Mgr Williamson : Seul Dieu peut produire des miracles eucharistiques…dans le novus ordo
DE MAUVAIS PASTEURS ?
30 septembre, 2023
Nous voulons naviguer sur des mers sans danger,
Mais Dieu veut du gros temps pour pouvoir nous juger.
Lorsque certaines questions reviennent, il faut redonner certaines réponses. Dès le début du mouvement Traditionaliste, peu après Vatican II, la question de l’assistance ou non à la Nouvelle messe du pape Paul VI s’est posée : « Si elle n’est pas nécessairement invalide, si elle peut être valide, pourquoi ne puis-je pas y assister ? » Et dès le début, conformément à la théologie catholique de la Messe, les traditionalistes ont répondu que même si la matière, la forme et l’intention sont correctes, donc que la célébration de la Nouvelle messe est valide, néanmoins le fidèle ne peut pas y assister normalement. Car cette messe est tellement empoisonnée par la nouvelle religion humaniste de Vatican II que beaucoup de catholiques qui y assistent régulièrement risquent de perdre leur foi, en s’exposant à rien de moins qu’une fausse version de Dieu, de l’homme, du péché et de la Rédemption. La messe traditionnelle est centrée sur Dieu, la nouvelle messe est centrée sur l’homme.
Cependant, ces dernières années, certains ont prétendu qu’il était acceptable de participer à la nouvelle messe, alléguant un certain nombre de miracles eucharistiques survenus, comme celui de Sokolka en Pologne en 2008, avec une hostie consacrée lors d’une nouvelle messe célébrée par un prêtre ordonné selon le nouveau rite par un évêque lui-même sacré dans le nouveau rite. Or les traditionalistes ne se contentent pas d’affirmer que les trois nouveaux rites (messe, ordination et consécration) ne sont pas nécessairement invalides, ils peuvent même le démontrer. Mais dans le cas de beaucoup de ces prétendus miracles eucharistiques, ils se heurtent à la preuve physique (réelle) que la transsubstantiation a bel et bien eu lieu. Prenez le livre de 279 pages récemment publié par la Sophia Institute Press, A Cardiologist Examines Jesus (« Un cardiologue examine Jésus »), dans lequel un cardiologue professionnel expose « la science étonnante qui se cache derrière les miracles eucharistiques ». Un esprit sain qui a examiné cette ‘science’ ne peut que s’appuyer sur elle. Le livre traite de Sokolka pages 81 à 95. Deux des 27 planches photographiques du livre proviennent de Sokolka.
Avec de telles preuves, nous devons supposer qu’au moins un certain nombre de ces prétendus miracles eucharistiques sont authentiques. L’argument en faveur de la nouvelle messe prend alors la forme suivante : Si la nouvelle messe est aussi offensante pour Dieu et aussi néfaste pour les catholiques que le prétendent les traditionalistes, alors comment Dieu (qui Seul peut produire les preuves de tels miracles) en aurait-Il pu accomplir lors de la nouvelle messe ? Et comment est-il possible qu’il soit mauvais pour moi d’y assister ? La réponse n’a pas changé. Tout ce que les preuves physiques apportent, c’est de prouver au-delà de tout doute possible que la transsubstantiation s’est réellement produite à la Messe où le miracle a eu lieu. La question qui se pose est alors la suivante : un Dieu aimant peut-Il vouloir empoisonner la foi de ses propres brebis ?
La réponse est classique. Dieu ne veut pas le mal, mais Il veut permettre le mal afin d’en tirer un plus grand bien. En l’occurrence, le mal est l’exposition des âmes catholiques au poison humaniste qui menace leur Foi. Or ce mal a été voulu par les hommes d’Église infidèles qui ont changé le rite de la messe, mais il n’a pas été voulu par Dieu. Car ce que Dieu voulait, c’était rappeler à Ses pasteurs (les évêques) et à Ses brebis (les laïcs) que la Messe est le véritable Sacrifice de Son Fils, et que les uns et les autres doivent cesser de se comporter comme si la Messe n’était qu’un pique-nique amélioré. À Sokolka, par exemple, le curé de la paroisse au moment du miracle et pendant plusieurs années ensuite, déclare que la dévotion à la Sainte Eucharistie a notablement augmenté à partir du miracle dans toute la région de Sokolka. L’hostie miraculeuse est maintenant exposée à l’adoration dans une chapelle latérale de l’église paroissiale.
Ainsi, le Bon Dieu déteste ce qu’un ramassis de clercs et de laïcs ont fait à son Église au cours des âges, à commencer par Judas Iscariote, mais Il veut remettre son Église infiniment précieuse entre les mains de clercs ayant le libre-arbitre. Ceux-ci peuvent donc mériter leur Ciel par la manière dont ils la servent, au risque de démériter en la servant mal ; et Dieu veut permettre à ses brebis d’avoir de mauvais bergers si c’est ce qu’elles méritent, afin qu’elles souffrent et se remettent ainsi à la recherche de bons pasteurs. Mais Il ne laissera jamais ses agneaux sans chef, si elles veulent aller au Ciel. Voyez comment Il nous a donné Mgr Lefebvre pour être le pionnier du retour à la Tradition, et maintenant Mgr Viganò qui donne l’exemple du courage en disant la Vérité catholique à un pouvoir anti-catholique apparemment insurmontable.
Kyrie eleison.
De MAUVAIS PASTEURS ? | St. Marcel Initiative
Note de la rédaction : Le seul hic, c’est que cela détruit la structure de la Sainte Église. Mgr Lefebvre a préservé la Sainte Messe, les sacrements certainement valides, la bonne doctrine….mais il n’était pas pape, et tout cela relevait de la mission de Pierre. Mgr Vigano dénonce avec justesse le « sanhédrin » occupant, mais de même il n’est pas pape. Que ce soit les brebis qui soient obligées de cher un bon pasteur est contraire à l’institution de la Sainte Église……Ajoutons que ces miracles servent de preuves à la validité des ordres modernistes réformés, donc approuvent en quelques sorte les changements de rites, c’est un grave problème.