La Semaine Sainte réformée sous Pie XII – bref examen critique 

       En mars 2011, l’excellent site « Liturgia » de la Schola Sainte Cécile, commençait la publication d’une série d’excellents articles consacrés à l’étude de la réforme liturgique de la Semaine Sainte accomplie dans les dernières années du pontificat de Pie XII.
L’article d’introduction à cette étude (pas encore totalement publiée) commençait ainsi :

   « Tous ceux qui s’intéressent aux antécédents de la réforme liturgique de 1969 ne manquent pas de s’intéresser aux deux grandes réformes qu’à connu le XXème siècle, à savoir la réforme du bréviaire conduite sous saint Pie X en 1911 et celle de la Semaine Sainte menée sous le Pape Pie XII en 1955, quelques années avant le Concile Vatican II.
A l’approche de la Semaine Sainte, il parait intéressant d’examiner le détail de ce qui a été modifié lors de la réforme de 1955. Si dans le monde traditionnel, beaucoup savent confusément qu’une réforme de la Semaine Sainte a eu lieu en 1955, peu connaissent ce qui a exactement été réformé et comment. Promulguée par le décret Maxima redemptionis nostrae mysteria de la Sacrée Congrégation des Rites le 16 novembre 1955, la Semaine Sainte réformée témoigne de l’activité de réforme liturgique qui précéda immédiatement le concile et engendra le rit de 1969. »

   Nous ne pouvons qu’encourager avec force les amoureux de la liturgie authentiquement catholique et de la vérité historique à lire et à approfondir ces articles : pour ce faire il suffit de se rendre > ici (introduction dont nous avons cité ci-dessus les premières lignes), puis de suivre les liens donnés en fin de texte pour se rendre vers les articles subséquents.

   Pour ceux qui souhaiteraient au préalable avoir un aperçu plus concis des tenants et aboutissants de cette réforme liturgique qui prépara celle qui suivi le concile vatican deux et la ruine de la Sainte Messe catholique dans les paroisses, il existe un tout petit livre (à peine 75 pages) publié par Monsieur l’Abbé Olivier Rioult (prêtre ordonné dans la Fraternité Saint Pie X mais qui n’en fait plus partie aujourd’hui) aux éditions Saint Agobard qu’il a fondées et dirige.

   En effet, la réforme des rites de la Semaine Sainte sous le pontificat de Pie XII avait déjà pour artisan le Révérend Père Annibale Bugnini de sulfureuse mémoire, si bien que, dans le missel de 1962, utilisé dans la plupart des chapelles et églises où est pratiquée la liturgie antéconciliaire, la célébration de la Semaine Sainte selon ces nouveaux rites promulgués en 1956 (et que beaucoup imaginent être traditionnels) fait véritablement figure d’un cheval de Troie dans la liturgie authentiquement traditionnelle.

   En 2018, de manière discrète et parcimonieuse, le Saint Siège a autorisé « expérimentalement » la reprise des rites millénaires antérieurs à cette réforme de la Semaine Sainte, qui a été fallacieusement qualifiée de « restauration ».
Peut-être vous souvenez-vous que justement nos avons publié dans les pages de ce blogue plusieurs « reportages » sur cette célébration de la Semaine Sainte selon les rites authentiquement traditionnels (à partir > d’ici) : il vous est toujours loisible de vous y reporter.

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Quatrième de couverture :

   En 1951, Pie XII autorisait, à titre d’essai, la célébration de la Vigile pascale au cours de la nuit. Puis en 1955, il rendait obligatoire une réforme de toute la Semaine sainte.
Le problème est que la principale cheville ouvrière de la commission qui a œuvré à cette réforme ne fut autre que son secrétaire : Mgr Annibale Bugnini. Ce “fossoyeur de la Messe” qui en 1969, avant de tomber en disgrâce en 1975, pouvait se « rendre dans le bureau » de Paul VI « et lui faire signer tout ce qu’il veut ».
Comment le Père Carlo Braga, bras droit de Bugnini et directeur d’une célèbre revue liturgique, pouvait-il écrire au sujet de la réforme qu’elle était « un bélier qui a pénétré dans la forteresse de notre liturgie » ?
Pourquoi Mgr Gromier, éminent liturgiste et cérémoniaire papal sous Pie XII s’était-il permis, publiquement, d’en faire une critique sans concession ?
Pourquoi même les meilleurs, et parmi eux l’Abbé Berto futur théologien de Mgr Lefebvre au concile Vatican II, n’ont-ils pas vu que la question de l’horaire de la Vigile n’était qu’un prétexte pour bouleverser les rites séculaires de la Semaine Sainte ?
Quels ont été ces changements substantiels opérés depuis le dimanche des Rameaux jusqu’à la Vigile pascale ?
Le bref examen, aussi court et précis que possible, se propose de faire la synthèse critique de cette réforme qui déstabilisa la liturgie romaine dans ses jours les plus saints de l’année.

La Semaine Sainte réformée sous Pie XII – bref examen critique 

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