les instituts ne sont pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes

Communiqué officiel de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre :

Le vendredi 4 février 2022, deux membres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, les abbés Benoît Paul-Joseph, Supérieur du District de France, et Vincent Ribeton, Recteur du Séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad, ont été reçus en audience privée par le Saint-Père, le Pape François, pendant presqu’une heure.

L’entretien s’est bien passé, dans un climat très cordial. À l’évocation de la naissance de la Fraternité en 1988, le Pape s’est dit très marqué par la démarche de ses fondateurs, leur volonté de rester fidèles au Pontife Romain et leur confiance en l’Église. Il a dit que ce geste devait être « préservé, protégé et encouragé ».

Lors de cette audience, le Pape a notamment tenu à préciser que les instituts comme la Fraternité Saint-Pierre n’étaient pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes, l’usage des livres liturgiques anciens étant à l’origine de leur existence et prévu par leurs constitutions.

Le Saint-Père a par la suite envoyé un décret signé de sa main et daté du 11 février, jour où la Fraternité a été solennellement consacrée au Cœur Immaculé de Marie, confirmant pour les membres de la Fraternité, le droit d’utiliser les livres liturgiques en vigueur en 1962, à savoir : le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain.

Reconnaissants envers le Saint-Père, les membres de la Fraternité Saint-Pierre sont dans l’action de grâce pour cette confirmation de leur mission. Ils invitent tous les fidèles qui se sentent proches d’eux en tant que famille spirituelle à assister ou à s’unir par la prière à la Messe, demain, en la fête de la Chaire de saint Pierre, et à prier pour le Souverain Pontife.

Voici le Décret du Pape François confirmant l’usage des livres liturgiques de 1962 :

Le Saint-Père François, concède à tous et à chacun des membres de la Société de vie apostolique « Fraternité Saint-Pierre », fondée le 18 juillet 1988 et déclarée « de droit pontifical » par le Saint-Siège, la faculté de célébrer le sacrifice de la Messe, d’administrer les sacrements et les autres rites sacrés, et de s’acquitter de l’Office Divin, selon les éditions typiques des livres liturgiques en vigueur en l’année 1962, c’est à dire le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain.

Ils peuvent user de cette faculté dans les églises et oratoires propres ; partout ailleurs, ils n’en useront qu’avec le consentement de l’ordinaire du lieu, sauf pour la célébration de la Messe privée.

Sans préjudice de ce qui a été dit ci-dessus, le Saint-Père suggère que, dans la mesure du possible, les dispositions du motu proprio Traditionis Custodes soient également prises en compte.

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, de l’an 2022, neuvième année de mon pontificat.

François

Source le Salon beige

Note de la rédaction : La chapelle tradi dans le grand zoo, compatible avec >Assise, Pachamama, Abou Dhabi…..l’essentiel étant de reconnaître le Pontife Romain, ou le Grand Maître d’œuvre. Christe Eleison

L’art de l’embrouille

Le naturalisme voilà l’ennemi

Comment don Bosco entend l’enseignement – Naturalisme et christianisme.- Résultats obtenus

L’enseignement, pour don Bosco, c’était encore l’éducation, car il ne visait à faire des savants que pour faire des hommes.
La religion était donc l’âme partout présente qui vivifie le corps des études et répand dans toutes les parties de l’enseignement sa chaleur et sa vie. De là, conformément au règlement qu’il donna à ses professeurs, il suit que le langage, les exemples, les canevas ou sujets de composition doivent toujours renfermer quelque idée, quelque maxime morale ou religieuse qui, en développant l’esprit, élève le cœur. Ce n’est pas assez de proclamer l’inanité de la morale indépendante, il ne faut pas la pratiquer en enseignant la jeunesse. De nos jours, on ne le dira jamais trop, la classe est rongée presque partout par un mal d’autant plus pernicieux qu’il est souvent ignoré ; ce mal, c’est le naturalisme, autrement dit le paganisme ressuscité.
Des classes élémentaires jusqu’aux cours supérieurs, du petit livre de lecture jusqu’aux leçons de la chaire, le fondateur de l’Oratoire salésien s’est appliqué à dissiper cet air lourd et pesant qui nous enveloppe, nous étreint et nous suffoque ; il n’admettait pas qu’on en revînt aux temps d’avant la Rédemption.
Il ne comprenait pas — et ni Ignace de Loyola, ni Jean-Baptiste de la Salle, ni même le bon Rollin ne les eussent comprises plus que lui — il ne comprenait pas ces prétendues leçons de choses qui, sous prétexte que l’enfant doit se familiariser avec les objets, ne lui donnent que des idées matérielles, pour ne pas dire animales, et, au lieu de l’élever, l’abaissent. Les habits, les aliments, les boissons, tout ce qui se touche et ce qui se sent, voilà sur quoi l’on applique sa jeune intelligence, voilà sur quoi on le surcharge de notions accablantes pour elle, et généralement prématurées. Quant à lui montrer le Créateur dans la création, à lui parler du Christ, de la Vierge Marie et des saints, il n’en est pas question. Ouvrez les petits livres, les syllabaires même que cette cruelle pédagogie met aux mains de ces innocentes créatures, vous verrez le naturalisme profaner jusqu’à l’asile, l’asile, splendide création de la charité chrétienne, mais dont l’État s’empare pour le défigurer sous le nom d’école enfantine. Parcourez les règlements qui régissent ces institutions ; lisez attentivement les sentences, les exemples, les poésies, les petites fables pour orner la mémoire : vous ne trouverez rien qui dépasse le niveau des sens, rien qui dispose la jeune âme à goûter les suaves beautés de la religion, ni qui la prépare aux âpres luttes pour la vertu.
On dira peut-être que les catéchismes et les prières vocales y suppléent. Mais d’abord, ces prières et ces catéchismes n’ont pas lieu partout ; puis, là où ils ont lieu, ils sont relégués à part, comme choses accessoires et dont on peut se passer, car la religion ne fait pas partie du programme. Ô pauvres petits êtres, que deviendront-ils ainsi étiolés et flétris dans leur première éclosion intellectuelle? Quels sentiments généreux, quelles habitudes viriles peuvent germer dans cette atmosphère tout imprégnée de positivisme et d’égoïsme? Le crime, le grand crime des Loges maçonniques, le voilà : elles se sont emparées de l’enseignement pour le ravaler, et leur compression avilissante se fait sentir jusque sur les écoles libres, qu’elles tiennent par leurs programmes. Don Bosco mit toute son énergie à réagir contre elles partout, à commencer par les classes élémentaires.
Cette réaction, il la continua dans les études secondaires et les cours supérieurs. Il ne pouvait souffrir, par exemple, ces traités prétendus vulgarisateurs de la science, romans ou causeries amusantes, qui, tous myopes, tous terre-à-terre, semblent avoir un but commun et unique : montrer à la jeunesse la nature dans ses derniers recoins, sans lui permettre d’y apercevoir le grand Être qui a tout fait et qui anime tout par sa présence universelle. Bien des familles, même chrétiennes, se laissent prendre à cet enseignement de l’athéisme par omission. Nous n’avons pas trouvé dans ces livres un seul mot contre Dieu, dit-on pour se tranquilliser. C’est vrai ; mais dans ces livres il y a tout, tout excepté Dieu. Et vous espérez que vos enfants rempliront spontanément ce vide immense, qu’ils pourront encore voir Dieu partout, alors qu’on les aura habitués à ne le voir nulle part, et qu’en eux la formation chrétienne ne sera pas étouffée ? aveuglement ! Si l’on n’en était pas chaque jour témoin attristé, on ne le croirait pas possible.
Naturellement l’attention de don Bosco se porta aussi sur la question des classiques littéraires. Un de ses disciples, don François Cerruti, a publié sur ses idées à ce sujet deux lettres qui méritent d’être analysées.
Comme point de départ, c’est toujours le même principe : faire des hommes, faire des chrétiens, tout en faisant des humanistes ou des savants.
La formation d’un cœur est une œuvre difficile et de longue haleine. De même qu’un verre de bon vin ne saurait changer un tonneau de vinaigre, ainsi deux heures d’instruction religieuse par semaine ne sauraient infuser de fortes croyances et d’austères vertus. Mais de même qu’un verre de vinaigre suffit pour gâter un tonneau de bon vin, ainsi une demi-heure de mauvaise lecture ou de conversation corruptrice peut bouleverser une âme innocente et la dévoyer à jamais. Il faut au jeune homme un enseignement continu, où la loi divine se trouve répandue réellement, et où ne se mêle jamais aucun élément contraire.
Aussi, don Bosco voulait-il qu’on mît résolument de côté tous les auteurs pernicieux à la foi et aux mœurs, ou que, s’ils trouvent grâce partiellement à cause de la perfection de la forme, au moins ils soient rigoureusement expurgés et commentés avec prudence par le professeur. Dans cet ordre d’idées ; il n’hésitait pas à revenir à la pratique des premiers chrétiens et à proscrire sans rémission toute la mythologie.
« Hélas ! s’écriait-il un jour, que de jeunes intelligences, dont on pouvait tout espérer, ont été perdues par la mythologie ! » Et il ajoutait, parlant à ses jeunes professeurs réunis autour de lui : « Point de thèmes, point de versions, point d’exemples mythologiques ! Honte à la mythologie ! La nature, dans sa virginale beauté la vie, dans sa réalité vraie ; l’histoire, dans ses pages immortelles, offrent au professeur un ample sujet d’images, de comparaisons, pourvu qu’il abandonne les lieux communs et qu’il se livre quelque peu au travail personnel. » Il recommandait surtout ce travail personnel : « Quelle serait la valeur de notre christianisme si, par exemple, en interprétant Horace, l’idole des humanistes, nous nous contentions de relever chez cet auteur l’élégance du langage, et même quelques bonnes maximes, si nous ne le condamnions comme il le mérite, lorsqu’il remplit ses chants d’ordures et se ravale au point de se vanter d’être un pourceau luisant et bien repu du troupeau d’Épicure? Horace peut causer à la pauvre jeunesse un mal irréparable, s’il n’est pas bien expliqué, ou s’il l’est avec peu de précaution. »
Quant aux classiques chrétiens, bien loin de les reléguer au second plan, il leur donnait la place d’honneur.
« Je veux bien, disait-il, qu’on explique tant qu’on voudra le De officiis de Cicéron, mais j’exige qu’on explique aussi le De officiis de saint Ambroise ; ainsi la morale chrétienne de celui-ci corrigera ou complétera la morale païenne de celui- là. Les œuvres de Cicéron ne sont pas à dédaigner, et saint Charles Borromée lui-même propose aux jeunes séminaristes les discours Pro Archia et Pro Marcello; mais il veut qu’on lise et que l’on commente simultanément la Rhétorique de saint Cyprien, afin que le jeune homme n’acquière pas uniquement les séductions du style, l’éclat des images et l’harmonie des sons, mais qu’il se tienne en garde contre l’art de tromper, contre la flatterie et le mensonge dont l’orateur de Rome païenne est un trop fameux maître ; tromper n’est permis à personne, pas même à des avocats ! »
Une autre fois, le 15 avril 1885, à Marseille, causant de ces catholiques, si nombreux aujourd’hui, qui ne le sont qu’en théorie, il s’écriait : « Non, mon ami, non, jamais une éducation aux trois quarts païenne ne pourra nous donner de vrais et francs chrétiens. J’ai combattu (et ici il eut un accent de profonde douleur), j’ai lutté toute ma vie contre cette erreur qui consiste à élever de jeunes chrétiens en païens. A cette fin j’ai entrepris une double publication, celle des classiques profanes les plus usités dans les classes, revus et corrigés, celle aussi des classiques chrétiens. Parmi ces derniers, j’ai choisi de préférence ceux dont le style est concis et élégant, dont la sainteté et la pureté de doctrine peuvent corriger et atténuer le naturalisme qui coule à pleins bords chez les premiers. Rendre aux auteurs chrétiens la place qui leur appartient, faire que les auteurs païens soient aussi inoffensifs que possible, c’est à quoi j’ai constamment visé dans les travaux que j’ai entrepris, dans tous les avis et conseils que j’ai donnés, de vive voix ou par écrit, aux directeurs, professeurs et surveillants de la pieuse société salésienne. Et maintenant, épuisé de fatigue et de vieillesse, je m’en irai de ce monde, résigné, mais avec la douleur de n’avoir point vu parfaitement comprise et réalisée une réforme à laquelle j’ai consacré la partie vive de mes forces, et sans laquelle nous n’aurons jamais, je le répète, une jeunesse bien formée, franchement et entièrement catholique. Cette plainte d’un saint qui fut en même temps un lettré nous touche vivement. Sans vouloir ranimer ici la fameuse querelle que Pie IX termina d’autorité, par son encyclique Inter multiplices, en date du 21 mars 1853, on ne peut s’empêcher de reconnaître que bien peu de chose a été fait dans cet ordre d’idées cher à don Bosco, et que, dans ce peu, on a manqué de persévérance.
Il est vrai que la réforme était aussi difficile que désirable. La liberté d’enseignement n’existe, en notre siècle de prétendue liberté, que pour les Anglais et pour les Belges ; partout ailleurs l’État, comme un dragon jaloux, veille à la porte de toutes les carrières auxquelles aboutissent les études.

En France, nous sommes généralement de facile composition : nous nous contentons de la liberté du personnel, oubliant qu’elle n’est qu’un leurre sans la liberté des méthodes et des programmes. Nous avons le droit d’enseigner, sous l’étroite surveillance de l’État, les idées de l’État, le scepticisme de l’État ; et nous nous croyons libres !
Quoi qu’il en soit, l’expérience, même restreinte, faite sous l’impulsion de don Bosco, et les heureux résultats des collèges salésiens, prouvent que sa méthode est la bonne. Ce n’est pas sans raison que Léon XIII, dans son encyclique Immortale Dei, met les fidèles en garde contre le naturalisme et le rationalisme, qu’il déclare incompatibles avec l’intégrité de la foi.
Que les classiques profanes, en ce qu’ils ont de substantiellement bon, servent d’introduction aux classiques chrétiens; que le beau naturel de ceux-là reçoive son perfectionnement du beau naturel de ceux-ci ; que les lumières supérieures des uns s’ajoutent à la splendide efflorescence des autres ; ainsi on ramènera l’unité dans les jeunes âmes, et dans les lettres et les arts la cohérence intime entre l’ordre naturel et l’ordre surnaturel, distincts entre eux, mais absolument unis. Sur cette union repose non seulement l’éducation, mais encore l’édifice chrétien tout entier.
Il nous resterait à examiner les études philosophiques et théologiques dans la Société salésienne ; mais sur ce point un extrait du règlement général en dira plus que tous les commentaires :
« § XII. Des Études. 1° Les prêtres et tous les membres de la société qui veulent s’enrôler dans la milice cléricale s’appliqueront à l’étude de la philosophie pendant deux ans, et à celle des sciences ecclésiastiques pendant quatre années consécutives.
» 2° Ils étudieront principalement, en y employant toutes les forces de leur intelligence, la sainte Bible, l’histoire ecclésiastique, la théologie dogmatique, spéculative et morale, ainsi que les livres et les traités faits pour instruire la jeunesse dans ces hautes matières.
» 3° Notre premier maître sera saint Thomas, et ensuite les auteurs les plus célèbres qui ont commenté le catéchisme et la doctrine catholique…. »


Si maintenant on veut juger l’arbre par ses fruits, la méthode salésienne ne redoute la comparaison avec aucune autre, même au point de vue des résultats purement humains. Chose étonnante, mais uniquement pour les esprits superficiels, s’appliquer à former des citoyens pour le ciel est encore le meilleur moyen d’en former pour la terre.
Le nombre des esprits distingués éclos à l’école de don Bosco est déjà considérable, bien que la plupart de ses enfants ne soient encore que des débutants dans la vie. Celui des docteurs qu’il a présentés avec succès aux diverses universités italiennes ne se compte plus. Dom Rua, don Lemoynne, don Cerruti, dom Durando, Mgr Cagliero, ont pris rang, comme écrivains ou compositeurs, au nombre des gloires de leur pays. Bien d’autres sont ou seront l’honneur de l’épiscopat dans les deux mondes.
Mais ce n’est pas seulement dans les lettres et dans le clergé que le grand éducateur des vagabonds a placé haut de brillants élèves ; il en a dans le barreau, dans le commerce, dans l’agriculture, dans toutes les carrières.
Un jour, à Rome, accompagné de son secrétaire, il traversait le Corso, lorsqu’il fut abordé par un colonel en tenue qui lui demanda s’il n’était pas don Bosco : « Pourquoi cette question? répondit-il.
— Je vous demande si vous êtes don Bosco ?
— Encore faudrait-il savoir….
— Enfin, monsieur l’abbé, êtes-vous, oui ou non, don Bosco ?
— Eh bien, oui, je suis celui que vous avez nommé. » Don Bosco avait des raisons pour n’être pas entièrement rassuré sur les motifs d’une telle investigation, faite d’ailleurs d’un ton assez brusque.
Mais à peine eut-il avoué son nom que le colonel, en pleine rue, se jeta à ses pieds, lui prit les mains et les lui embrassa :
« Colonel, relevez- vous ; que faites-vous ?
— mon père, mon bon père, vous ne reconnaissez donc pas votre enfant, le petit orphelin un tel, que vous avez adopté à la mort de ses parents ? Que serait-il devenu sans vous ? Moi je croyais bien vous reconnaître, mais je n’en étais pas sûr….
— Tiens, c’est toi, moutard ? fit don Bosco en souriant et en lui donnant une tape sur la joue. Tu as joliment changé depuis l’époque de notre première rencontre.
— J’ai tâché de faire honneur à mon père adoptif. En vous quittant je me suis engagé ; vous m’aviez fait instruire, vous m’aviez formé à la discipline et au travail, et…. me voilà colonel. »
Le colonel ne voulut pas quitter don Bosco sans avoir obtenu la promesse qu’il viendrait dîner chez lui le lendemain. Il lui présenta alors sa femme et trois beaux enfants, et tous ensemble ils rendirent grâce à Notre-Dame Auxiliatrice, qui a béni l’œuvre du Valdocco.
Mais le plus bel éloge des idées de don Bosco sur l’éducation, la plus belle consécration de l’excellence de sa méthode est dans le fait suivant :
A la mort du saint éducateur, aucun de ses élèves n’avait encore été frappé, pour crimes ou délits de droit commun, par les tribunaux. Ce fait a peut-être déjà cessé d’être vrai au moment où nous écrivons ; en tout cas il ne saurait subsister bien longtemps : les plus purs ruisseaux prennent de la fange en s’éloignant de leur source et en s’élargissant, en devenant fleuves. La famille salésienne a cessé d’être une famille restreinte et choisie : elle verse chaque année dans la société l’énorme contingent de vingt à trente mille enfants dont la formation est achevée, sans compter plusieurs centaines qui n’ont pu être qu’ébauchés.
L’incomparable privilège cessera donc, s’il n’a cessé déjà. Mais n’est-il pas prodigieux que des multitudes d’hommes, généralement prédestinés par leur naissance à la prison et au gibet, soient restées durant quarante ans immaculées devant la justice de leur pays ?

Réseaux sociaux

Le naturalisme voilà l’ennemi

Désirez-vous devenir du bétail ?

Le passe vaccinal bientôt intégré au passeport numérique européen. Numérisé, tracé, et bientôt pucé

Mauvaise nouvelle : le portefeuille d’identité numérique européen a passé le stade de la puberté. Il va devenir adulte à partir de septembre 2022. Merci à Mike Boroswki pour son entretien réalisé le 8 février 2022, de Madame la députée européenne Virginie Joron1, que je relate dans les grandes lignes.

À feu doux pendant deux ans, vous avez accepté, en grande majorité, et sans broncher les confinements, les couvre-feux, les attestations de sorties, les plages où la position assise était interdite, les brasseries où prendre son café debout était prohibé mais le siroter assis était autorisé et enfin, le passe sanitaire. Puis, mijotage oblige, la sauce a été réduite à un passe vaccinal, trois doses. Désormais, totalement confits, engourdis et soumis, vous êtes cuits à point pour accepter l’esclavage ultime : le passeport numérique européen.

Virginie Joron, députée EU, travaille entre autres, dans la Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs. Après plus de vingt ans d’Internet, nos gouvernants font semblant de pousser des cris d’orfraie concernant le monopole des GAFAM. – Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft -, alors qu’ils se félicitent en secret des censures et de leur contrôle numérique mondial.

Cette commission voudrait les réglementer, car ils ne respectent aucune loi mise à part les leurs. But louable. Mais les explications de Viriginie Joron laissent à penser que ce ne sera pas si simple.

En effet, à peine le sujet GAFAM débattu en commission, elle a été sommée, avec un autre rapporteur de la commission, de s’expliquer en « visio » avec la Maison Blanche. Des députés européens obligés de s’expliquer devant le gouvernement américain, incroyable, mais malheureusement réel.

Aux sceptiques, pensant que Bruxelles est indépendante des USA, revoyez votre copie. Washington, leur a demandé d’y aller mollo avec les pauvres chéris de la Silicon Valley, de ne pas les brusquer et donc de ne pas leur nuire. L’UE est donc bien une franchise américaine, sans aucun pouvoir décisionnaire, à part celui de promouvoir le slogan unique « d’America first ».

Ça devrait vous éclairer sur le fait que l’UE fera tout pour sanctionner encore et toujours la Russie, ainsi que les pays non-alignés, tels que par exemple l’Iran, la Syrie et le Vénézuela. Toutes les pièces du puzzle sont présentes. Encore faut-il accepter de les regarder.

Quand vous vous faites grattouiller les sinus par un test RT-PCR*, savez-vous que les résultats sont transmis à Microsoft ? Non, vous ne le saviez pas ? Et bien, c’est la réalité. Vos données personnelles sont gérées en finalité par une équipe de Bill Gates « of Hell », un des serviteurs zélés du Mordor2. Souriez, vous êtes tracés.

La souveraineté française n’existe plus. L’UE est totalement à la botte de l’oligarchie mondiale financière apatride. La Commission européenne a présenté en mars 2021 une « boussole numérique » – au cas où vous perdriez le nord – pour traduire les ambitions numériques de l’UE pour 2030 en termes concrets3.

Bientôt, vous serez l’heureux propriétaire d’un portefeuille d’identité numérique européen, couplé avec votre passe vaccinal, avec votre photo d’identité cachée dans votre QR code4. Étant donné que la majorité des gens se sont habitués à exhiber leur passe vaccinal sous forme de QR code, vous aurez bientôt le plaisir de pouvoir montrer votre minois, avec le sourire bien évidemment proscris, genre tête de bagnard. Le top !

D’ailleurs, le QR code existe quasiment partout. Asseyez-vous à la terrasse d’une brasserie, et très souvent vous avez le QR code de la carte des mets et des boissons collé sur la table. – « Entrez, scannez et profitez » – dixit le slogan niaiseux apprécié d’une grande majorité de restaurateurs bien dans le moule. Ces derniers ne réalisent pas qu’ils sont en train de se faire manger – un comble pour un restaurateur – par le Grand Reset (Klaus Schwab, fondateur de Davos) qui écrit dans cette « bible » les plans de l’oligarchie mondiale. L’un d’entre eux décrit qu’il ne subsistera, dans peu de temps, que 3 ou 4 grands groupes agro-alimentaires et ses franchises mondiales.

« Une identité fiable et sécurisée pour tous les Européens ». Tel est le slogan de l’UE. Dans un monde peuplé d’humanistes, ce serait merveilleux. Malheureusement, la vérité est ailleurs. L’oligarchie mondiale veut contrôler chaque citoyen de la Terre, avec pour credo : contrôle, puissance et bénéfices engrangés.

Mme Stella Kyriakidès ou Stella Kyriakidou, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, est aussi « Madame vaccin », puisque c’est elle qui a signé les contrats d’achats des liquides expérimentaux ARNm de Pfizer, Moderna, et des deux autres. Elle déclare « … Aujourd’hui, nous proposons d’actualiser les possibilités d’utilisation des certificats en cas de déplacement dans l’UE afin d’apporter une sécurité aux citoyens aussi longtemps que les besoins de santé publique persisteront… ».

La commission a donc proposé le 3 février 2022 de prolonger d’un an le certificat Covid-19 de l’UE. Les arguments sont simples : « Le virus Covid-19 reste largement répandu en Europe, avec les nouveaux variants qui ne cessent d’apparaître ». Cerise sur le gâteau, la sémillante Chypriote à une affaire non résolue sur les bras : « … Des crédits de plusieurs millions d’euros ont été accordés dans des conditions opaques au mari de la commissaire européenne. L’affaire a poussé un eurodéputé à demander des explications à celle qui est en charge de l’achat des vaccins au nom de l’UE… » Oh, la vilaine… – RT France 17 mai 2021 : corruption : la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakidou au cœur d’une polémique5.

Le certificat Covid est donc là pour longtemps, car le portefeuille d’identité numérique à été voté à l’unanimité en 2021 au sein de l’UE, peu importe le parti politique.

Que va donc contenir votre E-wallet ou portefeuille électronique ? Tout : carte d’identité – la nouvelle CI française est écrite en anglais. Cherchez l’erreur -, permis de conduire, carte d’électeur, dossier médical, vaccins, numéro de sécurité sociale, maîtresses et amants (presque)… Mais la première chose qu’ils veulent mettre en place dedans est le dossier médical. Tiens donc… Cela vous étonne ? On comprend mieux l’empressement à entériner le passe vaccinal. En ce moment, quelques pays de l’UE ont levé le pied à son propos, mais rassurez-vous, c’est pour mieux l’intégrer dans votre futur portefeuille électronique. N’en doutez pas, nous l’aurons à vie.

Le texte date de 2014, – 8 ans déjà -, avec en substance la volonté de digitaliser les informations. Le travail est pratiquement terminé, car les parlementaires et commissaires européens ont mis le turbo pour y arriver.

Un des article phare du fondement de l’UE est la liberté de circulation. Mais depuis deux ans, sans respect des règlements ni des lois, tout a été balayé d’un revers de la main. Il faut avoir un passe vaccinal pour se déplacer dans l’UE. Bienvenu dans un crédit social à la Chinoise, sauce européenne, avec la bénédiction de l’oncle Sam.

25 % de la population en Europe ne possède pas de smartphone. Ceux-là ne pourront bientôt plus bouger, à moins de s’en procurer un. Et si une personne n’a pas de passe vaccinal et refuse le portefeuille électronique ? Elle ne sera rien, n’aura droit à rien, et ne pourra franchir aucune frontière, puisqu’elle n’aura pas d’identité.

L’identité numérique est vendue comme un service qui ne sera pas obligatoire. « …Ne cherchez plus vos papiers dans vos poches. À la place, exhibez votre E-wallet dans votre smartphone… ». Très subtil. Personne n’y sera obligé, sauf que dans les faits, il sera obligatoire, à moins de vivre dans son coin, retiré de tout, en cultivant ses endives. Et encore…

Facultatif demain, obligatoire après demain. Prochaine étape, la puce sous la peau. Encore mieux que le smartphone. Pas de risque de perte, votre mémoire sera sous la peau. Jason Bourne sort de ce corps !6 Le grand piège mondial dans toute sa splendeur.

Cerise sur le gâteau, votre E-wallet sera géré par des sociétés privées. Toutes vos pathologies, vos penchants, votre bon ou mauvais cholestérol seront à la vue des assurances, des banques, et des institutions. Pratique, car vous saurez pourquoi votre assurance a subitement majoré vos échéances ou pourquoi votre banquier vous refuse un prêt.

Un « magnifique » futur s’ouvre devant chacun de nous. Et vous avez encore confiance dans ceux qui nous gouvernent ? Franchement, vous ne devriez pas. Ce sont des menteurs patentés. Un exemple : ils nous ont garanti l’anonymat lors du scan de votre QR code à un serveur de restaurant. Ils nous ont dit que le serveur ne verrait que la couleur verte – passe valide – ou la couleur rouge – passe invalide -. C’est vrai, mais ils ont oublié de vous signaler que votre nom et votre date de naissance s’affichent aussi.

Étant donné que nous sommes gouvernés par l’oligarchie financière mondiale apatride, les excès sont à prévoir. Le monde des bisounours n’existe que dans l’imaginaire, et franchement, on a du mouron à se faire. Tout, absolument tout, sera contrôlé. Y compris le tri de vos déchets. La taxonomie verte est aussi sur les rails au sein de l’UE. Vous triez bien, un bon point, vous vous mélangez un peu les pinceaux, un mauvais point. Pendant ce temps-là, les grands pollueurs continueront de pourrir la planète sans être inquiétés.

À méditer : « Confier nos vies numériques au gouvernement et aux sociétés privées, plutôt qu’à Facebook et Google, c’est sauter de la poêle à frire pour aller dans le feu », a déclaré le député européen Patrick Breyer (Allemagne).

Claude Janvier
Co-auteur avec Jean-Loup Izambert du livre « Le virus et le président «. IS édition. http://www.is-edition.com

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