La question du jour

L’Esprit-Saint est-il innovateur ou conservateur ?

« Le Saint Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi.  » Concile Vatican I Pastor Aeternus c. 4

Question subsidiaire

Quel esprit anime François ?

La question du jour

Un étrange portrait

Le nouveau portrait du roi Charles

Le nouveau portrait en rouge du roi Charles a été comparé à un corps couvert de sang ou brûlant en enfer.
Des images démoniaques apparaissent lorsque l’image est reflétée. La peinture est un choix inhabituel car la monarchie britannique est en difficulté et lutte pour sa survie.

Selon l’amie de la princesse Christine Fitzgerald, une amie de la princesse Diana, cette dernière surnommait les Windsor « les reptiles » les Windsor étaient « les reptiles » et avait l’habitude de dire qu' »ils ne sont pas humains ».

Un papillon monarque est posé sur l’épaule de Charles,une référence au projet Monarch, qui serait une émanation du programme de contrôle mental MK Ultra.

Un étrange portrait

Suicidaire

Mgr Vigano donne raison à Bergoglio sur le conservatisme « suicidaire »

Vous l’avez entendu : « Un conservateur est quelqu’un qui s’accroche à quelque chose et ne veut pas voir au-delà. C’est une attitude suicidaire… de s’enfermer dans une boîte dogmatique ».

Pour une fois, Bergoglio a tout à fait raison : le conservatisme veut « préserver » les apparences de la Tradition, sans la substance doctrinale qui la rend vivante. Le conservatisme est l’attitude de ceux qui critiquent les excès de l’Église synodale mais se gardent bien d’en remettre en cause les causes, qui se trouvent dans Vatican II.

Le conservatisme est vraiment une « attitude suicidaire » parce qu’il crée une « boîte dogmatique » artificielle, faite de Novus Ordo ad orientem avec des chasubles romaines et des chants grégoriens et aussi de Vetus Ordo ; faite de citations choisies de quelques documents conciliaires, accidentellement sans contraste avec le Magistère catholique de tous les temps ; faite de l’apothéose de Jean-Paul II et du regret de Benoît XVI, que nous avons tous aimés.

Mais la Tradition n’est pas un conservatisme ; la Tradition n’est pas une « boîte dogmatique » parce qu’elle puise dans l’eau claire et pure de la source divine, dans la grâce et la fidélité à l’Évangile et au Depositum Fidei, l’énergie vitale qui la rend capable de regarder vers l’avenir sans renier le passé.

La tradition se développe comme un athlète, qui passe de l’enfance à l’adolescence et à l’âge adulte en restant toujours le même et en développant harmonieusement son corps, afin de pouvoir affronter de nouveaux défis et les surmonter.

Semper idem, toujours le même

Note de la rédaction : Mais le progressisme l’est encore plus, préférer les fables au réel, l’évolution du dogme en harmonie avec la décadence du monde, l’est tout autant.

Suicidaire

Les écuries d’Augias

Demain, à l’occasion de la soi-disant « Journée internationale contre l’homophobie », le groupe « Devenir un en Christ » organise une conférence à la maison diocésaine du Havre avec l’évêque du lieu, Mgr Brunin. Au centre de l’affiche, une croix blasphématoire LGBT, « avec le soutien du diocèse du Havre ».

On sait que toutes ces initiatives jouent sur l’hypocrisie et la dissimulation. Ouvertement il s’agit de lutter contre la haine, de prendre conscience que l’Église accueille tout le monde, etc. En omettant soigneusement de préciser que l’Église condamne les pratiques sexuelles contre nature.

C’est ce que l’on voir sur l’affiche. En réalité, ici comme ailleurs, il s’agit en fait de légitimer les pratiques sexuelles contre nature, de montrer, non seulement qu’on peut parfaitement avoir régulièrement de telles pratiques, mais qu’il est très beau et très chrétien de former un « couple » ayant de telles pratiques.

C’est souvent dans le domaine du non-dit. Mais ici, c’est le « groupe de partage » « Foi et Homosexualité Devenir un en Christ » qui l’affirme tranquillement sur son site internet, non sans parodier la vraie vie chrétienne de couple, y compris en terme de « fécondité »…

Il est important pour le couple de se construire étape par étape, de prendre le temps de bâtir une relation solide et porteuse, qui tire chacun vers le haut. Construire la relation, c’est aussi inventer ensemble sa vie de couple : partager un projet, donner place aux activités de chacun, s’ouvrir aux autres. En d’autres termes, rendre sa vie féconde.

La fécondité du couple homosexuel est un sujet important qui ne se pose pas seulement en termes de fertilité. La fécondité trouve sa source dans le désir de chacun de s’épanouir à l’aune de l’amour donné et reçu.

La question de la sexualité participe de cet épanouissement. Comme tout couple, le couple homosexuel est appelé à une sexualité responsable, respectueuse et chaste. Aimer chastement c’est respecter profondément l’autre tel qu’il est, l’aimer pour lui-même, ne pas l’instrumentaliser, ne pas chercher à le posséder. La relation d’un couple homosexuel ne se réduit pas à la sexualité. Celle-ci y est présente, mais elle doit prendre sa juste place qui peut d’ailleurs évoluer avec le temps.

La sexualité « y est présente ». C’est très clair. Et c’est très clairement contraire non seulement à la doctrine catholique, non seulement à tout christianisme, mais à la simple morale naturelle.

La boucle est bouclée quand on voit que l’illustration de la page « Qui sommes-nous ? », en regard de la question « Pourquoi notre association s’appelle-t-elle ainsi ? », est l’icône copte du Christ mettant sa main sur l’épaule de saint Ménas. Cela est proprement blasphématoire, et cela est cautionné par Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, qui fait la promotion de cette ignominie.

Enfin, on n’oubliera pas que tout cela est une grave insulte envers ceux qui ont des penchants sexuels contre nature et qui vivent, parfois héroïquement, en conformité avec la morale naturelle. Et qui, lorsqu’ils sont chrétiens, voient des évêques (et le pape plus souvent qu’à son tour) leur cracher à la figure au nom de la charité…

Source Daoudal

Les écuries d’Augias

L’objectif

Mgr Vigano :

« La Cène, ou Messe, est la synaxe sacrée ou assemblée du peuple de Dieu, présidée par le prêtre, pour célébrer le mémorial du Seigneur. C’est pourquoi la promesse du Christ s’applique éminemment à cette assemblée locale de la Sainte Église: ‘Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux’ (Mt. XVIII, 20) ».

C’est par ces mots que l’article 7 de l’Institutio Generalis Missalis Romani promulguée par Paul VI en 1969 donne la définition hérétique de la Messe. La « recette » du rite réformé a été modifiée par la suite parce qu’elle était manifestement hérétique ; mais le rite modelé sur cette définition n’a pas été modifié.

Aujourd’hui, nous comprenons la signification dévastatrice de cette formulation de la messe qui était destinée à réaliser la protestantisation du rite catholique. Nous nous trouvons devant l’inévitable épilogue bergoglien d’un processus qui a commencé il y a soixante ans avec Bugnini et Montini.

Il n’est pas surprenant que la décision sans précédent des laïcs « synodaux » parte d’une petite paroisse isolée de la région de Modène, dans le diocèse de ce Castellucci – absit injuria verbis – qui, après des scandales financiers liés au trafic de migrants, a promu l’exposition honteuse et blasphématoire « Gratia plena ».

L’objectif de la secte bergoglienne est de détruire le sacerdoce catholique, d’obtenir l’abolition du Saint-Sacrifice de la messe et de dissoudre l’Église dans une ONG au service de la tyrannie mondialiste.

L’objectif

Cessons de retenir la vérité captive

Rendant grâces à Dieu le Père, qui en nous éclairant de sa lumière, nous a rendus dignes d’avoir part au sort et à l’héritage des saints ; qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé, par le sang duquel nous avons été rachetés, et avons reçu la rémission de nos péchés ; qui est l’image du Dieu invisible, et qui est né avant toutes les créatures.

Car tout a été créé par Lui dans le ciel et sur la terre, les choses visibles et les invisibles ; soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances : tout a été créé par Lui et pour Lui.

Il est avant tous, et toutes choses subsistent en lui.

Il est le chef et la tête du corps de l’Église. Il est comme les prémices, et le premier-né d’entre les morts, afin qu’il soit le premier en tout : parce qu’il a plu au Père que toute plénitude résidât en lui ; et de réconcilier toutes choses avec soi par Lui, ayant pacifié, par le sang qu’il a répandu sur la croix, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans le ciel. I Col 1, 16-20

Oportet illum regnare

Cessons de retenir la vérité captive

Le plan satanique

Regarder au-delà


Une approche « forsense » de la criminalité psychopandémique Discours lors de la conférence « La mort niée » Auditorium Gavirate (Varese), 10 mai 2024


Vous avez le diable pour père et vous voulez accomplir les souhaits de votre père.

Il a été meurtrier depuis le début

et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui.

Quand il dit des faussetés, c’est de lui-même qu’il parle, car il est menteur et père du mensonge.

Jn 8:44


L’un des effets les plus immédiats de l’opération infernale de manipulation psychopandémique est le refus des masses de reconnaître qu’elles ont été victimes d’une fraude colossale. Sous le prétexte d’empêcher la propagation d’un virus présenté comme mortel et incurable – et dont on sait aujourd’hui qu’il n’a jamais été isolé selon les postulats de Koch – des milliards de personnes ont été contraintes de se faire inoculer un médicament expérimental dont on savait qu’il était inefficace pour l’objectif fixé. Et pour ce faire, les autorités en charge n’ont pas hésité à discréditer les traitements existants, ce qui aurait rendu impossible l’autorisation de vente de ce sérum génique.

La raison de ce refus instinctif des masses de se reconnaître comme victimes d’un véritable crime contre l’humanité n’enlève rien à l’évidence des intentions des auteurs de ce crime. Ces intentions, déclarées depuis des décennies sur la base d’une grotesque falsification de la réalité, prennent la forme d’une action systématique visant à favoriser le dépeuplement de la planète par le biais de pandémies, de famines, de guerres et d’affrontements entre différentes couches de la population, l’appauvrissement des classes les plus faibles et la réduction drastique des services publics – y compris la santé et la sécurité sociale – que l’État devrait garantir à ses citoyens. L’Institut Bill & Melinda Gates pour la population et la santé reproductive (ici et ici) est l’un des principaux architectes d’un plan de réduction de la population qui part de l’hypothèse néo-malthusienne selon laquelle la population de la Terre doit être réduite de manière drastique et que ses ressources alimentaires et énergétiques doivent faire l’objet d’interventions favorisant cette réduction. Les déclarations confirmant ce plan d’extermination ne sont même plus déguisées ; au contraire, elles sont explicitement réitérées dans les conférences et les études produites par le réseau d’organismes et d’instituts financés par des philanthropes autoproclamés.

Mais si un lobby de gens très riches prétend vouloir réduire la population mondiale au moyen de vaccinations de masse qui provoquent la stérilité, la maladie et la mort, et si ces vaccinations provoquent effectivement la stérilité, la maladie et la mort chez des millions de personnes inoculées, je crois que nous devrions tous – et j’en appelle à d’éminents juristes et intellectuels, ainsi qu’à des médecins et à des scientifiques – lever les yeux et ne pas nous limiter à une enquête dont le seul objet serait les effets néfastes et mortels du sérum expérimental. Si nous ne replaçons pas la gestion de la psychopandémie dans le contexte plus large du plan criminel qui l’a conçue, nous nous interdisons non seulement de comprendre la préméditation du crime, mais aussi de voir sur quels autres fronts nous sommes ou serons soumis à de nouvelles attaques, qui ont toutefois en commun avec celle-ci le but ultime, à savoir l’élimination physique de milliards d’êtres humains.

Les failles du système capillaire de censure qui se met en place dans la quasi-totalité des États occidentaux – ou plutôt : ceux qui sont soumis aux diktats de l’OMS et à la coupole subversive du Forum économique mondial – ont permis à nombre d’entre nous de voir démontré un fait indiscutable : ces sérums, produits par des agences gouvernementales à partir de virus génétiquement modifiés avec gain de fonction et soumis au secret militaire, non seulement ne guérissent pas la maladie fictive de Covid-19, mais induisent de graves effets indésirables, voire la mort ; et ce, non seulement en raison de la nouvelle technologie ARNm avec laquelle ils sont produits, mais aussi en raison de la présence de substances qui n’ont rien à voir avec l’objectif déclaré de lutte contre le virus. Des substances – dont l’oxyde de graphène – qui font justement l’objet de brevets pour le moins inquiétants, déposés bien avant le lancement de l’opération pandémie.

Après avoir dit que ces sérums ne font pas ce qu’ils ont été déclarés faire par les agences sanitaires, mais qu’au contraire ils se révèlent très efficaces pour induire des pathologies même très graves, pour provoquer la mort et pour induire la stérilisation des personnes inoculées, il faut passer à l’étape suivante – la plus redoutée par le Système qui les a imposées – et donc dénoncer la malveillance et la préméditation – la mens rea, diraient les juristes – de ceux qui ont délibérément utilisé une fausse pandémie pour exterminer la population, conformément à une vision folle et anti-humaine qui considère l’humanité comme le cancer de la Planète.

C’est pourquoi je vous invite à faire le pas suivant, dans cette méritoire opération de vérité et de dénonciation dans laquelle vous êtes courageusement engagés.

Ne posez pas les mauvaises questions, car vous obtiendrez les mauvaises réponses. Si vous partez du principe que les autorités sanitaires ont agi dans un but légitime et que les erreurs commises sont dues à l’inexpérience ou à la pression de l’urgence ; si vous supposez que les producteurs du sérum génique ont pour objectif la guérison de la maladie et non le profit le plus cynique et la création de malades chroniques, vous finirez par falsifier la réalité et les conclusions auxquelles vous parviendrez seront nécessairement trompeuses. Il faut plutôt adopter une approche médico-légale, pour ainsi dire, afin que la parfaite cohérence entre les instruments adoptés et les résultats obtenus soit évidente, indépendamment des objectifs déclarés ; sachant que les véritables motifs, précisément en raison de leur volonté intrinsèque de nuire, ne pourraient qu’être dissimulés et niés. Qui admettrait jamais, avant d’imposer frauduleusement une thérapie génique de masse, que son but est de rendre malade, morte ou stérile une très grande partie de la population mondiale ?

Mais si tel est le but de l’idéologie néo-malthusienne, s’il est prouvé que les effets néfastes des sérums ont été malicieusement dissimulés ; si, dans les différents lots, on trouve des substances qui n’ont aucune justification prophylactique mais qui, au contraire, induisent des pathologies et permettent d’altérer l’ADN humain, les conclusions logiques ne peuvent que mettre en évidence la volonté criminelle, et donc la complicité coupable, des institutions publiques, des entités privées, voire des sommets de la hiérarchie catholique, des médias, des magistrats, de la police et des forces armées et de l’ensemble de la classe médicale – à de très rares exceptions près – dans une opération d’extermination massive.

La question que nous devons maintenant nous poser – et que nous devons poser à ceux qui prétendent nous gouverner et nous imposer des règles et des comportements qui affectent directement notre vie quotidienne et notre santé – n’est pas de savoir pourquoi les sérums ont été imposés alors qu’ils sont manifestement nocifs et mortels, mais pourquoi aucun organe de l’État – dont le but ultime est le bien commun, la santé et le bien-être de ses citoyens – n’a mis fin à ce crime, et s’en est même fait le complice, allant jusqu’à violer les droits fondamentaux et à fouler aux pieds la Constitution. Et une fois que l’on a compris la complicité du pouvoir judiciaire, du Parlement face à un acte subversif et à une trahison de la part des gouvernants et du chef de l’État, nous devons nous demander quelle peut et doit être la réponse des citoyens – que l’article 1 de la Constitution reconnaît comme les seuls détenteurs de la souveraineté nationale – à un acte subversif et à une trahison de la part des gouvernants.

Quis custodiet ipsos custodes ? demande Juvénal (Satires, VI, 48-49). Si un système de gouvernement en vient à être structuré de telle sorte que ceux qui détiennent l’autorité peuvent nuire à ceux qui doivent leur obéir ; si des forces qui ne sont légitimées par aucun mandat politique ou social parviennent à manœuvrer des gouvernements entiers et des institutions supranationales avec l’intention de s’emparer du pouvoir et de concentrer entre leurs mains tous les instruments de contrôle et toutes les ressources – finances, santé, justice, transport, commerce, alimentation, éducation, information ; si une coupole subversive peut se vanter publiquement d’avoir à son service des premiers ministres, des ministres et des fonctionnaires, nous devons ouvrir les yeux et dénoncer la rupture de ce pacte social qui fonde la coexistence civile et légitime la délégation de l’autorité par le peuple à ses représentants. Et de là, inévitablement, doit venir la prise de conscience que la pandémie – comme l’urgence climatique et toutes les autres pseudo-catastrophes prévues à des fins d’intimidation par le même lobby – constitue une pièce fondamentale dans le cadre d’un coup d’État mondial plus large auquel il faut s’opposer, qu’il est impératif de dénoncer, et dont les auteurs –

– tant au sommet de ces organisations subversives qu’au sein des gouvernements, des institutions publiques et de l’Église catholique – doivent inexorablement être jugés et condamnés pour haute trahison et crimes contre l’humanité.

Mais pour cela – il faut me reconnaître ce mérite, après quatre ans – il est indispensable de comprendre que ce lobby criminel agit pour le Mal, sert le Mal, poursuit la mort non seulement du corps mais aussi de l’âme de chacun d’entre nous ; que ses émissaires sont des serviteurs de Satan, voués à la destruction de tout ce qui ressemble de près ou de loin à l’œuvre parfaite de la Création, c’est-à-dire à l’acte généreux et gratuit par lequel le Créateur insuffle la vie. Satan est meurtrier dès l’origine (Jn 8,44) et ceux qui le servent ne peuvent que vouloir la mort, quels que soient les moyens qu’il utilise pour l’infliger.

Prétendre avoir affaire à de vils marchands intéressés uniquement par l’argent et ne pas voir la matrice satanique du plan mondialiste constitue une erreur impardonnable qu’aucun d’entre nous ne peut commettre, s’il veut vraiment arrêter la menace qui pèse sur l’humanité tout entière. C’est pourquoi je vous assure de mes prières et j’implore sur vous la bénédiction de Dieu et le patronage de la Sainte Vierge, Salus infirmorum.


+ Carlo Maria Viganò, Archevêque

Le plan satanique

Une escroquerie énorme et récente

Quelques uns essayent de nous faire croire que la crise de l’Église commence avec François, comme si, celui-ci, n’était pas le pur produit du concile, et de la nouvelle religion de l’homme qui c’est fait dieu sans Dieu, mise en place par Paul VI.

Voyons ce qu’en disait Mgr Lefebvre :

« Le mal du Concile c’est l’ignorance de Jésus-Christ et de son Règne.« 

« ….La conclusion s’impose, surtout après l’immense désastre que subit l’Église depuis ce concile; cet événement ruineux pour l’Église catholique et toute la civilisation chrétienne n’a pas été dirigé et conduit par l’Esprit-Saint.« (J’accuse le Concile p. 8)

« L’instauration de cette «Église conciliaire» imbue des principes de 89, des principes maçonniques vis-à-vis de la religion et des religions, vis-à-vis de la société civile, est une imposture inspirée par l’Enfer pour la destruction de la religion catholique, de son magistère, de son sacerdoce et du sacrifice de Notre-Seigneur ».

« La majeure partie des autorités de l’Église prévariquent avec les faux dieux modernes par l’œcuménisme : ces faux dieux modernes sont non seulement ceux qu’adorent les fausses religions, mais aussi les fausses idéologies divinisées ; la déesse Raison, la déesse Liberté, les déesses Démocratie, Socialisme, Communisme.« 

« Le concile tournant le dos à la Tradition et rompant avec l’Église du passé, est un concile schismatique.« (Figaro 4 août 1976)

« La situation dans l’Église est plus grave que s’il s’agissait de la perte de la foi. C’est la mise en place d’une autre religion, avec d’autres principes qui ne sont pas catholiques.« (Conf. Aux séminaristes 11 févr.1991)

« .il ne faut pas avoir peur d’affirmer que les autorités romaines actuelles depuis Jean XXIII et Paul VI se sont faites les collaboratrices actives de la Franc-Maçonnerie juive internationale et du socialisme mondial.« (Itinéraire Spirituel p.10)

Une escroquerie énorme et récente

Quis ut Deus ?

Quis ut Deus ? Qui est comme Dieu ?

Salut, vous qui au temps opportun placez merveilleusement les fidèles serviteurs de Dieu aux postes élevés.

Salut, vous qui déposez invisiblement des hauteurs de la puissance et de la gloire  ceux qui sont indignes et méchants. [Hymne Akatiste à Saint Michel]

Nous célébrons aujourd’hui la fête de l’Apparition de Saint Michel, en mémoire de la manifestation de l’Archange sur le mont Gargano dans les Pouilles, le 8 mai de l’an 490, sous le Pontificat de Gélase Ier. Et c’est en ce jour, après 1534 ans, que je voudrais m’arrêter avec vous pour une brève méditation sur celui que l’Église d’Orient appelle le glorieux Archistratège, et que l’Église universelle vénère comme Patron de l’Église et des Armées célestes.

Lorsque Saint Michel apparut sur le Gargano, il déclara que le sommet de la montagne était un lieu placé sous sa protection et qu’il voulait qu’une église soit construite et consacrée en son honneur et en celui des Saints Anges. Il y a donc, et nous le savons par les nombreuses apparitions, des endroits qui bénéficient de la présence de l’Archange et qui sont protégés de la puissance néfaste de Satan. Au même moment, en Phrygie – l’ancienne Colosses, aujourd’hui Konya en Turquie – Saint Michel avait protégé un sanctuaire qui lui était dédié de la destruction par les païens. Et bien d’autres fois, l’intervention du Prince des Armées angéliques a manifesté sa puissance, tant dans des lieux spécifiques que dans des communautés particulières : tout d’abord, la Sainte Église, mais aussi des groupes de fidèles qui lui sont dévoués. Nous pouvons espérer, avec l’humilité confiante de ceux qui comptent sur l’aide divine, que notre petite famille traditionnelle et ses membres puissent également bénéficier du patronage efficace de Saint Michel et de sa protection spéciale contra nequitiam et insidias diaboli. Et c’est une grande consolation que ce grand protecteur ait été choisi parmi les purs esprits pour jeter dans l’abîme Lucifer, le plus beau mais aussi le plus orgueilleux des anges apostats, rebelle à la volonté de Dieu. Quis ut Deus ? C’est ce que signifie le nom Michel en hébreu : qui est comme Dieu ? Un nom qui sonne comme une réponse humble et courageuse à l’arrogant Non serviam de Satan, et qui nous conduit une fois de plus – avec l’exemple lumineux de la Très Sainte Vierge Marie – à voir l’humilité récompensée et l’orgueil puni : Deposuit potentes de sede, et exaltavit humiles.

Dans l’ancienne hymne de la liturgie orientale, l’akatistos en l’honneur de Saint Michel, le chantre s’adresse à l’Archange avec une série de salutations célébrant ses gloires. Parmi elles, je voudrais en mentionner deux que je considère particulièrement appropriés en ces temps de crise.

Salut, vous qui au moment opportun placez merveilleusement les fidèles serviteurs de Dieu aux postes élevés. 

Saint Michel est loué pour son rôle au service de la Providence en déterminant la promotion des fidèles serviteurs de Dieu vers les postes élevés. Il est donc l’instrument par lequel la Seigneurie du Christ-Roi et Pontife est représentée – dans le domaine civil et religieux – par ceux qui, par leur fidélité et en esprit de service, méritent d’exercer en forme vicaire l’autorité de Dieu sur la terre. Et cette action ‘‘politique’’, pour ainsi dire, a lieu au temps opportun, c’est-à-dire lorsque cela est conforme à la volonté souveraine du Seigneur.

La deuxième salutation est encore plus explicite et fait écho à l’Écriture Sainte : Salut,  vous qui déposez invisiblement des hauteurs de la puissance et de la gloire  ceux qui sont indignes et méchants.

Dans ce cas également, l’Archange est célébré comme ministre du Très-Haut : grâce à son ministère les indignes et les méchants sont déchus des rôles de gouvernement et de pouvoir ; et cette action est indiquée comme invisible parce qu’elle opère suivant des chemins souvent inconnus et sans ostentation, mais avec une efficacité indéfectible.

Si nous regardons ce qui se passe dans la société et dans l’Église, nous pouvons voir dirigeants et prélats corrompus et indignes, qui se sont appropriés le pouvoir et l’autorité à des fins opposées à celles qu’ils devraient poursuivre. Serviteurs du diable, ils veulent procurer la mort physique et spirituelle afin d’arracher les âmes à Dieu, se trompant eux-mêmes en occultant la victoire que le Seigneur a obtenue sur le Golgotha. Cependant, nous ne voyons pas les fidèles serviteurs de Dieu placés dans des rôles de gouvernement ; au contraire, tout nous porte à croire qu’humainement le triomphe du Mal est désormais inéluctable.

Mais précisément à la lumière des paroles de l’hymne akatiste, nous devons nous rappeler ce temps opportun où les bons mériteront de reprendre possession de l’autorité aujourd’hui usurpée par les méchants ; nous devons aussi nous rappeler de cet invisiblement, se référant à la chute des usurpateurs indignes et corrompus.

Ce sont des paroles consolatrices, qui réaffirment ce que le Magistère nous enseigne et ce que répète la Divine Liturgie, à savoir que toute puissance vient de Dieu, et que le Sauveur Jésus-Christ est vraiment l’unique Seigneur, en qui toute autorité s’origine et s’achève dans le ciel, sur la terre et sous la terre (Ph 2, 10), Garant suprême de cette même autorité qui est accordée aux gouvernants et aux prélats comme lieutenants du Christ.

La puissance de l’intervention de saint Michel se déploie en vertu de la bienheureuse humilité de l’Archange, et plus la créature est humble et incorporée au Christ, plus puissante est la force que le Seigneur lui accorde, car la Majesté divine se plaît à se manifester précisément dans ceux qui reconnaissent leur propre néant et s’inclinent en adoration devant le tout qui leur vient de Dieu. C’est pourquoi Notre-Dame, la plus sublime et la plus parfaite de toutes les créatures, est toute-puissante par grâce : parce que la Grâce divine et la puissance de l’Esprit Saint trouvent en Elle l’ancilla et font d’Elle la Reine du Ciel, l’Épouse du Paraclet, la Mère de Dieu, le tabernacle du Très-Haut. Dans cette merveilleuse économie surnaturelle, les puissants méchants tombent invisiblement, afin qu’au temps opportun ce soient les élus, les fidèles serviteurs de Dieu, qui récapitulent toutes choses dans le Christ, instaurare omnia in Christo, selon les paroles de l’Apôtre (Ep 1, 10).

Ces considérations devraient nous amener à méditer sur deux grandes vérités.

La première est que, puisque l’autorité terrestre est un reflet de la souveraine Seigneurie du Christ, elle ne peut que retourner nécessairement à cette harmonie universelle établie par Dieu. Les vicissitudes de l’Histoire n’invalident en rien cette Seigneurie, conquise une fois pour toutes par la Passion rédemptrice du Sauveur.

La seconde est que ce retour de l’ordre divin aura lieu au temps opportun, c’est-à-dire lorsqu’il y aura des personnes dignes – grâce à leur sainteté de vie et surtout à leur l’humilité – de remplir ces postes dont les méchants se sont emparés. Et cela ne se produira que lorsque les fidèles comprendront que les destins du monde et de l’Église ne peuvent pas être changés selon la mentalité du monde ou par des moyens humains, mais plutôt en reconnaissant Jésus-Christ comme Pantocrator, Souverain universel, Dieu vivant et vrai, l’unique Seigneur Tout-Puissant.

En ce jour, nos amis très chers, le Comte Giuseppe et la Comtesse Cristina, célèbrent l’anniversaire de leur mariage. Vingt-cinq années se sont écoulées depuis le jour où vos promesses solennelles ont scellé votre union dans le mariage. Vous aussi, comme tout couple marié catholique, vous avez placé toutes vos espérances entre les mains de Dieu, confiants que vous saurez vous maintenir dans la fidélité non pas par vos propres forces, mais en vertu de la grâce sanctifiante. La Providence, qui agit de manière insondable, vous console aujourd’hui – au temps opportun – par la filiation spirituelle, parce que votre engagement pour la Fondation Exsurge Domine et pour le Collegium Traditionis permettra de former de saints prêtres qui, d’une certaine manière, pourront se considérer liés à vous par un lien plus fort et plus durable que celui de la chair et du sang. Si ce projet ambitieux est possible aujourd’hui, nous le devons aussi au Comte Giovanni Vannicelli Casoni, qui a tant œuvré pour la renaissance de la Tradition dans les années troubles qui ont suivi Vatican II : son héritage spirituel se perpétue dans son fils Giuseppe, né et élevé dans une famille solidement catholique.

Il y a cent quarante-huit ans, le 8 mai 1876, commençait la construction de la Basilique de Pompéi, dédiée à la Reine du Saint-Rosaire. À la fin de la Sainte Messe, nous répéterons les paroles si chères de la Supplique : Du Trône de la Clémence, où Vous êtes assise, Reine, tournez votre regard compatissant, ô Marie, sur nous, sur nos familles, sur l’Italie, sur l’Europe, sur le monde, […] en ce jour très solennel de la fête de vos nouveaux triomphes sur la terre des idoles et des démons. Que Notre-Dame, assistée de son écuyer Saint Michel, renouvelle ces gloires : Aux lauriers de votre couronne, aux anciens triomphes de votre chapelet, d’où vous êtes appelée Reine des Victoires, ajoutez ceci, ô Mère : accordez le triomphe à la Religion et la paix à la société humaine.

Ainsi soit-il.

+ Carlo Maria Viganò, Archevêque

8 mai 2024, In apparitione Sancti Michaëlis Archangeli

Quis ut Deus ?

La fidélité créative

La « fidélité créative à la tradition » de François et la totale impuissance de la religion de Vatican II

« Car, Vous le savez bien, Vénérables Frères, ces implacables ennemis du nom chrétien, tristement entraînés par on ne sait quelle fureur d’impiété en délire, ont poussé l’excès de leurs opinions téméraires à ce point d’audace, jusque là inouï, qu’ils n’ouvrent leur bouche que pour vomir contre Dieu des blasphèmes (Ap.13,6) ; qu’ouvertement et par toutes les voix de la publicité, ils ne rougissent pas d’enseigner que les sacrés mystères de notre religion sont des fables et des inventions humaines, que la doctrine de l’Église catholique est contraire au bien et aux intérêts de la société. » (Bienheureux Pape Pie IX, Encyclique Qui Pluribus du 9 novembre 1846)

Dans son discours du 10 mai 2024 aux membres du Réseau international des sociétés de théologie catholique (INSeCT), François a évoqué trois lignes directrices pour sa théologie :

« Je voudrais souligner trois lignes directrices pour la théologie : la fidélité créative à la tradition, l’approche interdisciplinaire et la collégialité. Ce sont les ‘ingrédients’ essentiels de la vocation des théologiens catholiques au cœur de l’Église. »

Qu’entend François par « fidélité créative à la tradition » ? Dans sa description de chacune des trois lignes directrices, il a remplacé l’expression « fidélité créative à la tradition » par le concept selon lequel « la tradition est vivante » :

« Comme nous le savons tous, la Tradition est vivante. Par conséquent, elle doit accroître et incarner l’Évangile dans tous les pays et dans toutes les cultures. »

De nombreux catholiques traditionnels ont déjà entendu ce concept – généralement formulé par l’expression « tradition vivante » – et peuvent même connaître ses origines théologiques antérieures au Concile Vatican II. En assimilant la « tradition vivante » à la « fidélité créative à la tradition », François a admis ce que les partisans de la révolution de Vatican II ont nié depuis le Concile : il a rendu évident que lorsque les innovateurs utilisent l’expression « tradition vivante », ils veulent dire qu’ils s’éloignent en fait de la tradition tout en essayant « de manière créative » de maintenir une apparence d’adhésion à celle-ci.

Dans cette optique, nous pouvons mieux interpréter l’utilisation la plus controversée du concept de « tradition vivante », que Jean-Paul II a incluse dans sa lettre apostolique de 1988, Ecclesia Dei, concernant l’« excommunication » de Mgr Marcel Lefebvre pour sa consécration de quatre évêques sans l’approbation du Saint-Siège :

« 4. À la racine de cet acte schismatique, on trouve une notion incomplète et contradictoire de la Tradition. Incomplète parce qu’elle ne tient pas suffisamment compte du caractère vivant de la Tradition qui, comme l’a enseigné clairement le Concile Vatican II, « tire son origine des apôtres, se poursuit dans l’Eglise sous l’assistance de l’Esprit-Saint : Il y a une croissance dans la compréhension des réalités et des paroles qui sont transmises. Cela se fait de différentes manières. Cela se fait par la contemplation et l’étude des croyants qui méditent ces choses dans leur cœur. Cela vient du sens intime des réalités spirituelles dont ils font l’expérience. Et elle vient de la prédication de ceux qui ont reçu, en même temps que leur droit de succession dans l’épiscopat, le charisme sûr de la vérité » ».

Du point de vue de Mgr Lefebvre, Jean-Paul II utilisait « le caractère vivant de la tradition » de la même manière que François parle de « fidélité créative à la tradition ». Si Jean-Paul II avait utilisé cette dernière expression, il aurait perdu toute crédibilité auprès de ceux qui, en fin de compte, étaient d’accord avec lui.

De manière quelque peu ironique, Ecclesia Dei de Jean-Paul II a fourni un exemple concret de la manière dont les innovateurs mettent en œuvre leur « fidélité créative à la tradition » :

« Je voudrais en outre attirer l’attention des théologiens et des autres experts en science ecclésiastique afin qu’ils se sentent interpellés eux aussi par les circonstances présentes. En effet, l’ampleur et la profondeur des enseignements du Concile Vatican II requièrent un effort renouvelé d’approfondissement qui permettra de mettre en lumière la continuité du Concile avec la Tradition, spécialement sur des points de doctrine qui, peut-être à cause de leur nouveauté, n’ont pas encore été bien compris dans certains secteurs de l’Église. »

Nous pouvons résumer les points de ce paragraphe comme suit :

• Vatican II a enseigné des choses qui ne sont pas immédiatement conciliables avec la tradition catholique.
• C’est pourquoi Jean-Paul II a appelé les théologiens et les experts à « s’engager à nouveau dans une étude plus approfondie » afin de révéler comment les enseignements du Concile s’inscrivent dans la continuité de la tradition catholique.

• Jean-Paul II a déclaré que cela était nécessaire parce que certaines des doctrines du Concile étaient « nouvelles » et donc pas encore « bien comprises par certains secteurs de l’Église ».

• Jean-Paul II – qui était lui-même un expert influent du Concile – a lancé cet appel à une « étude plus approfondie » plus de vingt ans après la conclusion du Concile.


En d’autres termes, Jean-Paul II a demandé aux théologiens et aux experts de s’engager dans une « fidélité créative à la tradition » afin d’aider les sympathisants de Mgr Lefebvre à comprendre pourquoi ils ne devraient pas s’opposer au « nouvel » enseignement du Concile. Mais n’est-ce pas là quelque chose que les théologiens et les experts auraient dû faire pendant le Concile, avant d’imposer les nouveaux enseignements à l’Église ?

Pour apprécier le grave scandale de ce concept de « fidélité créative à la tradition », il suffit de considérer les termes de la Constitution dogmatique de Vatican I, Pastor Aeturnus :

« En effet, l’Esprit Saint a été promis aux successeurs de Pierre, non pour qu’ils fassent connaître, par sa révélation, quelque doctrine nouvelle, mais pour que, par son assistance, ils gardent religieusement et exposent fidèlement la Révélation ou le dépôt de la foi transmise par les Apôtres« .


Jean-Paul II a admis que le Concile a enseigné une « nouvelle doctrine », qui n’avait pas de continuité évidente avec la tradition catholique (sinon, les théologiens n’auraient pas eu besoin de rechercher cette continuité, plus de vingt ans après le Concile). Selon Vatican I et l’ensemble de la tradition catholique, le Saint-Esprit ne guide pas l’Église dans cette activité – et, en fait, il est blasphématoire d’affirmer que le Saint-Esprit a guidé le Concile dans l’élaboration et la promulgation de nouvelles doctrines.

Étant donné que le Saint-Esprit ne guide pas l’Église dans la promulgation de nouvelles doctrines qui n’ont pas de continuité légitime avec la tradition catholique, il ne faut pas s’étonner que la nouvelle orientation découlant de Vatican II n’ait pas produit les effets promis par les innovateurs. Cependant, le problème est bien plus grave que le simple fait de ne pas produire les effets souhaités : le processus d’élaboration du nouvel enseignement de Vatican II a transformé la religion qui en a résulté en une religion faite par l’homme plutôt que par Dieu. Ce faisant, la nouvelle religion de Vatican II a perdu toute la puissance de l’enseignement actuel.

Bien qu’il y ait, bien sûr, des raisons surnaturelles pour que la religion artificielle de Vatican II perde le pouvoir sanctificateur de la sainte religion catholique, nous pouvons facilement identifier des raisons purement naturelles pour qu’elle devienne comparativement impuissante. Comme nous le savons d’après les derniers mots de l’Acte de foi, nous croyons aux vérités de la foi catholique parce que Dieu les a révélées :

« Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que Vous avez révélées, et que vous nous enseignez par votre Église, parce que Vous ne pouvez ni Vous tromper, ni nous tromper. »

Les catholiques croient aux vérités catholiques parce que Dieu les a révélées. Mais nous savons que l’on ne peut pas en dire autant de la religion de Vatican II, car ses « vérités » contredisent de nombreuses façons ce que l’Église a toujours enseigné, ce qui ferait de Dieu un trompeur. Ainsi, le motif premier de la foi catholique est absent de la religion Vatican II, parce qu’elle vient de l’homme et non de Dieu.

En outre, Paul VI et ses successeurs ont permis à la majorité des catholiques qui suivent la religion de Vatican II de rejeter ses enseignements en toute impunité, du moins ceux que la religion de Vatican II retient de la religion catholique dont elle s’est écartée. Par exemple, nous avons tendance à applaudir Paul VI pour avoir maintenu l’enseignement de l’Église sur la contraception ; mais en réalité, il n’a guère encouragé les catholiques à suivre cet enseignement. Ainsi, la promulgation d’Humanae Vitae par Paul VI a eu pour effet de démontrer de manière concluante que Rome ne se souciait pas vraiment de savoir si quelqu’un suivait la religion.

Le Synode sur la synodalité pousse tout cela jusqu’à sa conclusion logiquement absurde et malveillante, de sorte que nous pourrions formuler les motifs de croyance respectifs de l’Église catholique et de l’Église synodale comme suit :


Église catholique : « Je crois à ces vérités et à toutes celles que la sainte Église catholique enseigne parce que Vous les avez révélées, Vous qui ne pouvez ni Vous tromper ni nous tromper. »

Église synodale : « Je choisis parmi les idées que l’Église synodale enseigne parce qu’elles sont fabriquées par des catholiques hétérodoxes qui ont rejeté ce que l’Église catholique a toujours enseigné. »

La différence entre les deux n’est pas subtile. Et les résultats sont encore plus évidents : aucune personne raisonnable ne croit vraiment à la religion synodale, qui est simplement une forme avancée de la religion de Vatican II. La religion synodale vient de l’enfer et mène à l’enfer, mais nous devrions lui être reconnaissants de nous montrer la folie méchante de la « fidélité créative à la tradition », qui est simplement une manière plus honnête de décrire la façon dont les innovateurs ont pensé à la « tradition vivante ».

Il semble que Dieu permette tout cela afin que davantage d’âmes réalisent que l’humble fidélité à la tradition est le chemin qu’Il veut que nous suivions. Michael Matt a récemment donné un exemple de cette humble fidélité dans l’hommage qu’il a rendu à son père, Walter Matt :

« Mon père avait l’habitude de se qualifier d’éditeur « à la pioche et à la pelle ». Il ne réinventait pas la roue. Il s’est simplement attaché à la foi catholique traditionnelle et ne l’a jamais lâchée. C’était un journaliste dont chaque ligne démontrait qu’il était un catholique qui vivait dans le monde, mais pas du monde. Il ne se souciait pas de ce que le monde pensait de lui ; il ne se souciait que de ce que Dieu pensait. C’était un homme qui appelait un chat un chat, peu importe qui l’utilisait pour enterrer Dieu. »

Walter Matt a créé The Remnant mais ne s’est pas considéré comme le fondateur d’un nouveau mouvement religieux – il n’a pas « réinventé la roue ». Au contraire, alors que la quasi-totalité du monde catholique abandonnait la foi ou en poursuivait une version frelatée, il s’est « enchaîné à la foi catholique traditionnelle et ne l’a jamais lâchée ». Il l’a fait parce que la tradition catholique actuelle a été fidèlement transmise au cours des siècles par le Christ et ses apôtres. Ce n’est pas le contenu de la foi qui importe, c’est le fait qu’elle vienne de Dieu.

Les simples catholiques qui adhèrent humblement à ce que l’Église a toujours enseigné ont été persécutés par Rome depuis Vatican II, et pourtant leurs communautés n’ont cessé de croître dans tous les domaines importants au cours de cette période : nombre de personnes qui assistent à la messe chaque semaine, nombre d’églises, vocations à la prêtrise et à la vie religieuse, mariages et baptêmes. Pour ceux qui prêtent attention à la manière dont Jésus-Christ nous a dit de juger – par les fruits que nous voyons (Mt 7,16-20) – cela nous dit tout ce que nous avons besoin de savoir. La foi catholique n’est pas impuissante ou hors de propos aujourd’hui, loin de là ; c’est la religion ridicule et blasphématoire de Vatican II qui est impuissante et hors de propos, et qui n’est bonne qu’à être abattue et jetée au feu (Mt 7,19). Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous !

Robert Morrison 13 mai 2024 The Remnant

La fidélité créative