La voix d’un bon pasteur

Sachez que le Seigneur est Dieu :

C’est lui qui nous a créés, et non nous-mêmes. Ps 99, 3


Les ennemis de notre âme sont toujours les mêmes, et les pièges qu’ils nous tendent sont toujours les mêmes. Le monde, avec ses séductions ; la chair, corrompue par le péché originel et encline au mal ; et le Diable, l’éternel ennemi de notre salut qui se sert de la chair pour nous assiéger.
Deux ennemis extérieurs et un ennemi intérieur, toujours prêts à nous faire tomber dans un moment de distraction, de faiblesse. Ces ennemis spirituels accompagnent chacun d’entre nous, de l’enfance à la vieillesse, et toute l’humanité à travers les générations et les âges.

Les alliés sur lesquels nous pouvons compter pour vaincre le monde, la chair et le diable sont la grâce de Dieu, la réception fréquente des sacrements, l’exercice des vertus, la prière, la pénitence, la considération des derniers instants, la méditation de la Passion du Seigneur et la vie en sa présence.

En cette époque rebelle et déchristianisée, où la société non seulement ne nous aide pas à poursuivre notre but ultime, mais fait tout pour nous en éloigner, l’autorité civile nous fait suivre le monde, satisfaire les désirs de la chair et servir l’Ennemi du genre humain. C’est une autorité perverse et pervertissante, qui a failli à son devoir de diriger et de gouverner le corps social afin de conduire les individus au salut éternel. Au contraire, elle nie le salut éternel, rejette l’Auteur divin et adore l’Adversaire.

Il n’est donc pas étonnant que cette modernité apostate, où l’action illégale est la norme et où le vice est offert comme un exemple à imiter, veuille annuler toute trace de Dieu et du Bien dans la société et dans les individus, en concluant un pacte infernal avec le monde, la chair et le diable. C’est ce que nous voyons se produire dans la promotion effrontée de la sodomie, dans la perversion du vice sous toutes ses formes les plus abjectes, dans la dérision, la délégitimation et la condamnation de la pureté, de la droiture et de la vertu.
Mais si aujourd’hui notre lutte quotidienne contre nos ennemis doit également inclure un effort titanesque
pour lutter contre l’État, que nous devrions pouvoir considérer comme notre ami mais qui, au contraire, travaille à nous corrompre dès notre plus jeune âge, il est douloureux et tragique de voir d’autres traîtres et mercenaires se joindre à ce siège : Les mauvais bergers qui abusent de l’autorité sacrée qu’ils ont reçue de Notre Seigneur pour nous pousser vers la damnation, pour nous convaincre que ce qui, jusqu’à hier, était considéré comme un péché et indigne de ceux qui ont été rachetés par le sang du Christ, est maintenant devenu licite et bon.

L’esprit mondain, l’asservissement à la concupiscence et – ce qui est encore plus grave – le refus de lutter contre le Malin ont infecté une grande partie de la Hiérarchie de l’Église catholique, jusqu’à ses plus hauts niveaux, faisant d’elle l’ennemi de Dieu, de sa Loi et de nos âmes. Comme cela s’est produit avec l’autorité civile, l’autorité religieuse a également abdiqué son rôle propre, reniant le but même pour lequel elle a été voulue par la Providence divine.
La nouveauté de cette perversion de l’autorité, qui annonce le choc de la fin des temps, réside précisément dans
la corruption des bergers et dans le fait que les fidèles, en tant que troupeau sans chef, doivent résister héroïquement à un assaut de la citadelle sur plusieurs fronts, où ils ont été abandonnés par leurs chefs, qui ouvrent les portes et laissent entrer les hordes ennemies pour nous exterminer.

La discussion sur le projet de loi Zan, l’imposition de l’idéologie LGBTQ+ et l’endoctrinement de la théorie du genre en Italie suit un plan ciblé organisé au niveau mondial, qui a déjà été mené à bien dans de nombreuses nations. Des nations dans lesquelles, même après deux siècles de révolutions, l’empreinte du catholicisme avait survécu dans le tissu social, sont maintenant complètement paganisées. Les drapeaux arc-en-ciel flottent non seulement sur le front des institutions publiques, mais aussi sur les façades des cathédrales, les balcons des résidences des évêques et même à l’intérieur des églises.

Dans un passé récent – il y a seulement trente ans – certains disaient que pour soutenir une minorité de personnes trompées par le vice et pour les défendre contre la discrimination, l’État devait intervenir avec des formes de protection et des garanties de leur liberté. Rétrospectivement, il s’agissait d’une affirmation déraisonnable et illogique, car la liberté de la personne humaine consiste dans l’adhésion de la volonté au bien auquel sa nature est ordonnée et dans la poursuite de son but matériel et surnaturel. Mais dans la grande tromperie avec laquelle le Diable a toujours essayé de séduire l’homme, ce prétexte apparent en a séduit plus d’un. Il semblait qu’il fallait du courage pour revendiquer le droit au vice et au péché contre la dureté cruelle d’une « majorité respectable » encore attachée aux préceptes de la Religion. On revendiquait la fierté d’être divers dans un monde d’égaux, d’avoir droit à un espace pour le vice dans un « monde vertueux ».

Dans ces années-là, l’Église élevait encore, peut-être avec moins de conviction mais toujours fidèle à son mandat divin, la voix du Magistère immuable pour condamner la légitimation de comportements intrinsèquement désordonnés. Attentive au salut éternel des âmes, elle voyait les désastres qui s’abattraient sur la société avec l’approbation de styles de vie totalement contraires à la loi naturelle, aux commandements et à l’Évangile. Les Bergers ont su être de courageux défenseurs du Bien, et les Papes n’ont pas eu peur de devenir l’objet d’attaques indécentes de la part de ceux qui voyaient en eux le katechon qui empêchait la corruption définitive du monde et l’établissement du Règne de l’Antéchrist.

Aujourd’hui, cette bataille héroïque – dont nous avons appris qu’elle est déjà affaiblie par une vaste corruption interne des évêques et des prêtres – semble ne plus avoir de sens, tout comme l’enseignement de la Sainte Écriture, des Pères de l’Église et des Pontifes romains. Celui qui siège à Rome est entouré de personnes immorales qui font des clins d’œil aux mouvements LGBTQ+ et simulent hypocritement un accueil et une inclusivité qui trahissent leur choix de terrain et leurs tendances au péché. Il n’y a plus de courage, il n’y a plus de fidélité au Christ, et on en est arrivé à insinuer que, si Bergoglio a pu changer la doctrine sur la peine capitale – chose inouïe et absolument impossible – il pourra certainement aussi rendre la sodomie licite au nom d’une charité qui n’a rien de catholique et qui répugne à la Révélation divine.

Les processions blasphématoires qui défilent dans les rues des capitales du monde, et qui sont arrivées au point de blasphémer et de se moquer méchamment du Sacrifice de Notre Seigneur dans la Ville Sainte consacrée par le sang des Apôtres Pierre et Paul, sont saluées par les mercenaires de la secte conciliaire, qui se tait devant les bénédictions sacrilèges des couples homosexuels mais condamne comme « rigides » ceux qui veulent rester fidèles à l’enseignement du Sauveur. » Et tandis que les bons évêques et les prêtres sont quotidiennement confrontés à la démolition qui vient d’en haut, nous voyons publiés les mots enchanteurs et séduisants écrits par Bergoglio à James Martin, S.J., pour soutenir une idéologie perverse et pervertissante qui offense la Majesté de Dieu et humilie la mission de l’Église et l’autorité sacrée du Vicaire du Christ.

En tant que Successeur des Apôtres et Maître de la Foi, dans un esprit de véritable communion avec le Siège du Très Saint Pierre et avec la Sainte Église de Dieu, je leur adresse un sévère avertissement, rappelant que leur autorité dérive de Jésus-Christ, et qu’elle n’a de force et de valeur que si elle reste orientée vers la fin pour laquelle Il l’a constituée. Que ces Pasteurs considèrent les scandales qu’ils causent aux fidèles et aux simples, et les blessures qu’ils infligent au corps ecclésial tourmenté – scandales et blessures dont ils devront répondre devant la Justice divine au jour de leur Jugement particulier et aussi devant le genre humain tout entier au jour du Jugement universel.

J’exhorte les nombreux fidèles scandalisés et déconcertés par l’apostasie des Bergers à multiplier leurs prières avec un esprit surnaturel de prière et de pénitence, en implorant le Seigneur qu’il daigne convertir les mercenaires, en les ramenant à Lui et à la fidélité à son enseignement divin. Prions la Mère très pure, la Vierge des vierges, d’inspirer des sentiments de repentir aux ministres qui ont été corrompus par le péché et l’impureté, afin qu’ils considèrent l’horreur de leurs péchés et les terribles douleurs qui les attendent : qu’ils se réfugient dans les très saintes plaies du Christ et soient purifiés par la lessive du sang de l’Agneau.
À nos frères séduits par le monde, la chair et le diable, j’adresse un appel sincère, afin qu’ils comprennent qu’il n’y a pas d’orgueil à offenser Dieu, à contribuer sciemment aux tourments de sa Passion, à pervertir sa propre nature et à refuser méchamment le salut qu’il a obtenu de son Père par sa mort sur le bois de la Croix. Faites de vos faiblesses une occasion de sainteté, un motif de conversion, une occasion de faire resplendir la grandeur de Dieu dans vos vies. Ne vous laissez pas tromper par un Ennemi qui semble aujourd’hui s’adonner à vos vices avec la seule intention de voler vos âmes et de vous damner pour l’éternité. Soyez fiers, vraiment fiers : non pas d’être asservis au péché et à la perversion, mais d’avoir su résister aux séductions de la chair par amour de Jésus-Christ. Pensez à votre âme immortelle, pour laquelle le Seigneur n’a pas hésité à souffrir et à mourir. Priez ! Priez Marie Très Sainte, pour qu’elle intercède auprès de Son Divin Fils, en vous donnant la Grâce de résister, de combattre et de vaincre. Offrez vos souffrances, vos sacrifices et vos jeûnes au Seigneur pour obtenir cette liberté du Mal que le Séducteur veut vous enlever par la ruse. Ce sera votre véritable fierté, et la nôtre aussi.

+ Carlo Maria Viganò, Archevêque


29 juin 2021

SS. Apostolorum Petri et Pauli

La voix d’un bon pasteur

Quand le remède est pire que la maladie

Pire que la maladie, les conséquences involontaires des injections anti-COVID

Par Emma Kahn 28 juin 2021

L’hémisphère Nord tend à oublier l’esprit de terreur qui a prévalu pendant des mois, mis à part l’Angleterre et Israël qui découvrent avec consternation que le fruit de leurs efforts était vain. Mais on le sait aujourd’hui, ces injections à la recherche bâclée menacent la santé humaine de manière bien plus grave, la faute originelle en revient, entre autres,  à l’idée de faire fabriquer de la protéine S par les « vaccinés ». Quels périls encourent ces sujets d’expérience? Emma Kahn se penche avec méthode pour nous en apprendre davantage, bonne lecture. 

Résumé
Les vaccins actuellement commercialisés consistent à injecter des acides nucléiques qui vont faire synthétiser la « spike », protéine membranaire (de surface) du virus, par le vacciné. Les vaccins à ARNm sont développés depuis plusieurs années par le NIAID (Institut US des maladies infectieuses) et Moderna;  en 2019 ce développement a été ciblé sur les coronavirus et les protéines de membranes virales. Les fabricants des vaccins mis sur le marché ont contourné les obstacles dus à cette nouvelle technologie en modifiant par divers procédés le matériel génétique de la spike du virus de la Covid-19. Ces modifications pourraient la rendre plus dangereuse que la spike du virus de la Covid-19. En effet, la spike (S)  du virus SARS-CoV-2 est en partie responsable de certaines pathologies engendrées par la Covid-19. Les nanoparticules vectrices ont également une toxicité propre. Les études succinctes de bio-distribution des vaccins qui ont été rendues publiques récemment inquiètent les spécialistes car les nanoparticules vectrices et la spike synthétisée à partir de celles-ci se répandent dans tout l’organisme contrairement à leurs attentes. Des questions souvent posées les jours derniers seront aussi abordées : Les vaccinés peuvent-ils excréter le vaccin ? Don du sang et vaccinés. Enfin sont abordés la neurotoxicité de la spike et son passage de la barrière hémato-encéphalique (du sang vers le cerveau) qui sont maintenant bien établis.

Introduction

Beaucoup de questions m’ont été posées sur la spike vaccinale, pour y répondre je me fonde sur un article de Stephanie Seneff et Greg Nigh paru dans une revue à comité de lecture (1). J’y ai ajouté quelques informations publiées après la parution de cet article et des débuts de réponses à deux questions souvent posées ces jours-ci. Le texte final est donc assez long et technique, j’en ai fait un résumé ci-dessus pour ceux qui seraient rebutés par ces aspects. Les références non reproduites ici se trouvent dans l’article original.

Seneff, S., & Nigh, G. (2021). Worse Than the Disease? Reviewing Some Possible Unintended Consequences of the mRNA Vaccines Against COVID-19. International Journal of Vaccine Theory, Practice, and Research, 2(1), 38–79. Original work published May 10, 2021)

  • – « Le développement de vaccins à ARNm contre une maladie infectieuse est sans précédent à bien des égards. »
    – « Sans précédent représente une catégorie de vaccin contre une maladie pour laquelle il n’y a jamais eu auparavant de vaccin approprié. »
    – « Un vaccin sans précédent avait une probabilité de succès de 2% au stade d’un essai clinique de phase III. »

Les essais de phase 3 se termineront en 2023. 

Technologie à ARNm et à ADN

Pour commencer, un document confidentiel sur l’historique des vaccins à ARNm (2) met en évidence le fait que Moderna et le NIAID (Institut US des maladies infectieuses) travaillaient depuis longtemps sur les vaccins à ARNm mais pas sur les coronavirus. En 2019 (avril), un amendement a été ajouté à cet accord qui introduit la recherche sur le MERS (coronavirus ayant donné des épidémies sporadiques à partir de 2011). Depuis quelques années, il était question aussi de protéines de membrane stabilisées en configuration de préfusion, mais le site furine de la Spike n’apparaît qu’en juin 2019. Le site furine du MERS est pourtant connu depuis 2012.

Il est maintenant admis que des expériences de gain de fonction consistant à insérer un site furine dans la Spike d’un coronavirus ont été financées par les USA et menées à Wuhan. Il est ainsi envisageable que l’émergence du SARS-CoV-2 ait été connue un peu avant juin 2019 induisant une adaptation du contrat Moderna-NIAID.

Le principe des vaccins actuellement sur le marché est d’injecter une partie du matériel génétique du virus. Il sera ici principalement question des vaccins à ARNm les plus répandus (Pfizer et Moderna) mais les vaccins à ADN (AstraZeneca et J&J) partagent une partie des inconvénients majeurs de la spike dont on injecte le matériel génétique.

Les deux obstacles principaux aux vaccins ARNm sont : l’ARNm génère une forte réponse immunitaire interférant avec la production désirée de protéines virales et l’ARNm est sensible à la dégradation par les enzymes RNAses du vacciné et il est rapidement détruit. En revanche, de par ses propriétés immunostimulantes, l’ARNm a un effet adjuvant et évite d’avoir à ajouter un adjuvant type aluminium dans le vaccin.

Des obstacles à l’efficacité

Les fabricants ont opté pour la substitution des uridines de l’ARNm viral par des pseudo-uridines qui augmentent sa stabilité. Il existe naturellement des substitutions par des pseudo-uridines mais jamais de façon systématique comme ici. Des pseudo-uridine synthétases sont capables de synthétiser in vivo de l’ARNm modifié dans certaines conditions de stress cellulaire (3). Cette transformation des uridines semble vraiment fondamentale (4). Il y a un équilibre à trouver entre l’immunogénicité et les effets indésirables.

Cet équilibre n’a pas été trouvé pour le vaccin CureVac. La dose de 20μg causait trop d’effets indésirables ; avec 12 μg, des anticorps neutralisants sont produits mais à taux trop faible par rapport aux vaccins Pfizer/Moderna. Le problème pourrait donc bien résider dans la séquence ARNm : Curevac utilise des uridines et non des pseudo-uridines ; les pseudo-uridines diminuent les réactions inflammatoires (5).

L’ARNm est enrobé dans des nanoparticules lipidiques qui le protègent de la dégradation et du système immunitaire et qui servent de vecteur dans l’organisme. Ces nanoparticules contiennent des phospholipides qui leur permettent d’être endocytées par les cellules musculaires du lieu d’injection qui vont produire la spike codée par l’ARNm. Nous verrons plus loin que les particules lipidiques présentent un danger à elles seules.

Rendre l’ARNm du vaccin plus stable

Une cape et une queue ont aussi été ajoutées à l’ARNm pour le rendre plus stable dans le cytosol.

Une mutation a été introduite dans le site de clivage de la spike : deux acide-aminés proline ont été introduits en remplacement de deux autres pour empêcher la spike de fusionner trop vite avec la membrane plasmique : elle est stabilisée en configuration préfusion. Ceci va augmenter la production d’anticorps anti-spike car celle-ci va rester plus longtemps présente dans l’organisme ; mais ces deux prolines augmentent la capacité de liaison de la spike à l’ACE2 :

On ne connaît pas les conséquences de cette liaison plus forte au récepteur de la spike. L’ACE2 fait partie du système rénine-angiotensine qui contrôle la pression sanguine et la balance hydro-électrique mais aussi des mécanismes inflammatoires et la coagulation.

Mutation dans le site de clivage de la Spike

La proportion de nucléotides CG (Cytosine et Guanine remplacent Adenine et Uracile) a été augmentée. Ce sont des mutations silencieuses qui ne modifient pas la séquence de la protéine en acides aminés : elles sont placées en 3è position des codons ce qui augmente l’expression de la protéine traduite de 100 fois. Cette modification augmente aussi la similitude entre l’ARNm vaccinal et les ARNm humains (les virus ont plutôt des ARNm pauvres en GC).

Toutes ces modifications de l’ARN sont destinées à le rendre résistant à la dégradation, à le faire ressembler davantage à une séquence codant pour une protéine d’ARN messager humain et à le traduire efficacement en protéine antigénique. Ce type de manipulation du code génétique n’a jamais été faite et entraînera sans doute des effets inconnus.

 Impacts potentiels de ces modifications

1-Réactions allergiques lors de la vaccination

Les LNP (nanoparticules lipidiques) sont des liposomes qui ressemblent à des exosomes excrétés par les cellules et capables d’être endocytés par une cellule voisine et de libérer leur ARNm. Elles induisent une forte réponse immunitaire. Elles sont endocytées dans les cellules musculaires après injection.  L’antigène est exprimé dans ces cellules qui reconnaissent une protéine étrangère (elle ressemble à une protéine humaine mal repliée). Les protéines du CMH (Complexe Majeur d’Histocompatibilité) de classe II sont plus fortement exprimées et transportent cet antigène sur la membrane. Ce complexe CMH-Ag induit l’inflammation et l’infiltration des APC (cellules présentatrices d’Ag) dans le tissu musculaire (donc douleur et inflammation au site d’injection). Les APC internalisent le complexe et le transportent dans le tissu lymphoïde et le présentent aux lymphocytes. L’ARNm est exprimé en premier dans les cellules musculaires puis est transporté dans les ganglions, les APC vont aussi exprimer la spike.

Rappel : le PEG qui compose les LNP est capable de provoquer un choc anaphylactique (une proportion notable de la population possède des anticorps anti-PEG). Le taux de report de réaction anaphylactique à tous les vaccins avant la Covid était de 2/million, il est passé à 11/million avec les vaccins anti-Covid. Une autre étude trouve 2,1% de réaction allergique (y compris anaphylaxie) et une autre trouve 247 anaphylaxies /million de doses. La seconde dose cause plus de réactions allergiques.

2-Diffusion multi-viscérale de l’ARNm

On savait par des études sur vaccin expérimental anti-grippe à ARNm que celui-ci se répand dans le muscle, les ganglions, la rate, le foie principalement.
D’après le rapport EMA sur Moderna, on détecte de l’ARNm dans le cerveau à un taux de 2% de celui retrouvé dans la circulation sanguine. Pour Pfizer, on le retrouve aussi dans la moelle osseuse, les glandes surrénales et les ovaires. Les études de pharmacocinétique ont été menées avec une formulation différente du vaccin commercialisé. Pour le co-inventeur des vaccins à ARNm, Robert W. Malone, un document obtenu par Byram Bridle auprès des autorités japonaises révèle des choses inattendues et inquiétantes sur la biodistribution des nanoparticules vectrices de l’ARNm et de la spike vaccinale.

3- Atteinte ovarienne

Et pourtant deux articles publiés avant la COVID, dont un avec de solides expériences d’immunofluorescence, ont démontré que l’on pouvait s’attendre à ce que les nanoparticules lipidiques (à base de PEG) soient absorbées à des concentrations élevées dans les ovaires. Chez les animaux (6), la concentration était si élevée que les ovaires étaient « illuminés » au moment de la dissection.

Cela suggère que Pfizer et Moderna et les organismes de réglementation savaient ou auraient dû savoir que les vaccins utilisant des nanoparticules lipidiques pouvaient menacer la fertilité et la santé gynécologique si les particules transportaient une charge utile d’ARNm codant pour la spike (7).

Localisation des lipidots fluorescents dans les ovaires (A) et les surrénales (B). La fluorescence DiD est représentée en rouge, les noyaux cellulaires colorés par le DAPI en bleu. L’accumulation de DiD est visible dans les follicules et le corps jaune de l’ovaire (A) et dans la zone X de la surrénale (B).

Les interventions publiques de Robert W Malone (8)(9), le co-inventeur des vaccins ARNmv qui s’inquiète des conséquences inattendues des injections géniques vient renforcer le travail de Seneff et Nigh. Il insiste sur la biodistribution globale dans tous les organes des nanoparticules et la circulation sanguine de la spike qui sont des phénomènes inattendus pour lui. Ceci est relayé aussi par des analyses sur la biodistribution du vaccin (10), (11), (12) :

  • « Après injection dans l’épaule, les nanoparticules passent dans le sang et on les y retrouve entre 15 minutes et 48h après.
    Et ensuite on voit les concentrations augmenter dans tous les organes, en particulier les ovaires, ce qui pose un problème pour les femmes en âge de procréer. »

4-Moelle osseuse : leucémies, anémies

Le deuxième organe où la concentration augmente et où cela est inquiétant c’est la moelle osseuse d’où des risques de leucémie et anémies en particulier. Il y a aussi passage dans les ganglions, donc risque de lymphomes. Tous les Effets Indésirables vont apparaître sur le long terme. Mais ces concentrations dans les ovaires et la moelle osseuse ont aussi des implications à court terme. Dès maintenant il apparaît, d’après la FDA, des thrombocytopénies (déficit en plaquettes qui sont synthétisées dans la moelle osseuse) et la réactivation de virus qui est difficile à comprendre (virus Herpes et possibilité de réactivation de rétrovirus).

Ce qui est inexpliqué : pourquoi les nanoparticules se concentrent dans les ovaires et pas dans les testicules ?

C’est peut-être un problème de charge. La circulation sanguine de la spike induit des risques de maladies auto-immunes. Les concepteurs du vaccin ne pensaient pas qu’il pourrait y avoir de la spike libre circulante.

C’est pourquoi il faut des essais de phase 3 qui durent 3 ans au moins pour détecter ces problèmes. Il y a des signaux alarmants concernant les EI et les décès suite au vaccin. (Problème car une partie des participants au groupe placebo des essais cliniques ont été ensuite vaccinés, on ne pourra donc pas connaître les EI à long terme).

5-Auto-immunité, la loterie

Certaines protéines du virus de la Covid possèdent des homologies avec des protéines humaines, en particulier la spike et la NSP3 (protéine non structurale qui interagit avec le système immunitaire). Parmi ces protéines humaines homologues, 1/3 sont associées au système immunitaire adaptatif et donc des auto-anticorps induits pourraient affaiblir ce système.

Il existe 26 hexapeptides communs entre la Spike et le protéome humain, les anticorps de haute affinité pour la Spike ont aussi une forte affinité pour des protéines associées à la maladie cœliaque, la thyroïdite de Hashimoto, la sclérose en plaques.

L’auto-immunité a été rapportée comme séquelle de la Covid : purpura thrombopénique, Guillain-Barré, anémie hémolytique, lupus, … On détecte chez les patients Covid des auto-anticorps conte la cardiolipine (problèmes neuro et cardio), les phospholipides (problème de coagulation), les membranes des cellules gastriques et du foie.

La Spike du vaccin est éliminée plus lentement que la Spike virale grâce à ses résidus proline (qui retardent la fusion membranaire). La plupart des personnes infectés par le virus résistent à la maladie grâce à leur système immunitaire inné (elles restent asymptomatiques): une barrière mucosale saine (macrophages et neutrophiles) élimine le virus sans besoin d’anticorps ; le vaccin outrepasse cette barrière par l’injection Intramusculaire. Les personnes saines qui échappent à la Covid peuvent de ce fait faire des réactions auto-immunes après vaccination par production excessive d’anticorps non nécessaires (qui n’auraient pas été produits au cours d’une rencontre naturelle avec le virus, en effet beaucoup d’asymptomatiques ne développent pas d’anticorps anti-spike).

6-Rate et plaquettes

La rate est le principal réservoir de plaquettes et le lieu de leur élimination et aussi un organe lymphoïde important. Le PTI (Purpura thrombopénique Idiopathique) est une complication de la Covid, on peut le retrouver après élimination du virus suggérant un phénomène auto-immun. La migration de l’ARNm dans la rate peut générer des cellules B produisant des immunoglobulines IgG anti-spike : même après élimination de ces IgG on peut trouver un PTI par défaut de production de plaquettes (destruction des mégacaryocytes par autophagie), ce qui suggère un processus auto-immun. Les plaquettes jouent aussi un rôle dans l’élimination du virus par phagocytose.

7-Coeur et poumons

La spike se lie à l’ACE2 (qui clive l’angiotensine II en angiotensine 1-7 ce qui fait baisser la tension artérielle). Les dégâts sur le cœur et les poumons seraient dus à la baisse de concentration en ACE2 et à l’augmentation de l’angiotensine II. La spike est capable d’endommager l’endothélium vasculaire ; dans la démence et l’hypertension, il y a hyper-expression d’ACE2 dans l’endothélium des capillaires du cerveau ; ces patients sont à risque de Covid grave.

Le Salk Institute (fondé par Jonas Salk, l’inventeur du vaccin polio (13)) a repris les conclusions d’un article qui montre que la spike seule (sans le reste du virus) est capable de reproduire les dégâts cellulaires et tissulaires trouvés dans la Covid-19 sur l’endothélium vasculaire (14).

La spike protéine seule pourrait induire une hypertension pulmonaire à long terme. (15)

8-Cerveau

La spike du vaccin peut endommager l’endothélium des vaisseaux du cerveau.

9-Testicules

L’ACE2 est hyper exprimé dans les testicules, la Spike pourrait endommager les testicules.

10-Maladies neuro-dégénératives à prions

Les maladies neurodégénératives dues au prion sont des maladies provoquées par un mauvais repliement des protéines humaines. La Spike contient 5 motifs GxxxG (2 glycines espacées par 3 autres résidus) favorables au repliement en feuillet β des hélices α comme la protéine prion qui en contient seulement 4.

La Spike vaccinale a deux résidus proline pour empêcher la fusion membranaire qui la rendent encore plus capable de se transformer en prion. Dans le vaccin il peut y avoir des fragments d’ARNm dégradé induisant la synthèse d’une Spike incomplète de structure imprévisible et d’impact physiologique inconnu.

L’EMA (Agence Européenne du Médicament) avait noté qu’il y avait plus d’ARNm fragmentaire dans le produit commercialisé que dans celui ayant servi aux essais cliniques ; le fabricant suppose que ces fragments ont une courte durée de vie, sans plus de preuves.

11- Excrétion du vaccin?

Il est théoriquement possible que des exosomes (particules excrétées de la cellule) contenant des protéines Spike mal repliées se forment dans la rate ; ils pourraient être exportés vers les poumons et diffusés par expectoration. Dans le protocole Pfizer, on a demandé aux femmes qui auraient pu subir une exposition environnementale au produit de l’étude de le signaler. Et ceci par contact de la peau ou inhalation : les vaccinatrices peuvent théoriquement être en contact avec le produit vaccinal lors de mauvaises manipulations en effet. On suppose que les expérimentateurs pouvaient craindre un passage dans les ovaires par contact avec la peau ou inhalation. Tout ceci est très théorique et non prouvé.

Des essais de vaccins à partir d’exosomes contenant la spike ont été menés à Montpellier (mais pas avec de l’ARNm) (16).

12-Insertion permanente de l’ARNm de la Spike dans l’ADN humain

Il semble possible que l’ARNm de la Spike puisse être inséré de manière permanente dans l’ADN humain. Pour supposer cette possibilité, il faut envisager la présence d’une activité reverse transcriptase (capable de transformer l’ARNm en ADN) dans la cellule réceptrice de l’ARNm puis une intégration dans le génome. On connaît des retrotransposons à activité reverse transcriptase, les LINE (long Intersersed Nuclear Elements). LINE1 est largement exprimé dans le sperme (possibilité de traduire l’ARNm en ADN et de le délivrer sous forme de plasmide dans l’œuf fertilisé). L’embryon exprime aussi fortement une reverse transcriptase ainsi que les cellules cancéreuses, les cellules immunitaires et cela se produit aussi dans les maladies auto-immunes (comme le lupus).

L’orage cytokinique de la Covid augmente l’expression de LINE1 et il a été montré in vitro que l’ARN du SARS-CoV-2 pouvait être transcrit en ADN et s’intégrer au génome.

Il a été récemment montré que la polymérase thêta agit comme une transcriptase inverse, dans les cellules saines, cette enzyme est capable de réparer l’ADN à partir de l’ARN. Dans les cellules cancéreuses, la polymérase thêta est fortement exprimée et favorise la croissance des cellules cancéreuses et la résistance aux médicaments (17).

13-Foetus

On sait que le virus à ARN de la diarrhée bovine (BVD) peut traverser le placenta, le veau l’intègre à l’état embryonnaire et ne peut plus le reconnaître comme étranger, il excrètera toute sa vie le virus et contaminera le troupeau.

Il est théoriquement possible que, chez une femme vaccinée peu avant la conception, le sperme intègre les nanoparticules d’ARNm, le convertisse en ADN et produise des plasmides intégrés dans l’œuf fécondé. L’enfant à naître ne pourra pas monter une immunité contre la spike et deviendra superpropagateur : tout ceci est spéculatif mais pas impossible.

13-Cancer

Interaction de la spike chez les cancéreux (18).

14- Transfusion sanguine

Si la protéine S reste longtemps dans le sang, quels dangers pour la transfusion sanguine ?
Il est prouvé (voir plus haut) que l’ARNm vaccinal et la spike produite chez le vacciné passent dans le sang, il est donc possible qu’ils soient transfusés après un don du sang.

D’après le Ministère britannique de la Santé, il faut attendre 7 jours après le vaccin pour donner son sang et 28 jours si on a des effets indésirables ; d’après lui il est très peu probable que les éléments du vaccin persistent dans le sang aussi longtemps (19). D’après une étude parue en mai 2021 chez des personnes jeunes et en bonne santé, on retrouve la sous-unité S1 de la spike vaccinale entre 1 jour et 14 jours après l’injection, la spike entière est détectée jusqu’à 15 jours après. La traduction de l’ARNm commence immédiatement après l’injection (20).

Conclusion

Je reproduis ici la conclusion du dernier article de S. Seneff du 1er juin 2021 (21) qui concerne les maladies neurodégénératives possiblement associées au vaccin anti-Covid-19 :

Les effets indésirables à court terme pourraient n’être que la partie émergée de l’iceberg ! La neurotoxicité de la Spike et son passage de la barrière hémato-encéphalique sont maintenant bien établis. Il y a de nombreuses raisons de se méfier des vaccins COVID-19, qui ont été mis sur le marché à la hâte, avec une évaluation grossièrement inadéquate et une promotion agressive auprès d’un public non informé, ce qui pourrait avoir des conséquences négatives énormes et irréversibles.

L’une des conséquences potentielles est l’épuisement de la réserve limitée de cellules B progénitrices dans la moelle osseuse au début de la vie, entraînant une incapacité à produire de nouveaux anticorps contre les agents infectieux (c’est à dire le vieillissement accéléré du système immunitaire) .

Une possibilité encore plus inquiétante est que ces vaccins, qu’il s’agisse des vaccins à ARNm ou des vaccins à vecteur d’ADN, puissent être une voie vers une maladie invalidante dans le futur.

À cause de l’action de type prion de la Spike, nous assisterons probablement à une augmentation alarmante de plusieurs maladies neurodégénératives majeures, notamment la maladie de Parkinson, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, la sclérose latérale amyotrophique et la maladie d’Alzheimer, et ces maladies apparaîtront avec une prévalence croissante chez des populations de plus en plus jeunes, dans les années à venir.

Malheureusement, nous ne saurons pas si les vaccins sont à l’origine de cette augmentation, car il s’écoule généralement beaucoup de temps entre la vaccination et le diagnostic de la maladie. C’est très pratique pour les fabricants de vaccins, qui tirent d’énormes profits de nos malheurs – à la fois de la vente des vaccins eux-mêmes et du coût médical élevé du traitement de toutes ces maladies débilitantes.

Emma Kahn, virologiste
Juin 2021

Notes et sources
(1) Worse Than the Disease? Reviewing Some Possible Unintended Consequences of the mRNA Vaccines Against COVID-19 Seneff, S., & Nigh, G. (2021). . International Journal of Vaccine Theory, Practice, and Research, 2(1), 38–79. Original work published May 10, 2021) https://ijvtpr.com/index.php/IJVTPR/article/view/23
(2) Accord de transfert de technologies et de répartition des bénéfices entre le NIAID et Moderna
https://s3.documentcloud.org/documents/6935295/NIH-Moderna-Confidential-Agreements.pdf
(3) Pseudouridine profiling reveals regulated mRNA pseudouridylation in yeast and human cells. Carlile TM, Rojas-Duran MF, Zinshteyn B, Shin H, Bartoli KM, Gilbert WV. Nature. 2014;515(7525):143-146. doi:10.1038/nature13802)
https://www.nature.com/articles/nature13802
(4) CureVac COVID vaccine let-down spotlights mRNA design challenges. Nature. June 18 2021
https://www.nature.com/articles/d41586-021-01661-0
(5) Incorporation of pseudouridine into mRNA yields superior nonimmunogenic vector with increased translational capacity and biological stability Katalin Karikó, Hiromi Muramatsu, Frank A Welsh, János Ludwig, Hiroki Kato, Shizuo Akira, Drew Weissman. PMID: 18797453 PMCID: PMC2775451 DOI: 10.1038/mt.2008.200
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18797453/
(6) Synthetic Lipid Nanoparticles Targeting Steroid Organs. Juliette Mérian, Raphaël Boisgard, Xavier Decleves, Benoît Thezé, Isabelle Texier and Bertrand Tavitian. Journal of Nuclear Medicine November 2013, 54 (11) 1996-2003; DOI: https://doi.org/10.2967/jnumed.113.121657
https://jnm.snmjournals.org/content/54/11/1996
(7) Potential adverse effects of nanoparticles on the reproductive system. Wang R, Song B, Wu J, Zhang Y, Chen A, Shao LQ. 11 December 2018 Volume 2018:13 Pages 8487—8506 DOI https://doi.org/10.2147/IJN.S170723
https://www.dovepress.com/potential-adverse-effects-of-nanoparticles-on-the-reproductive-system-peer-reviewed-fulltext-article-IJN
(8) Interview par Bret Weinstein dans le cadre de son Podcast « Dark Horse Podcast » censurée par Youtube depuis sa publication.
https://youtu.be/aMB1dRJNHe8
(9) Interview par Bret Weinstein dans le cadre de son Podcast « Dark Horse Podcast »… passionnant
https://odysee.com/@BretWeinstein:f/how-to-save-the-world,-in-three-easy:0
(10) Document en japonais sur la biodistribution du vaccin
https://www.pmda.go.jp/drugs/2021/P20210212001/672212000_30300AMX00231_I100_1.pdf
(11) Document traduit en anglais sur la biodistribution du vaccin
https://files.catbox.moe/0vwcmj.pdf
(12) Circulation sanguine de la spike vaccinale
https://academic.oup.com/cid/advance-article/doi/10.1093/cid/ciab465/6279075
(13) THE NOVEL CORONAVIRUS’ SPIKE PROTEIN PLAYS ADDITIONAL KEY ROLE IN ILLNESS. Salk researchers and collaborators show how the protein damages cells, confirming COVID-19 as a primarily vascular disease
https://www.salk.edu/news-release/the-novel-coronavirus-spike-protein-plays-additional-key-role-in-illness/
(14) La protéine spike du SRAS-CoV-2 altère la fonction endothéliale via la régulation négative de l’ACE2. SARS-CoV-2 Spike Protein Impairs Endothelial Function via Downregulation of ACE 2. Yuyang Lei, Jiao Zhang, Cara R. Schiavon, Ming He, Lili Chen, Hui Shen, Yichi Zhang, Qian Yin, Yoshitake Cho, Leonardo Andrade, Gerald S. Shadel, Mark Hepokoski, Ting Lei, Hongliang Wang, Jin Zhang, Jason X.-J. Yuan, Atul Malhotra, Uri Manor, Shengpeng Wang, Zu-Yi Yuan, John Y-J. Shyy. Originally published31 Mar 2021
https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/CIRCRESAHA.121.318902
(15) SARS-CoV-2 Spike Protein Elicits Cell Signaling in Human Host Cells: Implications for Possible Consequences of COVID-19 Vaccines Suzuki YJ, Gychka SG. SARS-CoV-2 Spike Protein Elicits Cell Signaling in Human Host Cells: Implications for Possible Consequences of COVID-19 Vaccines. Vaccines (Basel). 2021;9(1):36. Published 2021 Jan 11. doi:10.3390/vaccines9010036 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7827936/
(16) Des vaccins à exosomes vecteurs d’ARNm ont été envisagés: Promising Extracellular Vesicle-Based Vaccines against Viruses, Including SARS-CoV-2: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33513850/ https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2020.10.28.357137v1.full
(17) Polθ reverse transcribes RNA and promotes RNA-templated DNA repair, Science Advances (2021). DOI: 10.1126/sciadv.abf1771 https://advances.sciencemag.org/content/7/24/eabf1771
(18) La sous unité S2 de spike interagit in vitro avec des protéines anti-tumorales comme p53 et BRCA
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1936523320303065
(19) Consignes concernant les dons de sang au Royaume Uni
https://www.blood.co.uk/news-and-campaigns/news-and-statements/coronavirus-covid-19-updates/
(20) Circulating SARS-CoV-2 Vaccine Antigen Detected in the Plasma of mRNA-1273 Vaccine Recipients.Alana F Ogata, Chi-An Cheng, Michaël Desjardins, Yasmeen Senussi, Amy C Sherman, Megan Powell, Lewis Novack, Salena Von, Xiaofang Li, Lindsey R Baden  https://academic.oup.com/cid/advance-article/doi/10.1093/cid/ciab465/6279075
(21) SARS-COV-2 VACCINES AND NEURODEGENERATIVE DISEASE
https://stephanieseneff.net/sars-cov-2-vaccines-and-neurodegenerative-disease/ La source originale de cet article est aimsib.org Copyright © Emma Kahn, aimsib.org, 2021

Quand le remède est pire que la maladie

Contre les avorteurs et les mercantis

Mgr Schneider

Louez Jésus-Christ.

Mes chers frères et sœurs dans le Seigneur.

Le pape Jean-Paul II a formulé cette phrase : « Sauvez la personne à naître de la menace de la personne née qui prétend être autorisée à toucher et à tuer la vie d’un enfant dans l’utérus.

L’avortement légal place l’humanité dans un état où elle est divisée en deux classes : les nés et les non-nés, la classe née détruisant la classe à naître et l’utilisant à son profit.

L’état d’une société est principalement façonné par ses lois, pas tellement par les préférences privées des individus. Il ne faut pas oublier que le sens moral d’une action dans notre cas est également influencé par la condition d’une société qui nous divise en nés et à naître et dans laquelle l’enfant à naître est subordonné à l’humain né. La croyance répandue qu’il n’y a rien de mal à posséder et à utiliser des lignées cellulaires issues d’avortements découle également du non-respect des implications de ce principe dans cette fausse société à deux classes.

L’engagement pour la protection de la vie à naître a atteint aujourd’hui une nouvelle phase historique et qualitative. Il s’agit de dénoncer une atrocité jusque-là négligée, à savoir l’horrible industrie fœtale et le commerce de tissus et cellules d’enfants avortés, c’est-à-dire assassinés, à naître.

Chaque utilisation de vaccins ou de médicaments qui entraîne la destruction de la vie d’enfants à naître, la commercialisation de ses parties du corps, nous amène à une coopération directe avec le mal, nous fait bénéficier directement de ces actes maléfiques – précisément parce que ces vaccins / médicaments, malgré leur prétention au bien, sont moralement répréhensibles dans leur approche.

La bienveillance attendue des médicaments et des vaccins entachés de cruauté en vue du bien-être même de millions de personnes est en fait obtenue par la torture et la souffrance des enfants à naître.

Si c’est déjà devenu à la mode de nos jours, par exemple avec le mouvement vegan, les aliments dits sans cruauté, en anglais : aliments sans cruauté, médicaments, vaccins et cosmétiques – c’est-à-dire des produits qui sont sans cruauté et qui sont faits pour animaux combien plus les chrétiens devraient-ils protester contre les médicaments et les vaccins associés à une cruauté infligée aux enfants à naître ?

Le moment est venu de promouvoir des médicaments et des vaccins humains sans essai. La défense de la vie humaine aujourd’hui doit également être l’action contre les pratiques et les structures qui dégradent des vies innocentes en un stock de pièces détachées de matériel biologique pouvant être utilisées pour les tests et les processus de fabrication.

C’est avant tout une guerre des cultures. Il s’agit de rejeter de la manière la plus claire possible cette culture souhaitée qui considère les personnes prénatales comme disponibles à n’importe quelle fin, même en tant que consommables.

Ivan Karamazov dans le roman de Dostoïevski « Les frères Karamazov » pose la question fatale – citation :

« Dites-moi directement, je vous appellerai, répondez-moi. Imaginez que vous puissiez accomplir vous-même l’édifice du destin humain dans le but ultime de rendre tous les gens heureux, de leur donner la paix et la tranquillité, mais qu’il serait inévitable de torturer une petite créature comme cet enfant qui se frappe la poitrine avec ses poings, avec ses larmes injustes – accepteriez-vous de devenir le constructeur d’un tel bâtiment dans de telles conditions ? Parlez et ne mentez pas. » (Dostojewski)

On nous dit souvent aujourd’hui qu’il faut faire des compromis pour tout gagner, qu’il faut suivre le courant. L’apôtre moderne de Vienne et le saint patron de Vienne, Saint Clément-Marie Hofbauer, peut être un exemple pour nous tous de la façon dont un vrai catholique devrait se comporter dans une telle situation.

Jeune étudiant en théologie, Clément entendit ces paroles de son professeur : « Il faut suivre le courant, sinon nous resterons en retrait, sinon vous prêcherez plus tard devant des bancs vides. »

Puis Clément se leva et dit : « Seuls les lâches nagent avec le courant. Nous vivons à une époque où la vie selon l’Évangile exige de nous de nager à contre-courant »- a déclaré le jeune Clément. Une autre fois, l’étudiant Hofbauer a dit : « Professeur, ce que vous avez dit maintenant n’est pas catholique.». Et il s’est levé et a quitté la salle de conférence. Un par un, les étudiants ont également quitté la salle de conférence et le professeur s’est tenu devant des bancs vides.

A l’époque comme aujourd’hui, on disait aux catholiques qu’il fallait céder un peu pour ne pas tout perdre.

Beaucoup dans la société et au sein de l’église se focalisent sur le temporel et ignorent la chose la plus importante – à savoir la vie éternelle.

On veut profiter de la vie terrestre actuelle sans avoir de problèmes en pratiquant l’art du compromis. Les personnes et en particulier les jeunes qui aujourd’hui se mobilisent de manière désintéressée et intransigeante pour la protection de la vie à naître et contre l’exploitation en série des parties du corps et des cellules des enfants tués ne doivent pas se considérer comme un petit groupe isolé. Non, nous ne sommes pas seuls. Nous sommes liés à une grande chaîne de catholiques qui ont eu l’esprit de foi et de courage du début de l’Église à la fin du monde.

En utilisant l’exemple de Saint Clément-Marie Hofbauer, nous voyons que c’est le même esprit qu’il combattait en son temps et que nous devons combattre aujourd’hui. Notre combat n’a pas commencé hier. Il fait partie d’une chaîne d’or qui a commencé dans l’ancienne alliance et qui durera jusqu’à la fin des temps, surtout à une époque comme la nôtre, où tout semble perdu. Le monde où nous vivons se partage en un chemin de vie et un chemin de mort. Sur le chemin de mort, l’homme qui est déjà né, cherche à soumettre l’être à naître, à son profit personnel. Au contraire, sur le chemin de vie, l’homme déjà né, fait tout pour protéger l’être à naître, même si cela lui coûte.

A quelle culture voulons-nous appartenir ? A quoi nous identifions-nous ? Jésus a dit : « À quoi sert-il à une personne de gagner sa vie mais de perdre son âme ? Dès le premier instant de son existence dans le sein de sa mère, chaque être humain, même le plus modeste et le plus fragile est inscrit dans la main et le divin cœur paternel de Dieu très aimant – de même que ces malheureux avortés, tués de manière cruelle pour utiliser abusivement les parties de leurs corps et leurs cellules à des fins médicales (recherche, production de médicaments, de vaccins et autres) et commerciales.

Nous voudrions conclure avec les mots suivants du Psaume 139 :

O mon Dieu, c’est vous qui avez formé mes reins, Qui m’avez tissé dans le sein de ma mère. Je vous loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Vos œuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n’était point caché devant toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, Tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient;  Et sur votre livre étaient tous inscrits Les jours qui m’étaient destinés, Avant qu’aucun d’eux existât.

Que vos pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables! Que le nombre en est grand! Si je les compte, elles sont plus nombreuses que les grains de sable. Je m’éveille, et je suis encore avec vous.

Au nom du père et du fils et du saint esprit amen.

Source en allemand :

https://gloria.tv/post/kt2gjM7bJfnb1Qt6ng1ibGx3M

Note de la rédaction : Il ne s’agit pas d’une bataille « culturelle » mais de la lutte contre l’Homicide dès le commencement, contre les puissances des ténèbres et leurs suppôts.

Contre les avorteurs et les mercantis

De la légitimité du pouvoir

Dans un monde où le droit inaliénable de communier avec Dieu est piété, où les églises sont entourées par les gendarmes car elles ont osé se soumettre à la loi de Dieu et non pas à la loi des hommes[1], où la dictature communiste de l’URSS règne en maître absolu, rappeler les critères qui rendent un pouvoir légitime s’avère nécessaire.

La question de la légitimité du pouvoir ne saurait être distinguée, stricto sensu, de la notion du bien commun.[2] Plus précisément, un gouvernement devient légitime s’il cherche à satisfaire les exigences du bien commun de son peuple.[3] La philosophie politique chrétienne exprimée par Saint Thomas d’Aquin développe cette notion de bonum comune en affirmant que le prince doit gouverner son royaume comme Dieu gouverne l’Univers tout en tenant compte de la finalité de la nature humaine[4] : « La fin de la multitude est de vivre en vue du bonheur éternel et il appartient au roi d’ordonner la vie du peuple en vue de cette béatitude »[5]. Il faut en outre que ce chef soit catholique pour accomplir efficacement cette mission. Le principe de légitimité réside ainsi dans le fait que le prince doit donner priorité absolue aux principes transcendants et immuablesqui, à la fois, devraient dominer son comportement. La légitimité serait ainsi la réaffirmation prioritaire de l’idée selon laquelle: « un Prince guidé par un principe, un principe incarné dans un Prince »[6].

Si bien cette théorie de la légitimité basée sur la relation intrinsèque entre le souverain et le principe qu’il doit incarner semblerait à première vue abstraite, l’histoire seule s’est chargée de nous montrer le contraire, à savoir que la figure la plus accomplie de la légitimité fut la Monarchie Française qui imposa au Prince cette soi-disant qualité abstraite qui devint avec le temps un témoignage, un vécu.

Pourtant assimiler le principe de légitimité à la monarchie sans connaître sa vraie nature serait ne pas lui rendre la place qu’elle eut dans l’histoire et dans le cœur des hommes. Pour autant, on verra de façon continue la façon dans laquelle cette relation légitimité-monarchie s’est forgée au fil des quatorze siècles et quelle en est l’origine.

Baptême de Clovis et le bien commun

« À la fin du Ve siècle, une force, une nation naissait au baptistère de Reims ». Ce sont les mots que le baron Pinoteau utilisa pour décrire l’importance du baptême de Clovis. D’un point de vue historique, à partit du IV° siècle, l’Empire Romain connut une décadence non seulement morale (car elle y a toujours régné), mais aussi politique. Les empereurs se massacraient mutuellement et la Gaule romaine se trouvait sans maître à la merci du premier envahisseur.[7] C’est dans ce contexte « qu’un jeune souverain venait de monter sur le trône pour écraser son rival »[8], un jeune roi qui allait sceller à jamais le destin de la France avec Dieu. Même si la critique moderne a essayé de déformer et d’écarter le texte sur la vie de Clovis du premier historien de la France, saint Grégoire de Tours, la vérité historique a triomphé en nous permettant de mieux comprendre le passage opéré par la Gaule du V° siècle « de l’obscur paganisme à l’apaisante lumière de la foi »[9].

Selon l’Histoire des Francs écrite par Saint Grégoire, Clovis en tant que païen refusait toujours d’embrasser la religion catholique de sa femme, sainte Clotilde, jusqu’au moment de la guerre contre les Alamans où l’armée du Roi des Francs fut sur le point d’être exterminée.[10] C’est à ce moment que Clovis s’adressa au Dieu de sa femme et promit de se convertir s’il obtenait la victoire. Non seulement, il sortit victorieux, mais les Alamans qui survécurent jurèrent leur fidélité à Clovis, tout comme son propre peuple qui s’écria : « Les dieux mortels nous les rejetons pieux Roi, et c’est le Dieu immortel que prêche saint Remi que nous sommes prêts à suivre »[11]. Sans aucun doute « la conversion de Clovis fut-elle le fruit du vœu sur le champ de bataille qui arracha le Roi au paganisme »[12]. Cet épisode fut suivi par le baptême du Clovis administré par saint Rémi qui au moment de cette cérémonie interpella le roi par ces célèbres paroles : « Depone colle sigamber »[13]. (Dépose tes colliers, amulettes et autres marques de l’appartenance au paganisme). Nous devons percevoir dans cette expression le renoncement à Satan et l’embrassement de Dieu, de la foi catholique.

Le baptême de Clovis donna ainsi naissance au premier État barbare catholique fondé sur les ruines de l’Empire Romain et fit de la France la fille aînée de l’Église et de ses souverains les Rois très Chrétiens.[14] C’est dans ce pacte que naquit l’alliance de l’autel et le trône, c’est dans ce pacte que cette race royale, comme la nommait saint Remi, fut consacrée au Seigneur et avec elle tous les Français. C’est toujours ce pacte qui poussa Hincmar, l’archevêque de Reims des temps de carolingiens, à affirmer que les circonstances exceptionnelles du baptême de Clovis renforcèrent l’idée de l’origine divine du pouvoir et des desseins particuliers de Dieu sur la France » [15]Et c’est toujours à travers ce pacte que ce Rex Francorum commença à incarner ces principes transcendants pour le bien commun entendu comme bonheur éternel.

Le sacre et le bien commun

La conséquence naturelle du baptême de Clovis fut le sacre des rois[16] qui renforça encore plus la théorie de la légitimité de la royauté.

En 751 Pépin le Bref se fit élire roi à Soissons par une assemblée de grands du royaume et jugea opportun d’introduire une légitimité nouvelle qu’il trouva auprès de l’Église et dont les origines se trouvent dans la lignée des rois de l’Ancien Testament. À travers ce sacre, « il devient fils de Dieu comme le roi David et acquiert ainsi quelque chose de la nature divine »[17]. Cette action spirituelle du roi a des conséquences sur le plan juridique et politique car « le roi doit se mettre au service d’un bien qui transcende les utilités personnelles et qui est le bien total du royaume »[18]. Pour autant, la volonté du prince doit être la même que celle de sa fonction royale : « le Roi s’efface devant le bien commun d’un peuple, qui s’efface lui-même devant une mission »[19]. Rappelons-nous à cet égard la théorie philosophique avant mentionnée selon laquelle le pouvoir d’un prince est légitime s’il efface sa propre personne pour agir dans l’intérêt de son peuple. Sans doute, peut-on affirmer que c’est à travers le sacre des rois que se renforce cette idée de légitimité.

Non seulement, le sacre devient ainsi une religion royale selon l’expression de Jean Golein, mais il cimente à jamais l’union entre l’autel et le trône qui devient sacrée ne vertu de son origine. À cet égard, Mgr Delassus écrit que le sacre des rois représente non seulement « l’attestation de l’origine divine de l’autorité politique car tout pouvoir vient de Dieu, mais aussi elle revêt le légitime héritier d’un pouvoir qui n’est autre que le lieutenant de Jésus-Christ dans le royaume de France »[20].

Cette dernière idée selon laquelle Jésus-Christ est le roi de France et que le monarque n’est que son lieutenant a été renforcée par sainte Jeanne d’Arc à travers la triple donation qu’elle fit devant notaire.

L’acte notarial de sainte Jeanne d’Arc et le bien commun

Conduisant le dauphin à Reims, Jeanne lui demande devant notaire de lui faire don de son palais et de son royaume : « Notaire ! Écrivez, dit la Pucelle inspirée : le 21 juin à 4h du soir, l’an de Jésus-Christ de 1429, le roi Charles VII donne son royaume à Jeanne. Écrivez encore : Jeanne donne à son tour la France à Jésus-Christ. Nos Seigneurs, dit-elle d’une voix forte, à présent c’est Jésus-Christ qui parle : Moi, Seigneur éternel, je la donne à Charles VII »[21]. Cette émouvante triple donation devant notaire nous rappelle que c’est le Christ le Roi de France et le bien commun de son peuple doit correspondre aux divines volontés du Roi du Ciel.

Que l’on veuille reconnaître ou non, la fonction royale est intimement liée à la réalisation du bien commun. Ceci résulte non pas seulement de notre analyse, mais aussi du second verset du sacre : le roi promet à son peuple le gouverner selon les règles de la morale chrétienne, à savoir paix, justice, miséricorde, mais pour y arriver, il doit d’abord façonner son comportement en imitant les vertus du Christ.[22] En fait, le sacre « parce qu’il fait du roi un médiateur entre le Christ et ses sujets, limite ses pouvoirs à ce qui est nécessaire pour le bien commun. Pour autant, il est juridiquement anti-absolutiste ».[23] Ce sont précisément ces deux aspects, spirituels et juridiques, qui rendent la Monarchie Française légitime si on tient compte du principe de légitimité mentionné en début de cette analyse.

Règles politiques qui  découlent de cette légitimité 

Le sacre engendre des conséquences politiques qui se traduisent par quelques principes simples de gouvernement : protéger l’Église dans sa fonction, lutter contre l’hérésie, proscrire la polygamie et l’avortement, protéger la famille, défendre le patrimoine familial, défendre la transmission héréditaire des honneurs et des biens et assurer la sécurité intérieure et extérieure de son pays.[24]  

Révolution Française et légitimité de la royauté

« Le but de la Révolution est de détruire de fond l’édifice du Christianisme et de reconstruire sur ses ruines l’ordre social du paganisme » dirait Pie IX et pour y arriver le défenseur de l’Église, le trône, devait être mis bas. C’est ce qui arrive à travers l’assassinat du Roi : « le roi Louis XVI a été assassiné car il était le roi oint à Reims ». C’est précisément le sacre des rois qui était visé par les révolutionnaires en vertu de son objectif : l’union sacrée entre l’autel et le trône. Pour pouvoir construire « l’ordre social du paganisme », ils devaient chasser le baptême de Clovis qui marqua la victoire du catholicisme sur le monde païen ainsi que sa continuation naturelle – le sacre – qui renforça l’idée de protection de l’Église à travers notamment les luttes contre l’invasion musulmane en Europe, les croisades de saint Bernard ou les luttes contre l’hérésie satanique du protestantisme. L’oraison du sacre au moment où l’archevêque de Reims ceint le Roi avec le glaive est claire : « Sire, prenez cette épée qui vous est donnée avec la bénédiction de Dieu, par lequel en la vertu du Saint Esprit, résister et repousser  tous vos ennemis et tous les adversaires de la Sainte Église Catholique… »[25]

Deux cent ans après nous pouvons comprendre et analyser les conséquences de cette rupture entre la Maison de Bourbon et l’Église qui fut consommée le 21 janvier 1793. L’assassinat du lieutenant de Dieu engendra des conséquences irréparables pour l’humanité tout entière : la destruction de la famille, la légalisation de l’avortement, la légalisation de la prostitution à travers le mariage civil et, dernièrement, l’installation d’une véritable dictature communiste à travers la soi-disant crise sanitaire.

On peut conclure que cette union entre l’autel et le trône qui puise sa légitimité non seulement dans son objectif transcendant de bien commun, mais aussi dans son origine divine implique l’idée selon laquelle un vrai catholique devrait être fidèle à l’union voulue par Dieu. Rappelons-nous qu’au nom de cette union, perdirent la vie 112 enfants vendéens à Luc-sur-Boulogne, au nom de cette même union des milliers des vendéens dont la devise était Pour Dieu et Le Roi sacrifièrent leur vie. Au nom de cette union, le roi Louis XVI accepta le martyr. Rester fidèle à cette tradition, à ce principe, implique de se réjouir des splendeurs spirituelles qui en découlent et qui représentent la principale caractéristique des nations européennes. Henri V, comte de Chambord, avait conservait cette fidélité et la résumait dans ces mots : « ma personne n’est rien, mon principe est tout »[26].

Catherine de Torquemada

Notes de bas de pages

[1] Je pense notamment au cas de l’Église Saint-Nicolas-du Chardonnet à Paris

[2] Yves-Marie Adeline, L ’Aube Royale, Études sur la Légitimité du pouvoir, Éd. S.I.C.R.E., 1991, p.

[3] Ídem.

[4] De regno ad regem Cypri, Éd. Dondaine, 1979, p. 449-471.

[5] Ídem.

[6] Hugues de Soyecourt, Légitimité et autorité, dans la revue Légitimiste, 1997, no. 152, 3

[7] Francis Dallais, Clovis ou le combat de gloire, Éd. PSR, 1996, p.30.

[8] Idem., p. 63.

[9] Idem., p. 81.

[10] Idem.

[11] Idem.

[12] Léon Levillain, La conversion et le baptême de Clovis, Revue d’Histoire de l’Église de France, tome XXI, 1935, p. 192.

[13] Francis Dallais, Op. cit., p. 112.

[14] Hervé Pinoteau, la Symbolique Royale Française V-XVIIIe siècles, Éd. Presse Sainte Radegonde, 2003, p. 20.

[15] Francis Dallais, Le Sacré- Coeur et les Bourbons dans la revue Continuité Pour la France & le Roi:Dieu Premier Servi,

[16] Hervé Pinoteau, Op. cit., p.77.

[17] Idem.

[18] Jean Barbey, Le Sacre Royal dans la revue Dieu Premier Servi, 1988, p. 31.

[19] Jean Devisse, Les antécédents mérovingiens et wisigothes des sacres français,

[20] Mgr. Henri Delassus, La conjuration Antichrétienne, Éd. de Brauer et Cia, 1910.

[21] Bernard Tissier de Mallerais, La misión toujours actuelle de Sainte Jeanne d’Arc, Conférence à Thouars, 1990 publiée dans la revue Continuité pour la France et le Roi : Dieu Premier Servi, 1990, No.6/7, p. 4.

[22] Jean Barbey, Le Sacre royal dans la revue Dieu Premier Servi, No. 13, 1988,  p. 35.

[23] Idem.

[24] Hervé Pinoteau, Op. cit.

[25] Idem.

[26] Henri d’Artois, Comte de Chambord, cité dans la revue Continuité pour Dieu et le Roi : Dieu Premier Servi, no. 7, 1990, p. 9.

Source MPI

De la légitimité du pouvoir

Les cloaques d’impureté

Ne formez pas d’attelage mal assorti avec des non-croyants : quel point commun peut-il y avoir entre la condition du juste et l’impiété ? quelle communion de la lumière avec les ténèbres ?
quel accord du Christ avec Satan ? ou quel partage pour un croyant avec un non-croyant ?
quelle entente y a-t-il entre le sanctuaire de Dieu et les idoles ? Nous, en effet, nous sommes le sanctuaire du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit lui-même : J’habiterai et je marcherai parmi eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.

Sortez donc du milieu de ces gens-là et séparez-vous, – dit le Seigneur ; ne touchez à rien d’impur, et moi je vous accueillerai : je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, – dit le Seigneur souverain de l’univers. II Cor 6, 14-18

Les cloaques d’impureté

Agenda 2030

Que cachent l’Agenda 21 et l’Agenda 2030 des Nations Unies ?

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Que cachent l’Agenda 21 et l’Agenda 2030 des Nations Unies ?, image №1

L’Agenda 21 / Développement durable sont des termes inventés par David Rockefeller (et/ou Lester Brown)dans les années 90. L’argument majeur de l’agenda 21 des Rockefeller : « Pourvoir aux besoins du présent sans compromettre les besoins des générations futures. » Derrière la façade écologique, c’est en réalité une feuille de route pour contrôler toutes les ressources planétaires via des monopoles transnationaux.

Sur l’un des sites qui concernent ce sujet, une phrase est cruciale : « Ce processus marque la naissance d’un nouveau partenariat mondial pour le développement durable. »

Alors que l’appellation « développement durable » nous semble positive, « nouveau partenariat mondial » déclenche notre suspicion. Or, il y a de quoi être suspicieux… Hélas cela fait déjà 26 ans que les directives territoriales et communales de l’Agenda 21 sont mises en application dans les 178 pays qui ont signé cet accord au Sommet de la Terre de Rio en 1992.

Pas un seul domaine de notre quotidien n’échappe à ces directives mondiales. Chaque projet implémenté est un pavé de plus sur la route d’un totalitarisme mondialisé pour les 178 pays signataires. 2:24

Fin du droit de propriété

Rosa Koire, retraitée, a dirigé les expertises des domaines immobiliers commerciaux pour les transports de l’état californien pendant 28 ans. Témoin privilégiée des diverses utilisations des terrains individuels ou publics, elle expose ouvertement les impacts du développement durable sur les droits des propriétaires et sur les libertés individuelles.

C’est au cours de disputes légales, à n’en plus finir, qu’elle découvre la source du chaos créé par des suites de plans de restructuration des terres dans les communes de sa région et partout ailleurs dans le monde : U.N. Agenda 21. Une sorte de nouvel ordre mondial pour le 21ème siècle. Son livre « Behind The Green Mask : U.N. Agenda 21 » (Derrière le Masque de l’Écologie : L’Agenda 21 de l’ONU) révèle des orientations fascistes sous couvert de discours écologique feutré.

Elle écrit sur son site :

« On pourrait croire à de la science-fiction ou à une théorie conspirationniste mais ça n’est pas le cas. L’Agenda 21- Développement durable de l’O.N.U. c’est le projet d’actions implémenté dans le monde entier pour répertorier et contrôler toutes les terres, toutes les mers, tous les minéraux, toutes les plantes, tous les animaux, toutes les constructions, tous les moyens de production, toute l’énergie, toute l’instruction, toutes les informations et tous les êtres humains dans le monde. C’est un inventaire des stocks ainsi que leur contrôle. »

Sommet de Rio

Établi lors de la Conférence des Nations-Unies sur l’Environnement et le Développement en 1992 à Rio De Janeiro au Brésil (Sommet de la Terre), l’Agenda 21 est un guide de mise en œuvre du développement durable pour le 21ème siècle. Les nations qui se sont engagées pour sa mise en place doivent l’appliquer aux niveaux national, régional et local.

L’Agenda 21 est structuré en 4 sections et 40 chapitres.

Rosa Koire est interviewée pour le Show Veritas, son discours très éclairant sur ce qui se passe pour nous aujourd’hui. Sa vue d’ensemble lève le voile sur de nombreux domaines. On comprend beaucoup mieux que tout se tient. Tout d’un coup, tout ce qui cloche devient logique et « normal » pour les décideurs de ce plan.

Extraits de l’interview de Show Veritas :

« Les textes de l’Agenda 21 sont présents dans tous les projets généraux des villes et des régions. Nous sommes nombreux à appuyer l’ONU dans ses efforts de paix et nous sommes peu à savoir que les Nations-Unies ont des règlementations très spécifiques pour l’utilisation des terres, règlementations suivies dans chaque ville, chaque région et chaque état dans le monde. Ce projet s’appelle Agenda 21 (développement durable) et il est basé sur le communautarisme. Nous entendons parler du développement durable mais rarement de l’Agenda 21. »

Accords de libre-échange = Agenda 21

Nous devons comprendre ce qu’est la mondialisation…c’est la standardisation de tous les systèmes (transports, distribution des ressources, éducation, etc.). Il s’agit de tout « harmoniser » pour mieux mondialiser.

Tous les accords de libre échange (NAFTA, TTIP, TISA) font partie du noyau de l’Agenda 21. En 1955 ou 56, c’est l’Union Européenne qui a commencé avec l’accord sur l’acier et le charbon. Aujourd’hui, 28 pays ont donné leur souveraineté à la Commission Européenne.

Le TTP (Trans Pacific Partnership) est au départ un projet secret mis en route il y a une dizaine d’années entre les US et 11 pays du Pacifique, l’équivalent pour l’Europe étant le pacte transatlantique

Ces projets sont fondamentalement toujours les mêmes, le dessein est de transcender les lois nationales avec les accords internationaux afin d’harmoniser toutes les lois. Les projets ou directives existent dans le monde entier et leur but est de mondialiser. 15:26

Du local au mondial

En 1995, le conseiller à la présidence, Agnew Brezinski déclara :

« Vous ne pouvez pas avoir une mondialisation globale en une seule étape, vous devez régionaliser… et les accords sont là pour ça : établir des régions dont les frontières extérieures s’accorderont avec les frontières nationales qui elles-mêmes s’accorderont avec les directives internationales. »

« Le plan est une approche globale mise en œuvre localement, c’est pourquoi vous n’entendez pas parler de l’Agenda 21, cependant vos infos quotidiennes locales en sont truffées et les gens dans le monde entier en sont affectés. C’est une combinaison de la Chine communiste, de l’ancienne URSS et de l’Allemagne nazie, une sorte de communautarisme ».

Méga-cités et zones sauvages

Un autre but du plan est de regrouper les populations dans des méga-cités où ils peuvent être contrôlés. Les lois et les règlements des grandes villes sont faits internationalement pour faciliter la création des mégapoles (toutes les mêmes) dans le monde entier.

Afin de vous inciter à quitter les zones rurales de nouveaux projets y sont implantés, ce qui rend les développements individuels prévus difficiles ou impossibles à réaliser ; pour exemples l’arrêt des bus scolaires, la fermeture d’écoles ou d’hôpitaux etc.

Cela est en cours partout dans le pays mais comme ça se passe de commune en commune, les citoyens ne réalisent pas que c’est un plan global mondial, c’est le même partout. Les gens qui l’implémentent en installant les projets sont vos voisins. Les projets sont présentés de façon à ce que vous trouviez tout cela très bien. L’idée principale est de faire que les gens pensent que ce sont leurs idées. Les changements apparaissent prometteurs au départ, comme de nouveaux trottoirs ou lampadaires etc. puis vous verrez que les lampes sont souvent hors d’usage, que les arbres peu entretenus de vos parcs meurent, que les routes défoncées ne sont plus remises en état…parce qu’il n’y a pas d’argent.

Ces plans furent conçus pour altérer l’économie des villes et créer des mégapoles à la place.

Les écoles locales fermeront peu à peu ainsi que les petites entreprises de quartier. La chute de l’économie est faite pour détruire la stabilité financière de la classe moyenne.

Détruire le monde rural

« Le mantra développement durable » ne cesse de nous dire que nous usons la nature, nous devons nous limiter pour les ressources, nous devons prendre les transports en commun et toutes ces restrictions sont faisables dans les villes.

C’est très bien, mais vivre en grande banlieue ou en milieu rural deviendra très difficile. Vous aurez à payer des taxes supplémentaires pour pouvoir conduire votre voiture, les écoles seront loin, les services publics absents, etc. Le but est de concentrer les populations dans des habitats standardisés de méga-cités. 13:47

Un Agenda fait pour les multinationales

Les multinationales comme Exxon ou Monsanto, Kraft veulent le moins d’obstacles possibles pour le transport de leurs marchandises sur les 5 continents et ces lois leur sont favorables. Ces entreprises mastodontes souhaitent que les 7 milliards d’êtres humains puissent acheter leurs produits, pas seulement les pays riches. De plus, elles n’entendent pas payer des salaires élevés. Elles visent à mettre fin à la compétition en possédant toutes les innovations et inventions. En nivelant par le bas, les pays riches consommeront moins mais les pays en développement seront tirés vers le haut pour les nouveaux marchés (Inde, Brésil, Russie, Chine). Les économies de ces pays seront développées et les nôtres seront freinés. Souvenons-nous que c’est un plan mondial et que tout cela (l’essor des pays pauvres) est un bonus majeur pour les multinationales.

Monsanto vise le monopole

« Des entreprises mondiales comme Monsanto sont plus puissantes que les régions, communes et gouvernements. Elles peuvent orienter les évènements dans le monde entier. C’est ce que fait Monsanto (qui est membre du Conseil pour le développement durable) en interdisant la récupération naturelle des semences. C’est un exemple de l’implémentation mondiale du plan.

Ce plan sera totalement implémenté, c’est un projet totalitaire extrêmement restreint. Ces changements sont mis en œuvre pour contrôler tous les aspects de nos vies et pour nous désorienter. L’éducation actuelle est programmée en tant que système de livraison de pensée unique pour le plan.

Le projet s’effectue comme il a été prévu. Ce n’est pas une théorie conspirationniste, c’est un fait conspirationniste signé par votre gouvernement, implémenté avec les finances de votre région et de votre commune, avec la participation financière du ministère des transports, avec les fonds alloués au développement durable. Toutes ces organisations y participent ainsi qu’une bonne partie de nos impôts. »

Détruire la classe moyenne pour accélérer la relocalisation vers les « smart cities »

« Pour atteindre la durabilité, telle que décrite par l’ONU, les pays les plus riches doivent être nivelés par le bas en faveur des pays les moins aisés donc les lois doivent s’harmoniser, les frontières doivent laisser circuler les produits et les personnes. Les gens le font déjà, s’ils travaillent pour une grosse boite et que celle-ci déménage, ils déménagent aussi. Le changement d’école n’est plus un problème puisque les programmes s’harmonisent également.

Le but de tout cela est à terme de vider les campagnes et de relocaliser le maximum de personnes dans de gigantesques centres urbains écologiques appelés « smart cities » ou villes intelligentes reliées à la « smart grid », le réseau intelligent des compagnies énergétiques (ERDF, Lyonnaise des eaux, etc.) truffés d’antennes et d’appareils émettant des ondes électromagnétiques cancérigènes. On comprend alors mieux la férocité avec laquelle les autorités veulent imposer les compteurs LINKY. »

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Détruire les exploitants agricoles

« Une des stratégies utilisée pour vider les campagnes est d’augmenter progressivement les taxes foncières des zones rurales, et d’appauvrir les agriculteurs, les éleveurs et tous les petits producteurs fermiers en employant la « stratégie de l’édredon ». Il s’agit de supprimer leur aides, en les accablant de contraintes et en dévalorisant leurs produits pour ainsi les mettre à genoux et les forcer à vendre leur propriétés et terres pour une bouchée de pain…

L’objectif est de permettre à des multinationales comme Monsanto, spécialisées dans les OGM, de s’approprier les terres rurales afin de prendre en charge toute l’agriculture française. »

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Source :

http://www.rosakoire-bgm.com/

https://en.wikipedia.org/wiki/Agenda_21

http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/development-agenda/

http://www.morpheus.fr/cachent-lagenda-21-nations-unies-transition-energetique/

https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Dossiers/Le-developpement-durable-au-ministere-de-l-Interieur/L-agenda-2030-de-l-ONU-les-Objectifs-Developpement-Durable

Agenda 2030

Il faut toujours prier

« L’efficacité de la Prière » selon le P. Garrigou-Lagrange

Voici une méditation sur l’efficacité de la Prière « Désirer ce que Dieu veut pour nous et comme Il le veut » du Révérend Père Dominicain Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964), Penseur du néothomisme qui s’opposa toute sa vie aux tentatives de modernisation de l’Église en prônant les enseignements de Saint Thomas d’Aquin.


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L’efficacité de la Prière selon le P. Garrigou-Lagrange « Désirer ce que Dieu veut pour nous et comme Il le veut » :

« Demandez et vous recevrez » a dit Notre-Seigneur. « Il faut toujours prier » ajoutait-il. Il importe donc de se faire une juste idée de l’efficacité de la prière, de la source même de cette efficacité et du but auquel toute vraie prière doit être ordonnée. Voyons ce que saint Thomas à la suite de saint Augustin nous enseigne sur ce grand sujet.

Nous avons l’air de croire parfois que la prière est une force qui aurait son premier principe en nous, et par laquelle nous essayerions d’incliner la volonté de Dieu, par manière de persuasion. Et aussitôt notre pensée se heurte à cette difficulté, souvent formulée par les incrédules, en particulier par les Déistes : la volonté de Dieu personne ne peut la mouvoir, personne ne peut l’incliner. Dieu sans doute est la bonté qui ne demande qu’à se donner, Dieu est la miséricorde toujours prête à venir au secours de celui qui souffre et qui implore, mais il est aussi l’Etre parfaitement immuable. La volonté de Dieu de toute éternité est aussi inflexible qu’elle est miséricordieuse. Personne ne peut se vanter d’avoir éclairé Dieu, de lui avoir fait changer de volonté. « Ego sum Domi­nus, et non mutor ». Par son décret providentiel, fortement et suavement, l’ordre du monde, la suite des événements, sont irrévocablement fixés d’avance.

Faut-il conclure que notre prière ne peut rien, qu’elle vient trop tard, que si nous prions, aussi bien que si nous ne prions pas, ce qui doit arriver arrivera ?

La parole de l’Évangile demeure : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ». – La prière, en effet, n’est pas une force qui aurait son premier principe en nous, ce n’est pas un effort de l’âme humaine, qui essaierait de faire violence à Dieu, pour lui faire changer ses dispositions providentielles. Si l’on parle ainsi quelquefois, c’est par métaphore, c’est une manière humaine de s’exprimer. En réalité la volonté de Dieu est absolument immuable, mais c’est précisément dans cette immutabilité qu’est la source de l’infaillible efficacité de la prière.

C’est au fond très simple : la vraie prière par laquelle nous demandons pour nous, avec humilité, confiance et persévérance, les biens nécessaires à notre sanctification, est infailliblement efficace, parce que Dieu, qui ne peut se dédire, a décrété qu’elle le serait, et parce que Notre-Seigneur nous l’a promis.

Un Dieu qui n’aurait pas prévu et voulu de toute éternité les prières que nous lui adressons, c’est là une conception aussi puérile que celle d’un Dieu qui s’inclinerait devant nos volontés et changerait ses desseins. Non seulement, tout ce qui arrive a été prévu et voulu ou tout au moins permis d’avance par un décret providentiel, mais la manière dont les choses arrivent, les causes qui produisent les événements, tout cela est fixé de toute éternité par la Providence. Dans tous les ordres, physique, intellectuel et moral, en vue de certains effets, Dieu a préparé les causes qui les doivent produire. Pour les moissons matérielles, il a préparé la semence ; pour féconder une terre desséchée, il a voulu une pluie abondante ; pour une victoire qui sera le salut d’un peuple, il suscite un grand chef d’armée ; pour donner au monde un homme de génie, il a préparé une intelligence supérieure, servie par un cerveau mieux fait, par une hérédité spéciale, par un milieu intellectuel privilégié. Pour régénérer le monde aux périodes les plus troublées, il a décidé qu’il y aurait des saints. Et pour sauver l’humanité, dès toujours la divine Providence avait préparé la venue du Christ Jésus. Dans tous les ordres, du plus infime au plus élevé, en vue de certains effets, Dieu dispose les causes qui les doivent produire. Pour les moissons spirituelles comme pour les matérielles, il a préparé la semence, et la moisson ne s’obtiendra pas sans elle.

Or, la prière est précisément une cause ordonnée à produire cet effet, qui est l’obtention des dons de Dieu, nécessaires ou utiles au salut. Toutes les créatures ne vivent que des dons de Dieu, mais la créature intellectuelle est seule à s’en rendre compte. Les pierres, les plantes, les animaux reçoivent sans savoir qu’ils reçoivent. L’homme, lui, vit des dons de Dieu, et il le sait ; si le charnel l’oublie, c’est qu’il ne vit pas en homme ; si l’orgueilleux ne veut pas en convenir, c’est qu’il n’y a pas de pire sottise que l’orgueil. L’existence, la santé, la force, la lumière de l’intelligence, l’énergie morale, la réussite de nos entreprises, tout cela est le don de Dieu, mais par-dessus tout la grâce, qui nous porte au bien salutaire, nous le fait accomplir, et nous y fait persévérer.

Faut-il s’étonner que la divine Providence ait voulu que l’homme, puisqu’il peut comprendre qu’il ne vit que d’aumônes, demandât l’aumône ? Ici comme partout Dieu veut d’abord l’effet final, puis il ordonne les moyens et les causes qui le doivent produire. Après avoir décidé de donner, il décide que nous prierons pour recevoir, comme un père, résolu d’avance d’accorder un plaisir à ses enfants, se promet de le leur faire demander. Le don de Dieu voilà le résultat, la prière voilà la cause ordonnée à l’obtenir ; elle a sa place dans la vie des âmes pour qu’elles reçoivent les biens nécessaires ou utiles au salut, comme la chaleur et l’électricité ont leur place dans l’ordre physique.

Jésus, qui veut convertir la Samaritaine, lui dit, pour la porter à prier : « Si tu savais le don de Dieu, c’est toi qui m’aurais demandé à boire, et je t’aurais donné de l’eau vive… jaillissant en vie éternelle ».

De toute éternité, Dieu a prévu et permis les chutes de Marie-Madeleine, mais il a ses desseins sur elle, il veut rendre la vie à cette âme morte ; seulement il décide aussi que cette vie ne lui sera rendue que si elle le désire, que l’air respirable ne sera rendu à cette poitrine, que si cette poitrine veut s’ouvrir, que si Made­leine veut prier, et il décide aussi de lui donner une grâce actuelle très forte et très douce qui la fera prier. Voilà la source de l’efficacité de la prière. Soyez sûrs que lorsque Madeleine aura prié, la grâce sanctifiante lui sera donnée, mais soyons surs aussi que sans cette prière elle restait dans son péché.

Il est donc aussi nécessaire de prier pour obtenir les secours de Dieu dont nous avons besoin pour, observer la loi divine et y persévérer, qu’il est nécessaire de semer pour avoir du blé.


Ne disons donc pas : « Que nous ayons prié ou non, ce qui devait arriver arrivera » : ce serait aussi absurde que de dire : « Que nous ayons semé ou non, l’été venu, si nous devons avoir du blé, nous en aurons ». La Providence porte non seulement sur les résultats, sur les fins, mais aussi sur les moyens à employer, et elle sauvegarde la liberté humaine par une grâce aussi douce qu’elle est forte, « fortiter et suaviter ». « En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, Il vous le donnera ».

La prière n’est donc pas une force débile qui aurait son premier principe en nous. La source de son efficacité est en Dieu et dans les mérites infinis de Jésus-Christ. C’est d’un décret éternel de Dieu qu’elle descend, c’est de l’amour rédempteur qu’elle provient, c’est à la miséricorde divine qu’elle remonte. Un jet d’eau ne peut s’élever que si l’eau descend d’une même hauteur. De même quand nous prions, il ne s’agit pas de persuader Dieu, de l’incliner, de changer ses dispositions providentielles ; il s’agit seulement d’élever notre volonté à la hauteur de la sienne, pour vouloir avec Lui ce qu’il a décidé de nous donner : les biens utiles à notre sanctification et à notre salut. La prière, loin de tendre à abaisser le Très-Haut vers nous, est donc une élévation de notre âme vers Dieu. Denys compare l’homme qui prie au marin qui, pour aborder, tire sur le câble fixé au rocher du rivage. Ce rocher, qui domine les eaux, est parfaitement immobile ; pourtant, pour celui qui est dans la barque, il semble que ce soit le rocher qui avance : en réalité c’est la barque seule qui bouge. De même il nous semble que ce soit la volonté de Dieu qui s’incline en nous exauçant, c’est la nôtre seule qui monte ; nous nous mettons à vouloir, dans le temps, ce que Dieu voulait pour nous de toute éternité.

Bien loin de s’opposer au gouvernement divin, la prière coopère ainsi à ce gouvernement. Nous sommes deux à vouloir, au lieu d’un ; cette âme pécheresse pour laquelle nous avons longtemps prié, c’est Dieu qui l’a convertie, mais nous étions l’associé de Dieu, et de toute éternité il avait décidé de ne produire en elle cet effet salutaire qu’avec notre concours.

Mais, cela va sans dire, et c’est un point de doctrine défini par l’Église contre les pélagiens et semi-pélagiens, nous ne pouvons pas faire une vraie prière sans une grâce actuelle. On ne demande en effet que ce que l’on désire, et il s’agit ici de désirer ce que Dieu veut pour nous et comme il le veut, il s’agit de mettre notre volonté à l’unisson de la sienne. Pour cela il faut qu’il nous attire et que nous nous laissions attirer par lui. « Personne, dit Notre-Seigneur, ne vient à moi, si mon Père ne l’attire. » Et saint Paul ajoute : « Nous ne sommes pas capables de former par nous-mêmes, comme venant de nous-mêmes, la moindre pensée profitable pour le salut », à plus forte raison le moindre désir.

Cependant le pécheur, privé de la grâce sanctifiante, et incapable en cet état de mériter, peut prier. Il suffit d’une grâce actuelle, elle est offerte à tous, et ceux-là seuls en sont privés qui la refusent. Au moment où elle lui est accordée, que le pécheur tombe à genoux ; s’il ne résiste pas, il sera conduit de grâce en grâce jusqu’à la conversion et au salut. Avec humilité, confiance et persévérance, le chrétien toute sa vie doit ainsi demander à Dieu les énergies surnaturelles qu’il lui faut pour atteindre le ciel.

On voit par suite ce que la prière peut nous obtenir. La fin de la vie des âmes c’est le ciel ; à cette fin suprême Dieu subordonne tous les biens qu’il lui plaît de nous départir, car il ne nous les donne, ceux du corps et ceux de l’âme, que pour la conquête de l’éternité bienheureuse.

La prière ne peut donc nous obtenir que les biens qui sont dans la ligne de notre fin dernière, dans la ligne de la vie éternelle. En dehors de là elle ne peut rien, elle est trop haute pour nous obtenir tel succès temporel sans rapport avec notre salut. Il ne faut pas attendre d’elle ce résultat, pas plus qu’on ne demande à un ingénieur l’office d’un manœuvre.

Les biens qui nous acheminent vers le ciel sont de deux sortes : les spirituels, qui nous y conduisent directement, et les temporels, qui peuvent être indirectement utiles au salut, dans la mesure où ils se subordonnent aux premiers.

Les biens spirituels, ce sont la grâce, les vertus, les mérites. La prière est toute-puissante pour obtenir au pécheur la grâce de la conversion, et au juste la grâce actuelle nécessaire à l’accomplissement des devoirs du chrétien. La prière est souverainement efficace pour nous obtenir une foi plus vive, une espérance plus confiante, une charité plus ardente, une plus grande fidélité à notre vocation. La première des choses que nous devons demander selon le Pater, c’est que le nom de Dieu soit sanctifié, glorifié par une foi rayonnante, que son règne arrive, (c’est l’objet de notre espérance), que sa volonté soit faite, accomplie avec amour, avec une charité plus fervente. La prière est toute-puissante pour nous obtenir le pain de chaque jour, non seulement celui du corps, mais celui de l’âme, le pain supersubstantiel de l’Eucharistie, et les dispositions nécessaires pour une bonne communion. Elle est efficace pour nous obtenir le pardon de nos fautes avec la disposition intérieure de pardonner au prochain, pour nous faire triompher de la tentation : « Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation », disait Notre-Seigneur ; pour nous délivrer du mal et de l’esprit du mal, « cette sorte de démon ne se chasse que par la prière et par le jeûne ». (Matth XVII, 20.)

Seulement, cela va sans dire, la prière doit être sincère : demander de vaincre une passion sans éviter les occasions, demander la grâce d’une bonne mort sans s’efforcer d’avoir une vie meilleure, ce n’est pas une vraie prière, un vrai désir, c’est à peine une velléité. La prière doit aussi être humble, c’est un pauvre qui demande. Elle doit être confiante en la miséricorde de Dieu, elle ne doit pas douter de son infinie bonté. Elle doit être persévérante pour montrer qu’elle vient d’un désir profond du cœur. Parfois le Seigneur ne semble pas nous exaucer tout de suite, pour éprouver notre confiance et la force de nos bons désirs, comme Jésus éprouva la confiance de la Chananéenne par une parole sévère qui semblait un refus : « C’est aux brebis perdues d’Israël que je suis envoyé…, il ne convient pas de donner aux chiens le pain des enfants. » Sous l’inspiration divine, la Chananéenne répondit : « Pourtant, Seigneur, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maître ». – « Ô femme, dit Jésus, ta foi est grande, qu’il te soit fait selon ce que tu demandes » ; et sa fille, qui était tourmentée par le démon, fut désormais délivrée (Matth XV, 22).

Mais si vraiment nous avons prié avec persévérance et si, malgré nos supplications, Dieu nous laisse aux prises avec la tentation, rappelons-nous l’apôtre saint Paul, qui lui aussi supplia à plusieurs reprises pour être délivré de l’aiguillon qui le tourmentait dans sa chair et qui reçut cette réponse : « Ma grâce te suffit pour vaincre », sufficit tibi gratia mea. Croyons avec l’Apôtre que cette lutte nous est profitable, et ne cessons pas de demander la grâce, qui seule peut nous empêcher de faiblir. Apprenons par là notre indigence, apprenons que nous sommes des pauvres, et que l’acte du pauvre consiste à demander. Le chrétien toute sa vie doit mendier les énergies surnaturelles qu’il lui faut pour faire son salut. L’âme humaine ne peut atteindre le ciel que si elle est lancée par Dieu ; mais une fois lancée, il faut qu’elle vole ; la prière est comme le coup d’aile du petit oiseau lancé hors du nid et qui réclame un nouveau secours.

Quant aux biens temporels, la prière peut nous obtenir tous ceux qui doivent, d’une façon ou d’une autre, nous aider dans notre voyage vers l’éternité : le pain du corps, la santé, la force, la prospérité de nos affaires, la prière peut tout obtenir, à condition que nous demandions avant tout et par-dessus tout à Dieu de l’aimer davantage : « Cherchez le royaume des cieux, et tout le reste vous sera donné par surcroît ». Faut-il dire que la prière est inefficace parce que nous n’avons pas obtenu le succès d’une entreprise ? Mais si vraiment nous avons prié, nous n’avons pas demandé ce bien temporel pour lui-même, mais seulement dans la mesure où il était utile à notre salut. Si nous ne l’avons pas obtenu, c’est que nous devons nous sauver sans lui. Notre prière n’est pas perdue, nous n’avons pas obtenu ce bien temporel qui nous était inutile, mais nous avons obtenu ou nous obtiendrons une autre grâce plus précieuse.

La prière humble, confiante, persévérante, par laquelle nous demandons pour nous les biens nécessaires au salut est infailliblement efficace, en vertu de la promesse du Seigneur. Dieu, en effet, nous commande de travailler à notre salut. Il ajoute : « Sans moi (sans ma grâce) vous ne pouvez rien faire », « demandez, et vous recevrez » ; demandez-la-moi cette grâce, je vous la donnerai, je vous le promets. Bien plus, c’est Lui qui fait jaillir la prière de nos cœurs, qui nous porte à demander ce que de toute éternité il veut nous accorder. Si une telle prière n’était pas infailliblement efficace, le salut serait impossible, Dieu nous commanderait l’irréalisable ; la contradiction serait en Lui, suprême Vérité et suprême Bonté. Les simples comprennent tout de suite la parole de Jésus : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ; qui de vous donnera une pierre à son enfant, si celui-ci lui demande du pain, et s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, méchants comme vous êtes, vous donnez de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! ». Telle la prière simple est profonde du paysan rentrant du travail, posant sa bêche devant la porte de l’église et entrant pour dire un « Notre Père ». Quel crime celui qui consiste à arracher cette foi sublime au pauvre, qui par elle se rattache à l’Eternité ! Savoir prier, pour l’âme, c’est savoir respirer.

La prière est donc une force plus puissante que toutes les forces physiques prises ensemble, plus puissante que l’argent, plus puissante que la science. Ce que tous les corps et tous les esprits créés par leurs propres forces naturelles ne peuvent pas, la prière le peut. « Tous les corps, dit Pascal, le firmament et ses étoiles, la terre et ses royaumes, ne valent pas le moindre des esprits… De tous les corps ensemble on ne saurait en faire réussir une petite pensée, cela est impossible et d’un autre ordre… Tous les corps ensemble et tous les esprits ensemble, et toutes leurs productions, ne valent pas le moindre mouvement de charité, cela est d’un ordre infiniment plus élevé… ». La prière, elle, peut obtenir la grâce, qui nous fera produire cet acte de charité.

La vraie prière joue ainsi dans le monde un rôle infiniment plus grand que la plus étonnante des découvertes. Qui oserait comparer l’influence exercée par un savant incontesté comme Pasteur, à celle qu’exerça par sa prière un saint Paul, un saint jean, un saint Benoît, un saint Dominique ou un saint François ?

Chaque âme immortelle vaut plus que tout le monde physique, elle est comme un univers, unum versus alia, puisque par ses deux facultés supérieures, intelligence et volonté, elle s’ouvre sur toutes choses et sur l’Infini. A ces univers en marche vers Dieu, qui sont les âmes, la prière assure deux choses : la lumière surnaturelle qui les dirige, et l’énergie divine qui les pousse. Sans la prière, l’obscurité se fait dans les âmes, qui se refroidissent et meurent, comme des astres éteints. Ayons confiance en cette force d’origine divine ; rappelons-nous d’où elle vient, rappelons-nous où elle va ; c’est de l’Éternité qu’elle descend, d’un décret de l’infinie bonté, c’est à l’Éternité qu’elle remonte.

R. P. Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964)

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Voir également du Révérend Père Dominicain Réginald Garrigou-Lagrange :
La Prière du Frère Réginald Garrigou-Lagrange « Que veux-Tu, mon Dieu, que je fasse pour Toi aujourd’hui ? »
La Prière du Père Réginald Garrigou-Lagrange « Sainte Mère de Dieu, je m’offre à Vous, pour que de Vous-même m’offriez pleinement et sans réserve à votre Fils »
L’efficacité de la Prière selon le P. Garrigou-Lagrange « Désirer ce que Dieu veut pour nous et comme Il le veut »

Il faut toujours prier

C’est la perfide Albion qui a commencé

Saint John Fisher Evêque de Rochester, martyr

22 juin

Saint John Fisher Evêque de Rochester, martyr, XVII siècle

« Peuple chrétien, je suis venu ici pour mourir pour la foi dans la Sainte Église Catholique du Christ. »
Ce sont les derniers mots de John Fisher avant sa décapitation. Nous sommes le 22 juin 1535 et l’évêque de Rochester, après avoir répété à plusieurs reprises non à la soumission du clergé au roi d’Angleterre, meurt en martyr après avoir été de son vivant “l’homme le plus érudit et l’évêque le plus saint”, comme l’avait défini Érasme de Rotterdam, dont il était grand ami.

Une culture hors du commun

John est né dans une famille riche dans le Yorkshire et a immédiatement montré qu’il avait une intelligence hors du commun. À l’âge de 14 ans, il entre à l’Université de Cambridge et obtient un diplôme en théologie. À l’âge de 22 ans, il est exceptionnellement ordonné prêtre et devient le confesseur personnel et aumônier de la comtesse Marguerite Beaufort, future grand-mère du roi Henri VIII. Ensemble, ils fonderont le Saint John’s et le Christ’s College, dont il devient vice-chancelier, imposant l’instruction du latin, du grec ou de l’hébreu, les langues de la Bible, pour mieux se familiariser avec les Écritures. Grand latiniste, à 48 ans, il commence à étudier le grec et, à 50 ans, l’hébreu.

En tant qu’évêque contre la Réforme

En 1504, John fut consacré comme évêque de Rochester, l’un des diocèses les plus petits et plus pauvres du pays, d’où il ne voulut plus déménager, bien qu’il en eut la possibilité, et qu’il appellera pour toujours “ma pauvre épouse”. Soutenu par sa vaste culture, il se lança en 1523 dans la lutte contre la Réforme luthérienne qui s’étendait également en Angleterre. Ce sont les années où il est à côté du roi dans la sauvegarde de la primauté de l’Église de Rome et publie le De veritate corporis et sanguinis Christi in Eucharistia, qui lui vaudra le surnom de « défenseur de la foi ».

L’affrontement avec Henri VIII

Sa relation avec Henri VIII se gâte quand il divorce de Catherine d’Aragon – dont John est le confesseur – pour épouser Anne Boleyn, mais le Pape ne lui concède pas la dispense. Le roi demande alors l’aide de l’évêque de Rochester, qui refuse d’aller à l’encontre du Pontife Romain. Le roi agacé, impose au prélat de prêter serment d’allégeance au roi. La réponse de John est claire : “Seulement dans la mesure où la loi du Christ le permet”. C’est la rupture. En 1534, Henri VIII prépare l’Acte de Suprématie qu’ils devront signer et auquel tous les évêques devront soumettre : c’est en fait la naissance de l’Église Anglicane, qui ne reconnaît pas le Pape mais le roi comme la plus haute autorité religieuse. John refuse et, le 13 avril, il est arrêté emprisonné dans la Tour de Londres. Le siège épiscopal de Rochester est déclaré vacant.

L’amitié retrouvée avec Thomas More en prison et dans le martyre

Pendant la période d’emprisonnement et le procès où il sera condamné à mort, John trouve en prison un ami de longue date: Thomas More, un juriste laïc également condamné à la peine capitale pour n’avoir pas juré l’obéissance au roi. Ils ne sont pas dans la même cellule, mais ils se soutiennent l’un et l’autre, s’entraident et se réconfortent mutuellement, partagent le peu qu’ils ont. Pendant ce temps, à Rome, le pape Paul II décide de créer John, cardinal dans une tentative désespérée de le sauver du martyre, mais Henri VIII refuse de le libérer et de l’envoyer à Rome. Le 22 juin donc, John est réveillé par les gardes et informé que l’exécution était fixée pour 10 heures ce même jour. Sur la potence, avant de mourir, par trois fois de plus, il nie son allégeance à Henri VIII. Thomas More le suivra quelques jours plus tard : c’est pour cette raison que l’Église catholique fixe la mémoire des deux saints le même jour. Ils seront béatifiés parmi les 54 martyrs anglais par Léon XIII et canonisés par Pie XI ; leurs restes reposent dans la chapelle royale de Saint-Pierre-aux-Liens de la Tour de Londres. Les deux saints sont également vénérés par l’Église d’Angleterre aujourd’hui.

C’est la perfide Albion qui a commencé

Pour augmenter encore un peu la confusion

Traduction d’un article paru dans le Libero:

Le magistrat Giorgianni :  »Benoît XVI n’a jamais abdiqué. Bergoglio est un cardinal vêtu de blanc »

17 juin 2021

«Il n’y a qu’un seul pape, Benoît XVI. Bergoglio est un cardinal vêtu de blanc, un complice du Nouvel Ordre Mondial» — a déclaré le célèbre magistrat anti-mafia Angelo Giorgianni, ancien sous-secrétaire du ministère de la Justice du gouvernement Prodi, dans un discours public à Messine il y a deux jours.

Naturellement, il a fait ces déclarations non pas en sa capacité institutionnelle, mais en tant que président de la «World Life Organization», une association bénévole qu’il a fondée, qui se préoccupe de la défense de la vie humaine et de tous les droits qui la concernent: protection et dignité, en accordant une attention particulière aux diverses libertés individuelles pas toujours garanties, telles que celles d’opinion, de liberté, de pensée, de culte et le caractère sacré de la vie humaine depuis le moment de la conception jusqu’à la fin naturelle.

Question : Cher Docteur, après l’avocat Taormina, vous êtes le deuxième avocat laïc et italien à mettre en doute l’abdication du Pape Ratzinger…

Giorgianni : J’ai suivi cette histoire et je suis absolument convaincu que Benoît XVI a rédigé un acte de renonciation à la papauté qui est totalement caduc: un véritable «cocktail» d’invalidité légale fait pour être découvert au fil du temps. Pour ne citer que les faits les plus connus: dans la Declaratio de 2013, il renonce, au lieu du Petrine munus, au ministerium – ou l’exercice pratique du pouvoir – ce qui n’implique pas de renoncer à la papauté: cela pourrait tout au plus signifier la délégation à certains évêque de certaines fonctions pratiques. Les petites erreurs latines dans le document, venant d’un latiniste raffiné comme lui, sont évidemment un moyen de garder l’attention sur l’acte juridique.

Sans parler de sa conduite au cours des huit années suivantes; rappelez-vous simplement comment il répète toujours «le pape est un» sans jamais déclarer lequel des deux est le pape, ou les phrases sans équivoques qui ont récemment émergées de ses livres d’entretien telles que « aucun pape n’a démissionné au cours des mille dernières années ».

Q. : N’avez-vous pas peur d’être considéré comme un « théoricien du complot » ?

Giorgianni. : Écoutez, j’ai – pour le travail – déjoué des complots toute ma vie. Le complot, c’est quand des théories audacieuses sont construites sans qu’elles soient basées sur des faits. Dans le domaine judiciaire, en revanche, une série unique d’indices constitue la preuve et, ici, il y a même trop d’indices clairs, vérifiables par n’importe qui.

Q. : Pourquoi dites-vous que Bergoglio est un cardinal vêtu de blanc ?

Giorgianni : Parce que si le pape Ratzinger n’a pas abdiqué du trône, comme cela est évident, le conclave de 2013 était totalement invalide et a élu un cardinal qui reste cardinal. Bergoglio est donc un antipape, comme il y en a eu tant d’autres dans l’histoire de l’Église.

Q. : Un sujet brûlant, mais qui ne semble pas trop déranger le clergé…

Giorgianni : C’est très grave en fait. Certains ecclésiastiques craignent d’être excommuniés (mais l’excommunication d’un antipape ne vaut rien), d’autres pensent que, à la démission ou au décès du cardinal Bergoglio, un nouveau conclave peut arranger les choses. Mais si le collège des cardinaux compte 80 nouveaux cardinaux nommés par Bergoglio, ce ne sont pas de vrais cardinaux et ceux-ci n’ont donc pas le droit d’élire un nouveau pape. Par conséquent, la ligne de succession après François serait toute composée d’antipapes. L’histoire le démontre: dans la première moitié du XIIe siècle, l’antipape Anaclet II régna pendant huit ans et, à sa mort, il fut remplacé par Victor IV, un autre antipape, jusqu’à ce que saint Bernard de Clairvaux évince ce dernier en restaurant une ligne de succession papale légitime.

Q. : Les catholiques orthodoxes se plaignent continuellement des réformes de François. Maintenant, ils craignent pour la messe latine (le «vetus ordo»), étant donné que Bergoglio semble vouloir limiter sa célébration en abrogeant le motu proprio «Summorum Pontificum» de Benoît XVI.

Giorgianni : Et de quoi s’étonnent-ils? Le Saint-Esprit assiste le pape pas seulement dans les rares fois où il se prononce ex-cathedra sur d’importants dogmes de la foi. Il y a un article spécifique dans le Catéchisme, le n. 892, qui parle de son assistance ordinaire:

«L’assistance divine est également donnée d’une manière spéciale, à l’évêque de Rome, lorsque, même sans parvenir à une définition infaillible et sans se prononcer définitivement, il propose, dans l’exercice du Magistère ordinaire, un enseignement qui conduit à une meilleure compréhension de la Révélation en matière de foi et de morale».

Comment pensez-vous que Bergoglio puisse être le vrai pape s’il démolit l’identité catholique de ses fondements mêmes? Et, paradoxalement, les catholiques orthodoxes désespèrent de ses mesures au lieu de vérifier s’il a ce qu’il faut pour être pape: comment s’inquiéter des effets sans rechercher les causes?

Q. : Même les laïcs semblent assez indifférents à la question…

Giorgianni : Une grosse erreur ! Un pape a un rôle fondamental dans la politique du monde entier. Pensons seulement au rôle joué par Jean-Paul II dans l’effondrement du communisme. Le pape est un leader politique ayant une influence sur plus d’un milliard de personnes: il conditionne fortement la politique internationale.

Q. : À cet égard, vous affirmez que Bergoglio est une sorte de parrain moral du Nouvel Ordre Mondial ?

Giorgianni : Il a lui-même récemment déclaré à un grand journal (La Stampa du 15/03/21) : «Nous ne devons pas gaspiller la pandémie, mais l’utiliser pour construire un nouvel ordre mondial». Est-ce que ça peut être plus clair que ça? Maintenant que le concept est dédouané, on en parle tranquillement, sans honte. En fait, Bergoglio insiste continuellement sur ce «dialogue interreligieux»… Je suis, moi aussi, favorable au dialogue, mais ici il est pris comme prétexte pour anéantir l’identité catholique et faire de l’Église le contenant d’une nouvelle religion mondialiste. Un processus complètement inversé par rapport à l’unicité de la Révélation du Christ. Mais il suffit de regarder la position occupée par l’Église pendant la pandémie…

Q. : Au fait : vous êtes très critique vis-à-vis de la gestion de la crise sanitaire…

Giorgianni : Bien sûr. Nous sommes pour les vaccins, à condition qu’ils soient sûrs et efficaces, mais nous n’expliquons pas pourquoi se précipiter dans l’administration d’une dose expérimentale s’il existe des thérapies efficaces, mais qui sont complètement négligées. Une folie. Bergoglio ne parle jamais non plus de thérapies, pourquoi? Au contraire, il a démontré une soumission au pouvoir civil, contre tout concordat et accord constitutionnel, privant de nombreuses personnes du confort minimum de la foi, fermant les églises et refusant les sacrements même aux mourants. Trop nombreux sont ceux qui tentent de surfer sur cette urgence sanitaire pour établir de nouveaux projets politiques et/ou financiers. — Mais nous porterons ces vérités sur toutes les places publiques: nous croyons à l’État de droit et au respect des règles. »

Source

Pour augmenter encore un peu la confusion

La nouvelle religion va dans le Mur


Et nous montre à qui elle a fait allégeance :

Mais quand je vis que ceux-ci ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Évangile, je dis à Pierre devant tout le monde : « Si toi qui es juif, tu vis à la manière des païens et non des Juifs, pourquoi obliges-tu les païens à suivre les coutumes juives ? »

Nous, nous sommes des Juifs de naissance, et non pas de ces pécheurs d’origine païenne.

Cependant, nous avons reconnu que ce n’est pas en pratiquant la loi de Moïse que l’homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ ; c’est pourquoi nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus pour devenir des justes par la foi au Christ, et non par la pratique de la Loi, puisque, par la pratique de la Loi, personne ne deviendra juste.

S’il était vrai qu’en cherchant à devenir des justes grâce au Christ, nous avons été trouvés pécheurs, nous aussi, cela ne voudrait-il pas dire que le Christ est au service du péché ? Il n’en est rien, bien sûr !
Si maintenant je revenais à la Loi que j’ai rejetée, reconstruisant ainsi ce que j’ai démoli, j’attesterais que j’ai eu tort de la rejeter.

Par la Loi, je suis mort à la Loi afin de vivre pour Dieu ; avec le Christ, je suis crucifié.
Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi.
Il n’est pas question pour moi de rejeter la grâce de Dieu. En effet, si c’était par la Loi qu’on devient juste, alors le Christ serait mort pour rien.
Ga 2, 14-17




La nouvelle religion va dans le Mur